- Gérard Larcher
-
Pour les articles homonymes, voir Larcher.
Gérard Larcher Gérard Larcher, en juin 2009.Mandats Sénateur des Yvelines Actuellement en fonction Depuis le 1er octobre 2007 Réélection 25 septembre 2011 2 octobre 1986 – 30 avril 2004 Élection 25 septembre 1986 Réélection 24 septembre 1995
26 septembre 20045e président du Sénat
(26e président de la Chambre haute du Parlement)1er octobre 2008 – 1er octobre 2011
( 3 ans, 0 mois et 0 jour)Prédécesseur Christian Poncelet Successeur Jean-Pierre Bel Ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes 31 mai 2005 – 15 mai 2007 Président Jacques Chirac Gouvernement Dominique de Villepin Ministre délégué aux Relations du travail 31 mars 2004 – 31 mai 2005 Président Jacques Chirac Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III Biographie Date de naissance 14 septembre 1949 Lieu de naissance Flers (Orne) Nationalité Française Parti politique RPR, UMP Profession Docteur vétérinaire modifier Gérard Larcher, né le 14 septembre 1949 à Flers (Orne), est un homme politique français, membre du RPR puis de l'UMP. Ministre dans les gouvernements Jean-Pierre Raffarin et Dominique de Villepin entre 2004 et 2007, président du Sénat de 2008 à 2011, il est actuellement sénateur des Yvelines et maire de Rambouillet.
Sommaire
Origines et études
Il est issu d'une famille catholique, avec un père propriétaire d'une usine de textile, éleveur de chevaux et maire d'un petit village de l'Orne, Saint-Michel-des-Andaines[1],[2].
Envoyé en pensionnat chez les Eudistes, Gérard Larcher se convertit plus tard au protestantisme en épousant en secondes noces Christine Weiss, une amie d'enfance luthérienne avec laquelle il aura trois enfants[3]. Après avoir passé son bac au lycée de Caen, il effectue ses études supérieures à l'École nationale vétérinaire de Lyon (promotion 1973)[4].
Carrière professionnelle
Gérard Larcher est docteur vétérinaire, spécialisé dans les chevaux, pendant 14 ans[5]. Il travaille, de 1974 à 1979, au sein de l'équipe de France de sports équestres, qu'il suit lors de sa victoire aux Jeux olympiques d'été de 1976[6]. Il est ensuite correspondant de la Fédération internationale de sports équestres, jusqu'en 1983[7]. Il cesse son activité professionnelle après son élection au Sénat.
Carrière politique
Maire de Rambouillet et sénateur des Yvelines
Gérard Larcher s'engage au sein des jeunes gaullistes dès le lycée, et intègre le RPR lors de sa création, en 1976. Proche de Charles Pasqua, il entre dans les années 1990 au bureau politique, puis au comité politique du parti gaulliste[2].
Élu maire de Rambouillet suite aux élections municipales de 1983 où il a affronté Christine Boutin, il est constamment réélu, recueillant jusqu'à 71 % des voix dès le premier tour des municipales de 2001[8]. À ce poste, Gérard Larcher poursuit la construction de logements sociaux, lance la création d'une nouvelle zone d'activité intercommunale consacrée à l'industrie cosmétique et d'un village culturel hébergeant des troupes d'artistes[8]. Lorsqu'il abandonne son mandat de maire au profit de son premier adjoint Jean-Frédéric Poisson, lors de sa nomination au gouvernement en 2004, le taux de chômage à Rambouillet est inférieur à 5 %[8].
De 1985 à 1992, il occupe les fonctions de conseiller régional d'Île-de-France[9].
Il est élu sénateur des Yvelines le 28 septembre 1986. Réélu le 24 septembre 1995, il occupe les fonctions suivantes au Sénat : secrétaire de 1989 de 1995, vice-président de 1997 à 2001, président de la commission des affaires économiques et du plan de 2001 à 2004. Il est aussi rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire en 1994[10].
Ministre sous la présidence Jacques Chirac
Gérard Larcher est ministre délégué aux Relations du travail dans le gouvernement Raffarin III (2004-2005), puis ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes dans le gouvernement Villepin (2005-2007). Il est alors réputé pour être un homme d'écoute et de consensus, participant longuement aux négociations avec les partenaires sociaux, dont il est proche[2],[6]. D'après Jean-Christophe Le Duigou, un dirigeant de la CGT, il est « un des moins mauvais ministres du Travail […] depuis longtemps »[11].
Il retrouve son mandat de maire de Rambouillet en juin 2007, puis est reconduit dans ses fonctions après les élections municipales de 2008, lors desquelles sa liste réunit 57,7 % des suffrages au premier tour[12].
Après avoir décliné le poste de ministre de l'Agriculture qui lui était proposé par Nicolas Sarkozy[13], il redevient sénateur le 1er octobre 2007, suite à la démission de la sénatrice Adeline Gousseau, qui l'avait remplacé après son entrée au gouvernement[14].
Régulièrement consulté sur les questions sociales par le président Sarkozy[11], il préside la commission spéciale sur la loi de modernisation de l'économie à partir de juin 2008[15]. Le 11 avril 2008, Gérard Larcher, ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF), remet à Nicolas Sarkozy un rapport sur la réforme hospitalière. Il préconise entre autres le regroupement d'établissements dans le but de ramener les hôpitaux publics à l'équilibre budgétaire en 2012, alors qu'ils affichent un déficit cumulé de 800 millions d'euros chaque année[16],[17].
Président du Sénat
Dès son départ du gouvernement, les médias lui prêtent l'intention de briguer la présidence du Sénat[18]. Il est le premier à annoncer officiellement sa candidature à la tête de la Haute assemblée, le 31 juillet 2008[18].
Il est désigné candidat de la majorité le 24 septembre 2008, lors d'une primaire interne organisée par le groupe UMP, face à Jean-Pierre Raffarin et Philippe Marini[19]. Gérard Larcher est élu président du Sénat le 1er octobre suivant, avec 173 voix, contre 134 à Jean-Pierre Bel (SOC), 19 à René Garrec (UMP) et 2 à Jean-Pierre Raffarin (UMP)[20].
Le 18 novembre 2008, il annonce qu'il va procéder à une baisse de ses indemnités, ainsi que celle des trois questeurs du Sénat, de 30 %[21]. Selon L'Express, le cabinet de Gérard Larcher a réduit ses dépenses de 44,45 % au premier semestre 2009[22]. Durant son mandat, il mène la plus importante réorganisation du Sénat depuis 1958 en réformant notamment les systèmes de rémunérations, retraites et privilèges des sénateurs[23],[24].
Lors des élections sénatoriales de 2011, la moitié du Sénat est renouvelée et la gauche obtient la majorité absolue par 177 sièges contre 171 à la droite et au centre[25]. Gérard Larcher annonce le même jour qu'il demeure candidat à sa propre succession[26]. Le 1er octobre 2011, obtenant 134 voix il est battu par le socialiste Jean-Pierre Bel. Il s'agit de la présidence la plus courte jamais effectuée au Palais du Luxembourg depuis Gaston Monnerville en 1947.
Détail des mandats et fonctions
Au gouvernement
- 31 mars 2004 - 31 mai 2005 : ministre délégué aux Relations du travail dans le gouvernement Raffarin III
- 31 mai 2005 - 15 mai 2007 : ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes dans le gouvernement Villepin
Au Sénat
- 2 octobre 1986 - 30 avril 2004 ; depuis le 1er octobre 2007 : sénateur des Yvelines
- 4 octobre 1989 - 1er octobre 1995 : secrétaire du Sénat
- 4 octobre 1995 - 29 janvier 1997 : vice-président de la commission des affaires économiques
- 15 janvier 1997 - 30 septembre 2001 : vice-président du Sénat
- 4 octobre 2001 - 30 avril 2004 : président de la commission des affaires économiques et du plan
- 1er octobre 2008 - 1er octobre 2011 : président du Sénat
Mandats locaux
- 1983 - 2004 ; et depuis 2007 : maire de Rambouillet
- 1985 - 1992 : conseiller régional d'Île-de-France
Autres fonctions
- 1995 - 2004 : président de l'Union des maires des Yvelines
- décembre 1997 - mai 2004 : président de la Fédération hospitalière de France
- depuis octobre 2001 : président du Syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères (SICTOM) de Rambouillet et de communes dans le sud des Yvelines
- Jusqu'en juin 2009 : président de la fédération UMP des Yvelines
- Ancien membre du Conseil national de l'aménagement et du développement du territoire (CNADT)
- Ancien membre de la Commission supérieure du service public des postes et communications électroniques (CSSPpce)
- Ancien administrateur de la SEM Iris
Notes et références
- « Gérard Larcher, la passion des chevaux », Le Figaro, 18 août 2009.
- « PORTRAIT - Gérard Larcher, un gaulliste qui “mouille sa chemise” », Le Point, 23 septembre 2008.
- « Gérard Larcher au scanner », L'Express, 1er février 2007.
- Réforme, n° 3292, 23-29 octobre 2008
- « Gérard Larcher : sauver la France rurale ! », Valeurs actuelles, 1er avril 2010.
- « Les réseaux de Gérard Larcher », L'Expansion, 1er décembre 2006.
- « La biographie de Gérard Larcher », Le Nouvel Observateur, 18 mars 2009.
- « Le roi Gérard », L'Express, 1er février 2007.
- « Gérard Larcher (presque) président du Sénat », L'Express, 24 septembre 2008.
- « Extrait de la table nominative 1994 » de Gérard Larcher, sur le site du Sénat.
- Libération, 2 octobre 2008. « Le Sénat à l’estomac »,
- Résultats sur le site du ministère de l'Intérieur
- Archives du Télégramme
- Sa fiche sur le site du Sénat
- « Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi n° 398 (2007-2008) de modernisation de l’économie », sur le site du Sénat.
- Le rapport de la commission de concertation sur les missions de l'hôpital (2008), 10 avril 2008, lemonde.fr
- le regroupements d'hôpitaux pour mutualiser les moyens. Ces regroupements pourraient se faire dans le cadre de communautés hospitalières de territoire (CHT), encouragés par l'allocation prioritaire aux CHT des crédits d'investissement du plan hôpital 2012. Dans ces CHT, les établissements de grande taille assureraient les soins de pointe, et les hôpitaux locaux de petite taille concentreraient leurs activités dans les soins de suite et la gériatrie. 300 CHT seraient ainsi créés, regroupant le millier d'établissements hospitaliers actuels.
- une gouvernance renforcée exercée par un directeur aux pouvoirs étendus. Le conseil d'administration des établissements hospitaliers serait transformé en conseil de surveillance et le président du conseil de surveillance du CHT ne serait plus systématiquement le maire de la commune.
- une évolution du statut des 40 000 praticiens hospitaliers (PH), qui obtiendraient une rémunération supplémentaire en fonction de leur activité.
- une incitation pour les cliniques privées à participer aux missions de service public (permanence des soins, accueil des démunis).
Ce rapport préconise plusieurs mesures dont :
- « Les candidats à la présidence du Sénat: une bataille entre ex-UDF et ex-RPR », 20 minutes, 1er août 2008.
- « Présidence du Sénat : Larcher remporte la primaire UMP », Le Figaro, 24 septembre 2008.
- « Gérard Larcher, nouveau président du Sénat », Le Figaro, 1er octobre 2008.
- « Larcher réduit le train de vie du Sénat », Les Échos, 19 novembre 2008.
- « Rigueur sénatoriale », L'Express, 13 septembre 2009.
- « Le Sénat resserre le nombre de ses directions et services », dépêche AFP, 13 juillet 2010.
- « Gérard Larcher, le “M. Propre” du Sénat », France-Soir, 21 juillet 2011.
- « L'UMP explique sa défaite au Sénat par ses divisions », 'Le Monde, 26 septembre 2011.
- « Sénat : Larcher évoque sa candidature de “devoir, claire, loyale” », Le Parisien, 30 septembre 2011.
Bibliographie
- Yann Arthus-Bertrand, Gérard Larcher, Caroline de Charon, Bestiaux : un patrimoine français, La Martinière, 2006 (ISBN 978-2732433806)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Ancien conseiller régional d'Île-de-France
- Ancien ministre de la Cinquième République
- Élève de l'École nationale vétérinaire de Lyon
- Maire des Yvelines
- Ministre français du Travail (ou des Affaires Sociales)
- Naissance à Flers (Orne)
- Naissance en 1949
- Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire
- Personnalité du Rassemblement pour la République
- Président du Sénat français
- Sénateur des Yvelines
- Vétérinaire français
Wikimedia Foundation. 2010.