Histoire de la chine

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Histoire de la Chine

Cet article traite l'Histoire de la Chine. Pour une vue générale de la Chine et de la civilisation chinoise, voir l'article Chine.
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Histoire de la Chine
Les Trois Augustes et les Cinq Empereurs
-2205 Dynastie Xia
-1570 Dynastie Shang
 -1046 Dynastie Zhou
 -722 Printemps et Automnes
 -453 Royaumes combattants
 -221 Dynastie Qin
 -206 Dynastie Han occidentaux
9 Dynastie Xin
  25 Dynastie Han orientaux
 220 Trois Royaumes
 265 Dynastie Jin et
 304 Seize Royaumes
 420 Dynasties du Nord
et du Sud
 581 Dynastie Sui
 618 Dynastie Tang
 690 Dynastie Zhou
 907 Les Cinq Dynasties et les Dix Royaumes
 960 Dynastie Song
 907 Dynastie Liao
1032 Dynastie Xixia
1115 2e dynastie Jin
1234 Dynastie Yuan
1368 Dynastie Ming
1644 Dynastie Qing
1912 République de Chine
1949 République populaire
  République de Chine (Taïwan)

La civilisation chinoise est la civilisation actuelle dont les origines directes sont les plus anciennes. Depuis 3 500 ans, les dynasties successives ont développé un système bureaucratique élaboré, qui donne aux paysans chinois un avantage important par rapport aux nomades et aux montagnards voisins. La civilisation chinoise a pu exister en tant que telle par le développement d'une idéologie nationale commune basée suivant les époques sur les rites ancestraux et chamaniques, le confucianisme, le taoïsme ou le bouddhisme et par une langue écrite commune qui permet de créer un lien entre les différents dialectes qui, s'ils se prononcent différemment, s'écrivent de la même manière. Lorsque la Chine fut conquise par les tribus nomades du Nord, comme les Mongols au XIIIe siècle, les envahisseurs adoptèrent tôt ou tard les coutumes de la civilisation chinoise et réutilisèrent le système administratif Han pour gouverner l'empire.

Sommaire

Époque préhistorique

La Chine a été habitée il y a plus d'un million d'années par l'Homo erectus. Les fouilles de Lantian et Yuanmou révèlent des habitations précoces. Les hommes modernes ont probablement atteint la Chine il y a 75 000 ans, et vers 7500 av. J.-C. ont développé une économie agricole basée sur le millet, le porc, le chien et le poulet (il existe quelques incertitudes sur les dates : les preuves archéologiques sont rares).

La culture néolithique la plus connue est celui de Yangshao. Elle est datée des Ve et IVe millénaire av. J.-C. et s'est développée dans la plaine centrale, au Henan, au Shanxi et au Shaanxi, avant de s'étendre au sud vers le Yangzi Jiang et à l'ouest vers le Gansu et le Qinghai. Son site le plus représentatif est celui du village de Banpo, près de Xi'an dans le Shaanxi. Plus à l'est, au Shandong, se trouvait la culture à peu près contemporaine de Dawenkou, surtout connue grâce à ses sépultures. L'économie de ces deux cultures était basée sur le millet. Plus au sud, dans les provinces maritimes du Jiangsu et du Zhejiang, le riz a été cultivé dès l'an -5000, mais dans le cadre de cultures qui n'étaient certainement pas chinoises. Elles étaient plutôt liées aux îles du Pacifique.

Au Shandong, la culture de Longshan succède à celle de Dawenkou durant la première moitié du IIIe millénaire av. J.-C. Elle est caractérisée par une poterie noire très fine, une hiérarchisation sociale poussée et des villages souvent protégés par des enceintes en terre damée. Des principautés dirigées par une élite commencent à se former. L'élevage du mouton et du bœuf fait son apparition, ainsi que la culture du blé et de l'orge. Cette culture s'étend sur la plaine centrale et correspond sans doute à la période des « dix mille royaumes » (wan guo) dont parlent les textes chinois. La civilisation chinoise de l'âge du bronze, au IIe millénaire av. J.-C. est fille de la culture de Longshan.

Les premières dynasties

Carte du territoire de la dynastie Xia
Articles détaillés : Dynastie Xia, Dynastie Shang et Dynastie Zhou.

Les historiens chinois ont traditionnellement commencé leurs récits de l'histoire chinoise avec l'empereur Jaune, souverain civilisateur mythique, puis la fondation de la dynastie Xia par Yu le Grand, au XXIe siècle av. J.-C. Cette dynastie est considérée comme mythique, même si certains historiens chinois se basent sur la découverte d'un site archéologique à Erlitou (daté de 1900-1350 av. J.-C.) pour soutenir son caractère historique. C'est de cette période que date le début de la métallurgie donc le début de l'âge de bronze chinois. C'est aussi de cette période que remontent les plus anciennes écailles de tortues marquée de signes et des poteries décorées.

Carte du territoire de la dynastie Shang

Elle est suivie de la dynastie Shang (environ XVIe siècle av. J.-C. – 1045 av. J.-C.), qui occupait la moyenne vallée du Huang He (fleuve Jaune). Les découvertes archéologiques prouvent au moins l'existence de la dynastie Shang. La Chine des Shang possédait une culture avancée, quelque peu différente de la civilisation chinoise postérieure, avec des cités-palais, une écriture, des pratiques divinatoires, la métallurgie du bronze (notamment dans la fabrication de vaisselle de sacrifice) et l'utilisation des chars. Les fouilles archéologiques et les inscriptions sur les objets en bronze donnent une idée de la société Shang. Une famille royale occupe le sommet d'une hiérarchie sociale clanique, avec des chefs de lignée qui perpétuent le culte familial.

Au centre de la ville shang se trouvent les palais et les temples consacrés à la famille royale, avec une orientation nord-sud et est-ouest, dont subsistent les fondations en terre damée. Cet espace est protégé par une enceinte.

Les Shang pratiquaient la divination à l'aide d'os d'animaux brûlés ou scapulomancie (le plus souvent des carapaces de tortue), dont on interprétait les craquelures, et qui portent des inscriptions divinatoires. Cette écriture archaïque témoigne d'une extraordinaire continuité jusqu'aux caractères chinois actuels.

Il est maintenant établi que les Shangs étaient en contact avec un peuple indo-européen, les Tokhariens, que les Chinois appelaient les Quanrong (soit rong-chiens). De caractère guerrier, ces derniers effectuaient de fréquentes incursions en Chine. Ce sont eux qui auraient introduit le char en Chine. La mythologie chinoise, telle qu'elle est racontée dans les textes de la dynastie Han, aurait été influencée par la mythologie tokharienne.

Carte du territoire de la dynastie Zhou

Au IIe millénaire av. J.-C., une seconde culture commence à émerger dans la vallée de la Wei, celle des Zhou. Au XIe siècle av. J.-C., les Zhou renversent les Shang. Leur dynastie est la première pour laquelle il existe une tradition historique fiable. Elle semble avoir commencé à gouverner par un système de bureaucratie centralisée. Les rois portent le nom de tianzi (« fils du Ciel »), qui légitime leur pouvoir par un mandat céleste. Cette conception perdurera jusqu'à la fin de l'Empire chinois au début du XXe siècle. Les souverains zhou confient l'administration de certains territoires à des familles liées à la maison royale. Ces principautés portent le nom de guo, qu'on traduit par « fief ». Quelques historiens ont qualifié ce système de féodal, tandis que d'autres s'opposent à cette dénomination qui étend trop le sens de féodal et qui implique avec le système féodal européen des similitudes qui n'existent pas.

L'époque des Zhou est traditionnellement divisée en deux périodes : celle des Zhou occidentaux (1045-770 av. J.-C.) et celle des Zhou orientaux (770-256 av. J.-C.), selon l'emplacement de leur capitale.

Au dixième siècle, les Zhou occidentaux instaurent un système de garnisons chapeautées par des membres de la famille royale afin de contrôler l'intérieur du pays. L'allégeance de ces seigneurs est sans cesse réaffirmée par des présents et des visites calquées sur le modèle imposé par la hiérarchie familiale. Mais les siècles passant les relations avec le pouvoir central se font de plus en plus distante, les traditions locales prenant le pas sur les traditions familiales, rendant l'influence du chef de famille symbolique, le Roi des Zhou, de plus en plus fantoche.

Des attaques barbares du Nord et de l'Ouest, qui vont jusqu'à piller la capitale occidentale des Zhou, obligent la famille royale à se replier en -771 à Luoyang, la capitale orientale (période des Zhou orientaux). Cette dernière période, caractérisée par le déclin du pouvoir royal, correspond plus ou moins avec deux périodes qu'on appelle « Printemps et Automnes » et « Royaumes combattants ».

L’époque des Printemps et des Automnes

Carte de la Période des Printemps et des Automnes

Le pouvoir se fragmente au cours de la période des Zhou orientaux, époque que les annales compilées par Confucius nomment période des printemps et des automnes. On considère généralement qu'elle s'étend de -770 à -453. A cette époque le souverain ne dispose guère plus que d'une autorité morale. Les principautés deviennent héréditaires et des conflits militaires font émerger de grands États qui absorbent les plus petits. On peut distinguer les principautés du centre (par exemple le Jin ou le Qi) des principautés périphériques (le Qin ou le Chu). Dans un premier temps, les principautés du centre jouent un rôle de chef de confédération, face à la menace de tribus barbares. À partir du VIe siècle av. J.-C. les royaumes périphériques, tels que le Chu dans la vallée du Yangzi Jiang, prennent l'ascendant.

C'est à cette époque que fleurissent les « cent écoles » (ce nombre est symbolique). Dans un monde en bouleversement, éclosent une série de mouvements philosophiques tels que le confucianisme, le taoïsme, le légisme, le moïsme, qui cherchent à donner des solutions à la crise politique et économique.

Les Royaumes combattants

Article détaillé : Royaumes combattants.
Carte des Royaumes combattants

Comme la consolidation politique continuait, il ne resta que sept États principaux, et la période durant laquelle ces quelques États se combattirent les uns les autres est connue sous le nom de période des Royaumes combattants dont on considère généralement qu'elle s'étend de -453 à -221. C'est effectivement une période d'affrontements, tant à l'intérieur des États entre le pouvoir central et les grandes familles, qu'à l'extérieur, entre États.

Les conflits opposent des armées de fantassins, tandis que le rôle des chars diminue. Une nouvelle arme apparaît, l'arbalète et les Chinois adoptent la cavalerie des nomades du Nord.

Le système économique est également profondément modifié. La mise en culture de nouvelles terres procure au gouvernement central des revenus qui lui permettent de se dégager de l'influence des grandes familles. Les progrès techniques sont aussi remarquables : par exemple la fonte remplace progressivement le bronze.

Bien qu'il y eût un roi Zhou jusqu'en -256, il ne disposait plus d'aucun pouvoir. Cependant dans les textes qui nous sont parvenus l'idée de préserver les valeurs de la maison des Zhou apparaît très souvent : les Zhou conservent une autorité morale mais sans l'autorité politique et militaire qui devrait l'appuyer.

Paradoxalement cette période de guerre quasi ininterrompue va donner naissances aux plus grands courant philosophiques de la Chine.

  • C'est désolé de la perte du sens moral de ses contemporains qu'un certain Gong Fuzi (plus connu sous son nom latin Confucius) répandra son enseignement pour résister activement au délitement des valeurs morales et rituelles de la période des Royaumes Combattants.
  • Mozi (plus connu sous son nom latinisé Mencius), dit-on élève de Confucius dont la philosophie a été rapprochée de celle de Rousseau par le sinologue François Jullien se fera le critique de la société aristocratique qu'il tient pour responsable des gâchis occasionnés par ces guerres et des nombreuses inégalités sociales.
  • Le philosophe Zhuangzi, considéré ultérieurement comme taoïste, écrit aussi à cette période que l'homme doit vivre en adéquation avec la nature et la Voie. Il s'oppose à la conduite rituelle de Confucius qu'il utilise pourtant comme un personnage fictif et légendaire de ses contes philosophiques, souvent en binôme avec Laozi (Lao-Tseu).

On peut retenir de cette période la naissance d'une pensée quasi-positiviste qui discute la conduite de l'Homme sans distinction. L'émergence d'une nouvelle classe, les shi (qu'on peut traduire par chevalier ou aventuriers) que les princes prennent à leur service pour leur capacités (littéraires, artistiques, martiales etc.) et non plus pour leur naissance est peut-être un premier pas vers le système plus méritocratique qu'instaurent les examens impériaux sous les Han et non plus le népotisme chinois antérieur même aux Shang.

Pendant la période antique, le chinois archaïque était très différent des langues chinoises modernes.

L'Empire chinois

Carte du territoire de la dynastie Qin

L'empire Qin

Article détaillé : Dynastie Qin.

De par son emplacement la principauté des Qin était très souvent exposée aux invasions des "barbares" du Nord-Ouest et la fréquence de ces incursions harassèrent les vertus guerrières des Qin. Cependant le territoire est naturellement fortifié par les montagnes et il fut assez peu attaqué par les autres princes feudataires. La longévité des princes de Qin, l'utilisation précoce de techniques d'irrigation et le respect des rites confucéens qui unifie le peuple de la principauté leur permettra de se livrer à une guerre totale. En 361 avant J.C. Shag Yang, régent de Qin entreprend de grandes réformes pour la principauté de Qin qui annexe les territoires du Nord-Ouest, peuplés de tribus nomades, et se renforce jusqu'à ce qu'il puisse conquérir l'ensemble des principautés et du royaume des Zhou orientaux.

Vers -220, le prince Yin Zheng de la principauté Qin parvint à conquérir les autres États et se proclama lui-même premier empereur de la dynastie Qin, avec le titre de Qin Shi Huangdi, en référence aux Trois Augustes. Bien que son règne n'ait duré qu'onze ans, il réussit à soumettre de grandes parties de ce qui constitue le territoire actuel des Han et à l'unifier sous un gouvernement étroitement centralisé basé à Xianyang (près de Xi'an). Il débuta également la construction de ce que l'on appelle aujourd'hui la Grande Muraille. Cependant son successeur Qin Er Shi ne fut pas en mesure de poursuivre son œuvre. La dynastie des Qin s'effondra et la dynastie Han lui succéda après une période de guerres civiles.

Les fonctionnaires sont recrutés au niveau central et une grille des salaires est établie pour créer un système qui perdure encore de nos jours. Les Qin entreprennent l'unification de la monnaie, des poids et mesures ainsi que de l'écriture : Qin Shi Huandi parvient ainsi à imposer une culture commune à l'empire malgré une évolution différente de l'écriture ossécaille dans les différentes principautés.

L’empire Han (202 av. J.-C. – 220 ap. J.-C.)

Article détaillé : Dynastie Han.

Ce fut la première dynastie à adopter le confucianisme, qui devint le soutien idéologique de toutes les dynasties jusqu'à la fin de la Chine impériale. Sous la dynastie Han, l'histoire et les arts s'épanouirent, de nouvelles inventions améliorèrent la vie et des empereurs comme Wudi renforcèrent et étendirent l'Empire chinois en repoussant les Xiongnu (quelquefois assimilés avec les Huns), en soumettant des territoires à l'ouest, dans le bassin du Tarim, et au sud, au Viêt Nam. Avec l'établissement de la route de la soie, on observe pour la première fois l'apparition d'un commerce entre la Chine et l'Occident.

Carte du territoire de la dynastie Han

Mais au Ier siècle av. J.-C., le pouvoir des souverains han diminua et en l'an 9 de l'ère chrétienne, l'usurpateur Wang Mang fonda l'éphémère dynastie Xin. En 25, la dynastie Han fut rétablie et dura jusqu'au début du IIIe siècle.

Carte du territoire des Trois Royaumes

Période des Trois Royaumes

Article détaillé : Trois Royaumes de Chine.

Puis il y eut encore une période de troubles durant laquelle trois États essayèrent de se partager le territoire de la Chine. Ce fut la période dite des Trois Royaumes.

Carte des territoires de la dynastie Jin

L’empire unifié des Jin (280-316), puis période du Nord et du Sud (316-581)

Bien que ces trois royaumes aient été réunis temporairement en 280 par l'empereur Wudi de la dynastie Jin, les barbares Wuhu[1] ravagèrent le pays, provoquant un vaste exode des Chinois au sud du Yangzi Jiang. Avec les immigrants et les habitants du Sud, l'empereur Yuandi de la dynastie Jin mit en place la première des cinq dynasties du Nord et du Sud qui résidèrent à Jiangkang (près de l'actuel Nankin). Les barbares du nord furent unis une première fois par Fu Jian du Qin antérieur en 376 puis encore par Taiwudi, troisième empereur de la dynastie Wei du Nord en 439. La dernière unification signifia le début d'un groupe de dynasties (dynasties du Nord et du Sud).

L’empire unifié des Sui (589-617)

Article détaillé : Dynastie Sui.

La Chine était dirigée par deux dynasties indépendantes, l'une au Nord et l'autre au Sud. L'éphémère dynastie Sui réussit à unifier le pays en 589 après presque trois cents ans de séparation. C'est de cette époque que datent les premiers dictionnaires chinois indiquant la prononciation. La langue de cette époque est le chinois médiéval.

Carte de la dynastie Tang

L’empire unifié des Tang (618-907)

En 618, la dynastie Tang prit le pouvoir et une nouvelle ère de prospérité commença. Le bouddhisme qui s'était lentement introduit en Chine au Ier siècle, devint la religion prédominante et fut largement adopté par la famille royale. Chang'an (l'actuelle Xi'an), la capitale de l'époque, était supposée être la plus grande ville du monde. Cependant, les Tang finirent aussi par décliner et une autre période de chaos politique suivit, la période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes.

Carte des territoires de la dynastie Song

L’empire Song et l'empire Jin

En 960, la dynastie Song prit le pouvoir sur une grande partie de la Chine et établit sa capitale à Kaifeng tandis que la dynastie Liao gouvernait la Mandchourie actuelle et une partie de la Mongolie. En 1115, la deuxième dynastie Jin arriva sur le devant de la scène. Elle annihila la dynastie Liao en dix ans et la dynastie Song elle-même perdit la Chine du Nord et déplaça sa capitale à Hangzhou. La dynastie Song dut aussi s'humilier en reconnaissant la suzeraineté de la dynastie Jin.

Carte des territoires de la dynastie Song, de la dynastie Jin et du Xia occidental

Dans les années qui suivirent, la Chine fut divisée entre la dynastie Song, la dynastie Jin et le Xia occidental, gouverné par les Tangoutes. Cette période permit de grandes avancées technologiques en Chine du Sud en partie à cause de la pression militaire au Nord.

Les Mongols et la dynastie chinoise des Ming

Articles détaillés : Dynastie Yuan et Dynastie Ming.
Carte des territoires de la dynastie Yuan

La dynastie Jin fut battue par les Mongols, qui continuèrent en battant les Song du Sud après une longue guerre sanglante, la première où les armes à feu jouèrent un rôle important. Cela permit une période de paix dans à peu près toute l'Asie, appelée pax mongolica, permettant à des Occidentaux aventureux, comme Marco Polo, de voyager dans toute la Chine et d'en rapporter les premiers récits à leurs compatriotes incrédules. En Chine, les Mongols se partageaient entre ceux qui voulaient rester dans les steppes et ceux qui voulaient adopter les coutumes du peuple conquis. Kubilai Khan faisait partie du dernier groupe et établit la dynastie Yuan, la première qui dirigeait tout le pays et qui avait Pékin comme capitale. Pékin avait déjà été la capitale de la dynastie Jin.

Carte des territoires de la dynastie Ming

Le ressentiment de la population se traduisit finalement par une révolte qui marqua le début de la dynastie Ming en 1368. Cette dynastie commence lors d'une période de renaissance culturelle et économique. L'armée régulière comptait un million d'hommes. Plus de dix tonnes de fer par an étaient produits en Chine du Nord. Beaucoup de livres étaient imprimés grâce à des caractères mobiles. On pourrait dire que la Chine était le pays le plus avancé du monde.

Hongwu, le fondateur de la dynastie, posa les bases d'un État plus intéressé par les revenus du domaine agricole que par le commerce. Peut-être à cause du passé de Hongwu, ancien paysan, le système économique des Ming mettait l'accent sur l'agriculture, contrairement à la dynastie Song, qui se fiait aux marchands et aux négociants pour ses revenus. Le système foncier féodal (la tenure) des Yuan et de la fin des Song s'arrêta avec l'établissement de la dynastie Ming. De grands territoires furent confisqués, fragmentés et loués ; l'esclavage privé fut interdit. Par conséquent, après la mort de l'empereur Yongle, le petit paysan propriétaire prédominait dans l'agriculture chinoise. Ces lois ont peut-être pavé la voie de l'harmonie sociale et supprimé le pire de la pauvreté de l'ère mongole. Les lois contre les marchands et les restrictions sous lesquelles les artisans travaillaient restèrent essentiellement les mêmes que sous les Song, mais maintenant, les marchands étrangers de l'époque mongole tombaient aussi sous le coup de ces lois et leur influence diminua rapidement.

Le rôle de l'empereur devint encore plus autocratique, bien que Hongwu continuât nécessairement de se servir de grands secrétaires pour l'aider dans l'immense paperasserie de la bureaucratie, qui incluait des demandes (pétitions et recommandations pour le trône), les édits impériaux en réponse, les rapports de différentes sortes et les enregistrements de taxes.

L'Empereur Xuande jouant à un jeu ressemblant au Golf.

Sous les Mongols, la population avait baissé de 40 %, pour atteindre environ soixante millions d'individus. Deux siècles plus tard, elle avait doublé. L'urbanisation progressa donc, à petite échelle, comme la population grandissait et que la division du travail devenait plus compliquée. De grands centres urbains, comme Nankin et Pékin, contribuaient aussi à la progression de l'industrie privée. En particulier, les petites entreprises se spécialisaient souvent dans le papier, la soie, le coton et les produits en porcelaine. Dans beaucoup de cas, cependant, de petits centres urbains avec des marchés proliféraient dans la région, plutôt que la croissance de quelques cités importantes. Les marchés des villes vendaient principalement de la nourriture avec quelques produits essentiels comme de l'huile ou des épingles.

Cette période correspond à une extension de la zone d'influence des Ming. Sous le règne de l'empereur Yongle, des expéditions chinoises explorèrent des terres et surtout des mers inconnues. L'apogée de cette période exploratrice est l'épopée de Zheng He, eunuque chinois qui alla jusqu'en Afrique et dont la flotte, selon l'auteur britannique Gavin Menzies, aurait entrepris l'exploration de la totalité du globe, atteignant l'Australie et les Amériques. Les Chinois, en encourageant les ambassadeurs des autres pays à leur payer des tributs et en se montrant eux-mêmes extrêmement généreux avec tous les États de leur zone d'influence, ne cherchaient pas à retirer de bénéfices matériels de ces voyages, contrairement aux Européens qui commencèrent à explorer les côtes ouest de l'Afrique quelques décennies plus tard.

À la fin du XVe siècle, la Chine impériale interdit à ses sujets de construire des navires de haute mer et de quitter le pays. Les historiens contemporains sont d'accord sur le fait que cette mesure fut prise en réponse à la piraterie et, de toute façon, les restrictions sur l'émigration et la construction de navire furent largement levées au milieu du XVIIe siècle.

La dynastie Qing, mandchoue

Article détaillé : Dynastie Qing.
Carte des territoires de la dynastie Qing
Portrait de l'Empereur Yongzheng.
Portrait de l'Empereur Qianlong.

La dernière dynastie fut établie en 1644 quand les nomades mandchous incorporés dans l'armée renversèrent la dynastie nationale des Ming, et fondèrent la dynastie Qing, avec Pékin pour capitale. Au cours du demi siècle suivant, les Mandchous étendirent leur pouvoir à des régions auparavant sous contrôle Ming, telles que le Yunnan et au-delà en s'emparant du Xinjiang (Turkestan chinois), du Tibet, de Taïwan et de la Mongolie, au prix de beaucoup d'or et de sang. Les premiers Qing durent ces succès à la combinaison des performances militaires des Mandchous et de l'efficacité de l'administration chinoise.

Pour certains historiens, le déclin commencé sous les Ming se poursuivit sous les Qing, alors que pour d'autres, les XVIIe siècle et XVIIIe siècle Qing furent une période de progrès, le déclin ne venant qu'ensuite. L'empereur Kangxi fit rédiger le plus complet des dictionnaires des caractères chinois jamais réalisé et sous l'empereur Qianlong, on compila le catalogue de toutes les œuvres importantes de la culture chinoise. La période Qing vit aussi se continuer le développement de la littérature populaire, avec des œuvres telles que le Rêve dans le pavillon rouge (hóng lóu mèng 红楼梦), un des plus grands romans chinois, et surtout des progrès agricoles, comme la triple récolte annuelle de riz qui permit à la population de passer au cours du XVIIIe siècle de cent quatre-vingts à quatre cents millions. En revanche, elle ne réagit pas à la supériorité technique de plus en plus évidente des Européens qui venaient commercer à Canton, notamment dans les domaines des armes ou des navires, ni à leur implantation de plus en plus forte dans l'océan Indien. Il est vrai que les Européens ne pensaient pas encore pouvoir se mesurer à la Chine.

Au cours du XIXe siècle, le pouvoir des Qing s'affaiblit et la prospérité diminua. La Chine subit une forte agitation sociale, une stagnation économique, une croissance démographique explosive, et des ingérences de plus en plus marquées de la part des puissances occidentales. La volonté britannique d'ouvrir le commerce et notamment de poursuivre ses exportations d'opium, que des édits impériaux rendaient illégales, aboutit à la première guerre de l'opium, en 1840, et à la défaite chinoise. Le Royaume-Uni obtint la cession de Hong Kong au traité de Nankin en 1842, ainsi que l'ouverture d'autres ports au commerce européen. Par la suite, le Royaume-Uni et d'autres puissances occidentales, y compris les États-Unis et plus tard le Japon, obtinrent des « concessions », c'est-à-dire des petits territoires souvent côtiers sous leur contrôle, ainsi qu'une influence dans de vastes régions voisines, et des privilèges commerciaux. La révolte des Taiping dans les années 1850 et 1860, qui ne fut vaincue qu'avec l'appui des Occidentaux, celle des Nian, l'agitation entretenue par la Russie dans les provinces frontalières, Xinjiang et Mongolie, achevèrent d'appauvrir la Chine et faillirent mettre fin à la dynastie.

Affiche publié en 1904 en Chine. Au début du 20ème siècle, la richesse et la faiblesse de la Chine attirent fortement les puissances coloniales désireuses de se la partager.

Les sphères du pouvoir étaient peu désireuses d'admettre le commerce occidental, particulièrement celui de l'opium. L'Occident a donc pu se contenter d'y établir des « sphères d'influence ». Au contraire par exemple de l'Afrique sub-saharienne, il était possible d'accéder au marché chinois sans établir un contrôle politique formel. À la suite de la première guerre de l'opium, le commerce britannique et plus tard les capitaux investis par d'autres pays industrialisés étaient possibles avec moins de contrôle occidental direct qu'en Afrique, en Asie du Sud-Est, ou dans le Pacifique. Par bien des aspects, la Chine était une colonie et la destination de très importants investissements occidentaux (la première au tournant du siècle). Les puissances occidentales (en y incluant parfois le Japon) intervinrent militairement pour maintenir l'ordre, notamment en mettant fin à la révolte des Taiping où à celle des boxers. Le général britannique Charles Gordon, plus tard défenseur malheureux de Khartoum, est souvent crédité d'avoir sauvé la dynastie mandchoue de l'insurrection des Taiping.

Caricature française célèbre des années 1890. Le gâteau, représentant la « Chine », est divisé entre le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Russie et le Japon ; la France étant l'arbitre.

À partir des années 1860, les Qing, contrôlés par une impératrice douairière conservatrice (Cixi, qui assuma le pouvoir de 1860 à 1908), l'ayant emporté au cours de la guerre civile avec les Taiping grâce à l'appui des milices organisées par l'aristocratie, entamèrent la modernisation du pays. Mais les nouvelles armées furent défaites par la France (guerre franco-chinoise pour le contrôle de l'Indochine, 1883-1885) puis par le Japon (première guerre sino-japonaise pour le contrôle de la Corée, 1894-1895). Des réformes plus profondes s'imposaient.

Au début du XXe siècle, la dynastie Qing faisait face à un dilemme : poursuivre les réformes et mécontenter une aristocratie oisive ou y mettre un terme et conforter les révolutionnaires qui prédisaient la fin de ce régime. Elle s'en tint à un moyen terme et s'aliéna tout le monde, en soutenant notamment la révolte des Boxers.

La République de Chine

Carte des territoires contrôlés par le Japon en Chine en 1940

Frustrés par les résistances de la cour impériale aux réformes, de jeunes fonctionnaires, officiers et étudiants, inspirés par les idées révolutionnaires de Sun Yat-sen (孫逸仙 ; hanyu pinyin : Sūn Yìxiān ; aussi appelé 孫中山 / 孙中山 ; hanyu pinyin : Sūn Zhōngshān), commencent à envisager le renversement de la dynastie Qing au profit d'une république. Une révolte militaire, le soulèvement de Wuchang, le 10 octobre 1911 à Wuhan, déclenche la révolution Xinhai, qui entraîne l'abdication du dernier empereur Qing, Aixinjueluo Puyi. Un gouvernement provisoire est formé à Nankin le 12 mars 1912, présidé par Sun Yat-sen. La République de Chine ( 中华民国 ; pinyin : Zhōnghuá Míngúo) est proclamée. Sun dut céder le pouvoir au général Yuan Shikai, commandant de l'armée de Beiyang. Du fait du poids des factions militaires, le nouveau pouvoir chinois fut surnommé gouvernement de Beiyang. En quelques années, Yuan Shikai abolit les assemblées nationales et provinciales. Les chefs républicains durent s'exiler, Sun se réfugiant au Japon. Yuan Shikai se fit proclamer empereur à la fin 1915. Ses prétentions impériales rencontrèrent une opposition déterminée de ses subordonnés militaires et, risquant une rébellion, il dut y renoncer. Il mourut peu après, en juin 1916, laissant le pouvoir vacant. Le gouvernement républicain se décomposa et une ère de « seigneurs de la guerre » s'ouvrit, pendant laquelle la Chine fut ravagée par les luttes entre des coalitions mouvantes de chefs militaires provinciaux.

Dans les années 1920, Sun Yat-sen établit une base révolutionnaire dans le Sud, et commença à réunifier la nation. Recevant l'assistance des Soviétiques, il s'allia au petit Parti communiste chinois (PCC). Après la mort de Sun en 1925, un de ses lieutenants Tchang Kaï-chek prit le contrôle de son parti, le Kuomintang ( 國民黨 / 国民党 hanyu pinyin : Gúomíndáng, « parti national du peuple », Kuomintang, KMT) et réussit à contrôler l'essentiel de la Chine du Sud et du Centre, grâce à une campagne militaire appelée expédition du Nord. Ayant vaincu les seigneurs de la guerre du Sud et du Centre, il obtint l'allégeance formelle de ceux du Nord. À partir de 1927, il se retourna contre les communistes, s'attaquant à leurs chefs comme à leurs troupes dans leurs bases du Sud et de l'Est, ce qui déclencha la guerre civile chinoise. En 1931, un nouveau front s'ouvrit en Chine avec l'invasion japonaise de la Mandchourie. En 1934, défaits par les nationalistes et chassés de leur bases dans les montagnes, les communistes entreprirent la Longue Marche, à travers les régions les plus désolées du pays, vers le Nord-Ouest. Ils établirent leur nouvelle base de guérilla à Yan'an, dans la province du Shaanxi.

Au cours de la Longue Marche, les communistes se réorganisèrent autour de Mao Zedong. La lutte acharnée entre le KMT et le PCC se poursuivit, tantôt au grand jour, tantôt secrètement pendant les quatorze longues années de l'invasion japonaise, de 1931 à 1945, bien que les deux se soient formellement alliés contre les envahisseurs au cours de la seconde guerre sino-japonaise. Le nouveau conflit contre les Japonais, déclenché en 1937 par l'incursion de l'Armée impériale japonaise sur le reste du territoire chinois, s'intègra à partir à partir de 1941 au volet asiatique de la Seconde Guerre mondiale.

La guerre civile reprit après la défaite japonaise de 1945. En 1949, le PCC occupait l'essentiel du pays. Tchang Kaï-chek se réfugia dans l'île de Taïwan avec les restes du gouvernement et des forces armées du Guomindang, et proclama Taipei capitale provisoire de la République de Chine, en attendant de pouvoir reconquérir le continent.

La Chine sous Mao Zedong

Carte des divisions administratives de la République populaire de Chine

Les maoïstes contrôlaient l'ensemble du continent en 1949, et proclament la République populaire de Chine à Pékin, le 1er octobre 1949. Les nationalistes ne tinrent bientôt plus que Hainan et Taïwan, puis ne tinrent plus que l'archipel de Taiwan.

Pour le continent, la période 1949-1954 est celle de la mise en place d'un État communiste. Le Parti communiste chinois, vainqueur, monopolise les postes-clefs, tandis qu'il offre une apparence de multipartisme. L'assemblée vote la Constitution chinoise de 1954. Un premier plan quinquennal est lancé, qui semble une réussite et encourage Mao Zedong à lancer son Grand Bond en avant en 1958. Mais les efforts forcenés dans la sidérurgie par des paysans s’avèrent finalement un désastre. L'idée doit être abandonnée officieusement vers 1960, officiellement en 1962. Vingt à cinquante millions de Chinois seraient morts de la famine dans l'aventure.

De 1960 à 1966, la Chine continentale est dans un calme relatif, agité de quelques chasses aux dérives. Le système de production est en convalescence, et reprend peu à peu. En 1966 débute la Révolution culturelle. Les étudiants sont agités afin de nettoyer la Chine des « nouveaux capitalistes », ils deviennent les gardes rouges de la révolution, défendant les idéaux communistes, et organisant des expéditions punitives partout en Chine. Jiang Qing, la femme de Mao Zedong, et la bande des Quatre agite le mouvement contre les chaînes culturelles du passé : de nombreuses œuvres anciennes, livres, sculptures, bâtiments, etc. sont détruits. Les intellectuels sont attaqués. La Chine est terrorisée face à l'arbitraire et la précipitation de ces gardes rouges. L'armée et Lin Biao son chef, fidèle à Mao Zedong, redeviennent un élément clef. Août 1966, Liu Shaoqi, Deng Xiaoping et Peng Zhen, modérés, sont rétrogradés. Fin 1967, l'armée se décide enfin à réprimer le mouvement. L'armée, Lin Biao et Mao Zedong en sortent renforcés, avec les gardes rouges, ils ont court-circuité l'appareil de l'État. Le parti est ébranlé pour en construire un nouveau selon les souhaits de Mao Zedong.

Mais la mort de Mao Zedong, le 6 avril 1976, ouvre la lutte pour la succession. La bande des Quatre est arrêtée en octobre. Hua Guofeng mène désormais la Chine avec davantage de pragmatisme, mais c'est surtout l'arrivée de Deng Xiaoping qui lance la phase de réformes. Il légitime la quête de biens matériels comme étant une phase transitoire avant le communisme, il ouvre la Chine aux investissements étrangers, crée des « zones économiques spéciales » et propose l'idée d'« un pays, deux systèmes » (socialiste et capitaliste) comme pouvant parfaitement coexister.

République populaire de Chine à l’époque du « socialisme de marché »

À partir de 1979, la Chine s'engage dans la voie d'un communisme modéré, dit socialisme de marché. La Chine connaît alors progressivement une phase de forte croissance. En 1984, les régions chinoises acquièrent davantage d'autonomie et peuvent être libre de leurs investissements. En 1989, les étudiants de Pékin s'agitent, et place de Tian'anmen pour manifester en faveur de réformes démocratiques. Mais le mouvement est réprimé, des chars roulent finalement sur la statue de la démocratie qui avait été édifiée. Depuis les années 1990 et 2000, l'économie de la Chine connaît une croissance de plus en plus rapide, supérieure à 8-9 % par an, en raison du bas coût de la main-d'œuvre et des possibilités d'échange offertes par les technologies.

Les deux Chine

Carte de 1896 de l’île de Taïwan

Avec la proclamation de la République populaire de Chine à Pékin, le 1er octobre 1949, la Chine se retrouva avec deux gouvernements, la République populaire de Chine sur le continent, et la République de Chine sur l'île de Taïwan, chacun se considèrant comme le gouvernement chinois légitime. Depuis le début des années 1990, des relations pacifiées ont été établies entre les deux parties, bien qu'elles demeurent tendues. Certains partis taïwanais souhaitent déclarer l'indépendance de l'île, c'est-à-dire passer de la situation de gouvernement chinois « rebelle » contrôlant seulement Taiwan, à celle de gouvernement d'un Taiwan indépendant. Cette option n'a encore été retenue par aucun gouvernement taïwanais, car premièrement Pékin a fait clairement savoir qu'une déclaration d'indépendance serait pour lui un motif pour une intervention armée, et ensuite une grande majorité des habitants de Taiwan se considère comme Chinois de la République de Chine.

Chen Shui-bian, président de Taïwan de 2000 à 2008, a défendu la souveraineté de la République de Chine vis-à-vis de Pékin

En mai 2005, le KMT (Guomindang), alors parti d'opposition, signe des accords avec le PCC, reconnaissant la souveraineté de ce dernier sur la Chine, et accordant aux partis taïwanais le pouvoir sur la province de Taiwan. Cet accord n'avait de valeur que symbolique dans la mesure où le Guomindang, dans l'opposition à Taiwan, n'avait aucun mandat pour signer un traité avec le gouvernement de Pékin.

Le Guomindang est revenu au pouvoir à Taïwan avec l'élection comme président de la république de Ma Ying-jeou, qui déclare vouloir améliorer les rapports avec la Chine populaire, tout en promettant le statu quo, sans indépendance formelle de Taïwan, ni ré-unification[2].

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Témoignages historiques

  • Adriano de las Cortes, Le Voyage en Chine, Chandeigne, coll. « Magellane », 2001.
  • Ninette Boothroyd et Muriel Detrie, Le Voyage en Chine, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1992.

Études modernes

  • La Redécouverte de la Chine ancienne, Corinne Debaine-Francfort, Découvertes Gallimard, 1998.
  • Le Monde chinois, Jacques Gernet, Armand Colin, 1972.
  • Histoire de la Chine, Danielle Elisseef, Editions du Rocher, 1997, (ISBN 2-268-02453-9)

Liens externes

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Références

  1. 五胡 "les cinq peuples barbares", ensemble de différents peuples, les principaux étant les Xiongnu, les Jie (羯), les Xianbei, les Qiang (ethnie) et les Di (groupe ethnique)
  2. (fr) "Taïwan : le nouveau président prône le statu quo avec la Chine", Le Monde, 23 mars 2008

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