Blaise Pascal

Blaise Pascal
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Blaise Pascal
Philosophe et Scientifique
Époque Moderne
Blaise Pascal
Blaise Pascal

Naissance 19 juin 1623
Clermont-Ferrand, Royaume de France Royaume de France
Décès 19 août 1662 (à 39 ans)
Paris, Royaume de France Royaume de France
École/tradition jansénisme
Principaux intérêts Philosophie, mathématiques, physique, morale et théologie
Idées remarquables Pari sur l'existence de Dieu, divertissement / misère de la condition humaine, probabilité en mathématiques
Influencé par Augustin d'Hippone, Michel de Montaigne, Descartes
A influencé Arnauld, Duhem
Adjectifs dérivés pascalien, pascalienne

Blaise Pascal, le 19 juin 1623 à Clairmont (aujourd'hui Clermont-Ferrand), en Auvergne et mort le 19 août 1662 à Paris, est un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français.

Enfant précoce, il est éduqué par son père. Les tous premiers travaux de Pascal concernent les sciences naturelles et appliquées. Il contribue de manière importante à létude des fluides. Il a clarifié les concepts de pression et de vide, en étendant le travail de Torricelli. Pascal a écrit des textes importants sur la méthode scientifique.

À dix-neuf ans[1], en 1642, il invente la machine à calculer[2],[3] et après trois ans de développement et 50 prototypes il la présente à ses contemporains en la dédiant au chancelier Séguier[4]. Dénommée machine darithmétique, puis roue pascaline et enfin pascaline, il en construisit une vingtaine d'exemplaires dans la décennie suivante[5].

Mathématicien de premier ordre, il crée deux nouveaux champs de recherche majeurs : tout dabord il publie un traité de géométrie projective à seize ans ; ensuite il développe en 1654 une méthode de résolution du « problème des partis » qui, donnant naissance au cours du XVIIIe siècle au calcul des probabilités, influencera fortement les théories économiques modernes et les sciences sociales.

Après une expérience mystique qu'il éprouva à la suite d'un accident de carrosse en octobre 1654,[6],[7] il se consacre à la réflexion philosophique et religieuse. Il écrit pendant cette période les Provinciales et les Pensées, ces dernières nétant publiées quaprès sa mort qui survient deux mois après son 39e anniversaire, alors quil a été longtemps malade (sujet à des migraines violentes en particulier).

Sommaire

Biographie

Jeunesse

à Clairmont (aujourd'hui Clermont-Ferrand), en Auvergne, Blaise Pascal perd sa mère, Antoinette Begon, à lâge de trois ans. Son père, Étienne Pascal (1588-1651) très intéressé par les mathématiques et les sciences, était un juge local et membre de la petite noblesse. Blaise Pascal avait deux sœurs, Jacqueline, née en 1625, et Gilberte (née en 1620, mariée en 1641 à Florin Périer) qui lui survécut.

En 1631, Étienne se rend avec ses enfants à Paris. Il décide déduquer lui-même son fils qui montrait des dispositions mentales et intellectuelles extraordinaires. En effet très tôt, Blaise a une capacité immédiate pour les mathématiques et la science, peut-être inspiré par les conversations fréquentes de son père avec les principaux savants de lépoque : Roberval, Mersenne, Desargues, Mydorge, Gassendi et Descartes.

À onze ans, il compose un court Traité des sons des corps vibrants et aurait démontré la 32e proposition du Ier livre dEuclide (concernant la somme des angles d'un triangle)[8]. Étienne réagit en interdisant à son fils toute poursuite de ses études en mathématiques jusquà quinze ans, afin quil puisse étudier le latin et le grec. Sainte-Beuve (dans son Port-Royal, III, p. 484) raconte :

« Je nai rien à dire des éléments de géométrie, si ce nest que Pascal, qui les avait lus en manuscrit, les jugea si clairs et si bien ordonnés, quil jeta au feu, dit-on, un essai déléments quil avait fait lui-même daprès Euclide, et quArnauld avait jugé confus ; cest même ce qui avait dabord donné à Arnauld lidée de composer son essai : en riant, Pascal le défia de faire mieux, et le docteur, à son premier loisir, tint et gagna la gageure. »

À douze ans (1635), il commence à travailler seul sur la géométrie. Le travail de Desargues l'intéressa particulièrement et lui inspira, à seize ans, un traité sur les sections coniques : Essai sur les coniques. La majeure partie en est perdue mais un résultat essentiel et original en reste sous le nom de théorème de Pascal. Le travail de Pascal était si précoce que Descartes, en voyant le manuscrit, crut quil était de son père[réfnécessaire].

En 1638, Étienne, opposé aux dispositions fiscales du Cardinal de Richelieu, quitte Paris avec sa famille pour échapper à la Bastille. Lorsque Jacqueline, sœur de Blaise, dit un compliment particulièrement bien tourné devant Richelieu, Étienne obtient sa grâce. En 1639, la famille sinstalle à Rouen Étienne devient commissaire délégué par le Roi pour limpôt et la levée des tailles.

À dix-neuf ans (1642), Pascal commence le développement de la Pascaline, machine à calculer capable deffectuer des additions et des soustractions afin daider son père dans son travail. Il en écrit le mode demploi : Avis nécessaire à ceux qui auront la curiosité de voir ladite machine et sen servir. Plusieurs exemplaires sont conservés, en France, au Musée des arts et métiers à Paris et au musée de Clermont-Ferrand. Bien que ce soit le tout début du calcul mécanique, ce fut un échec commercial à cause de son coût élevé (100 livres). Pascal améliorera la conception de la machine pendant encore dix années et en construira une vingtaine dexemplaires.

Pascal est également à lorigine de linvention de la presse hydraulique, basé sur le principe qui porte son nom. On lui doit également linvention du haquet, véhicule hippomobile conçu pour le transport des marchandises en tonneaux.

Derniers travaux et décès

Thomas Stearns Eliot décrit Pascal, à cette période de sa vie, comme « un homme mondain parmi les ascètes et comme un ascète parmi les hommes du monde ». Le style de vie ascétique de Pascal venait de sa foi en ce qu'il était naturel et normal pour un homme de souffrir. Dans ses dernières années troublées par une mauvaise santé, il rejette les ordonnances de ses médecins en disant : « La maladie est l'état naturel du chrétien. » D'après sa sœur Gilberte, il aurait écrit alors sa Prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies.

En 1659, Pascal tombe sérieusement malade.

Louis XIV a interdit le mouvement janséniste de Port-Royal en 1661. En réponse, Pascal a écrit un de ses derniers travaux, Écrit sur la signature du formulaire, recommandant instamment aux jansénistes de ne pas le signer. Plus tard au cours de cette année, sa sœur Jacqueline est morte, ce qui a convaincu Pascal de cesser sa polémique à propos du jansénisme.

Grâce à ses connaissances en hydrostatique, il participe à lassèchement des marais poitevins, à la demande du Duc de Roannez. C'est avec ce dernier qu'il inaugurera la dernière de ses réalisations qui reflète parfaitement le souci daction concrète qui habite le savant : la première ligne de « transports en commun », convoyant les passagers dans Paris avec « des carrosses à cinq sols » munis de plusieurs sièges.

En 1662, la maladie de Pascal est devenue plus violente. Conscient du fait qu'il a peu de chances de survivre, il songe à trouver un hôpital pour les maladies incurables, mais ses médecins le déclarent intransportable. À Paris, le 17 août 1662, Pascal a des convulsions et reçoit lextrême onction. Il meurt le matin du 19 au n°8 de la rue Neuve-Saint-Étienne-du-Mont (devenue le n°2 de la rue Rollin), ses derniers mots étant « Puisse Dieu ne jamais m'abandonner ». Il est enterré dans l'église Saint-Étienne-du-Mont.

L'autopsie pratiquée après sa mort révélera de graves problèmes stomacaux et abdominaux, accompagnés de lésions cérébrales. Malgré cette autopsie, la raison exacte de sa santé chancelante n'est pas connue.

Des spéculations ont eu lieu à propos de tuberculose, d'un cancer de l'estomac ou d'une combinaison des deux. Les maux de tête qui affectaient Pascal sont attribués à la lésion cérébrale. (Marguerite Périer, sa nièce, dit dans sa biographie de Pascal que l'autopsie révéla que « le crâne ne comportait aucune trace de suture autre que la lambdoïdeavec une abondance de cervelle, dont la substance était si solide et si condensée… »).

Les professeurs M. Dordain et R. Dailly de la Faculté de Médecine de Rouen développent, dans les années 1970, les travaux de MM. Augeix, Chedecal, Crussaire et Nautiacq et établissent un « diagnostic dinsuffisance rénale chronique » avec « suspicion dune maladie polykistique des reins » et « présence de lésions vasculaires cérébrales en voie de complications (thrombose) ». Pascal aurait donc été atteint « dune maladie génétique… [dont] les expressions cliniques [entrent] dans le cadre des dystrophies angioplasiques congénitalesobjet de travaux (Pr J.-M. Cormier et Dr J.-M. André) ces dernières années »[9].

Miracle

Quand Pascal revient à Paris, juste après avoir surveillé la publication de sa dernière lettre, sa croyance religieuse est renforcée par sa proximité avec un miracle apparent qui concerne sa nièce Marguerite Périer âgée de dix ans, dans la chapelle du couvent de Port-Royal. Sa mère Gilberte Périer raconte dans La vie de Monsieur Pascal quelle a consacrée à son frère :

« Ce fut en ce temps- quil plut à Dieu de guérir ma fille dune fistule lacrymale, dont elle était affligée il y avait trois ans et demi. Cette fistule était dune si mauvaise qualité, que les plus habiles chirurgiens de Paris la jugèrent incurable. Et enfin Dieu sétait réservé de la guérir par lattouchement dune Sainte-Épine qui est à Port-Royal-des-Champs ; et ce miracle fut attesté par plusieurs chirurgiens et médecins, et autorisé par le jugement solennel de lÉglise. »

Plus tard, les jansénistes et les catholiques utilisèrent pour leur défense ce miracle bien documenté. En 1728, le pape Benoît XIII sen servit pour montrer que lâge des miracles nétait pas terminé.

Pascal mit dans son blason un œil surmonté dune couronne dépines, avec linscription Scio cui credidi (« Je sais en qui j'ai cru »). Sa foi renouvelée, il se décida à écrire son œuvre testamentaire, inachevée, les Pensées.

Pensées

Article détaillé : Pensées.

Pascal ne put achever, avant de mourir, son travail théologique le plus important : un examen soutenu et logique de la défense de la foi chrétienne, avec pour titre original Apologie de la religion chrétienne.

Après sa mort, de nombreuses feuilles de papier ont été trouvées lors du tri de ses effets personnels, sur lesquelles étaient notées des pensées isolées, feuilles regroupées en liasses dans un ordre provisoire mais parlant. La première version de ces notes éparses est imprimée en 1669 sous le titre Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets. Elles sont devenues très vite un classique. Parce que ses amis et les disciples de Port-Royal étaient conscients que ces « pensées » fragmentaires pouvaient mener au scepticisme plutôt quà la piété, ils ont caché les pensées sceptiques et ont modifié une partie du reste, de peur que le roi ou léglise nen prenne offense alors que la persécution de Port-Royal avait cessé, et les rédacteurs ne souhaitaient pas une reprise de la polémique. Il a fallu attendre le XIXe siècle pour que les Pensées soient publiées complètement et avec le texte dorigine, tirées de l'oubli et éditées par le philosophe Victor Cousin.

Les Pensées de Pascal sont largement considérées comme une des pièces maîtresses et une étape de la littérature française. En présentant ses observations sur un chapitre, Sainte-Beuve considérait ces pages comme les plus fines de la langue française. Will Durant, dans son onzième volume de lHistoire des civilisations, le juge comme « le livre le plus éloquent en français ». Dans les Pensées, Pascal présente plusieurs paradoxes philosophiques : infini et néant, foi et raison, âme et matière, mort et vie, sens et vanité -- apparemment narrivant à aucune conclusion définitive sans lappui de lhumilité et de la grâce. En les rassemblant, il développe le pari de Pascal.

Blaise Pascal et la religion

Dun point de vue biographique, deux influences de base le guident vers sa conversion : le jansénisme et la maladie.

Les enfants Pascal ont reçu une éducation chrétienne de la part de leur père et de leur gouvernante Louise Delfault. On peut sen rendre compte en lisant les poèmes de Jacqueline. Étienne reçoit les plus grands esprits. Certains se vantent dêtre libertins, davoir secoué le joug de la religion. Étienne les écoute et les réfute avec une telle force de conviction que Blaise en est frappé et rêve de devenir un jour non seulement mathématicien, mais défenseur de la religion. De plus Étienne laisse à son fils cette consigne : « tout ce qui est lobjet de la foi ne le saurait être de la raison ». En 1645, daprès deux textes de Jacqueline et trois de Pascal, Pascal semble avoir eu une déception amoureuse qui faillit lui être fatale. Il décide de ne pas se marier.

En 1646, le père de Pascal sest démis la cuisse en tombant sur la glace, il est soigné par deux médecins jansénistes (La Bouteillerie et Deslandes), disciples de Jean Duvergier de Hauranne (abbé de Saint-Cyran) qui introduisit le jansénisme en France. Blaise parle fréquemment avec eux durant les trois mois du traitement de son père, il leur emprunte des livres dauteurs jansénistes, en particulier enthousiasmé par le Discours de la réformation de l'homme intérieur écrit par Cornelius Jansen en 1628, dont il ressort si vivement marqué qu'il communique son admiration à ses proches, certains affirmant donc que ce fut la date de sa « première conversion ». Il est fortement marqué par leur témoignage. Par eux, Dieu lappelle. Il répond en se donnant à Lui, il communique sa ferveur à ses proches, Jacqueline jusqualors écartelée entre lamour de Dieu et le monde elle brille veut devenir religieuse. Ce nest pas une conversion ; selon le mot de Jacqueline cest un Progrès. (Il faut lire le témoignage de sa sœur Gilberte sur Pascal. Il nest question ni de jansénisme, ni de Port-Royal, ni de conversion). Il découvre que marcher sur les traces de Copernic et de Galilée pour libérer la physique du poids mort dAristote et de la scolastique nest que la démarche dune vaine raison, impliquée dans la souillure de lhumanité tout entière, et que tout ce génie qui bouillonne en lui ne le conduit quà le divertir dune révélation terrible et rédemptrice. Que signifie un savoir qui ne jette pas lhomme au pied de la Croix ? Dans cette période, Pascal vit une sorte de « première conversion » et commence, au cours de cette année, décrire sur des sujets théologiques. Toute sa famille se met à « goûter Dieu » avec lui.

Dès sa dix-huitième année, il subit un mal nerveux qui le laisse rarement un jour sans souffrance. En 1647, une attaque de paralysie latteint au point quil ne peut plus se mouvoir sans béquilles. Il a mal à la tête, des maux de ventre, ses jambes et ses pieds sont continuellement froids et demandent des soins pour activer la circulation sanguine ; il porte des bas trempés dans de leau-de-vie pour se réchauffer les pieds. En partie pour avoir de meilleurs traitements médicaux, il se rend à Paris avec sa sœur Jacqueline. Sa santé saméliore mais son système nerveux est perturbé de manière permanente. Dorénavant, il est sujet à une profonde hypocondrie, qui a affecté son caractère et sa philosophie. Il est devenu irritable, sujet à des accès de colère fière et impérieuse, et il sourit rarement.

Pascal séloigne de son premier engagement religieux et il vit pendant quelques années ce quil a appelé « une période mondaine » (1648-1654). Ce sont les expériences sur le vide, à la suite des travaux de Torricelli, qui l'occupent pleinement. De 1646 à 1654, il multiplie les expérimentations avec toutes sortes dinstruments. Lune dentre elles, en 1648 lui permet de confirmer la réalité du vide et de la pression atmosphérique et détablir la théorie générale de léquilibre des liquides.

Son père meurt en 1651 et Pascal prend possession de son héritage et de celui de sa sœur Jacqueline. Le 4 janvier 1651, en dépit de lopposition de son frère, Jacqueline entre à Port-Royal de Paris. Légalement, elle perd ses droits civiques. Pascal se coupe de Port-Royal pendant deux ans et neuf mois, sauf quelques entrevues orageuses avec sa sœur. Lentrée de sa sœur au couvent déclenche chez Pascal une dépression. Les médecins lui conseillent de se marier, de prendre une charge. Pascal sy oppose, les médecins insistent. Finalement Pascal accepte et fait des démarches dans ce sens. Il aurait pu, marié, garder sa fidélité à Dieu comme les deux infirmiers, comme Monsieur de Renty dont il a lu la vie écrite par Saint-Jure un jésuite, mais il comprend vite que ce nest pas sa voie. En septembre 1652, il part à Clermont-Ferrand Florin vient dacheter Bienassis avec son beau château. Il y restera huit mois. Bienassis jouxte le domaine des carmes déchaussés Pascal retrouve Blaise Chardon son cousin et ami denfance qui est religieux. Pascal fait une première retraite quattestera sa sœur et lit Jean de la Croix. Il découvre la contemplation et devient mystique. Au moment de prononcer ses vœux en juin 1653, Jacqueline veut faire une dot importante au monastère, ce qui est illégal. En mai, Pascal est à Clermont. Avec Florin Périer, époux de Gilberte, ils refusent en se plaçant sur le plan juridique. Pascal rentre à Paris pour régler laffaire. Entrevue orageuse ! Finalement il sera généreux.


Ainsi, Pascal se trouve à la fois riche et libre. Il prend une maison somptueusement meublée, avec beaucoup de domestiques et se fait conduire dans Paris avec une voiture tirée par quatre ou six chevaux. Il passe son temps en compagnie de beaux esprits, de femmes et de joueurs (comme son travail sur les probabilités le montre). Il poursuit un temps, en Auvergne, ses travaux et une dame de grande beauté, quil appelle la « Sapho de la campagne ». À cette époque, il inspire un Discours sur les passions de lamour (qui ne semble pas être de sa main), et apparemment il a médité sur le mariage quil décrit plus tard comme « la plus basse des conditions de la vie permises à un chrétien  ».

Jacqueline lui reproche sa frivolité et prie pour quil change de vie. Durant les visites à sa sœur à Port-Royal en 1654, il montre du mépris pour les affaires du monde mais il nest pas attiré par Dieu.

À la fin de 1654, il a un accident sur le pont de Neuilly les chevaux plongent par-dessus le parapet et la voiture est près de les suivre. Heureusement, lattelage se rompt et la voiture reste en équilibre sur le bord du pont. Pascal et ses amis sortent, mais le philosophe hypersensible, terrifié par la proximité de la mort, sévanouit et reste inconscient. Revenant à lui quinze jours plus tard, le 23 novembre 1654, entre dix heures et demi et minuit et demie, Pascal a une intense vision religieuse quil écrit immédiatement pour lui-même en une note brève, appelé le Mémorial en littérature, commençant par : « Feu. Dieu dAbraham, Dieu dIsaac, Dieu de Jacob, pas des philosophes ni des savants » et quil conclut par une citation du Psaume 119,16 : « Je noublierai pas ces mots. Amen. » Il coud soigneusement ce document dans son manteau et le transfère toujours quand il change de vêtement ; un serviteur le découvrira par hasard après sa mort. Pendant sa vie, Pascal a souvent été considéré par erreur comme un libertin et, plus tard, il a été tenu à lécart comme une personne nayant eu une conversion que sur son lit de mort. Sa croyance et son engagement religieux réactivés, Pascal loge dans le plus ancien des deux couvents de Port-Royal pour une retraite de quinze jours en janvier 1655. Pendant les quatre années suivantes, il fit régulièrement le voyage entre Paris et Port-Royal-des-Champs. Il commence à écrire, immédiatement après sa conversion, son œuvre majeure sur la religion, Les Provinciales.

Pascal participa aux travaux de traduction en français de la Bible, en utilisant les principes de la Logique de Port-Royal.


Blaise Pascal et la science

Contributions aux mathématiques

Dès l'âge de seize ans, il commence à travailler sur ce qui deviendra plus tard la géométrie projective. Il utilise et approfondit les travaux du Brouillon-project d'une atteinte aux evenemens des rencontres du cone avec un plan de Girard Desargues ainsi que ceux d'Apollonius. Ainsi, en 1640, il fait imprimer son Essai pour les coniques et achève, en 1648, un traité de la Generatio conisectionum (Génération des sections coniques), dont il ne reste que des extraits pris par Leibniz. La grande innovation est le théorème de Pascal qui dit que lhexagramme formé par 6 points dune conique a ses côtés opposés concourants en trois points alignés.

À partir de 1650, Pascal sintéresse au calcul infinitésimal et, en arithmétique, aux suites de nombres entiers. Les recherches du Traité du triangle arithmétique de 1654 constituent une importante préparation du travail de Leibniz sur le calcul infinitésimal et il y utilise pour la première fois le principe du raisonnement par récurrence. Le formalisme, auquel il recourt assez peu, est plus proche de celui de François Viète[10] et de Francesco Maurolico[11] que de Descartes.

Dans ce Traité du triangle arithmétique il donne une présentation commode en tableau des coefficients du binôme, le « triangle arithmétique », maintenant connu sous le nom de « triangle de Pascal ». Yang Hui, mathématicien chinois sous la dynastie Qin, avait travaillé quatre siècles plus tôt sur un concept semblable ainsi qu'Omar Khayyam au XIe siècle.

Il utilise ce tableau arithmétique afin de résoudre le « problème des partis »[12], discuté depuis le XIVe siècle. Ce problème, qui lui a été soumis par son ami le chevalier de Méré, concernait le partage équitable des gains d'un jeu de hasard interrompu: deux joueurs décident darrêter de jouer avant la fin du jeu et souhaitent partager les gains de manière équitable en sappuyant sur les chances que chacun avait de gagner une fois à ce point. Pascal correspond alors avec Fermat[13]'[14], d'abord par l'intermédiaire de Carcavy, et cette confrontation de leurs méthodes qui aboutissent à un même résultat le renforce dans l'idée qu'il a réussi à inventer une « géométrie du hasard ».

Le talent de Pascal, nourri de son expérience de géomètre et de juriste, a été de voir se dessiner la possibilité d'une mathématique du hasard, proprement un oxymore à son époque, et d'avoir approché ainsi la question des décisions équitables et justes, fondamentalement d'ordre juridique. Mis au courant de ces travaux au cours d'un voyage à Paris en 1655, Christian Huygens rédige alors le premier traité sur le calcul des chances, le De ratiociniis in ludo aleae (« Sur le calcul dans les jeux de hasard », 1657), ou des probabilités, dans lequel il introduit explicitement la notion d'« espérance », plus précisément de « valeur de l'espérance » d'une situation d'incertitude.

Ce travail mathématique sera utilisé à des fins théologiques, dans ce qu'on appelle le « pari de Pascal », évoqué dans Les Pensées. Celui-ci suggère l'avantage de la croyance en Dieu et de la pratique des vertus. Cet argument repose sur une utilisation de son calcul du problème des partis permettant d'évaluer le poids probable (son « espérance » dira Huygens) d'une situation incertaine et ainsi de prendre une décision « rationnelle ». On ne peut dire avec certitude si Pascal a choisi cette approche pour susciter habilement l'intérêt de nobles sceptiques en religion, mais rompus aux jeux de hasard, ou comme fondement effectif d'une théorie des comportements.

Après lexpérience mystique de 1654, Pascal abandonne presque complètement tout travail de mathématique. Il envisage un temps de publier un Promotus Apolloniis Gallus sur le mode de ce qu'avait réalisé François Viète[15], mais le manuscrit s'en est égaré[16].

Ses derniers travaux scientifiques concernent les cycloïdes. Cependant, en 1658, il offre anonymement un prix pour la résolution de la quadrature du cercle et la rectification de la cycloïde et autres problèmes liés. Des solutions sont proposées par Wallis, Huygens, Wren et dautres ; Pascal, sous le pseudonyme de Dettonville, publie alors très vite sa propre solution Histoire de la roulette (en français et en latin) avec une Suite de lhistoire de la roulette à la fin de lannée. En 1659, sous le même pseudonyme, il envoie à Huygens une Lettre sur la dimension des lignes courbes.

Philosophie des mathématiques

Axiomatique

La contribution majeure de Pascal à la philosophie des mathématiques est De lEsprit géométrique, écrit originellement comme une préface dun manuel Éléments de géométrie pour les célèbres petites-écoles de Port-Royal, à la demande dArnauld. Ce travail na été publié quun siècle après sa mort. Pascal y examine les possibilités de découvrir la vérité, argumentant que lidéal pour une semblable méthode serait de se fonder sur les propositions dont la vérité est déjà établie. Toutefois, il affirmait que cétait impossible parce que pour établir ces vérités, il faudrait sappuyer sur dautres vérités et que les principes premiers ne pourraient être atteints. De ce point de vue, Pascal affirmait que la procédure utilisée en géométrie était aussi parfaite que possible, avec certains principes énoncés mais non démontrés et les autres propositions étant développées à partir deux. Néanmoins, il nexistait pas de possibilité de savoir si ces principes étaient vrais.

Dans De lEsprit géométrique et de lArt de persuader, Pascal étudie plus encore la méthode axiomatique en géométrie, particulièrement la question de savoir comment le peuple peut être convaincu par les axiomes sur lesquels les conclusions sont fondées ensuite. Pascal est daccord avec Montaigne quobtenir la certitude à propos de ces axiomes et des conclusions grâce aux méthodes humaines était impossible. Il assurait que ces principes ne pouvaient être saisis que par lintuition et que ce fait soulignait la nécessité de la soumission à Dieu dans la recherche de la vérité.

Dans De lEsprit géométrique et de lArt de persuader, Pascal fait lépistémologie des mathématiques. Les mathématiques reposent dabord sur des principes évidents connus par intuition (malheureusement, Pascal comme Descartes ignore ce mot et le remplace par : cœur, sentiment ou instinct). Il serait vain de vouloir démontrer ces principes évidents en utilisant des affirmations moins évidentes. Mais les mathématiques reposent aussi sur des principes conventionnels, non évidents, non démontrés, et qui une fois admis, ont autant de force que les précédents (ce qui ouvrait la porte aux géométries non-euclidiennes

Pascal développe aussi dans De lEsprit géométrique une théorie de la définition. Il distingue les définitions qui sont des termes conventionnels définis par lauteur et les définitions incluses dans le langage et comprises par tous parce quelles désignent naturellement leur référent. Les secondes sont caractéristiques de la philosophie de lessence (essentialisme). Pascal affirme que seules les définitions du premier type sont importantes pour la science et les mathématiques, considérant que ces domaines devraient adopter la philosophie du formalisme, comme Descartes la établie.

Pédagogie

Pascal montre dans ces Éléments de géométrie tout son intérêt pour lenseignement et ses réflexions à propos de la pédagogie des mathématiques et aussi dans un autre fragment, connu par lintermédiaire de Leibniz, sur une méthode de lecture quil a discuté avec sa sœur Jacqueline, chargée denseigner dans les petites-écoles de Port-Royal. Il a semble-t-il lui-même enseigné, chez lui, à plusieurs enfants « en loques » (daprès Villandry). Dans cette méthode de lecture, quil présente comme Une nouvelle manière pour apprendre à lire facilement en toutes sortes de langues, il recommande :

« Cette méthode regarde principalement ceux qui ne savent pas encore lire. (...) chaque lettre ayant son nom, on la prononce seule autrement quen lassemblant avec dautres. (...) Il semble que la voie la plus naturelle (...) est que ceux qui montrent à lire, napprissent dabord aux enfants à connaître les lettres, que par le nom de leur prononciation. »

Pascal donne des indications sur lordre de présentation des lettres et des divers cas avec ou sans diphtongue, etc.

« Et ensuite on leur apprendrait à prononcer à part, et sans épeler, les syllabes ce, ci, ge, gi, tia, tie, tii... »

Contributions aux sciences physiques

Expérience des liqueurs

Statue de Pascal sous la Tour Saint-Jacques à Paris il aurait répété ses expériences du puy de Dôme sur la pression atmosphérique et la pesanteur de l'air.

Blaise Pascal a également réalisé la fameuse expérience des liqueurs (quon traduirait aujourdhui par Expérience des liquides), qui prouva quil existait une « pression atmosphérique ». À lépoque, ( la science était encore très liée à la scolastique et à Église) lidée était courante selon laquelle « la nature a horreur du vide ». La plupart des scientifiques supposaient que quelque invisible matière remplissait cet espace, mais que ce nétait pas un espace vide. Des inondations ayant eu lieu en Italie et en Hollande avaient conduit à des pompages deau pour vider les carrières de minerai des deux pays. Mais les pompes énormes fabriquées pour loccasion laissaient perplexes les hommes de lÉglise : la hauteur de leau dans les tubes de pompage sarrêtait à 10,33 m. Et cela en des lieux très différents. À Clermont, Blaise Pascal est en train décrire un traité sur la mécanique des fluides. Il émet donc lhypothèse quune sorte de « pression atmosphérique » empêche leau de monter très haut dans les pompes, et que le vide occupe lespace supérieur des tubes. Cependant, il se heurte fortement à certains esprits de son temps et particulièrement à l'Église, qui fait refaire létanchéité des pompes afin de vérifier quil ne sagit pas dair. Mais leurs travaux leur donnent finalement tort.

Blaise Pascal répète, en 1646 avec son père à Rouen, les expériences de Torricelli sur le vide. Un procès verbal en est envoyé à leur ami Chanut (ambassadeur du Roi en Suède). En 1647, Pascal publie ses Expériences nouvelles touchant le vide et une préface pour un Traité du Vide (voir aussi vide dans le vide (de)), il détaille les règles de base décrivant à quel degré les divers liquides pouvaient être maintenus par la pression de lair. Il fournit aussi les raisons pour lesquelles un vide se trouvait réellement au-dessus de la colonne de liquide dans le tube barométrique.

Il a alors lidée dune expérience quil va réaliser le 19 septembre 1648 : la pression atmosphérique devrait être différente en ville (à Clermont) et en haut de la montagne la plus proche, le Puy de Dôme, la pression doit être inférieure à la pression régnant au niveau de la ville. Pascal fait donc transporter par son beau-frère, Florin Périer, un tube de Torricelli en haut du Puy-de-Dôme. Des curés et des savants suivent lexpérience. Grâce au tube-témoin en ville, la présence de vide est démontrée. Il publie le Récit de la grande expérience de léquilibre des liqueurs.

Ce travail de recherche se termine en 1651 par un Traité du vide (seuls des fragments en sont connus) et sa réduction par Pascal en deux traités de lÉquilibre des liqueurs et de la Pesanteur de lair. Cest en septembre de cette année que son père Étienne meurt.

Le travail de Pascal dans létude des fluides (hydrodynamique et hydrostatique) est centré sur les principes des fluides hydrauliques. Il invente le principe de la presse hydraulique (dénommé à l'époque « principe du vaisseau d'eau », utilisant la pression hydraulique pour multiplier la force) et la seringue.

Face aux critiques qui soutenaient que quelque matière invisible existait dans lespace vide de Pascal, Pascal a répondu à Étienne Noël un des principaux fondateurs de la méthode scientifique au XVIIe :

« Pour montrer quune hypothèse est évidente, il ne suffit pas que tous les phénomènes la suivent ; au lieu de cela, si elle conduit à quelque chose de contraire à un seul des phénomènes, cela suffit pour établir sa fausseté. »

Son insistance sur lexistence du vide le place, aussi, en conflit avec de nombreux scientifiques éminents, y compris Descartes (peut-être aussi et surtout pour des raisons religieuses).

Écrivain, philosophe ou théologien de la maturité

Les Provinciales

Article détaillé : Les Provinciales.
Blaise Pascal, marbre dAugustin Pajou (1785), musée du Louvre

Antoine Arnauld, chef de file des jansénistes depuis la mort de Jean Duvergier de Hauranne, était en désaccord avec la Sorbonne au sujet dune bulle dInnocent X (mai 1653). Cherchant à défendre lun de ses amis, le marquis de Liancourt, il sattira les foudres de la Sorbonne. Les jansénistes cherchèrent un défenseur en la personne de Pascal.

Pascal accepta, assurant quil savait (selon Sainte-Beuve) « comment on pourrait faire ce factum », mais quil ne pouvait promettre qu’« une ébauche » que dautres se chargeraient de « polir ». Pascal commença à publier les lettres à partir du 23 janvier 1656 sous le pseudonyme de Louis de Montalte. Pascal lança une attaque mémorable contre la casuistique, une méthode morale populaire chez les penseurs catholiques, particulièrement les jésuites. Pascal dénonça la casuistique comme lutilisation dun raisonnement complexe pour justifier une morale laxiste. Sa méthode pour argumenter fut subtile : les Provinciales prétendaient être les Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux R.R.P.P. (révérends pères) Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces pères. Il sadresse à un ami qui vit en province à propos des discussions sur la morale et la théologie qui excitaient les cercles intellectuels et religieux de la capitale, particulièrement la Sorbonne. Pascal allia la ferveur dun nouveau converti et lesprit brillant dun homme du monde, avec un style de la prose française inconnu jusque . À côté de leur influence religieuse, les Provinciales ont été une œuvre littéraire populaire. Pascal se servit de lhumour, de la moquerie et de la satire méchante dans ses arguments, pour permettre une utilisation publique des lettres qui influenceront plus tard des écrivains français comme Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, et surtout le Montesquieu des Lettres persanes.

Les premières lettres défendent la position des jansénistes contre leurs adversaires jésuites ou dominicains (Thomistes), sur les questions du pouvoir prochain (Lettre I), de la grâce efficace ou suffisante (Lettre II), de la possibilité que la grâce puisse manquer à un juste (Lettre III). À partir de la quatrième lettre, Pascal passe à l'offensive. Ses attaques contre les autorités prennent, selon Jean Lacouture, un ton polémique tel que « Voltaire lui-même na jamais peut-être atteint à cette fulgurance » : il nomma personnellement et par écrit un grand nombre de personnalités. Les dernières lettres montrent Pascal davantage sur la défensiveles pressions sur les jansénistes de Port-Royal pour quils renoncent à leur enseignement sont croissantes pendant ce tempset contiennent lattaque contre la casuistique. La Lettre XIV présente une seule excuse : « Je voudrais avoir écrit une lettre plus courte, mais je nen ai pas le temps. »

La série de dix-huit lettres, publiées entre 1656 et 1657 par Pierre Le Petit, choque Louis XIV, qui a commandé en 1660 que le livre soit déchiqueté et brûlé. En 1661, lécole janséniste de Port-Royal était condamnée à son tour et fermée, ceci aboutissant à la signature dune bulle papale condamnant lenseignement des jansénistes comme hérétiques. La dernière lettre défiait le pape lui-même, provoquant Alexandre VII à condamner les lettres le 6 septembre 1657. Mais ceci nempêcha pas la France cultivée de les lire.

Le pape Alexandre VII, alors quil sopposait publiquement à elles, était convaincu par les arguments de Pascal. Il ordonna une révision des textes casuistiques juste quelques années après, en 1665 et 1666. Le pape Innocent XI condamna le « laxisme » dans lÉglise en 1679.

Les Provinciales ont été largement diffusées dès leur parution, à plus dune dizaine de milliers dexemplaires.

Voltaire les a jugées « le meilleur livre qui ait jamais paru en France », et quand on a demandé à Jacques Bénigne Bossuet quel livre il aurait aimé écrire, il a répondu, les Provinciales de Pascal.

Jean Lacouture (Jésuites) cite dautres appréciations, celles dHenri Gouhier et de François Mauriac.

Au sujet de limpact queurent les Provinciales dans leur contexte historique, Jean Lacouture cite lhistorien Marc Fumaroli (voir Révolution copernicienne : limage de lÉglise ternie pendant les Lumières).

Les Pensées

Dans Les Pensées (1669), Pascal introduit la notion d'ordre comme « un ensemble homogène et autonome, régi par des lois, se rangeant à un certain modèle, d' dérive son indépendance par rapport à un ou plusieurs autres ordres ». Les trois ordres identifiés par Pascal sont l'ordre du corps, l'ordre de l'esprit ou de la raison, et l'ordre du cœur ou de la charité[17]. Cette notion d'ordre a été reprise par le philosophe André Comte Sponville[18].

Postérité

En lhonneur de ses contributions scientifiques, le nom de pascal a été donné à lunité de pression du système international, à un langage de programmation et à la loi de Pascal (un principe important dhydrostatique) et, comme mentionné ci-dessus, le triangle de Pascal et le pari de Pascal portent toujours son nom.

Le développement de la théorie des probabilités est la contribution de Pascal la plus importante en mathématiques. À lorigine appliquée au jeu, elle est aujourdhui utilisée dans les sciences économiques, particulièrement en science actuarielle. John Ross écrit :

« La théorie des probabilités et les découvertes qui la suivent ont changé la manière dont nous considérons lincertitude, le risque, la prise de décision, et la capacité dun individu ou de la société dinfluencer le cours dévénements futurs ».
Machine arithmétique de Pascal - LEncyclopédie.

Cependant, il convient noter que Pascal et Fermat, qui effectuent les premiers travaux importants en théorie des probabilités, nont pas développé très loin ce champ détudes. Christian Huygens, étudiant la question en 1655 à partir de ouï-dire à propos de la correspondance entre Pascal et Fermat, a écrit le premier livre sur le sujet[19]. Jacob Bernoulli, Pierre Rémond de Montmort, Abraham de Moivre, Thomas Bayes, Nicolas de Condorcet et Pierre-Simon Laplace sont, parmi les auteurs qui ont prolongé le développement de la théorie, ceux dont la contribution a été la plus importante au XVIIIe siècle .

Au Canada, un concours annuel de mathématiques est appelé en son honneur « Concours Pascal » qui est ouvert à nimporte quel élève du Canada de moins de 14 ans et en 9e au plus.

En informatique, le Pascal est un langage de programmation créé par Niklaus Wirth et nommé en l'honneur de Blaise Pascal.

LUniversité Clermont-Ferrand II a été baptisée à son nom ainsi qu'une université de Cordoba en Argentine.

La banque de France a émis un billet de banque, le 500 francs Pascal, sa plus haute coupure de 1969 à 1994, à son effigie.

En littérature, Pascal est considéré comme un des auteurs les plus importants de la période classique française et il est lu aujourdhui en tant quun des plus grands maîtres de la prose française. Son utilisation de la satire et de lesprit a influencé des polémistes postérieurs. On se souvient bien de la teneur de son travail littéraire à cause de sa forte opposition au rationalisme de René Descartes et de laffirmation simultanée que lempirisme philosophique était également insuffisant pour déterminer des vérités majeures.

Chateaubriand a décrit ses contributions dans une célèbre envolée lyrique[20] se concluant par « (il) fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie, comme du raisonnement le plus fort (...) cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal ».

Barbey dAurevilly voit en Pascal un « Hamlet du catholicisme ». Baudelaire le paraphrase et lui consacre son poème « Le gouffre ».

Une discussion à propos de Pascal et de son « pari » occupe une place importante dans le film Ma nuit chez Maud du réalisateur français Éric Rohmer.

La méditation pascalienne sur le divertissement trouve un prolongement dans le roman de Jean Giono, Un roi sans divertissement (1947). Giono emprunte le titre et la dernière phrase du livre à un passage des Pensées (fragment 142 de lédition Brunschvicg: « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères. »

Pour Julien Green, Pascal est « Le plus grand des Français » [21].

Sœur Emmanuelle, dans son livre Vivre, à quoi ça sert ? (éditions Jai Lu) sappuie sur quelques principes de la pensée pascalienne qui fut un guide pour elle, tout au long de sa vie.,

Vers la fin de sa vie le sociologue Pierre Bourdieu a publié un livre de réflexions sur son domaine qui est intitulé Méditations pascaliennes[22].

Liste des principales œuvres

La chronologie exacte des œuvres de Pascal est difficile à établir car de nombreux textes ne sont pas datés et ont été publiés longtemps après avoir été rédigés. Certains nont été connus quun siècle ou plus après le décès de Pascal et dautres ne nous sont parvenus que de manière fragmentaire ou indirecte (notes de Leibniz ou correspondance, par exemple).

Citations

  • « LHomme est grand car il se sait misérable
  • « Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force. »
  • « Le moi est haïssable »
  • « Je ne peux pas comprendre le tout si je ne connais pas les parties, et je ne peux pas comprendre les parties si je ne connais pas le tout. »
  • « Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. »
  • « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. »
  • « Condition de l'homme. Inconstance, ennui, inquiétude. »
  • « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères. »
  • « Deux excès : exclure la raison, n'admettre que la raison. » Pensées (214-253)
  • « L'homme est un roseau pensant. »

Références

Notes

  1. Preface aux Pensées, intitulée: Sa vie, par sa sœur, Mme Périer, p.VI (1873)
  2. Jean Marguin (1994), p. 48
  3. Maurice d'Ocagne (1893), p. 245 Copie numérique sur le site du CNAM
  4. La Machine darithmétique, Blaise Pascal, Wikisource
  5. Guy Mourlevat, p. 12 & p. 20 (1988)
  6. Œuvres de Pascal, Discours sur la vie et les ouvrages de Pascal, tome 1er, p. 43-44, La Haye (1779)
  7. Preface aux Pensées, intitulée: Sa vie, par sa sœur, Mme Périer, p. XVII (1873)
  8. Beaucoup d'anecdotes apocryphes courent sur les talents mathématiques du jeune Pascal. D'après Tallemant des Réaux, il aurait seulement lu « en quelques après-midis » les 6 premiers livres d'Euclide, et commencé à rédiger ses propres démonstrations, ce qui est déjà assez étonnant ; voici cette historiette
  9. « Blaise Pascal à Rouen. Le Jansénisme normand. La maladie et la mort de Pascal : hypothèses nouvelles », in Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, Tome LXXXIX, n°658, juillet 1978, pp.141-158 ; et Médecine et Hygiène, n°1717, 30 septembre 1987.
  10. On remarquera notamment l'usage que fait Blaise Pascal des premières lettres de l'alphabet (sous forme de majuscules), l'utilisation de aequatur (c'est-à-dire) pour aequabitur en place du symbole "=", et d'accolades en place des parenthèses in :Traité du triangle arithmétique ainsi que celui de in pour la multiplication en place de la croix d'Oughtred in Œuvres de Blaise Pascal, tome III, de numeris multiplicibus, publié à la suite du Traité du triangle Arithmétique, page 336 sur Wikisource.
  11. Dominique Descotes, Marie F. Viallon : - Google Livres par l'Institut Claude Longeon
  12. Usage du triangle arithmétique pour déterminer les partis qu'on doit faire entre deux joueurs qui jouent en plusieurs parties.
  13. Norbert Meusnier, « Fermat et les prémices d'une mathématisation du hasard » in Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse, vol XVII, n° spécial, 2009, p. 87-118.
  14. voir Les lettres de Blaise Pascal éditeur G. Crès (Paris) 1922 page 220
  15. Œuvres de Blaise Pascal, III sur Wikisource.
  16. A.A. Renouard, Blaise Pascal : Pensées édition de 1812 page 29
  17. Blaise Pascal, Œuvres complètes, Seuil, collection « L'Intégrale », 1963, fragment 308-793
  18. André Comte Sponville, Le capitalisme est-il moral ?, Albin Michel, pp. 47 à 70
  19. voir la note 4
  20. En voici le texte complet : Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques ; qui, à seize, avait fait le plus savant traité des coniques qu'on eût vu depuis l'antiquité ; qui, à dix-neuf, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l'entendement ; qui à vingt-trois, démontra les phénomènes de la pesanteur de l'air, et détruisit une des grandes erreurs de l'ancienne physique ; qui, à cet âge les autres commencent à peine à naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s'aperçut de leur néant et tourna ses pensées vers la religion ; qui, depuis ce moment jusqu'à sa mort, arrivé dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie, comme du raisonnement le plus fort ; enfin qui, dans les cours intervalles de ses maux, résolut, par distraction, un des plus hauts problèmes de la géométrie, et jeta sur le papier des pensées qui tiennent autant du Dieu que de l'homme. Cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal  Chateaubriand, Génie du Christianisme, III,2,ch.6
  21. Album Pascal, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1978
  22. Bourdieu P., Méditations pascaliennes, Paris, Seuil, 1997 ; on a pu voir dans ce choix un geste démonstratif qui prend de contre pied l'approche emblématisée par le titre Méditations cartésiennes, pris naguère par le philosophe Edmund Husserl.

Textes de Pascal

De très nombreuses éditions existent.

  • Blaise Pascal, Œuvres de Blaise Pascal en 5 tomes, La Haye, Chez Detune, Libraire, 1779 
  • Blaise Pascal, Pensées de Pascal, précédées de Sa vie, par Mme Périer, sa sœur, Paris, Librairie de Firmin-Didot frères, fils & Cie, 1873 
  • Jean Mesnard (Paris, Desclée de Brouwer, 1964-1992), qui contient tous les textes qui intéressent la vie ou lœuvre de Pascal (y compris des actes notariés, etc.). Mais seuls 4 des 7 volumes ont parus à ce jour et ils ne contiennent ni Les provinciales ni les Pensées. On doit donc parfois avoir recours à dautres éditions :
  • Pascal, Œuvres complètes, Louis Lafuma, Seuil, L'Intégral, 1963
  • Pascal, Œuvres complètes, éd. Michel Le Guern, coll. Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1998-1999
  • Pascal Blaise, Discours sur la religion et sur quelques autres sujets qui ont été trouvés après sa mort parmi ses papiers, restitués et publiés par Emmanuel Martineau, Paris, Fayard-Armand Colin, 1992.


Sur Pascal

  • Donald Adamson, Blaise Pascal: Mathematician, Physicist, and Thinker about God, Macmillan: Londres et New York, 1995.
  • (Ouvrage collectif), Blaise Pascal auvergnat : la famille à lœuvre, catalogue dexposition (Musées dart de Clermont-Ferrand, 6 octobre-8 novembre 1981), Clermont-Ferrand, Association des amis et correspondants du Centre international Blaise Pascal, 1981.
  • Francesco Paolo Adorno, Pascal, Les Belles Lettres, 2000 (ISBN 2-251-76030-X).
  • Vlad Alexandrescu, Le Paradoxe chez Blaise Pascal, Peter Lang, 1997 (ISBN 978-3-906754-72-7).
  • Jacques Attali, Blaise Pascal, ou le génie Français, Paris, Fayard, 2000 (ISBN 978-2-213-60620-0).
  • Albert Béguin, Pascal, Paris, Seuil, 1952 ; nouvelle  éd. 1981.
  • André Bord, Pascal et Jean de la Croix, préface de Philippe Sellier, Paris, Beauchesne, 1987.
  • André Bord, La Vie de Blaise Pascal, Paris, Beauchesne, 2000.
  • André Bord, Pascal vu par sa sœur Gilberte, Paris, Pierre Téqui, 2005.
  • André Bord, Lumière et Ténèbres chez Pascal, Paris, Pierre Téqui, 2006.
  • Léon Brunschvicg, Blaise Pascal, Paris, J. Vrin, 1953.
  • Serge Chamchinov, Géométrie de lesprit, Dives-sur-Mer, Atelier du livre dartiste, 2008.
  • Léon Chestov : La Nuit de Gethsémani. Essai sur la philosophie de Pascal, Grasset, 1923
  • (en) Francis X. J. Coleman, Neither Angel Nor Beast : The Life and Work of Blaise Pascal, New York, Londres, Routledge and Kegan Paul, 1986.
  • Jacques Darriulat, LArithmétique de la Grâce : Pascal et les carrés magiques, Paris, les Belles lettres, 1994.
  • Dominique Descotes, Pascal : biographie, étude de lœuvre, Paris, Albin Michel, 1994.
  • Gérard Ferreyrolles, Pascal et la raison du politique, PUF, 1984.
  • Jean-Louis Gardies, Pascal entre Eudoxe et Cantor, Paris, J. Vrin, 1984.
  • Henri Gouhier, Blaise Pascal : conversion et apologétique, Paris, Vrin, 1986.
  • Henri Gouhier, Blaise Pascal, commentaires, Paris, Vrin, 1966.
  • Pierre Guenancia, Du vide à Dieu : essai sur la physique de Pascal, Paris, Maspero, 1976.
  • Thomas More Harrington, Pascal philosophe, Paris, CDU-SEDES, 1982.
  • Pierre Humbert, LŒuvre scientifique de Blaise Pascal, Paris, Albin Michel, 1947.
  • Pierre Magnard, Nature et histoire dans lapologétique de Pascal, Paris, Belles-Lettres, 1975.
  • Pierre Magnard, Pascal - La clé du chiffre, La Table ronde, 2007.
  • Pierre Magnard, Pascal ou lart de la digression, Ellipses, 1995.
  • Pierre Magnard, Le Vocabulaire de Pascal, Ellipses, 2001.
  • Jean Marguin, Histoire des instruments et machines à calculer, Hermann, 1994 (ISBN 978-2-7056-6166-3) 
  • Jean Mesnard, Pascal et les Roannez, Paris, Desclée De Brouwer, 1965, 2 vol. 
  • Yves Morvan, Pascal à Mirefleurs ? Les dessins de la maison de Domat, Courrier du Centre International Blaise Pascal, 6, 1984, p. 6-17.
  • Yves Morvan, Pascal d'après nature, Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne,Tome XCIII,n°692-693,1987.
  • Yves Morvan, Images anciennes et nouvelles de Blaise Pascal, souvenir de lexposition, Courrier du Centre International Blaise Pascal, 13, 1991, p. 17-28.
  • Guy Mourlevat, Les machines arithmétiques de Blaise Pascal, La Française dÉdition et dImprimerie, Clermont-Ferrand, 1988 
  • Jacques Moutaux (dir.), Pascal et la géométrie, Mont-Saint-Aignan, CRDP de Rouen : IREM de Rouen, 1993.
  • Maurice dOcagne, Le Calcul simplifié, Gauthier-Villars et fils, 1893 
  • Hervé Pasqua, Pascal, penseur de la grâce, Téqui, 2000.
  • Martine Pécharman (dir.), Pascal. Quest-ce que la vérité ?, PUF, 2000.
  • Marie Pérouse, LInvention des Pensées de Pascal. Les éditions de Port-Royal (1670-1678), Éditions Honoré Champion, 2009.
  • Maurice Pontet, Pascal et Teilhard, témoins de, Jésus-Christ, Desclée de Brouwer, Paris, coll. « Christus » no 27, 1968, 221 p.
  • Jean-Félix Nourrisson, Pascal, physicien et philosophe, Paris, Librairie académique Didier, 1885.
  • Philippe Sellier, Pascal et saint Augustin, Albin Michel, 1995.
  • Philippe Sellier, Essais sur limaginaire classique. Pascal - Racine - Précieuses et Moralistes - Fénelon., Éditions Honoré Champion, 2005.
  • Tetsuya Shiokawa, Pascal et les miracles, Paris, Nizet, 1977.
  • Philippe-Joseph Salazar, Efficacité rhétorique exemplaire. Les Pensées dans les Causeries du lundi de Sainte-Beuve, in R. Behrens, A. Gipper, V. Mellinghoff-Bourgerie (dir.), Croisements danthropologies. Pascals Pensées im Geflecht der Anthropologien, Heidelberg, Universitätsverlag Winter, 2005, p. 331-344 (ISBN 978-3-8253-5035-2).
  • Laurent Susini, LÉcriture de Pascal. La lumière et le feu. La « vraie éloquence » à lœuvre dans les Pensées, Paris, Honoré Champion, 2008 (prix G. Dumézil de lAcadémie française).
  • Laurent Thirouin, Le Hasard et les règles : le modèle du jeu dans la pensée de Pascal. Préface de Jean Mesnard. Paris : Vrin, 1991 (222 p.). Prix Biguet de lAcadémie française. (ISBN 978-2-7116-1054-9).
  • Paul Valéry, Variation sur une pensée, 1923.

Voir aussi

Articles connexes

Travaux de Blaise Pascal

Contemporains

Références posthumes

Note : Le limaçon de Pascal a été nommé ainsi par Roberval en référence à Étienne Pascal et non à son fils.

Liens externes

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