- Auvillars
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Auvillars Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Calvados Arrondissement Lisieux Canton Cambremer Code commune 14033 Code postal 14340 Maire
Mandat en coursPascal Laleman
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Cambremer Démographie Population 213 hab. (2008[1]) Densité 18 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 36 m — maxi. 154 m Superficie 11,62 km2 Auvillars est une commune française, située dans le département du Calvados et la région Basse-Normandie.
Sommaire
Géographie
Histoire
Dans son œuvre Statistique monumentale du Calvados (1862), Arcisse de Caumont décrit ainsi l'historique d'Auvillars :
« Comme toujours, Auvillars eut pour premiers seigneurs des membres d’une famille dont le nom était celui de la commune elle-même. Cette famille s’éteignit dans la personne de Jeanne d’Auvillars, fille et héritière de Guillaume, seigneur châtelain d’Auvillars, Saint Aubin de Sallon et Barneville, qui épousa Robert de Tournebu, baron de la Motte-Cesny, Grimbosc, etc., etc., au commencement du XIVe siècle.
M. Floquet a raconté un curieux procès qu’eut à soutenir Robert de Tournebu, seigneur d’Auvillars, pour avoir maltraité un clerc du prieuré de Beaumont en Auge, en l’année 1342. Il fut condamné à 400 livres d’amende, somme énorme pour cette époque (voyer Histoire du parlement de Normandie). Un siècle plus tard, Richard de Tournebu employa plus utilement sa vigueur, en soutenant un siège héroïque contre les capitaines de l’envahisseur Henry V. Sa capitulation, du 7 août 1417, est conçue dans des conditions qui montrent que les barons normands, malgré le défaut d’organisation où l’invasion les avait trouvés, n’en avaient pas moins opposé une résistance capable de les faire respecter. Le texte de cette capitulation a été publié dans le volume intitulé : rotuli normanniae, imprimé à Londres en 1835, page 285, et par la société des antiquaires de Normandie, tome XV, page 263 de ses mémoires.
À peine le château était-il évacué que Henry sa hâta d’en faire don au comte de Salisbury, son cousin, afin d’être sûr de sa conservation (25 septembre 1417).
À l’époque du décès de Guillemette de Tournebu, en 1485, Jean de Harcourt, son arrière-petit-fils, en hérita, et il ajouta à ses autres titres celui de seigneur et châtelain d’Auvillars. En 1558, Auvillars était entre les mains d’une famille nommée de Salcède ; Nicolas de Salcède, qui la possédait en 1582, fut impliqué à cette époque dans une conjuration formée, dit-on, par les Guises contre le duc d’Alençon et le roi Henri III, son Frère. Il fut jugé par le parlement de Paris, convaincu du crime de lèse-majesté, et comme tel condamné à être écartelé. Cette exécution, dont le souvenir s’est toujours conservé à Auvillars, dut avoir lieu vers 1588. En 1600, Mme Charlotte Duquesnel d’Aussebost était douairière d’Auvillars. Après sa mort, arrivée en 1617, cette seigneurie passa à une famille nommée de Miou. Le chef de cette famille était un des principaux officiers de Duc de Lorraine, sa fille, Louise Marie de Miou, épousa Pierre Dauvet de Tréguy.
La famille Dauvet, noblesse de robe, originaire de Picardie, s’allia aux Brézé, aux Montmorency, Saint-Simon, Béthune, Chabannes, etc.
Plusieurs de ses membres prirent l’épée. Benoît Dauvet et Louis-Nicolas Dauvet se distinguèrent dans les batailles de Louis XIV et de Louis XV.
On retrouve des renseignements sur cette maison dans l’Histoire des grands-officiers de la Couronne, de P Anselme. Elle porte bandé de gueules et d’argent de 6 pièces, la première chargée d’un lion de sable passant dans le sens de la bande. Couronne de marquis ; supports, deux Sauvages (voyez Waroquier, tome VII).
C’est ainsi qu’on voit les blasons de la litre funèbre de la chapelle St Jean d’Auvillars.
En 1700, Messire Pierre Dauvet de Tréguy donna pour les pauvres d’Auvillars des herbages situés à Druval et Rumesnil. Ils en jouissent encore. Les mêmes seigneurs de la famille Dauvet avaient fondé une école pour les filles et ils l’avaient dotée en rentes. Les enfants des deux paroisses d’Auvillars et de Repentigny y étaient instruits gratuitement par une sœur de la Providence de la maison de Lisieux. Les rentes sont perdues, fautes de titres. La maison vendue révolutionnairement, a été rachetée par un habitant qui l’a donnée pour sa destination primitive.
Le presbytère, qui avait été aliéné, a été racheté par la commune vers l’an 1806.
On comptait 3 feux privilégiés et 80 feux taillables à Auvillars.
La petite paroisse de Repentigny a toujours été dans une sorte de dépendance de celle d’Auvillars. Les seigneurs d’Auvillars en étaient patrons, comme de la première, et ils s’en montrèrent constamment les bienfaiteurs. Elle avait d’abord été supprimée et réunie à Rumesnil ; mais au commencement du règne de Charles X, elle a été réunie à Auvillars comme vicairie indépendante. »
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité février 1933 mai 1953 Alexandre Leprévost - - mai 1953 janvier 1981 René Colard - - janvier 1981 juin 1995 Louis Sandret - - juin 1995 en cours Pascal Laleman SE Retraité (Agriculture) Liste des maires avant 1933Liste des maires de 1790 à 1933 Période Identité Étiquette Qualité 1800 1806 Jean Pierre Conard - - 1806 1808 Jean Baptiste Ménard - - 1808 1815 Jean Baptiste Martin - - 1816 1817 Jacques Constant Fosse - - 1817 1825 Jean Baptiste Martin - - 1825 1831 Robert Baril - - 1832 1834 Jean Baptiste Desfontaines - - 1835 1837 Pierre Augustin Ruelle - Cultivateur 1837 1843 Jean Pierre De La Morinière - - 1843 1851 Auguste Baudouin - - 1851 1872 Jacques Alexandre Cavelier - - 1872 1873 Jean Pierre Questel - - 1874 1879 Jacques Amand Duval - - 1879 1883 Hyacinthe Suzanne - - 1883 1902 Frédéric Marguerite - - Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Lieux et monuments
Description de l'église d'Auvillars et de la chapelle Saint-Jean par Arcisse de Caumont en 1862, d'après la Statisque Monumentale du Calvados.
Église St germain d'Auvillars
L’église d’Auvillars est bâtie dans un vallon, à 1 kilomètre environ du bourg de Bonnebosq. Cette église présente beaucoup d’intérêt. Elle appartient au roman tertiaire, à l’exception de quelques parties de la nef qui datent seulement du XVIe siècle.
Chœur
Le chœur tout entier remonte au XIIe siècle. Il est éclairé, au nord, par deux fenêtres étroites, à plein-cintre, dépourvues de tout ornement et très-ébrasées à l’intérieur ; au midi, par une fenêtre semblable, élargie un peu à l’extérieur, et par une large fenêtre à plein-cintre, moderne. Les murs latéraux offrent chacun deux contreforts plats dont l’un se voit à l’intérieur d’une galerie, nouvellement construite, conduisant à la sacristie placée derrière le chœur. Le chœur se termine, à l’orient, par un chevet droit soutenu par trois contreforts plats. Il était primitivement percé de deux fenêtres étroites à plein-cintre qui ont été bouchées. Le gable est surmonté d’une croix antéfixe.
Nef
Le mur méridional de la nef, sans contreforts, montre l’appareil en feuilles de fougère. Il est percé d’une porte à plein-cintre dont l’archivolte, ornée de zigzags, repose sur des colonnettes. La voussure est garnie de têtes grimaçantes d’animaux fantastiques dont la langue s’enroule autour d’un tore qui garnit l’intrados du cintre (voir photo). La nef est éclairée, de ce côté, par quatre fenêtres à plein-cintre très larges, dont trois sont modernes. La quatrième, un peu moins large et garnie d’un simple chanfrein, date de la première moitié du XVIe siècle, époque à laquelle la nef a été allongée d’une travée.
Le mur septentrional a été élevé au XVIe siècle. Il est flanqué de contreforts saillant et percée de trois fenêtres, l’une flamboyante, partagée par un meneau, une autre à arc surbaissé ornée de moulures prismatiques, et une fenêtre moderne sans caractère. Ce mur offre les vestiges d’une litre funèbre.
Chapelle
Entre le chœur et la nef on a élevé, dans le XVIe siècle, une chapelle qui est éclairée au nord par une large fenêtre à plein-cintre, ornée de moulures prismatiques, et à l’orient par une fenêtre flamboyante partagée en deux baies, aujourd’hui bouchées.
Portail occidental
Le portail occidental, dans un style de la renaissance, porte la date de 1538. Il est soutenu par quatre contreforts saillants, dont deux sont placés sur les angles. Ce portail, qui forme saillie vers le milieu, est percé d’une porte à plein-cintre, flanquée de deux colonnettes et surmontée de deux fenêtres, aujourd’hui bouchées, décorées de moulures prismatiques. Le galbe, percé d’un oculus du même temps, est surmonté d’un clocher carré, construit en charpente et recouvert en ardoise. Un porche en bois précédait autrefois le portail.
Intérieur
La nef est accompagnée d’un bas côté, du côté du nord ; elle est séparée de ce collatéral par quatre grandes arcades, dont deux ogivales avec des moulures prismatiques, les deux autres à plein-cintre. L’une de ces dernières offre des moulures semblables à celles du portail.
La chaire est dans un style Louis XV.
À l’extrémité de la nef sont deux jolis petits autels, avec rétable, décorés de colonnes torses autour desquelles s’enroulent des ceps de vigne et couronnés de frontons trapézoïdaux.
La voûte est en merrain, avec entraits et poinçons.
La chapelle de la vierge a été bâtie, vers 1600, par la famille Dauvet d’Auvillars.
La voûte, en arête, est couverte de peintures. Dans les triangles sont représentés des anges, tenant dans leurs mains des chapelets.
Un très bel arc triomphal, décoré de zigzags, sépare le chœur de la nef.
L’une des fenêtres qui éclairent le chœur, au nord, offre des débris de vitraux. On y voit encore une jolie tête de vierge ornée d’une couronne ducale, et deux personnages religieux dont l’un tient dans ses mains un calice. Au bas de cette vitre on lit :
De tournebu cure
Le maître-autel est orné d’un beau rétable dans le style Louis XV. Le tabernacle garni sur les angles de jolies caryatides, mérite aussi de fixer un instant l’attention.
Une large crédence romane existe du côté de l’épître.
Les deux cloches d’Auvillars sont antérieures à la Révolution. J’ignore par suite de quels hasards elles se trouvent dans ce clocher ; car elles faisaient partie de la sonnerie de St Germain de Lisieux.
Voici les inscriptions qu’elles portent :
- L’an 1738 ai été nommée Magdelaine Françoise par François MIGNOT conseiller du roi président en l’élection de cette ville et par noble dame Marie Magdelaine DU MOUCEL épouse de messire Alexandre LE MAIGNEN chevalier seigneur de Houlbec et de Castillon.
- L’an 1738 ai été nommée Louise Nicolase par Nicolas RIQUIER DE LA ROSIERE conseiller du roi en l’élection et par damoiselle Louise Gennevievre DOSMONT fille de messire Louis DOSMONT écuyer sieur de Malicorne seigneur du Mesnil-Poisson.
Cimetière
Lorsqu’on a voulu repaver le sanctuaire en 1853, on a découvert, en enlevant les anciennes dalles, une pierre tombale fort belle qui paraît remonter au XV e siècle ou peut-être à la fin du XIV e.
Cette pierre est surmontée de la statue d’un prêtre revêtu d’une chasuble antique, relevée sur les épaules avec amict rabattu. La tête repose sur un coussin dont les glands sont tenus par des anges. Aux pieds du personnage est couché un chien qui ronge un os. Plusieurs parties de cette pierre ont été mutilées ; la statue est bien conservée et parfaitement sculptée ; elle était autrefois placée sous une arcade cintrée pratiquée dans le mur méridional.
On remarque, dans le cimetière, les débris d’une ancienne croix nimbée qui date du XVIIe siècle ou peut-être même de la fin du XVI e. d’un côté est représenté le Christ, et de l’autre la Sainte Vierge tenant dans ses bras l’Enfant Jésus. Les croisillons sont décorés de feuilles palmées.
Près du portail s’élève un bel if, qui a 4 mètres 10 centimètres de circonférence.
Lorsqu’on a creusé les fondations de la sacristie, on a trouvé, à 2 mètres 50 centimètres de profondeur, un glaive qui paraît remonter à une époque ancienne.
Histoire
L’église est sous l’invocation de Saint Germain. La cure se divisait en deux portions qui furent réunies vers 1708, à condition qu’il y aurait deux curés : ces deux curés étaient l’un et l’autre à la nomination du seigneur. Le Pouillé de Lisieux indique comme présentateur, au XIV e siècle, dominus Robertus de Tournebut.
Chapelle St Jean
Chapelle St Jean. – La chapelle St Jean s’élève sur un coteau, à 2 kilomètres de l’église d’Auvillars, au midi.
Cette chapelle date de la dernière période ogivale ; elle a environ 30 pieds de longueur sur 15 de largeur.
Le portail occidental, flanqué de deux contreforts, est terminé par un galbe très-aigu qui supporte un toit très-incliné. La porte ogivale est décorée de moulures prismatiques ; elle est surmontée d’une fenêtre du même temps. Devant la chapelle s’élèvent deux beaux peupliers qui décorent l’entrée.
La nef est éclairée par quatre fenêtres, dont deux à plein-cintre avec chanfrein ; les deux autres à arc surbaissé. Les murs, flanqués de contreforts saillants, sont terminés par une corniche formée d’un quart-de-rond.
Le chevet droit est flanqué de deux contreforts et terminé, comme le portail, par un galbe très-incliné, surmonté d’une croix antéfixe.
On aperçoit, sur le mur méridional, les vestiges d’une litre funèbre. Les écussons armoriés peints sur cette litre sont reproduits à l’intérieur de la chapelle.
On remarque, du côté de l’épître, une piscine ogivale.
Deux jolis bas-reliefs attirent également l’attention. L’un de ces bas-reliefs est incrusté dans le mur septentrional, près de l’autel. Il représente Saint Jean Baptiste, le Précurseur, tenant dans une de ses mains un globe surmonté d’une croix.
L’autre bas-relief a été détaché de la muraille où il était incrusté. Il représente un moine ayant les mains jointes et élevées vers le ciel.
Derrière l’autel sont trois niches renfermant d’anciennes statues supportées par de jolis culs-de-lampes. Dans celle du milieu est la statue de Saint Jean Baptiste.
Une statue de la Sainte Vierge, tenant dans ses bras l’Enfant Jésus, est appliquée contre le mur de droite.
La voûte de la chapelle est en lambris, avec entraits.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[4].
- Populations légales 2008 de la commune : Auvillars sur le site de l'Insee
- Notice communale - Auvillars », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 2 novembre 2009 Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Insee : population depuis le recensement de 1962
- Auvillars sur le site de l'Institut géographique national (Visualiser le lien [archive]).
Voir aussi
Liens externes
Article connexe
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