- 1650 en France
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1647 1648 1649 1650 1651 1652 1653Décennies :
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XVIe siècle XVIIe siècle XVIIIe siècle
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Romain • Chinois • Grégorien • Hébraïque • Hindou • Musulman • Persan • RépublicainChronologie de la France
Cette page concerne l'année 1650 du calendrier grégorien.
Article détaillé : Fronde (histoire).Sommaire
Janvier
- Mardi 4 janvier : Début des préparatifs, dans le plus grand secret, malgré quelques fuites, de l'arrestation des princes.
- 14 janvier : La reine et Mazarin promettent le chapeau de cardinal à Gondi. Il s'agit de neutraliser ce dernier pendant qu'on prépare l'arrestation des princes.
- 18 janvier : Condé, son frère cadet, Conti et son beau-frère, le duc de Longueville sont arrêtés au Palais-Royal par Guitaut, capitaine des gardes de la reine, et emmenés à Vincennes. Si Gaston d'Orléans s'en félicite : "Le beau coup de filet! On vient de prendre un lion, un singe et un renard.", ce coup de force agite les amis des princes qui soulèvent la province (Normandie, Bourgogne, Guyenne. C'est le début de la Fronde des princes. La Rochefoucauld et Mme de Longueville auraient également été incarcérés s'ils n'avaient été avertis à temps. Ils gagnent tous deux la Normandie. La Rochefoucauld, pour l'heure encore prince de Marcillac, se retire ensuite dans son gouvernement du Poitou ; il s'y prépare à la résistance. Il projette d'aller ensuite soulever Bordeaux, en s'appuyant sur l'Ormée.
- 20 janvier : Publication de la Lettre du roi sur la détention des princes de Condé, de Conti et du duc de Longueville, le jour où elle est envoyée au Parlement.
- 22 janvier : Le Parlement rend un arrêt de non-lieu en faveur de François de Vendôme, Gondi et Broussel, dans l'affaire du — faux — attentat contre le carrosse de Condé.
- 23 janvier : Gaston d'Orléans donne un bal au Luxembourg. La Rivière, son homme de confiance qui fut tenu éloigné de la conspiration contre les princes quitte Gaston. Il a pris soudain conscience de sa disgrâce et ne reviendra plus. Ce La Rivière est universellement décrié (Mazarin, Boileau, Cosnac, Saint-Simon), il est cinq ans plus tard évêque de Langres et le restera jusqu'à sa mort.
Février
- Mardi 1er février : La famille royale, bientôt rejointe par Mazarin, quitte Paris pour Rouen, soulevé par la duchesse de Longueville. L’armée royale est commandée par le comte d'Harcourt qui commence par assiéger Chamboy à Pont-de-l'Arche. La pacification sera l'affaire de trois semaines.
- 6 février : Arrivée du jeune roi à Rouen.
- 8 février : A l'occasion des obsèques de son père, La Rochefoucauld, devenu duc de la Rochefoucauld appelle à lui, à Verteuil, toute la noblesse du pays.
- 8-9 février : Fuite de la duchesse de Longueville. Après s'être efforcée de soulever la Normandie, elle embarque à Dieppe, se rend en Hollande puis à Stenay, ancienne place de la maison de Condé.
- 20 février : Carême Prenant. Bal de Monsieur à Luxembourg.
- 22 février : La Cour est de retour à Paris, la veille du Carême.
- 28 février : Comme naguère la duchesse de Chevreuse, la duchesse de Longueville arrive à Stenay, après avoir voyagé via la Hollande en se déguisant.
Mars
- Mercredi 2 mars : Disgrâce du chancelier Séguier. Charles de l'Aubespine, marquis de Châteauneuf, conseiller d'État est nommé garde des Sceaux. Ce dernier les conserve jusqu'au 4 avril 1651.
- 5 mars : La Cour part pacifier la Bourgogne (province dont Condé était le gouverneur) où les partisans de Condé ont pris les armes. Elle est à Dijon le 16 mars.
- 21 mars : Le duc de Vendôme, nommé gouverneur de Bourgogne à la place de Condé, met le siège devant Bellegarde (Seurre) où les partisans des princes se sont retranchés. Louis XIV visitera l'assiégeant.
- La Rochefoucauld va rejoindre le duc de Bouillon, en révolte dans le Limousin.
Avril
- Après avoir traversé Civray et Lusignan, La Rochefoucauld se dirige vers Saumur. Il passe à Montrond (14 avril), en Bourbonnais, forteresse des Condé.
- Mercredi 20 avril : La Rochefoucauld va lever des troupes en Angoumois et en Poitou, et se porte au secours de Saumur assiégé par l'armée royale. Saumur est prise par les troupes du roi.
- 21 avril : Capitulation de Bellegarde ou Seurre en Bourgogne.
- 27 avril : La princesse douairière de Condé, demande qu'en application de la déclaration du 24 octobre 1648 ses fils et son gendre emprisonnés soient jugés par le Parlement.
- 30 avril : Traité de Stenay conclu avec l'Espagne, dans l'intention de libérer les princes, par la duchesse de Longueville et le maréchal de Turenne, réfugiés à Stenay.
Mai
- Début mai, mariage de Bussy avec Louise de Rouville, c'est son second mariage.
- Mardi 3 mai : La Cour retrouve le Palais-Royal.
- 9 mai : "La déclaration du Roi contre la duchesse de Longueville, le duc de Bouillon, le maréchal de Turenne, le prince de Marcillac, leurs complices et adhérents, déclarés perturbateurs du repos, criminels de lèse-majesté au premier chef et confisqués"[1] Ces lettres sont vérifiées en Parlement le 16. Cela devrait leur valoir la peine capitale s'ils tombent dans les mains des troupes loyalistes.
- 14 mai : La princesse de Condé et son fils le duc d'Enghien tenus en surveillance à Chantilly, s'échappent, gagnent Montrond en Berry, rejoignent en Limousin le duc de Bouillon et La Rochefoucauld, qui les mènent à Bordeaux.
- 22 mai : La princesse de Condé qui a été réveillée par Mme de Tourville sur ordre du duc de Bouillon part de Turenne et va à Cressensac où s'opère la jonction avec les armées venues du Périgord.
- 24 mai : René de Longueil, président de Maisons, remplace à la surintendance tout à la fois Particelli, décédé, et le comte d'Avaux, démissionnaire.
- 25 mai : Les duc de Bouillon et de La Rochefoucauld battent le duc d'Epernon à Limeuil.
- 26 mai : Les Bordelais marchent sur Libourne, que tient le duc d'Épernon. Sanglant échec.
- 31 mai : La princesse de Condé, Claire-Clémence de Maillé-Brézé, et son fils, le duc d'Enghien, se réfugient à Bordeaux.
Juin
- Mercredi 1er juin : Le duc de Vendôme reçoit la surintendance de la Mer et son fils, François de Vendôme, la survivance de cette charge prestigieuse.
- 2 juin : La Cour quitte Paris pour Compiègne. Les ducs de Bouillon et de La Rochefoucauld entrent à Bordeaux.
- 7 juin : Henri de Sévigné achète avec la caution de son épouse le gouvernement de Fougères, moyennant 60 000 livres.
- 15 juin : L’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg, gouverneur des Pays-Bas espagnols, aidé par Turenne (solidaire de la Fronde) prend le Catelet. Le maréchal de Plessis-Praslin le force à lever le siège de Guise.
- 22 juin :
Juillet
- Samedi 2 juillet : Bussy écrit à Madame de Sévigné : "…je sers contre mon roi un prince qui ne m’aime pas." Le prince dont il parle est Condé.
- 4 juillet : La Cour quitte Paris pour la Guyenne. Une armée royale est dirigée sur Bordeaux.
- 7 juillet : Le parlement de Paris décide l'envoi d'une députation à la reine régente pour lui recommander les intérêts de la Guyenne.
- 8 juillet : Trois frégates espagnoles apportent de l'argent aux frondeurs bordelais.
- 9 juillet : Les ducs de Bouillon et de La Rochefoucauld soulèvent les Bordelais contre le Parlement de la ville.
- 16 juillet : La Muse historique rapporte que le prince d'Harcourt défend sa porte à la marquise de Sévigné, à la comtesse de Fiesque et à Madame de Montglas.
- 24 juillet : Les Espagnols et Turenne prennent l'offensive sur la frontière du nord.
- En juillet et en août, Gondi profite du déplacement de la cour en Guyenne, où la ville de Bordeaux s'est révoltée, pour s'emparer de l'esprit de Gaston d'Orléans, afin d'utiliser celui-ci contre Mazarin. Toute l'année se passe en intrigues obscures et embrouillées. Surtout, le Coadjuteur travaille ferme à obtenir son chapeau de cardinal. Il multiplie les démarches dans ce sens, mais se heurte à la mauvaise volonté d'Anne d'Autriche et de Mazarin.
Août
- Lundi 1er août : A Paris, Gaston d'Orléans impose la destitution du duc d'Épernon. Richon, gouverneur frondeur du château de Vayres, est pendu à Libourne. Le même jour, la cour arrive à Libourne. Hostilités en Bordelais.
- 4 août : Prise de La Capelle aux Espagnols par le maréchal du Plessis-Praslin. (Gaston d'Orléans est lieutenant général du royaume et comme tel chef des armées). Début de l'attaque régulière contre Bordeaux.
- 6 août : Exécution à Bordeaux du baron de Canolle, officier royal prisonnier des Frondeurs.
- 8 août : La Rochefoucauld apprend que son château de Verteuil a été rasé, par représailles de la cour. Sa mère, sa femme et ses enfants sont un temps sans retraite.
- 11 août : Les troupes royales se saisissent de l'île Saint-Georges, en amont de Bordeaux.
- 17 août : Liesses populaires à la nouvelle de la naissance d'un fils, Louis-Gaston, à Gaston d'Orléans, le duc de Valois qui meurt deux ans plus tard.
- 22 août : Gaston d'Orléans obtient du Parlement en mettant lui-même la main à la poche une levée de fonds pour l'effort de guerre.
- 27 août : L'armée de Turenne, qui s'est emparée de Rethel, pousse une pointe jusqu'à La Ferté-Milon, mais ne va pas plus loin. L'alerte dure jusqu'au 30 août.
- 27-28 août : Émeutes à Bordeaux contre l'impôt local dit du Convoi.
- 29 août : Transfert des princes du château de Vincennes au château de Marcoussis. Le parlement de Bordeaux se prononce pour la paix.
- Blocus de Bordeaux par les troupes royales. Louis XIV et Anne d'Autriche entrent dans la ville le 5 octobre.
- La Rochefoucauld est forcé de démissionner du gouvernement et lieutenance générale du Poitou et des pays de Châtelleraudais et Loudunois.
Septembre
- Vendredi 2 septembre : Un héraut d'armes espagnol se présente pour engager des négociations de paix. Cela donne un répit salutaire aux troupes françaises.
- 3 septembre : Mazarin à Lionne, qui est à l'époque secrétaire des commandements de la reine, « Il faut sortir de l'affaire de Bordeaux. »
- 6 septembre : À Bordeaux, les troupes royales s'emparent du faubourg Saint-Seurin.
- 12 septembre : Gaston d'Orléans reçoit un émissaire espagnol et entreprend, dans le dos de Mazarin, des négociations en vue de la paix générale.
- 14 septembre : Mort de Josias Rantzau qui avait été arrêté par Mazarin et mis à la Bastille le 27 février 1649.
- 24 septembre : Les conditions de paix accordées aux Bordelais, approuvées, le 29, par le Parlement.
- 28 septembre : Quoique La Rochefoucauld ne s'y prête pas, et même s'y oppose, la paix est signée avec la cour, à Bourg-sur-Gironde, le 29 septembre, et publiée le 1er octobre.
- 29 septembre : La Rochefoucauld est compris dans l'amnistie, mais il ne gagne que la permission de se retirer chez lui sans reprendre sa charge de gouverneur du Poitou, et sans indemnité pour la démolition de Verteuil, mais avec promesse de récompense au bout d'un an, s'il se conduisait bien.
- Bussy désolidarisé de Condé se rallie au parti de la régence. Il maintient le Nivernais dans l'obéissance au roi.
Octobre
- Samedi 1er octobre : Mazarin conclut la paix Paix de Bordeaux à Bourg-sur-Gironde avec les Bordelais. Déclaration du Roi au parlement de Bordeaux portant amnistie générale de ce qui a été fait depuis les dernières déclarations (du 26 décembre 1649). La princesse de Condé, les ducs de Bouillon et de La Rochefoucauld sont amnistiés. L'approche des vendanges a mis les Bordelais dans l'obligation de traiter. Pourtant, à cette date, on devrait avoir passé les vendanges ou alors s'agit-il d'opérations subséquentes.
- 4 octobre : Entrevue officielle de La Rochefoucauld et du duc de Bouillon avec Mazarin, à Bourg-sur-Gironde, après l'amnistie. C'est à cette occasion que La Rochefoucauld se rend à la messe dans le carrosse de Mazarin, et répond au Cardinal : « Tout arrive en France. » Il salue le roi à Bourg-sur-Gironde et met un genou en terre pour lui demander pardon.
- 5 octobre : Louis XIV et Anne d'Autriche entrent solennellement dans Bordeaux.
- 6 octobre : La Rochefoucauld prend congé de la princesse de Condé et regagne les ruines de son château de Verteuil.
- 11 octobre : Dubuisson-Aubenay : " La duchesse et les demoiselles de Bouillon-Turenne, ses sieur et fille, font grande réjouissance en la Bastille et leurs femmes y dansent le soir sur la terrasse."[2]
- 15 octobre : La Cour quitte Bordeaux.
Novembre
- Vendredi 4 novembre : La foule pend en effigie le cardinal Mazarin pour se venger d'une tentative d'assassinat contre François de Vendôme, tentative que l'on imputait au cardinal.
- 10 novembre : Réconciliation de Gaston d'Orléans et de Mazarin. On demande à Gaston, qui est allé retrouver la cour en grand appareil à Fontainebleau, d'approuver le transfert des princes au Havre.
- 11 novembre : Saint-Martin, rentrée du parlement de Paris.
- 14 novembre : Accord entre la reine et le cardinal, d'une part, Condé et la duchesse de Chevreuse, d'autre part.
- 15 novembre : Arrivée de la cour à Paris.
- 16 novembre : La princesse de Condé vient à la Mercuriale (le premier mercredi après la rentrée du parlement de Paris) et cherche en vain à se concilier le Coadjuteur et François de Vendôme pour faire libérer les princes.
- 20 novembre : Au Parlement, le Coadjuteur se démasque. Il réclame pour les princes, transférés au Havre, une prison plus salubre et attaque le cardinal Mazarin.
- 25 novembre : Refus par Mazarin du chapeau de cardinal pour Gondi. Celui-ci intrigue pour réconcilier la Fronde parlementaire et la Fronde des princes.
- Nouvelles intrigues de Gondi, ulcéré de n'être pas nommé cardinal.
- Nicolas Fouquet devient procureur général.
- La famille de Blaise Pascal revient à Paris.
Décembre
- Jeudi 1er décembre : Départ de Mazarin pour l'armée de Champagne.
- 5 décembre : Entrevue de Gondi et de la princesse palatine en vue de réaliser l'union de la vieille Fronde et de la Fronde des princes. Il profite de l'absence de Mazarin.
- 9 décembre : La Gazette de Renaudot donne à Gaston le titre de "père de la patrie".
- 15 décembre : Prise de Rethel sur les Espagnols par le maréchal du Plessis-Praslin. L'ennemi est rejeté hors de France.
- Turenne est vaincu aux côtés des Espagnols à la bataille de Rethel, improprement appelée, car elle se déroule à sept lieues de Rethel, entre les villages de Sommepy et de Semide, dans les Ardennes par le maréchal loyaliste du Plessis-Praslin.
- 30 décembre : Le parlement de Paris demande la libération des princes ou leur jugement. Députation à la reine mère, à l'instigation de Gondi, pour demander la libération des princes frondeurs.
- 31 décembre : Mazarin de retour à Paris.
- La duchesse de Longueville est accablée par le sort dans sa retraite de Stenay : la princesse douairière meurt en lui laissant peu de son héritage ; Turenne est battu à Rethel ; de la Moussaie, l’un de ses meilleurs soutiens, vient de mourir à Stenay ; Tracy, amoureux d’elle mais déçu, quitte Stenay. De plus, les troupes royales menacent d’encercler la citadelle.
Liens internes
Notes et références
- Dubuisson-Aubenay, Journal des guerres civiles 1648-4652 Tome 1, Champion, 1883, p. 261
- Dubuisson-Aubenay, Journal des guerres civiles 1648-4652 Tome 1, Champion, 1883, p. 333
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