- Jean-Michel Baylet
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Jean-Michel Baylet, né le 17 novembre 1946 à Toulouse, est un patron de presse et homme politique français.
Président-directeur général du groupe La Dépêche, il est sénateur RDSE de Tarn-et-Garonne, président du conseil général de Tarn-et-Garonne, président de la communauté de communes des Deux Rives (Tarn-et-Garonne) et président national du Parti radical de gauche (PRG).
Sommaire
Biographie
Carrière journalistique
Fils de Jean Baylet, directeur de La Dépêche du Midi, Jean-Michel Baylet y devient journaliste en 1971 (il passe à l'École de journalisme de Strasbourg[réf. nécessaire]), après ses études de droit.
Il mène en parallèle de sa carrière politique son activité de patron de presse, accédant à la direction générale de La Dépêche en 1975, gérant de Midi olympique et de l'imprimerie Salingardes (Le Villefranchois et La Nouvelle République des Pyrénées) en 1981, puis PDG du Groupe la dépêche en 1995. Il est également propriétaire, avec sa femme, de l'hebdomadaire Le Républicain (Marmande, 25 000 exemplaires).
Carrière politique
Débuts en politique
Fidèle aux traditions radicales de sa famille, il fait partie des cofondateurs, avec Robert Fabre, du Mouvement des radicaux de gauche en 1973.
Il est élu maire de Valence-d'Agen en 1977 (mandat qu'a honoré son père), député de Tarn-et-Garonne (1978), président du conseil général de Tarn-et-Garonne (dont sa mère fut présidente) en 1985, et sénateur (1986). Il est aussi conseiller municipal de Montjoi (180 habitants), président de la communauté de communes des Deux Rives (Tarn-et-Garonne), président du conseil de surveillance de la centrale nucléaire de Golfech, et président d'un syndicat d'irrigation.
Ministre puis président des Radicaux de gauche
Jean-Michel Baylet nommé secrétaire d'État auprès du ministre des Relations extérieures en 1984, puis secrétaire d'État chargé des collectivités locales en 1988, et enfin ministre délégué au Tourisme en 1990.
Il est secrétaire national du MRG en 1977, vice-président en 1978, et enfin président de 1983 à 1985 et depuis 1996.
Il entre dans la franc-maçonnerie en 1991[1]. Par ailleurs, il aurait été un ami personnel de l'ex-président argentin Raúl Alfonsín, le PRG étant historiquement proche de l'Union civique radicale argentine[2].
En 2008, il est élu conseiller municipal de Montjoi, une commune de 180 habitants, et prend la présidence de la communauté de communes des Deux-Rives.
Candidature à la primaire socialiste de 2011
Article connexe : Primaire présidentielle socialiste de 2011.Jean-Michel Baylet annonce, le 6 juillet 2011, sa candidature à la primaire présidentielle socialiste.
Il insiste dans son programme sur son engagement européen. Face à la crise, il prône une "Europe fédérale", avec l'instauration d'un gouvernement économique européen, commun aux 17 pays membres de la zone euro[3].
Le 31 août 2011, en pleine campagne des primaires, un adversaire politique local le contraint à reconnaître qu'il est sous le coup d'une mise en examen depuis 2009[4],[5],[6].
Au soir du premier tour, le 9 octobre 2011, Jean-Michel Baylet, crédité de 1 % des voix dans l'ensemble des sondages, réalise un score de 0,64 % et est ainsi éliminé au premier tour de la primaire socialiste. Il rallie ensuite François Hollande pour le second tour.
Affaires et condamnations judiciaires
- Le 13 mars 2003, Jean-Michel Baylet est condamné par la Cour d'appel de Toulouse à six mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende pour abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux, ainsi que faux et usage de faux. La cour lui reproche d'avoir effectué des dépenses privées aux frais de la société de nettoyage GSF, et d'avoir, entre 1993 et 1995, entrepris des voyages à caractère privé aux frais de la Dépêche du Midi, dont il est le directeur. Il a en revanche été relaxé des autres chefs pour lesquels il était poursuivi[7].
- En 2003, Dominique Baudis, injustement mis en cause dans l'affaire Alègre, lui reproche d'avoir pris parti, avec son journal, dans cette affaire.
- Il est mis en cause dans un dossier, ouvert en 2007, de frais de réception au conseil général de Tarn-et-Garonne[8].
- Le 14 mars 2007, il est condamné pour abus de bien sociaux par le tribunal correctionnel de Toulouse dans une affaire d'emploi fictif au sein de la société Occitane de Presse.
- Il a été mis en examen, en 2009, pour « infraction au code des marchés publics » dans une affaire concernant les conditions de mise en concurrence du bulletin trimestriel du conseil général de Tarn-et-Garonne[8],[9],[10].
Divers
En 2010, Jean-Michel Baylet est classé à la 509e place du classement du magazine Challenges, qui recense les personnes les plus riches de France, avec une fortune personnelle évaluée à 50 millions d'euros[11].
Détail des mandats et fonctions
Mandats électifs
- Conseiller municipal de Montjoi (depuis 2008)
- Maire de Valence-d'Agen (1977-2001)
- Député de la 2e circonscription de Tarn-et-Garonne (1978-1984, puis 1988)
- Conseiller général et président du conseil général de Tarn-et-Garonne (depuis 1985)
- Sénateur de Tarn-et-Garonne (du 28 septembre 1986 au 16 juin 1988, et depuis le 24 septembre 1995)
Fonctions gouvernementales
- 1984-1986 : secrétaire d'État auprès du ministre des Relations extérieures (gouvernement Laurent Fabius)
- 1988-1990 : secrétaire d'État chargé des Collectivités locales (gouvernement Michel Rocard (2))
- 1990-1993 : ministre délégué au Tourisme (gouvernement Michel Rocard (2), gouvernement Édith Cresson et gouvernement Pierre Bérégovoy)
Annexes
Articles connexes
- Liste des sénateurs de Tarn-et-Garonne
- Liste des présidents des conseils généraux en France
- Dominique Baudis accuse Jean-Michel Baylet de l'avoir impliqué dans l'affaire Alègre
Liens externes
Notes et références
- Article de L'Express
- Un histórico de la UCR cargó contra la ley de medios en París, Clarin, 22 octobre 2009 María Laura Avignolo,
- http://www.europe1.fr/Politique/Zone-euro-Baylet-prone-l-Europe-federale-631733/, 16 juillet 2011.
- Un revirement imposé par son opposant UMP, Nicolas Pompigne-Mognard - L'Express (09/09/2011)
- Il a suffit que son principal opposant local, le jeune UMP Nicolas Pompigne-Mognard, diffuse un certain nombre de documents pour que le patron du département du Tarn-et-Garonne change radicalement de version - L'Express (02/09/2011)
- Affaire Baylet : son principal opposant s'explique Vidéo - Toulouse Info
- « Jean-Michel Baylet condamné pour abus de biens sociaux », NouvelObs.com, mis en ligne le 24 mars 2003
- « La mise en examen de Baylet confirmée », L'Express, 1er septembre 2011.
- Droit de suite - Affaire Baylet : suites locales et médiatiques, Rue89, consulté le 13 septembre 2011
- La mise en examen de Baylet confirmée Le Figaro (Dépêche AFP du 01/09/2011)
- http://www.challenges.fr/classements/fortune.php?limit=500&t=&s=ASC&search=&cible=&s=ASC
Catégories :- Patron de presse
- Personnalité du Parti radical de gauche
- Ancien ministre de la Cinquième République
- Ministre français du Tourisme
- Ministre français des Collectivités Locales
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- Ancien député de Tarn-et-Garonne
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- Président de conseil général
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- Collaborateur de La Dépêche du Midi
- Naissance en 1946
- Naissance à Toulouse
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