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La Chaux-de-Fonds
Pour les articles homonymes, voir La Chaux.La Chaux-de-Fonds
Vue aérienne de La Chaux-de-FondsAdministration Pays Suisse Canton Neuchâtel District La Chaux-de-Fonds[1] Langue Français Président(e) Didier Berberat (PS) N° OFS 6421 NPA 2300 Géographie Superficie 55,67 km²[2] Altitude maximale 1 321 m Altitude moyenne 1 039 m Altitude minimale 605 m Coordonnées Démographie Population 36 713 (2008)[3] Densité 659,48 hab./km² Gentilé Chauxois, Chauxoises, Chaux-de-Fonnier, Chaux-de-Fonnière Localisation
Localisation de la commune en Suisse.modifier La Chaux-de-Fonds est une ville suisse du canton de Neuchâtel, située à environ 70 km au nord-ouest de Berne dans le massif du Jura, à la frontière avec la France. C'est la troisième commune de Suisse romande avec 36 713 habitants (en 2008[3]).
La commune a été fondée en 1656 et doit son essor et sa renommée à l'horlogerie et à la microtechnique. Entièrement détruite par un incendie en 1794, la ville a été reconstruite selon un plan en damier qui est aujourd'hui encore une originalité au sein des villes suisses. L'urbanisme particulier et l'activité principalement industrielle a fait dire à Karl Marx que la cité était une « ville-manufacture ». La ville a vu naître Le Corbusier et est un centre reconnu de l'Art nouveau ayant donné naissance à une forme de cet art connu sous le nom de Style sapin. A ce titre, elle est membre du « Réseau Art Nouveau » européen.
Depuis 2009, elle est inscrite avec sa voisine Le Locle au patrimoine mondial de l'UNESCO pour son « urbanisme horloger » qui reflète les besoins particuliers d'une activité mono-industrielle, entremêlant habitat et ateliers.
Sommaire
Toponymie
La signification et l'origine du nom de la ville ne semble pas faire l'unanimité. Le mot « Chaux » vient du latin calmis dont le sens est pâturage. Le mot « fonds » semble inspiré du mot latin fons signifiant fontaine. Une des hypothèses est que la « Chaux de Fonds » serait un pâturage où les habitants de Fontaine (Fontainemelon selon Cop[4]), un village situé dans le Val-de-Ruz, venaient passer l'été[5]. D'autres explications ont toutefois également été avancée[6]. Vers 1350, le lieu-dit s'appelle la Chaz de Fonz, puis vers 1378 Chault de Font[7]. Vers 1420 Chauz de fonds et vers 1438 Chaud de Fond.
Géographie
Situation
La Chaux-de-Fonds est une ville industrielle de plus de 35 000 habitants qui se situe au nord-ouest de Suisse, près de la frontière française, dans une large vallée jurassienne sans eau de surface, à une altitude d'environ 1000 mètres. Il s'agit de la commune la plus étendue et la plus peuplée du canton de Neuchâtel.
Selon l'Office fédéral de la statistique, La Chaux-de-Fonds mesure 55,67 km2[2]. 16,7% de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 54,7% à des surfaces agricoles, 27,9% à des surfaces boisées et 0,7% à des surfaces improductives[2].
La commune comprend les localités de Le Crêt-du-Locle, Le Valanvron, Les Bulles, Les Eplatures et Les Joux-Derrière. Elle est limitrophe de La Sagne, Le Locle et Les Planchettes, ainsi que de La Ferrière et Renan dans le canton de Berne, et du département français du Doubs.
Elle est réputée être la troisième ville de Suisse romande par rapport au nombre de ses habitants, après Genève, Lausanne, mais elle est en réalité largement dépassée par Bienne, (qui n'est que très partiellement romande), et aussi par Fribourg (mais seulement si on tient compte de l’agglomération). Les habitants de la Chaux-de-Fonds affirment qu'il s'agit de la plus haute ville européenne comportant plus de 30 000 habitants, mais il ne s'agit en réalité que d'une légende.
Climat
On compte 150,7 jours de gel par an en moyenne à La Chaux-de-Fonds dont 28,5 jours en janvier, le mois le plus froid, et 0 jours en juillet et août. Les maximales atteignent ou dépassent 25 °C en moyenne 8 jours par an. Le nombre annuel d'heures d'ensoleillement est de 1715.
Relevé météorologique de La Chaux-de-Fonds-altitude: 1018 m-période 1961-1990 mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -6,4 -5,5 -3,5 -0,1 3,6 6,6 8,7 8,3 6,1 2,9 -2,0 -4,9 1,2 Température moyenne (°C) -2,0 -1,0 1,0 4,3 8,5 11,7 14,3 13,7 11,3 7,4 1,8 -1,2 5,8 Température maximale moyenne (°C) 2,1 2,9 5,0 8,8 13,3 16,9 19,7 19,1 16,5 12,7 6,5 3,2 10,6 Précipitations (mm) 112 112 106 105 135 137 116 127 107 99 126 124 1 406 Source : Climatologie mensuelle à La Chaux-de-FondsMétéoSuisseTransports
La Chaux-de-Fonds est reliées par trains CFF à Bienne, Neuchâtel et au Locle. Des lignes de trains rejoignent les Franches-montagnes (ligne des CJ en direction de Saignelégier) et la vallée de La Sagne (ligne TRN). De plus, elle est, depuis 2006, terminus de la ligne de train venant de Besançon (France) via Morteau par trains automoteurs (autorails diesels). La ligne était précédemment limitée à la gare du Locle-Ville. Un réseau de trolleybus (lignes 1, 2 et 4) et de bus urbain permet de se rendre aux divers endroits de la ville. On peut aussi y pratiquer la mobilité douce grâce aux vélos roses.
Une autoroute relie la ville à celle de Neuchâtel (H20), en passant par le tunnel sous la Vue des Alpes et évite ainsi le passage par le col, parfois difficilement praticable l'hiver. L'autoroute depuis Neuchâtel continue ensuite en direction du Locle. Une route quitte également la ville en direction des Franches-montagnes et une en direction de Belfort en France, par Biaufond.
Historiquement, la première ligne de chemins de fer du canton de Neuchâtel a vu le jour entre Le Locle et La Chaux-de-Fonds, en 1857, à l'époque gérée par la Compagnie du Jura Industriel et financée par les villes. Dès le 15 juillet 1860, la ligne est ouverte entre Neuchâtel et Le Locle, en passant sous la Vue des Alpes par le tunnel des loges, qui est à l'époque en Suisse le plus long tunnel ferroviaire avec ses 3259 mètres. Les coûts sont énormes et ces investissements plongeront la ville dans une grave crise financière lorsque la Compagnie du Jura Industriel fait faillite en 1861. A l'époque, il fallait compter 1h20 pour se rendre de la Chaux-de-Fonds à Neuchâtel et 1h40 pour en revenir[8].
Démographie
Selon l'Office fédéral de la statistique, La Chaux-de-Fonds compte 36 713 habitants en 2008[3]. Sa densité de population atteint 659 hab./km². La population étrangère résidente est élevée à la Chaux-de-Fonds. En 2007, environ 30% de la population était d'origine étrangère[9]. Les habitants de la ville sont appelés les « chaux-de-fonniers ».
La ville de la Chaux-de-Fonds est la plus peuplée du canton de Neuchâtel, devant le chef-lieu (Neuchâtel comptait 32 333 habitants en 2008[3]), et la troisième commune de Suisse romande.
La ville a vu sa population augmenter fortement avec le développement économique rapide au XIXe siècle. En 1800, la commune comptait environ 5 000 habitants, 100 ans plus tard, au tournant du siècle, elle en comptait plus de 35 000. A cette époque déjà, la population étrangère est fortement représentée avec environ 16% d'étrangers en 1860, principalement des Allemands et plus tard des Italiens. La population issue du canton de Berne est également bien représentée, ce qui est particulièrement bien mis en évidence par le recensement de 1880 qui comptabilise près d'un tiers de personnes de langue maternelle allemande[10].
En 1910, elle comptait autant d'habitants qu'aujourd'hui. Ville frontalière et industrielle, la ville a subi les nombreuses crises économiques de manière particulièrement marquée. D'abord pendant la seconde guerre mondiale (en 1940 la population était retombée à la limite des 30 000 habitants) puis lors de la crise horlogère du début des années 1980[11]. C'est pendant l'âge d'or de l'horlogerie, vers 1970, que la population chaux-de-fonnière a été la plus élevée avec 42 347 habitants cette année-là.
Evolution de la population de 1850 à nos jours (source : OFS)Histoire
De la colonisation à la commune
À l'époque épipaléolithique (10 300-9000 av. J.-C.) quelques vestiges attestent de la présence humaine contemporaine de l'homme de Cro-Magnon dans la région, par exemple à la grotte du Bichon dans les côtes du Doubs où un crâne humain et d'autres fragments furent découverts en 1956[13].
Les premiers colons arrivent probablement au XIe siècle ou XIIe siècle dans les Montagnes neuchâteloises et sont principalement originaires du Val-de-Ruz, région qui appartient alors à la seigneurie de Valangin. À cette époque, les montagnes sont recouvertes de ce qu’on appelle les Noires Joux (la forêt) et les fonds de vallées sont marécageux. Il faut donc d’abord défricher les terres avant de pouvoir les exploiter. Pendant longtemps, les montagnes de Valangin ne sont utilisées que pour l’estivage du bétail. Les colons arrivent d’abord dans les vallées de La Sagne et du Locle car le premier chemin ne passe pas sur le sol chaux-de-fonnier. Malgré le climat rude et le sol peu productif, des colons finissent par s’installer définitivement dès le milieu du XIVe siècle dans les montagnes et sont affranchis de certaines obligations par le seigneur de Valangin, ceci certainement afin de favoriser leur implantation et compenser le manque à gagner lié aux mauvaises terres des montagnes[14]. Les affranchis sont appelés francs habergeants.
Le territoire de La Chaux-de-Fonds a donc d’abord été utilisé par des habitants de Fontainemelon pour l’estivage. Mais dès 1358, les premiers colons à l’année sont répertoriés, tous originaires de Fontainemelon. Cependant, ils n’appartiennent pas au Clos de la Franchise et ne privilégient donc pas du statut de Franc-habergeant comme les Sagnards ou les Loclois. Dès le XVIe siècle, ce sont ces derniers qui commencent à peupler La Chaux-de-Fonds, et non plus des gens du Val-de-Ruz, car le Clos de la Franchise commence à être surpeuplé.
En 1510, La Chaux-de-Fonds compte 45 tenanciers, tous agriculteurs, et répartis de manière hétérogène sur le territoire. La première église du village est certainement bâtie en 1523 et la Réforme arrive en 1528. Comme la seigneurie de Valangin est l’alliée de Berne, le protestantisme se propage rapidement. Jusqu’en 1656, La Chaux-de-Fonds fait encore partie de la mairie de Valangin. Ce n’est qu’en décembre que le duc Henri II d'Orléans-Longueville signe l’acte d’érection de la nouvelle mairie à Rouen. La Chaux-de-Fonds est dès lors une commune à part entière et Abraham Robert en devient le premier maire. Ainsi la paroisse devient aussi un ensemble administratif et judiciaire doté d'un tribunal de basse justice.
Les débuts de l'horlogerie
Si l’horlogerie suisse naît à Genève au XVIe siècle suite à l’interdiction par Calvin du port d’objets ornementaux[15], elle arrive rapidement en terres chaux-de-fonnières. Les paysans des Montagnes ont toujours eu des aspirations artisanales pour occuper leurs longues soirées, comme le travail du bois ou du fer. Au XVIIe siècle, les échanges entre régions sont nombreux et les hommes des Montagnes neuchâteloises visitent souvent les foires. De plus, les artisans voyagent beaucoup, ce qui favorise l’introduction du savoir horloger à La Chaux-de-Fonds.
Comme la population des Montagnes augmente sans cesse au XVIIe siècle, les domaines agricoles deviennent de plus en plus petits, ce qui implique la nécessité de pratiquer une autre activité lucrative en marge de l’agriculture. C’est dans ce contexte que les horlogers-paysans se répandent. De plus, la dentellerie fait également son apparition à La Chaux-de-Fonds, ce qui apporte un revenu supplémentaire aux foyers. C’est d’abord l’horlogerie de gros volume qui fait son apparition dans les montagnes neuchâteloises, puis les pendules (dites neuchâteloises) et finalement les montres dans la deuxième moitié du XVIIe siècle.
Le début du XVIIIe siècle est marqué par le passage de Neuchâtel aux mains du Roi de Prusse (en 1707). Jusqu’alors, Neuchâtel était partie intégrante du Royaume de Bourgogne (la seigneurie de Valangin, d’abord sous le giron de l’évêché de Bâle, passa en mains neuchâteloises en 1592[16]). Cet éloignement du souverain garantit à Neuchâtel une certaine indépendance tout en étant assuré d’une bonne protection. Bien que les Chaux-de-Fonniers paraissent satisfaits de ce choix, un autre problème provoque leur mécontentement : ils se sentent désavantagés par rapport au Littoral qui détient la quasi-totalité du pouvoir au Conseil d’Etat.
Mais le début de ce siècle est surtout important car c’est lui qui a vu agir une personnalité majeure pour les Montagnes: Daniel Jeanrichard. Cet horloger est à l’origine du système de l’établissage qui est sans aucun doute à la base de l’expansion de l’horlogerie dans les montagnes. Grâce à cette pratique, impliquant une plus grande division du travail ainsi qu’une plus grande autonomie de la région, une véritable industrie est née. Cet essort économique va impliquer la disparition progressive des horlogers-paysans et l’apparition d’horlogers à part entière. Ainsi, de nombreux paysans suisses-allemands viennent reprendre les domaines délaissés. Cette vague d’immigration est importante, car la population double entre 1750 et la fin du siècle. L’essor de cette petite industrie horlogère va également attirer des commerçants étrangers, entre autres des juifs venant d’Alsace. Les Chaux-de-Fonniers sont plutôt réfractaires aux personnes d’autres confessions que le protestantisme (on expulse régulièrement des catholiques et des anabaptistes), mais les juifs semblent être tolérés, du moins lorsqu’ils ne sont que de passage, car ils contribuent à l’écoulement des stocks.
L’émergence des activités artisanales dans les montagnes va impliquer un changement dans l’aspect du village de La Chaux-de-Fonds. Des maisons locatives commencent à voir le jour ainsi que des maisons d’habitations, à mi-chemin entre fermes et immeubles locatifs, qui permettent la pratique de l’horlogerie ou d’autres nouvelles activités lucratives tout en continuant de cultiver un petit domaine. Les toits sont faits de bardeaux, ce qui aura son importance par la suite.
Le grand incendie et le nouveau plan du village
Dans la nuit du 4 au 5 mai 1794, un incendie se déclenche dans la cuisine en bois d’une maison. Après une série de concours de circonstance (une caisse de poudre à canon est entreposée dans la pièce à côté de la cuisine où le feu se déclare, de même qu’un tonneau d’huile. De plus, le marguillier se blesse à la tête dans sa hâte et ne peut donc pas sonner le tocsin assez longtemps), l’incendie se propage dans tout le village. cinquante-deux maisons sont détruites par le feu et seules quelques habitations aux extrémités du village sont épargnées. L’église, son clocher et la cure sont perdus. L'incendie ne fera aucune victime.
La solidarité joue un rôle important dans la reconstruction du village. Une collecte est organisée dans les églises de la principauté, mais aussi dans toute la Suisse. 175 familles se retrouvent à la rue et, si certaines émigrent, la plupart reste sur place. Sur 4 560 habitants en 1793, il en reste encore 4 119 en 1795. La reconstruction rapide et efficace a évité une vague d’émigration importante. A peine trois mois après l’incendie, on annonce le début des travaux du nouveau temple.
Cet incendie a un impact très fort sur la suite de l’histoire chaux-de-fonnière, car la reconstruction du village se fait selon un plan bien particulier. C’est Moise Perret-Gentil, Maître graveur, qui le dessine. Les nouvelles rues se coupent à angle droit et une place publique se tient au cœur du village (actuellement la place de l’Hôtel-de-Ville). La cohérence de ce nouveau plan va permettre à La Chaux-de-Fonds d’entrer dans le nouveau siècle en étant préparée aux multiples changements qui allaient survenir, comme l’apparition de l’électricité, des transports et des télécommunications[17]. Ces rues se coupant à angle droit sont encore aujourd’hui une des caractéristiques de la ville et, sans l’incendie de 1794, on peut penser que jamais La Chaux-de-Fonds n’aurait eu ce visage. Le village reconstruit est encore visible de nos jours, de même que le temple, bien qu’un second incendie ait détruit son toit par la suite. Charles-Henri Junod poursuivit la reconstruction selon un plan en damier en 1835 et 1841. La ville, conçue selon le système, en vogue à l'époque, du « Sonnenbau » où l'on construit en tenant compte du soleil, se développe sur le flanc nord de la vallée.
La montée du libéralisme et la proclamation de la République
Dès la fin du XVIIIe siècle, de nombreuses conditions sont réunies pour que les idées libérales se répandent dans les Montagnes neuchâteloises. On peut en retenir trois principales. Tout d’abord, le pouvoir dans la principauté est concentré sur le Littoral. Ensuite, les œuvres de Rousseau, de Voltaire et d'autres philosophes de cette époque apparaissent dans la région. Finalement, la Révolution française éclate non loin des Montagnes. De plus, l’essor de l’horlogerie aux dépens de l’agriculture favorise les contacts avec l’extérieur ainsi que la propagation d’un mode de vie qui prend plus en compte les aspects intellectuels et culturels.
La Révolution française et la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen divisent la population des montagnes en deux camps : les patriotes et les orangistes. Des affrontements violents ont parfois lieu entre les deux clans. Malgré cela, la Société patriotique, avec Moise Perret-Gentil à sa tête, n’a rien de révolutionnaire. Elle réclame simplement une amélioration des institutions en place. Jusqu’en 1793, le gouvernement n’intervient pratiquement pas car il craint une intervention française. Mais dès que la nouvelle république commence à s’affaiblir, après l’exécution de Louis XVI et quelques défaites révolutionnaires, une phase de répression commence. Certains patriotes sont expulsés des Montagnes, d’autres quittent d’eux-mêmes la région.
En 1806, un nouveau changement de régime s’opère. Le roi de Prusse décide de céder la principauté de Neuchâtel à Napoléon. C’est sous ce nouveau régime que les deux grandes routes reliant les Montagnes au Littoral sont construites (par la Vue-des-Alpes et La Tourne). Mais en 1813, les défaites successives de Napoléon impliquent une annexion de la principauté par l’armée autrichienne. C’est le roi de Prusse qui va finalement reprendre possession de Neuchâtel en 1814. En septembre de la même année, la principauté va entrer dans la Confédération helvétique comme nouveau canton en même temps que le Valais et Genève. Cependant, la souveraineté du roi de Prusse est maintenue, ce qui place le canton de Neuchâtel dans une situation unique en Suisse.
Les quinze années suivantes sont placées sous le signe de la Restauration. Les avancées libérales sont étouffées et les libertés sont réduites. Mais les esprits ne se calment pas pour autant. Les progressistes rêvent de la fin de la souveraineté du roi de Prusse alors que les conservateurs souhaitent la rupture totale avec la Confédération. Dès 1830, sous la pression de l’opinion publique, un corps législatif élu par le peuple voit le jour et une certaine liberté de presse est retrouvée. En 1831, quelques tentatives de prise de pouvoir par les républicains vont échouer et aboutir à l’emprisonnement ou l’exil de plusieurs personnalités marquantes des Montagnes. Les années qui suivent sont marquées par un retour des royalistes. On pense même à sortir Neuchâtel de la Confédération, ce que la Diète refuse.
La Chaux-de-Fonds devient un véritable bastion républicain dans la première moitié de ce XIXe siècle. En effet, l’industrialisation effrénée de cette cité, accompagnée d’une forte augmentation de la population, renforce le sentiment d’injustice envers la concentration du pouvoir dans le bas du canton. La puissance économique est maintenant dans les Montagnes, mais le Littoral semble l’ignorer. De plus, la forte proportion d’étrangers issus de l’immigration va grossir les rangs des républicains.
La proclamation de la Seconde République en France ainsi que quelques autres événements, notamment une période de crise en 1846-1847, va créer une nouvelle agitation parmi les républicains. Cette fois, la pression populaire est trop grande et les comités royalistes du Locle et de la Chaux-de-Fonds abandonnent le pouvoir le 29 février 1848. Neuchâtel suivra ensuite. Bravant la tempête hivernale, un millier d’hommes descendent à Neuchâtel depuis La Chaux-de-Fonds, dirigés par Fritz Courvoisier. Les révolutionnaires s’emparent du Château de Neuchâtel le soir du 1er mars sans verser de sang. La république est instaurée.
La deuxième moitié du XIXe siècle
À partir de 1848, La Chaux-de-Fonds est le pôle économique du canton de Neuchâtel. La vie sociale et culturelle s'intensifie et les infrastructures urbaines se développent avec les musées, le théâtre et la bibliothèque. La fin du XIXe siècle voit un fort afflux d'immigrants venant de Suisse alémanique, de France, d'Italie et d'Allemagne. Les juifs venant d'Alsace jouèrent un rôle économique et culturel important, la communauté comptant à cette époque 850 israélites. La synagogue construite en 1896 est une des plus grandes de Suisse. En 1900, La Chaux-de-Fonds est un centre important de production et du commerce de la montre. La production se mécanise dans les manufactures horlogères.
En 1912 le nouveau système proportionnel permet l'accès au pouvoir de la gauche. Entre 1945 et 1975, l'industrie horlogère permet à la ville de vivre une période d'essor économique sans précédent. La population atteindra son apogée avec 43 000 habitants en 1967.
Avec la crise horlogère de 1975 qui toucha la ville, 2 000 emplois et 1 000 habitants seront perdus. La ville réagit en diversifiant ses industries et bénéficia des aides fédérales attribuées aux régions de montagne.
En 1994 est inauguré le tunnel autoroutier sous la Vue des Alpes qui permet de rapprocher la ville de celle de Neuchâtel.
Économie
Dans son édition de 1836, le Dictionnaire géographique-statistique de la Suisse rapporte déjà : « Ainsi que le Locle, la Chaux-de-Fonds est un des foyers de l'industrie neuchâteloise, de l'horlogerie en particulier. En 1832, on y a confectionné 54 332 boîtes dont 9 033 en or et 45 299 en argent. La division du travail dans cette partie y est poussée pour ainsi dire jusqu'à ses dernières limites. Les relations commerciales y sont très étendues »[18].
Aujourd'hui, elle est toujours, avec la ville voisine du Locle, un très important centre horloger et héberge de nombreuses manufactures horlogères.
Vie politique
La ville est dirigée depuis 1936 par un exécutif de cinq membres, élu par le peuple depuis 2004 et appelé Conseil communal. Il comprend actuellement 2 socialistes (Didier Berberat et Laurent Kurth), 1 POP (Jean-Pierre Veya), 1 libéral-radical (Pierre-André Monnard) et 1 UDC (Pierre Hainard). La présidence du Conseil communal est tournante et change chaque année. Actuellement, c'est le socialiste Didier Berberat qui occupe cette fonction (jusqu'en mai 2010).
Le pouvoir législatif est le Conseil général formé de 41 membres (11 PS, 8 UDC, 8 PLR, 7 POP et 7 Verts depuis les élections communales qui ont eu lieu en 2008). Les partis de gauche sont majoritaires depuis les élections de 1912 (à l'exception des années 1915 à 1918). Théo Bregnard préside le Conseil général en 2009.
Avant la modification du règlement en 2004, la présidence du Conseil communal n'était pas tournante. Les anciens présidents ont été les socialistes:
- Justin Stauffer (1918-1924)
- Paul Stähli (1924-1936)
- Hermann Guinand (1936-1948)
- Gaston Schelling (1948-1959)
- Marcel Itten (1959-1960))
- André Sandoz (1960-1970)
- Maurice Payot (1970-1980)
- Francis Matthey (1980-1988)
- Charles Augsburger (1988-2004).
Société
Une bonne partie de la population du haut (Le Locle, La Chaux-de-Fonds, St-Imier) cultive avec plaisir la réputation progressiste de cette ville ouvrière qui a choisi de vivre à la campagne. Depuis des décennies, on retrouve un grand intérêt à défendre des valeurs humanistes, artistiques et plus récemment écologistes au travers d'une multitude de projets politiques indépendants, voire autogérés[réf. nécessaire].
Art et culture
Pour le patrimoine « urbanisme horloger » voir aussi : Ensemble urbain du XIXe siècle de La Chaux-de-FondsPatrie de Le Corbusier, du style sapin (Art nouveau) et dotée d'un urbanisme volontaire avec son plan en damier, La Chaux-de-Fonds possède un patrimoine architectural important.
L'ensemble urbain du XIXe siècle est reconnu comme bien culturel suisse d'importance nationale[19].
L'incendie de 1794 détruisit ce qui était alors un village. Héritier du siècle des lumières, un plan d’urbanisme raisonné est alors appliqué pour reconstruire ce qui sera le centre de la ville en tenant compte de la sécurité et de la salubrité afin d'éviter la propagation des incendies mais aussi en offrant les espaces nécessaires pour le jardinage, le déneigement et assurer l'ensoleillement pour tous. En 1834 est adopté un nouveau plan d’urbanisme dû à Charles-Henri Junod[20].
Cette ville est également un centre de l'Art nouveau. On y a développé, à partir de 1905, le style sapin, un style propre à la région qui prend naissance à l’École d’art de La Chaux-de-Fonds sous l’impulsion de Charles L'Eplattenier. Ce style ornemental est inspiré de la faune et de la flore jurassiennes, susceptible de s’adapter à l’industrie horlogère, à l’architecture et aux objets quotidiens[21].
La vie culturelle y est très riche[réf. nécessaire] notamment grâce au Centre de culture ABC, qui regroupe un cinéma d'art et essai ayant remporté de nombreux prix[réf. nécessaire], un théâtre et un restaurant. La ville abrite également le Kultura Centro Esperantista, le centre culturel et foyer espérantiste le plus important en Suisse.
Avec la ville du Locle, la Chaux-de-Fonds est inscrite en 2009 au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO en mettant notamment en avant la notion d'urbanisme horloger[22]. La candidature a été déposée en décembre 2007. En plus de cette inscription complète de la ville, deux habitations chaux-de-fonnière (la villa turque et la maison blanche) font partie de l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO en tant qu'Oeuvre urbaine et architecturale de Le Corbusier, une proposition déposée en 2004 par la France et actuellement en phase de révision par l'UNESCO [23]
Monuments
La Chaux-de-Fonds / Le Locle, urbanisme horloger 1
Patrimoine mondialLatitude
LongitudePays Suisse Type Culturel Critères (iv) Superficie Bien : 283.9000 ha
Zone tampon : 4487.7000 haSubdivision République et Canton de Neuchâtel 1302 Région 2 Europe Année d’inscription 2009 (33e session) Biens d'importance nationale :
- La Villa turque ou villa Schwob, 1916 (Le Corbusier)[24]
- Théâtre à l'italienne (L'heure bleue) construit en 1837[24]
- Ancien manège (1855, habitation collective ouvrière depuis 1868)[24]
- Grotte du Bichon (paléolithique supérieur)[24]
- Musée International d'Horlogerie, rue des Musées 29[24]
Biens d'importance régionale (sélection) :
- Temple Allemand (1853)[25]
- Grand-Temple[25]
- Synagogue[25]
- Ensemble d'habitation en barre (Maison ronde, env. 1860)[25]
- Ensemble de quatre villas au quartier de Pouillerel (Fallet 1906, Stotzer 1907, Jacquemet 1908 et Jeanneret 1912 Villa blanche, toutes de Le Corbusier)[25]
- Fontaine monumentale (1888)[25]
- Crématoire (1909, L'Eplattenier, (Art nouveau)[25]
Autres (sélection) :
- Hôtel de Ville, érigé en 1803
- Monument de la République (bronze de Charles l'Eplattenier)
Musées
- Musée international d'horlogerie (MIH)[24]
- Musée des Beaux-Arts[25]
- Musée d'histoire, installé dans une maison bourgeoise du milieu du XIXe siècle, il présente notamment le cadre de vie des Chaux-de-Fonniers de jadis – notamment la chambre d’un horloger-paysan.
- Musée d'histoire naturelle et parc zoologique[25]
- La villa Marguerite, ouverte en 1999 accueille le musée privé présentant les collections anciennes et contemporaines de la Marque
- Le musée paysan et artisanal[25], situé dans une ferme jurassienne du début du XVIIe siècle, présente le cadre de vie d’un paysan horloger tel qu’il pouvait l’être aux origines de l’horlogerie dans les montagnes neuchâteloises.
Théâtre
- Théâtre Populaire Romand
- Centre pédagogique des métiers des arts de la scène Ton sur Ton
Musique
- Salle de concert Bikini Test
- Centre pédagogique des métiers des arts de la scène Ton sur Ton
- La salle de Musique l'Heure Bleue (avenue Léopold Robert)
Festivals
- La Plage des Six-Pompes (spectacles de rue, a lieu au mois d'août).
- 2300 Plan 9, les étranges nuits du cinéma (cinéma rocambolesque, gore-trash et fantastique, pendant le weekend de Pâques).
- Dahu festival (musique, première édition à la Chaux-de-Fonds en avril 2006).
- Les Amplitudes (biennale de musique contemporaine, prochaine édition en mai 2011).
- Les Ecolades (créations artistiques diverses présentées par les écoles supérieures de Suisse, deuxième édition en 2007)
Tourisme
- La Chaux-de-Fonds fait partie du pays de la précision Watch Valley. C'est également une ville étape de la « Route de l'horlogerie », qui relie Genève à Bâle à travers le Jura suisse. Les étapes chaux-de-fonnières sont :
- Le musée international d'horlogerie
- La villa Marguerite
- Le musée d'histoire
- Le musée paysan et artisanal
- La Villa turque (œuvre de Le Corbusier)
Depuis 2005, La Chaux-de-Fonds est également ville étape principale sur l'itinéraire "Art & Architecture" de Suisse Tourisme.
Distinctions
- Elle obtient le prix Wakker en 1994.
- En 2007, elle est classée 10e au palmarès des Cités de l'énergie[26] et a joué le rôle de pionnière dans ce domaine[réf. nécessaire] notamment en mettant en place un système perfectionné de chauffage à distance.
- En 2009, elle est classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Divers
- Bibliothèques de la ville (plusieurs fonds d'archives exceptionnels et une phonothèque/discothèque très fournie)
- Centre de documentation et d'étude sur la langue internationale
Événements sportifs
- Meeting international d'athlétisme Résisprint
- Tournoi international mini de hockey sur glace organisé par le mouvement junior du HCC
- La MegaBike, course de VTT
Médias
L'Impartial est un quotidien édité à la Chaux-de-Fonds depuis 1881. Il a fusionné en 1997 avec son homologue du Bas L'Express tout en conservant son nom. Chacun d'eux conserve des informations différenciées pour la région respective qu'ils couvrent. Ensemble, ils ont fusionné en 2007 avec le Journal du Jura. Les trois quotidiens fusionnés appartiennent au groupe français Hersant.
La Sentinelle était un quotidien socialiste édité à la Chaux-de-Fonds. Il a disparu en 1971.
Enseignement supérieur et recherche
- Haute école pédagogique (HEP-BEJUNE)
- Haute école de Conservation-Restauration ARC (HECR ARC, domaine de la Haute école Arc)
- Parc technologique Neode
- Lycée cantonal Blaise Cendrars (encore communément appelé 'le Gymnase', le terme lycée n'ayant été introduit qu'à partir de l'année 1999)
Personnalités
Personnalités nées à La Chaux-de-Fonds
- Daniel Jeanrichard (1665-1741), horloger.
- Pierre Jaquet-Droz (1721-1790), horloger-mécanicien.
- Louis Léopold Robert (1794-1835), graveur et peintre.
- Numa Droz (1844-1899), homme politique.
- Louis Chevrolet (1878-1941), coureur et constructeur automobile.
- Blaise Cendrars (1887-1961), écrivain.
- Le Corbusier (Charles-Edouard Jeanneret) (1887-1965), architecte et urbaniste.
- Jules Humbert-Droz (1891-1971), communiste.
- Monique Saint-Hélier (1895-1955), écrivain.
- Pierre Graber (1908-2003), ancien président de la Confédération suisse.
- André Heiniger (1921-2000), président de Rolex
- Armand Borel (1923-2003), mathématicien.
- Pierre Aubert (1927-…), ancien président de la Confédération suisse.
- Paul-Emile Brandt (1883-1952), Joallier et médailleur.
- Nicole Petignat (1966-), arbitre de football
Personnalités ayant vécu à La Chaux-de-Fonds
- Le docteur Coullery (1819-1903), pionnier du socialisme en Suisse.
- Jenny Humbert-Droz (1892-2000), militante.
- Pierre Kropotkine (1842-1921), prince et militant anarchiste russe.
- Albert Monard, naturaliste et conservateur du Musée d'histoire naturelle.
- Georges-Frédéric Roskopf, inventeur de la montre bon marché.
- Benito Mussolini, comme instituteur, dictateur fasciste italien
- Yves Velan, (1925-), écrivain : "Je", "Soft Goulag", "La Statue de Condillac retouchée", professeur au gymnase, politique (La Nouvelle Gauche).
Annexes
Notes et références
- ↑ [xls] Liste officielle des communes de la Suisse - 01.01.2008 sur Office fédéral de la statistique. Consulté le 13/01/2009
- ↑ a , b et c [xls] Statistique de la superficie standard – Données communales selon 4 domaines principaux sur Office fédéral de la statistique. Consulté le 13/01/2009
- ↑ a , b , c et d [xls] Bilan de la population résidante permanente (total) selon les districts et les communes sur Office fédéral de la statistique. Consulté le 13/01/2009
- ↑ Histoire de La Chaux-de-Fonds, p. 26
- ↑ [doc] Pour une toponymie urbaine concertée sur Site officiel de la ville de La Chaux-de-Fonds. Consulté le 4/08/2009
- ↑ La Chaux-de-Fonds: armoiries de la Ville et origine de son nom. Consulté le 14 août 2009
- ↑ Chaux-de-Fonds, La en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- ↑ Histoire de La Chaux-de-Fonds, p. 243-244
- ↑ [pdf]Service économique de la ville de la Chaux-de-Fonds, « Population de la ville de la Chaux-de-Fonds entre 1998 et 2007 », 2007, Site officiel de la ville de la Chaux-de-Fonds. Consulté le 27 mai 2009
- ↑ Histoire de La Chaux-de-Fonds, p. 213-215
- ↑ Histoire de La Chaux-de-Fonds, p. 290-291
- ↑ Site officiel de la République et canton de Neuchâtel, « Population, groupes d'âges ». Consulté le 5 août 2009
- ↑ Préhistoire et Antiquité de La Chaux-de-Fonds en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- ↑ Histoire de La Chaux-de-Fonds
- ↑ L'industrie horlogère suisse, un peu d'histoire sur Fédération de l'industrie horlogère suisse FH. Consulté le 16 août 2009
- ↑ Attinger V., Godet M. et Turler H., Dictionnaire historique et biographique de la Suisse, Attinger, Neuchâtel
- ↑ Aeby-Demeter G. (dir), La Chaux-de-Fonds entre Arc jurassien et Europe, Picturart Communication, Genève, 2001
- ↑ J. L. B. Leresche, Dictionnaire géographique-statistique de la Suisse, Imprimerie de Samuel Delisle, Lausanne, 1836, tome I, p. 293
- ↑ Source : Inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale et régionale, édition de 1995.
- ↑ Art nouveau et Style sapin du Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds Page 5 consultée le 20 juillet 2008.
- ↑ Art nouveau et Style sapin du Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds Page 4 consultée le 20 juillet 2008.
- ↑ La Chaux-de-Fonds / Le Locle, urbanisme horloger fiche sur le site whc.unesco.org, consulté le 27 juin 2009.
- ↑ Œuvre urbaine et architecturale de Le Corbusier - UNESCO World Heritage Center consultée le 16 novembre 2008.
- ↑ a , b , c , d , e et f reconnu comme bien culturel suisse d'importance nationale. Source : Inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale et régionale, édition de 1995.
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i et j reconnu comme bien culturel suisse d'importance régional. Source : Inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale et régionale, édition de 1995.
- ↑ http://www.energiecite.ch/page.asp?DH=124
Sources bibliographiques
- Aeby-Demeter G. (dir), La Chaux-de-Fonds entre Arc jurassien et Europe, Picturart Communication, Genève, 2001
- Attinger V., Godet M. et Turler H., Dictionnaire historique et biographique de la Suisse, Attinger, Neuchâtel
- Raoul Cop, Histoire de la Chaux-de-Fonds, Editions G d'Encre, Le Locle, 2006, 396 p. (ISBN 2-940257-32-9).
Un ouvrage très complet sur l'histoire de la ville et de la région
- De Besançon à La Chaux de Fonds avec l'autorail x-2878, Les éditions du cabri, 2001
Liens internes
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Liens externes
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- La Chaux-de-Fonds en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
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