- Bouillon (Belgique)
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Bouillon Géographie Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province de Luxembourg Arrondissement Neufchâteau Coordonnées Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers149,09 km² (2005)
21,66 %
68,51 %
7,71 %
2,11 %Données sociologiques Population
– Hommes
– Femmes
Densité5 501 (1er janvier 2008)
48,81 %
51,19 %
37 hab./km²Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +(1er janvier 2008)
19,31 %
59,73 %
20,96 %Étrangers 6,18 % (1er janvier 2008) Économie Taux de chômage 14,42 % (janvier 2009) Revenu annuel moyen 11 171 €/hab. (2005) Politique Bourgmestre Jacques Pierret Majorité Idées-Union-Action (ancienne majorité) Sièges
P&R
Idées
Union
Action17
7
4
3
3Sections de commune Section Code postal Bouillon
Bellevaux
Corbion
Dohan
Les Hayons
Noirefontaine
Poupehan
Rochehaut
Sensenruth
Ucimont
Vivy6830
6834
6838
6836
6830
6830
6830
6830
6832
6833
6833Autres informations Gentilé Bouillonnais(e) Zone téléphonique 061 Code INS 84010 Site officiel bouillon.be modifier Bouillon (en wallon Bouyon) est une ville francophone de Belgique, située en Région wallonne dans la province de Luxembourg.
L'avoué du saint sépulcre originaire de Boulogne-sur-Mer, le duc Godefroy dit de Bouillon est le personnage le plus célèbre de la localité. Il a vendu son château de Bouillon à l'évêché de Liège pour financer la première croisade, en 1099. La légende prétend qu'il serait né dans les Ardennes. Il s'agit cependant d'une légende qui a trompé nombre d'historiens et continue de tromper le grand public, alors qu'il était en fait originaire de Boulogne-sur-Mer. La légende de son origine ardennaise trouve son origine dans les écrits de Jacques de Vitry qui trouva commode pour convaincre les gens originaires de l'évêché de Liège du bienfondé d'une participation à la croisade contre les Albigeois de manipuler un peu l'histoire et de faire naître ce personnage héroïque en bord de Meuse[1],[2]. Bouillon est également la ville natale du leader rexiste Léon Degrelle. La localité est un centre touristique important (notamment le célèbre château qui domine la Semois du haut de son rocher). L'altitude de la ville est d'environ 220 mètres.
Sommaire
Histoire
Au Moyen Âge, Bouillon était une seigneurie de Lotharingie et le siège principal de la dynastie des Ardennes-Bouillon aux Xe et XIe siècles. Au XIe siècle, ils dominaient la région et tenaient le titre de duc ainsi que de nombreux autres titres dans la région. Bouillon était la concentration dominante urbaine dans les possessions du duc[3].
Une erreur courante est de croire que Bouillon était un comté. Bien que les seigneurs de Bouillon fussent fréquemment des comtes et des ducs, Bouillon en lui-même n'était cependant pas un comté. La fortification de Bouillon étaient, avec le comté de Verdun, le noyau central des possessions de la dynastie des Ardennes-Bouillon, et ils combinaient leur territoire avec une mixture complexe de fiefs, de terres allodiales et d'autres droits héréditaires à travers toute la zone. Un exemple de cela est l'avouerie du monastère de Saint-Hubert, qui a été donné à Godefroy II par le prince-évêque de Liège[4].
Le plus connu des seigneurs de Bouillon était Godefroy de Bouillon qui vendit Bouillon à la principauté de Liège. Les évêques commencèrent alors à s'appeler eux-mêmes Ducs de Bouillon, et la ville devint la capitale d'un duché souverain en 1678, quand il fut pris par l'armée française, et donné à la famille de La Tour d'Auvergne. Le duché était prisé pour sa position stratégique en tant que « clé des Ardennes » (appelée ainsi par Vauban, le grand architecte militaire de Louis XIV, qui entoura Bouillon d'une enceinte laquelle fut rasée au XIXe siècle) et ainsi donc de la France. Il est resté un protectorat quasi-indépendant, comme Orange ou Monaco, jusqu'en 1795 quand l'armée républicaine l'a finalement annexée à la France.
En 1814, Bouillon resta française, dans le département des Ardennes. En 1815, au second traité de Paris, elle fut rattachée au Royaume des Pays-Bas en même temps que Mariembourg, Fagnolle, Philippeville et Couvin.
Chronologie
- 988 - Première mention du château de Bouillon dans une lettre à Godefroy Ier, comte de Verdun, écrite par son frère Adalberon, archevêque de Reims[3].
- 1045 - Godefroy le Barbu, se rebelle contre l'empereur qui a détruit le château.
- 1065 - Godefroy le Barbu se remet d'accord avec l'empereur et reconstruit le château.
- 1082 - Le château de Bouillon est hérité par Godefroy de Bouillon qui le vend au prince-évêque de Liège pour 3 marcs d'or et 1300 marcs d'argent pour financer sa participation dans la première croisade. Conformément au traité, Godefroy de Bouillon et ses trois successeurs conservaient le droit de racheter le château au même prix, mais aucun n'a eu l'argent pour faire valoir ce privilège.
- 1129 - Le successeur indirect de Godefroy, le comte Renaud de Bar, reprend le château de force.
- 1141 - Le prince-évêque de Liège expulse le comte Renaud de Bouillon.
- 1155 - L'empereur du Saint-Empire confirme les droits de l'évêché sur Bouillon.
- 1291 - Les princes-évêques de Liège commencent à s'attribuer le titre de "ducs de Bouillon", dû à l'ancienne position du château en tant que siège des ducs de Basse-Lotharingie.
- XIVe siècle - le château de Bouillon en tant que possession de l'évêché de Liège est gouverné par un châtelain spécialement désigné.
- 1415 - Le titre de châtelain devient une possession héréditaire de la famille de la Marck, une branche cadette des futurs ducs de Clèves et de Juliers.
- 1482 - Guillaume de La Marck fait assassiner Louis de Bourbon, prince-évêque de Liège, et met sur le trône épiscopal Jean de Hornes.
- Le 21 mai 1484 - Un traité est signé à Tongres ou la famille de La Marck renonce à son droit sur le trône de Liège s'allie à Liège contre l'empereur Maximilien pour la somme de 30.000 livres. Le château de Bouillon est mis en gage à Guillaume de La Marck jusqu'au moment du paiement.
- 1492 - Le traité de Donchéry réitère les provisions du traité de Tongres. Comme aucun payement ne vient, la famille de la Marck conserve le château de Bouillon et prend le titre de Duc de Bouillon.
- 1521 - L'armée de Charles Quint prend possession de Bouillon et le restitue à l'évêché de Liège.
- 1526 - Robert III de La Marck est promu maréchal de France et se nomme lui-même duc de Bouillon à cette occasion.
- 1529 - Le traité de Cambrai oblige François Ier à ne pas aider Robert III dans sa lutte pour reprendre Bouillon.
- 1547 - Robert IV de La Marck est fait maréchal de France. La lettre patente le désigne officiellement "duc de Bouillon".
- 1552 - Henri II reprend Bouillon aux princes-évêques et le rend à Robert IV de La Marck.
- 1559 - Le traité du Cateau-Cambrésis restitue Bouillon aux princes-évêques de Liège stipulant que les droits au territoire disputé sont déterminés par un arbitrage spécial qui n'a jamais eu lieu.
- 1598 - Le traité de Vervins réclame à nouveau un arbitrage du conflit entre l'évêché de Liège et la famille de la Mark.
- 15 octobre, 1591 - À la disparition de la famille la Marck, l'héritière, Charlotte est mariée à Henri de La Tour d'Auvergne, maréchal de France.
- 8 mai, 1594 - Charlotte de La Marck meurt sans descendance, et ses revendications sur Bouillon sont reprises par son mari, Henri de la Tour d'Auvergne.
- 24 octobre, 1594 - Le cousin de Charlotte, Henri de Bourbon, Duc de Montpensier abandonne ses revendications sur la succession de Bouillon en échange d'une rente viagère.
- 5 août, 1601 - Un accord est signé entre Henri de La Tour d'Auvergne et l'oncle paternel de Charlotte, le Comte de Maulévrier, dont les descendants continueront d'appuyer leur revendications sur Bouillon jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
- 3 septembre, 1641 - Le fils d'Henri, Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne, renonce à ses revendications en échange de 30 000 livres promises par les évêques de Liège au traité de Tongres.
- 1651 - Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne échange ses titres de prince souverain contre quelques titres de duc et de comte dans la pairie de France. L'accord oblige la France à rendre Bouillon à la famille de La Tour d'Auvergne à la première occasion.
- 1658 - A la suite de la convention de 1641, les évêques de Liège paient 150 000 florins à Frédéric Maurice, mais il continue de se faire appeler Duc de Bouillon malgré leurs protestations.
- 1676 - L'armée française prend Bouillon aux évêques et la rend à la famille de La Tour d'Auvergne, comme promis dans l'échange de 1651.
- 1679 - Le traité de Nimègue confirme la possession du duché de Bouillon à la famille de La Tour d'Auvergne. Bien qu'un contingent français reste stationné à Bouillon, les ducs exercent les droits souverains de battre la monnaie, de créer des pairs et d'accorder d'autres titres. Il revendiquent aussi Saint-Hubert comme une de leurs pairie.
- 1757 - Charles Godefroy de La Tour d'Auvergne est bien accueilli à Bouillon en tant que duc souverain, en dépit de protestation formelles émises par de Liège.
- 1786 - Le 6e duc de Bouillon de la famille de de La Tour d'Auvergne adopte Philip Dauvergne, un capitaine britannique, et sa descendance.
- 25 juin 1791 - Le 6e duc de Bouillon émet une déclaration nommant Philip Dauvergne en tant que son successeur sur le siège de Bouillon à l'extinction de la famille de La Tour d'Auvergne.
- En 1794, la ville fut pendant 18 mois une petite république indépendante.
- 26 octobre 1795 - Annexion de Bouillon par la Première République française.
- 27 décembre, 1796 - La Première République française promulgue une loi rendant toutes les possessions de la famille de Bouillon à son 7e duc.
- 26 août 1798 - La Première République française met sous séquestre toutes les possessions concernées par l'échange de 1651.
- 8 mars 1800 - La mise sous séquestre est annulée et le 7e duc de Bouillon réintègre ses possessions.
- 7 février 1802 - Mort du 7educ et extinction de la famille de La Tour d'Auvergne.
- 3 janvier 1809 - Le règlement de la succession de Bouillon est ratifié par Napoléon Ier.
- 30 mai 1814 - Bouillon, restée française, est transférée au département des Ardennes.
- 20 novembre 1815 - Au second traité de Paris, le Congrès de Vienne accorde Bouillon au Royaume des Pays-Bas jusqu'à l'arbitrage final entre Philip Dauvergne, devenu alors amiral, et Charles-Alain-Gabriel de Rohan-Guéméné (un général autrichien et le plus proche parent du dernier duc du côté paternel).
- 18 septembre 1816 - Philippe Dauvergne, ruiné par les procès relatifs à la succession, se suicide mais les litiges concernant Bouillon continueront jusqu'en 1825.
La ville moderne
Bouillon a deux écoles, un collège et un lycée, des bancs et un square ainsi que de nombreux pédalos (simples ou ornés de cygnes ou dauphins colorés).
La ville se situe sur un méandre de la Semois. La ville est entourée de forêts.
Le château de Bouillon est toujours situé au-dessus du centre ville, et est une attraction touristique populaire.
La commune a lancé en 2010 son deuxième programme communal de développement rural associé à un agenda 21 local.
Bouillon est le point de départ et d’arrivée de La Bouillonnante, une difficile épreuve de trail se déroulant au mois d’avril.
Célébrités
- Philippe Albert, né en 1967 à Bouillon, ancien footballeur
- Léon Degrelle (1906–1994), né à Bouillon, écrivain et politicien
- Madeleine Ozeray (1908–1989), née et enterrée à Bouillon, actrice
Communes limitrophes
La commune est délimitée au sud-ouest par la frontière française et au nord-ouest par la province de Namur.
Démographie
Le graphique suivant reprend la population résidente au 1er janvier de chaque année[5] pour la commune.
Villages (sections de commune)
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel
- Info-Bouillon.be : une fenêtre économique sur Bouillon
- (mul) l'Archéoscope Godefroid de Bouillon
- http://www.museeducal.be
- la commune de Bouillon fait partie de la convention wallonne Combes & Clochers.
- école secondaire Institut Sainte-Marie Bouillon
- (mul) syndicat d'Initiative et de tourisme
- blog de l'opération de développement rural - Agenda 21 local de Bouillon
Références
- Paul de Saint-Hilaire, édition Rossel, Bruxelles, 1982 Liège et Meuse mystérieux (volume 2),
- Anne Morelli, evo-histoire, 1996, ISBN 2-87003-301-X Les grands Mythes de L'histoire de Belgique, de Flandre et de Wallonie, sous la direction d'
- Murray, p. 10.
- Murray, p. 11.
- Chiffres de la population résidente au 1er janvier, par année 1990‑2010 sur le site de l’INS. Consulté le 11 janvier 2011.
Catégories :- Bouillon (Belgique)
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