1652 en France

1652 en France

Années :
1649 1650 1651  1652  1653 1654 1655

Décennies :
1620 1630 1640  1650  1660 1670 1680
Siècles :
XVIe siècle  XVIIe siècle  XVIIIe siècle
Millénaires :
Ier millénaire  IIe millénaire  IIIe millénaire


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Chronologie de la France

Cette page concerne l'année 1652 du calendrier grégorien.

Article détaillé : Fronde (histoire).

Sommaire

Janvier

  • Fin 1651-début 1652, Gondi, sentant l'instabilité de la situation presse son agent à Rome, l'abbé Charrier qui lui succèdera comme abbé commendataire de Sainte-Croix, de travailler activement à sa promotion cardinalice, ne ménageant ni les cadeaux, ni les flatteries, ni les menaces.
  • 3 janvier :
  • 4 janvier :
  • 6 janvier : Montausier prend pour le compte du roi les tours du Château de la Tranchade à une lieue d'Angoulême.
  • 7 janvier : Jour des rois, insolence d'un proche de Montausier à cette fête qui boit  : "à la santé du Roy sans Mazarin".
  • 8 janvier : Harcourt décide de marcher contre les armées de Condé pour traverser la Charente à Saintes.
  • 9 janvier :
    • Le cardinal de Mazarin revient en France à la tête d'une forte troupe. Engagement à Pont-sur-Yonne. Morangé commande une troupe de Cent mousquetaires du Languedoc, et après une preuse résistance plie sous le nombre[1]. Ce qui ouvre au cardinal la route de Poitiers.
    • Le comte d'Harcourt se dirige vers Cognac.
  • 10 janvier : Le comte d'Harcourt fait passer sur un pont de bateaux la Charente à ses troupes au niveau de Cognac. Bougy est chargé par Harcourt de lancer une offensive de cavalerie contre le Condé.
  • 11 janvier : Bougy au petit matin, après avoir bâti un pont en hâte surprend les troupes de Condé au quartier de Brive.
  • 13 janvier :
    • Mazarin passe la Loire à Gien.
    • Traité entre le prince de Condé et le Parlement de Bordeaux[2].
  • 15 janvier : Prise de Barbezieux sur les hommes de Condé, dirigées par le sieur de Lévis, comte de Chalus, par les troupes du roi commandées par M. de Bellefonds.
  • 16 janvier : Le château de Barbezieux est livré à 6H du matin.
  • 18 janvier : Mort de Jean II de Choisy, grand-père de François-Timoléon.
  • 24 janvier :
    • Alliance de Condé et de Gaston d'Orléans contre Mazarin. Le Parlement a refusé son soutien à Gaston qui aurait préféré ne pas entrer dans la guerre civile.
    • Condé a établi son quartier général à Agen.
    • Bossuet est nommé archidiacre de Sarrebourg, dans l'église de Metz.
    • Le Parlement qui avait député Bellièvre à la cour pour protester contre le retour de Mazarin, reçoit la réponse de la cour : Mazarin est rentré en France à la tête d'une armée sur ordre du roi. Le Parlement réitère une déclaration de pure forme contre le retour de Mazarin.
  • 25 janvier : Le parlement de Paris refuse de s'unir aux princes.
  • 27 janvier :
    • Ordre du roi ordonnant l'échange du marquis de Lévis, homme de Condé et emprisonné, contre le chevalier d'Albret et quelques autres officiers faits prisonniers à Pons.
    • Les évêques réunis à Poitiers sous la signature de l'archevêque de Bordeaux (Henri de Béthune), primat d'Aquitaine fulminent une condamnation d'un libelle en faveur du prince de Condé qui traitait de la question de savoir si Dieu était avec Condé.
  • 28 janvier : Mazarin entre à Poitiers accueilli triomphalement par la reine-mère. Le roi part à sa rencontre à deux lieues. Ou le 30?
  • 29 janvier : Le comte d'Harcourt écrit à Mazarin qu'il fait prendre à ses troupes les quartiers de rafraîchissement le long de l'Isle et de la Dordogne.
  • 30 janvier : Louis XIV nomme Turenne commandant des forces royales. Mort de Georges de La Tour.

Février


  • Février juillet. Mouvement des Bailliages unis.

Mars

  • Vendredi 1er mars : Gondi apprend la nouvelle le 1er mars. Il est le troisième cardinal de sa maison et prend le nom de cardinal de Retz.
  • 3-4 mars. Une armée recrutée aux Pays-Bas espagnols par le duc de Nemours, pour le compte de Condé, franchit la Seine à Mantes.
  • 5 mars : Arrivée du duc de Nemours à Paris.
  • 5 mars : Une lettre du 5 mars 1652 parle ainsi de l'arrivée du duc de Nemours à Paris : « M. le duc de Nemours est arrivé ici cette après-dînée, accompagné de quatre cents chevaux y compris ce qui l'on avoit envoyé au-devant de lui ; il a traversé toute la ville en cet équipage, et est allé descendre du palais d'Orléans (au Luxembourg). »
  • 6 mars : Plessis-Bellière et Montausier quittent Pons pour assaillir Saintes. Les premières troupes prennent position autour de la ville.
  • 7 mars :
    • L'attaque de Saintes commence. L'assiégeant fait une trouée dans le faubourg Saint-Eutrope. Des tranchées sont creusées pour prendre des points forts de la ville.
    • Harcourt, après regroupé ses troupes, les laisse reposer les deux jours suivants et quitte Auvillars.
  • 8 mars : On dispose les batteries autour de Saintes.
  • 9 mars : On continue à installer les batteries, on fait avancer les tranchées. Le sieur de Montafilant ingénieur est blessé au ventre. Il meurt le 10.
  • 10 mars :
    • La cour est à Tours. Ballet donné par le fils de Séguier.
    • Vigoureuse attaque au siège de Saintes. Sortie infructueuse des assiégés. Le soir, Chambon, gouverneur de la place entre en négociation pour capituler.
    • Ballet chez Mademoiselle, à la demande de Monsieur, en l'honneur des troupes anticardinalices commandées par Nemours et le baron de Clinchamp (qui mourra bientôt au combat de la porte Saint-Antoine).
  • 11 mars
    • Gondi reçoit les félicitations de Louis XIV pour sa promotion au cardinalat.
    • Chambon, à qui on a garanti de partir avec ses troupes sauves de Saintes, passe comme il est de tradition entre les troupes de l'assaillant rangées en bataille ; soudain, les assaillants, oubliant leur parole, se ruent sur les troupes qui sortaient.
    • Harcourt rassemble ses troupes et marche sur Fleurance. Il veut surprendre les troupes de Condé dans leurs quartiers.
  • 12 mars :
    • La cour est à Amboise.
    • Harcourt repart de Fleurance à la pointe du jour. À quatre heures de l'après-midi, les troupes d'Harcourt se sont insinuées par surprise entre deux quartiers de Condé. Il décide d'attaquer le quartier où se trouve Condé à Staffort.
  • 13 mars :
    • Harcourt attaque le quartier de Condé, mais celui-ci a eu le temps de franchir la Garonne.
    • Mort de Claude Bouthillier, qui avait été surintendant des finances sous Louis XIII, époux ce Marie de Bragelogne, ou Bragelonne.
  • 14 mars :
    • La cour est à Blois.
    • Le comte d'Harcourt oblige Condé à lever le siège de Miradoux. Il prend 500 chevaux et un abondant butin et un canon de Condé, à Staffort.
  • 15 mars : L'armée que commande le duc de Nemours fait sa jonction, aux environs de Châteaudun, avec les forces levées par Gaston d'Orléans et placées sous les ordres du duc de Beaufort. La Cour arrive à Blois.
  • 16 mars :
    • Bossuet est ordonné prêtre à Paris, après avoir fait une retraite sous la direction de M. Vincent à Saint-Lazare.
    • Samedi de Pâques Fleuries, au soir, le départ de Monsieur pour Orléans, menacée par les troupes royales, est envisagé. Gaston d'Orléans tergiverse.
    • Montausier part faire le siège de Taillebourg où l'a précédé du Plessis-Bellière.
  • 17 mars : Dimanche de Pâques Fleuries ou des Rameaux.
  • 19 mars :
    • Gondi reçoit les félicitations du chapitre de Notre-Dame.
    • Rohan qui est mollement dans le parti du prince de Condé, s'est fait voler son carrosse, il est inconsolable.
  • 21 mars : Nemours rejoint avec réticence Beaufort à Orléans, avec lequel il est brouillé.
  • 23 mars : Fiesque vient demander à Gaston d'Orléans de se rendre à Orléans. Il le fait en pleine séance du Parlement.
  • 23-24 mars. Vente aux enchères de la bibliothèque de Mazarin.
  • 24 mars : Dimanche des Rameaux. Condé quitte Agen en grand apparat, puis à quelques lieues se travestit en laquais, et laisse son équipage leurrer son monde. Puis suivi de La Rochefoucauld et son fils Marcillac, de Guitaut et de quelques autres part, route vers le Nord. Il va à marches forcées, à la rencontre de Nemours. Après les revers de Saintes, Taillebourg, etc. Condé a décidé de changer de théâtre d'opérations.
  • 25 mars :
    • Jour de la Notre-Dame de mars, dévotions à sept heures, départ à midi de la Grande Mademoiselle en habit gris pour Orléans avec le duc de Rohan, la dame de Bréauté, la comtesse de Fiesque et la dame de Frontenac.
    • Taillebourg se rend, après une vigoureuse résistance, à Montausier et du Plessis-Bellière.
  • 26 mars : Mademoislle est à Etampes, où elle rejoint Beaufort à la tête d'une troupe. À Toury, elle trouve Nemours et le baron de Clinchamp.
  • 27 mars : Mercredi saint. Il s'agit de devancer le roi qui a le projet d'entrer dans Orléans, en venant de Blois. La cour a couché à Cléry. Levée à 5 heures du matin, Mademoiselle de Montpensier s'empare de la ville d'Orléans, elle passe d'abord à la porte Bannière, puis seule, en passant par la porte Brûlée, capitale de l'apanage de son père.
  • 27 mars :
    • Arrivée de Beaufort et de Tavannes à Paris.
    • Condé et sa troupe incognito est au bord de la Loire. Traversée aventureuse de la Loire en crue. Bussy-Rabutin a reçu une lettre du roi portée par d'Artagnan. Il est sur la rive nord du côté du roi a failli être confronté à son ancien maître qu'il aurait aussitôt reconnu.
  • 28 mars : Arrivée de la nouvelle de la prise d'Orléans par Mademoiselle.
  • 29 mars : A Jargeau, les forces royales repoussent Beaufort qui voulait se saisir du pont de la Loire.
  • 31 mars :
    • Pâques. La cour détournée d'Orléans va passer les fêtes de Pâques à Sully de l'autre côté de la Loire.
    • Première esquisse de duel entre Nemours et Beaufort en présence de Monsieur qui les calme.

Avril

  • En avril, la guerre civile, qui a commencé dès octobre en Aquitaine, se rapproche de Paris.
  • Lundi 1er avril : Tandis que la Cour arrive à Gien, Condé rejoint l'armée des princes (Beaufort et Nemours) à Lorris-en-Gâtinais, et en prend le commandement.
  • 2-5 avril : Sur le Pont Neuf, manifestation en faveur des princes. Ces manifestations populaires contre Mazarin sont orchestrées par le parti des princes. Divers désordres réprimés par le Parlement et la milice bourgeoise.
  • 4 avril :
  • 5 avril :
  • 6 avril :
    • Bataille de Bléneau (ou 7). Condé taille en pièces les forces du maréchal d'Hocquincourt, mais Turenne, bien retranché, arrête son offensive et sauve ainsi la Cour. Nemours, qui "a fait merveille" (Condé) blessé d'un coup de pistolet à la hanche. Beaufort, qui aussi "a fort bien fait" (Condé) a un cheval tué sous lui. La Rochefoucauld et son fils Marcillac se distinguent au combat. Condé a perdu moins de 30 hommes.
    • Du Plessis-Bellièr fait dresser la batterie au siège de Saint-Surin.
  • 7 avril : Saint-Surin capitule devant du Plessis-Bellière.
  • 11 avril :
    • Condé arrive dans la capitale. Retz ne fait rien pour l'en empêcher, tant la cause de Mazarin est impopulaire à Paris.
    • Avec Condé, La Rochefoucauld père et fils sont reçus triomphalement à Paris, d'où la cour s'était retirée depuis plus de trois mois.
  • 12 avril :
    • Condé est mal reçu par le Parlement.
    • Un ordre du roi délivré à Guitaut, le "vieux", libère Niort, emprisonné à Saumur et qui avait défendu Cognac face aux troupes royales et n'avait pu être secouru à temps par Condé.
  • 17 avril : Fouquet, en tant que procureur général, attaque Condé et le manifeste des princes en séance plénière du Parlement de Paris.
  • 18 avril : La Cour quitte Gien.
  • 19-22 avril : Une assemblée tenue à l'Hôtel de ville décide d'envoyer une députation au roi pour le supplier de renvoyer Mazarin et de revenir à Paris. Le setier de froment vaut 28 livres.
  • 25 avril : Rohan, Chavigny et Goulas se rendent à la cour à Saint-Germain vont demander l'exil de Mazarin à la reine et au roi. Mais Mazarin refuse de sortir pendant leur entrevue. Elle tourne à la confusion des visiteurs qui n'obtiennent rien et rendent Condé suspect à ses propres partisans.
  • 26 avril : Echange vif de propos entre Condé qui l'accuse de trahir, et le président de Novion, Condé conclut face à la menace de l'autre d'élever la voix pour se plaindre à la Compagnie, Condé : "Et moi, quand j'élèverai la main sur vous, il y a assez de différence entre vous et moi pour qu'il n'en fût pas autre chose !"
  • 28 avril : La cour est à Saint-Germain ; Turenne et ses troupes à Arpajon, l'armée des princes à Étampes. Le setier de froment atteint 34 livres à Paris.
  • 30 avril : Émotion populaire montée de toutes pièces par les condéens pour apeurer la bourgeoisie et la municipalité parisiennes.

Mai


  • Fin mai : Argenson : «Sur la fin de mai un grand nombre de gens de campagne se réfugièrent à Paris, la Compagnie les assista puissamment de ses aumônes, et leur procura de l'instruction. On les faisoit assembler dans le cimetière de St-Hippolyte (Saint-Hippoleyte était une églises paroissiale située dans la rue de ce nom, et peu, éloignée de St-Marcel ; elle était très ancienne.) au faubourg St-Marceau où ils reçoivent le secours spirituel et temporel en même temps.»[3].

Juin


  • Bossuet part pour Metz où il réside. Il y prêche à la cathédrale et chez les sœurs de la Propagation de la Foi.

Juillet

  • Lundi 1er juillet :
    • Une partie de l'armée royale conduite par le maréchal de La Ferté traverse la Seine pour faire un pont vers l'île Saint-Denis.
    • Le Parlement suspend ses séances estimant ne plus pouvoir délibérer sereinement.
  • 1er-2 juillet : Dans la nuit (9 à 10H du soir), les troupes de Condé, après avoir traversé le bois de Boulogne, longent l'enceinte ouest et nord de la capitale.
  • 2 juillet :
    • Six heures du matin, Fiesque négligé par Monsieur et envoyé par Condé frappe à la porte de Mademoiselle.
    • Bataille du faubourg Saint-Antoine, entre Turenne (il avait été prévenu par Nicolas Fouquet qui aurait fait descendre un homme dans panier le long de la muraille) et Condé, qui avait ramené son armée sous Paris. En faisant tirer les canons de la Bastille et ouvrir la porte, Mademoiselle de Montpensier sauve l'armée de Condé (Elle avait, dit Dethan, un ordre écrit de Monsieur; dans ses Mémoires, elle précise qu'elle a dû le lui arracher). Paolo Mancini est blessé à mort, il meurt le 18 juillet. Condé se retirera en Flandres.
    • Le comte de Flamarin, ou Flamarens, chambellan de Gaston d'Orléans est tué au combat de la porte Saint-Antoine.
    • Monsieur, sans précipitation, à deux heures de l'après-midi obtient à l'Hôtel de ville de laisser entrer Condé.
    • La Rochefoucauld, attaquant avec son fils Marcillac, Beaufort, Nemours et quelques volontaires, reçoit une mousquetade en plein visage. Il peut se rendre, ensanglanté, à l'hôtel de Liancourt, puis se fait transporter à Bagneux. Ce fut à cette occasion qu'il mit ses deux fameux vers sous un portrait de Madame de Longueville.
    • Retz prend peur, se barricade dans l'archevêché, entasse vivres et mousquets dans les tours de Notre-Dame de Paris. Mais il ne lui arrive rien de fâcheux au cours des troubles de l'été.
  • 4 juillet :
    • Journée des Pailles. Les émeutiers recrutés par les princes attaquent une assemblés de notables parisiens chargée d'étudier les moyens de rétablir l'ordre et mettent le feu à l'Hôtel de ville. Gaston est réticent.
    • L'après-dînée, grande assemblée à l'Hôtel de ville, où sont invitées douze personnes de chaque quartier, à savoir six officiers du roi ès cours souveraines et six notables bourgeois. » (Journal de Dubuisson-Aubenay).
    • Attaque de l'Hôtel de ville par les soldats de Condé : pour s'imposer à la capitale, il lui faut intimider la municipalité favorable à la paix.
    • Condé règne à Paris après le massacre des Mazarins à l'Hôtel de ville.
  • 5 juillet : Démission du prévôt des marchands.
  • 6 juillet : (Ou le 5) Broussel est élu prévôt des marchands et Beaufort devient gouverneur de Paris, en replacement du maréchal de L'Hospital en fuite.
  • 8 juillet :
    • Nicolas Fouquet quitte Paris pour rejoindre la cour. Il s'installe à Argenteuil.
    • Mort de Mme de Rhodes qui aurait été indisposée en apprenant le péril auquel était exposé son beau-père, le Maréchal de L'Hospital à la journée des pailles.
  • 10 juillet : Mazarin récompense un fidèle, Guy de Bar, maréchal de camp (le 28 janvier 1649). Il fut chargé de conduire les princes de Marcoussis au Havre. Il est fait lieutenant général et gouverneur d’Amiens, le 15 mars 1661
  • 15 juillet : Enregistrement des lettres de duc et pair en faveur de Rohan.
  • 17 juillet : La Cour s'installe à Pontoise.
  • 20 juillet : Condé fait décerner par une partie du Parlement la lieutenance générale du royaume à Monsieur, quoique le roi soit majeur depuis un an - mais on affecte de le considérer comme prisonnier du cardinal. Ou 18 (Petitfils).
  • 26 juillet : Le nouveau lieutenant général du royaume se dote d'un conseil.
  • 30 juillet : Duel au pistolet derrière l'hôtel de Vendôme : le duc de Nemours est tué par son beau-frère, le duc de Beaufort. C'est la fin de l'unité de la Fronde des princes[4].
  • 31 juillet : Louis XIV signe une déclaration ordonnant le transfert à Pontoise du Parlement de Paris.

Août

  • Jeudi 1er août : Querelle du comte de Rieux (fils du duc d'Elbeuf, Charles II de Lorraine). Il fait affront au prince de Condéet est envoyé à la Bastille[5].
  • 6 août : Louis XIV convoque à Pontoise les membres du Parlement qui entendent lui demeurer fidèles. Ils s'y rendent un par un.
  • 7 août : Venus de Paris, 31 magistrats tiennent à Pontoise, dans la grange du Couvent des Cordeliers, leur première séance. Ils enregistrent la déclaration royale qui les installe à Pontoise. Ils demandent respectueusement au roi l'éloignement de Mazarin. Molé, premier président, les présidents de Novion et Le Coigneux, Henri de Baradat, l'évêque de Noyon, pair de France, les maréchaux de l'Hôpital et de Villeroy, 18 conseillers et 4 maîtres des requêtes.
  • 7 août : 7 août au 20 octobre, les Parlementaires restés à Paris sous la présidence de M. de Nesmond, tiendront normalement leur session.
  • 9 août :
  • 10 août :
    • Émeute des « têtes de papier ».
    • Mort, à deux ans, du duc de Valois, seul fils de Gaston d'Orléans, ce qui aura des incidences dynastiques à long terme. Il était très contrefait et anormal mentalement. Il ne parlait ni ne marchait à deux ans.
  • 12 août : Louis XIV promet d'écarter Mazarin pour rétablir la paix civile.
  • 14 août : Le comte d'Harcourt, qui commande les forces royales en Guyenne, abandonne son poste pour entrer en dissidence.
  • 19 août : Pour répondre au vœu des parlementaires de Pontoise, désireux d'enlever tout prétexte de révolte à ceux de Paris, Mazarin fait mine de s'exiler à nouveau. Il se rend à Château-Thierry ; de là, il gagnera Bouillon.
  • 21 août :
  • 22 août : Les princes indiquent à quelles conditions ils accepteraient de déposer les armes.
  • 26 août : Louis XIV accorde une amnistie à ses sujets rebelles, sauf aux responsables des émotions populaires du 25 juin et du 4 juillet : « Édit du Roi portant une amnistie à l'occasion de tout ce qui s'est passé à l'occasion des présents mouvements, à la charge de se remettre dans les trois jours dans l'obéissance du Roi. » Le parlement de Pontoise enregistre le texte le lendemain, mais les princes le repoussent, car sont exceptés les responsables des troubles des 25 juin et 4 juillet. De ce fait, les princes la refusent.
  • 29-31 août. Altercations entre bourgeois de Paris et soldats des princes campés dans les faubourgs. Quelques bourgeois tués.


  • À la fin du mois d'août, Retz sort de sa retraite. Il sait que la population parisienne, lasse de la guerre civile, aspire à la paix et au retour du roi. Il décide donc, pour retrouver sa popularité, de prendre la tête d'une députation du clergé et de se rendre à Compiègne, où séjourne la cour, afin de demander à Louis XIV de rentrer dans sa capitale.

Septembre

  • Dimanche 1er septembre : Prise de la forteresse condéenne de Montrond en Berry (défendue par Persan) par le comte de Palluau. Bussy participe au siège, côté assiégeants. Condé se rend sur place et fait pendre le lendemain lundi deux soldats des milices devant les bourgeois.
  • 5 septembre : Le duc de Lorraine revient avec ses troupes. Turenne empêche l'armée de Charles IV de faire sa jonction avec Condé. Il a demandé le pardon de Mademoiselle.
  • 5 septembre : Anniversaire ("jour de la naissance") du roi. Les Parisiens font de grands feux devant le Palais-Royal.
  • 9 septembre : Retz, à la tête d'une députation du clergé, va à Compiègne, supplier le roi et la reine-mère de rentrer à Paris.
  • 10-13 septembre. Le cardinal de Retz est à la cour de Compiègne. À la tête d'une délégation du clergé, il demande le rétablissement de la paix. Il harangue Louis XIV qui lui remet la barrette cardinalice, dépeignant les campagnes ravagées par les soldats et demandant la paix. Mais il ne réussit pas à s'entendre avec la cour.
  • 10 septembre : Journal de Dubuisson-Aubenay, à la date des 10 et 11 septembre ; « Le maréchal de Turenne tient Villeneuve-Saint-Georges ; il est campé à la hauteur-au-dessus, qui s'appelle Mont-Griffon, lieu rocheux, où il y a vignoble. »
  • 12 septembre : La ville de Toulon se rend au duc de Mercœur, nouveau gouverneur de Provence.
  • 14 septembre : A son retour à Paris, le 14 septembre, Retz est sifflé et hué car il n'apporte pas la paix attendue, mais c'est aussi une conséquence de la barrette cardinalice.
  • 16 septembre :
    • Les Espagnols reprennent Dunkerque.
    • Mademoiselle rend visite à Charles de Lorraine et dîne à Grosbois où loge Condé.
  • 17 septembre : Le roi suggère aux parisiens de secouer le joug des princes. Ordonnance du roi en vue du « rétablissement du repos et de l'entière obéissance envers Sa Majesté ».
  • 22 septembre : Nouvelle déclaration d'amnistie.
  • 24 septembre : Manifestation de 300 ou 400 bourgeois au Palais-Royal pour réclamer le retour du roi, naissance, selon Dethan, d'un parti royaliste. Retz la trouve ridicule. En réalité, il y a envoyé des émissaires chargés de le faire désigner comme chef du courant pacifique. C'est un échec total. Les Six-Corps contraignent Broussel à abandonner sa charge de prévôt des marchands. Ces adversaires de la Fronde arborent à leur chapeau un papier. Ils dient: "la paille est rompue".
  • 26 septembre : Troisième déclaration d'amnistie.
  • 28 septembre : Retour de la Cour à Pontoise.
  • 29 septembre : Première version imprimée de la Muse historique de Loret (Hatin p 297)
  • 30 septembre : Une délégation des Six-corps vient demander au roi de revenir à Paris.

Octobre

  • Mardi 1er octobre : Mort de François Nicolas Baudot, sieur Dubuisson-Aubenay, auteur du Journal des guerres civiles (1648-1652) qui raconte la Fronde au quotidien, à 11 heures du matin des suites d'une fluxion de poitrine.
  • 4 octobre : Bossuet donne à Metz un Panégyrique de saint François d'Assise.
  • 5 octobre : Les troupes de Turenne et de Charles IV de Lorraine se retirent des environs de Paris.
  • 11 octobre :
  • 13 octobre :
  • 14 octobre : Beaufort abandonne ses fonctions de gouverneur de Paris. La municipalité renversée le 4 juillet est rétablie.
  • 17 octobre : La Cour regagne le château de Saint-Germain.
  • 18 octobre : Départ des capitaines de quartiers de Paris pour Saint-Germain-en-Laye.
  • 19 octobre : Le roi annonce son retour, mais ne parle plus d'amnistie.
  • 20 octobre : Gaston d'Orléans obtient de la reine-mère une promesse d'amnistie des Frondeurs.
  • 21 octobre :
    • Louis XIV et Anne d'Autriche font leur entrée solennelle à Paris, escorté d'une véritable armée. Le roi s'installe au Louvre.
    • Gaston reçoit l'ordre, signifié par le duc d'Amville, de quitter Paris. Toute la nuit du 21 au 22, Retz cherche à persuader Monsieur de résister. Anne d'Autriche visite Madame au Luxembourg. Celle-ci souffre d'une fièvre puerpérale (suite à l'accouchement d'un fils mort-né, trois mois plus tôt).
    • Lit de justice au Louvre. Amnistie, sauf pour les chefs de la Fronde. L'amnistie est proclamée, avec un certain nombre d'exceptions. Quel va être le sort de Retz ? On l'adjure de prendre garde à lui, car il est considéré comme dangereux par la cour. Il hésite à aller au Louvre et ne sort plus qu'avec une escorte armée. Certains lui conseillent de se retirer à Rome. Le roi défend au Parlement « de prendre ci-après aucune connaissance des affaires de (l')État et de la direction (des) finances». En revanche les arrêts concernant les procès entre particuliers sont validés. Gaston d'Orléans quitte définitivement Paris. 6 heures du matin, Monsieur monte en carrosse pour Limours puis Blois. Il trahit ses amis de la Fronde. Rétablissement du Parlement à Paris. Exil de de Thou, de Broussel et de Viole. La Rochefoucauld est amnistié.
    • Les Espagnols reprennent Casal.
  • 26 octobre : Le roi décide de rappeler le cardinal Mazarin. Dans sa correspondance, ce dernier insiste sur la nécessité d'éloigner Retz de Paris.
  • 28 octobre : A Limours, Gaston d'Orléans signe « l'espèce d'accommodement » que lui proposait la cour. Gaston promet par écrit de ne plus se rendre à Paris sans la permission du roi et part aussitôt pour Blois, en passant par Chartres et Orléans.


  • Bussy, qui se plaint de ne pas avoir touché de pension depuis octobre 1651, visite Mazarin à Sedan et obtient de lui, si comte de Palluau mourait, sa charge de « mestre de camp général de la cavalerie légère.
  • Henri de Guise, après avoir défié la cour à son retour d'Espagne, se rallie.
  • Les troupes françaises évacuent l’Italie du Nord et la Catalogne.

Novembre


  • Bien que toujours souffrant de sa blessure, La Rochefoucauld, ayant refusé la grâce offerte, quitte Paris vers la fin du mois, muni d'un passeport, et se retire avec sa famille dans la place de Damvilliers, au Luxembourg français, dont son beau-frère, le marquis de Sillery, était gouverneur. Mais le roi donne à Charles de La Rochefoucauld, fils de La Rochefoucauld, l'abbaye bénédictine de Molesmes, au diocèse de Langres.

Décembre

  • Mardi 3 décembre : Mazarin approuve l'arrestation de Retz.
  • 16 décembre : Sur le faux bruit que la cour a décidé de s'accommoder avec lui et de donner satisfaction à ses amis, Retz décide de se rendre au Louvre. Averti, le gouvernement royal prépare son arrestation.
  • 17 décembre : Edit voulu par Mazarin supprimant le plafonnement à 3 millions de livres des ordonnances de comptant[7].
  • 19 décembre : Malgré les avertissements de Caumartin et de la princesse palatine, Retz va au Louvre à 9 heures du matin, après avoir brûlé ses papiers. Vers 11 heures, il est arrêté par le marquis de Villequier, capitaine des gardes en quartier. L'après-midi, il est transféré au château de Vincennes et incarcéré au deuxième étage du donjon. Le public ne manifeste aucune émotion. Mazarin dirige de loin cette réaction, sans vouloir reparaître trop tôt, pour ne pas en assumer la responsabilité.
  • 20 décembre : Démarche infructueuse de l'archevêque et du clergé de Paris pour demander la libération de Retz.
  • 28 décembre : Début de la correspondance secrète du prisonnier avec ses amis et sa maîtresse, Mme de Pommereuil.

Liens internes

Notes et références

  1. (p 112 Mémoires de la Grande Mademoiselle, T1)
  2. Pierre Lenet, Mémoires, Préface p 16, 18 PDF)
  3. René Ier Voyer, comte d’Argenson, Annales de la Compagnie du Saint-Sacrement, Marseille, Saint-Léon, 1900, BN numérisé, p 142
  4. Voir récit par Mademoiselle dans ses Mémoires.
  5. Deux récits dans Mémoires de Mademoiselle. Notamment p 177 note 29)
  6. Saint-Simon, Mémoire (1691-1701), Tome I, Éditions de la Pléiade-Gallimard, 1983, p 70
  7. Petitfils p 125

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article 1652 en France de Wikipédia en français (auteurs)

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