- Elections municipales francaises de 1983
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Élections municipales françaises de 1983
Les élections municipales ont lieu les 6 et 13 mars 1983.
Sommaire
Contexte
Les élections arrivent après une défaite de la majorité (de gauche) aux cantonales de 1982. Dans ce contexte, on peut craindre une remise en cause des succès obtenus par la gauche lors des précédentes municipales de 1977.
D'autre part, le gouvernement socialiste a mis en place de nouvelles lois sur la décentralisation qui accordent davantage de pouvoirs aux maires et donne un certain relief à ce scrutin.
Résultats
Le taux de participation s'élève à 78,4 % Au premier tour, la droite (principalement RPR et UDF) obtient 53,3 % des suffrages exprimés dans les villes de plus de 30 000 habitants et 58 % dans celles de plus de 100 000 habitants.
Tendances Nombres d'élu-e-s Pourcentage d'élu-e-s par parti Extrême-gauche 1177 0,3% PCF 26906 5,4% PS 50959 10,2% MRG 5036 1,0% Divers gauche 108595 21,7% Écologistes 757 0,2% RPR 24787 4,9% UDF 30128 6,0% Divers Droite 252369 50,3% Extrême Droite 211 0,1% Total 501591 100% Gauche 193339 38,5% Droite 307495 61,3% Source : Quid Villes de plus de 30 000 habitants
Au second tour, la gauche subit une défaite. Elle perd 31 villes de plus de 30 000 habitants, dont de nombreuses avaient été conquises en 1977. Seule Châtellerault (Édith Cresson) sera gagnée à la droite. Le rapport de forces national s'établit désormais à 53 en faveur de l'opposition contre 47 à la majorité.
Villes perdues par la gauche :
- Par le PC : Reims, Saint-Étienne, Béziers, Sète, Nîmes, Grasse…
- Par le Parti socialiste : Grenoble, Roubaix, Tourcoing, Épinal, Chalon-sur-Saône…
Villes de plus de 100 000 habitants
Le Parti socialiste conserve de justesse Marseille (Victoire de Gaston Defferre, alors que le RPR Jean-Claude Gaudin est majoritaire en voix mais pas en sièges ; la gauche ayant remporté plus d'arrondissements que la droite), mais perd Nantes (victoire du RPR Michel Chauty).
À Paris, les listes RPR de Jacques Chirac remportent tous les arrondissements, infligeant de cinglantes défaites à des personnalités socialistes (Lionel Jospin, Jack Lang…).
Conséquences
La défaite de la gauche entraîne la démission de Pierre Mauroy de la tête du gouvernement. Il est aussitôt reconduit dans ses fonctions afin de donner une nouvelle orientation à sa politique, à la faveur d'un remaniement ministériel (gouvernement Pierre Mauroy (3)).
Sources
- Jean-Jacques Becker, Crises et alternances, 1974-1995, Nouvelle histoire de la France contemporaine n°19, Seuil, Paris, 1998
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