Aigrefeuille d'Aunis

Aigrefeuille d'Aunis

Aigrefeuille-d'Aunis

Aigrefeuille-d'Aunis

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Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement Arrondissement de Rochefort
Canton Aigrefeuille-d'Aunis
(chef-lieu)
Code Insee abr. 17003
Code postal 17290
Maire
Mandat en cours
Bernard Fouchard
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Plaine d'Aunis
Démographie
Population 3 523 hab. (2006)
Densité 210 hab./km²
Gentilé Aigrefeuillais[1]
Géographie
Coordonnées 46° 07′ 00″ Nord
       0° 55′ 57″ Ouest
/ 46.1166666667, -0.9325
Altitudes mini. 12 m — maxi. 38 m
Superficie 16,76 km²

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Aigrefeuille-d'Aunis est une commune française située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.

Elle est la première ville de la Communauté de communes Plaine d'Aunis qu'elle commande et l'un des trois principaux pôles urbains du Pays d'Aunis avec Surgères et Marans.

Sommaire

Géographie

Situation géographique

Position d'Aigrefeuille-d'Aunis en Charente-Maritime.
Aigrefeuille-d'Aunis
Position d'Aigrefeuille-d'Aunis en Charente-Maritime.

Aigrefeuille d’Aunis est une dynamique petite ville de 3 581 habitants[2], située dans le quart nord-ouest du département de la Charente-Maritime, dans la région de l’Aunis, à 25 km à l’est de La Rochelle, à 22 km au nord de Rochefort et à 15 km à l’ouest de Surgères[3].

Elle occupe une situation centrale dans la plaine de l’Aunis, position géographique qui est à l’origine de son essor urbain et économique contemporain.

Desserte de la ville

La commune d'Aigrefeuille d'Aunis est traversée, au sud de son agglomération, par la Route Départementale 939 qui relie La Rochelle à Périgueux, en passant par Surgères et Angoulême[4].

Elle est reliée à Rochefort par la route départementale D.5 qui correspond à l'ancienne voie ferrée, déposée en 1953[5].

La gare d'Aigrefeuille a été fermée au trafic voyageurs[6]. Pourtant, elle fut l'une des toutes premières stations ferroviaires à avoir été construite en Charente-Maritime. En effet, le chemin de fer est arrivé à Aigrefeuille en 1857, grâce à la Compagnie Paris Orléans (PO)[7].

Aujourd'hui, la ligne ferroviaire à deux voies, dans sa section Poitiers-La Rochelle, a été électrifiée (en 1993) pour permettre l'arrivée du TGV jusqu'à la gare de La Rochelle. La gare ferroviaire la plus proche pour les habitants d'Aigrefeuille est celle de Surgères, située à une quinzaine de kilomètres du centre-ville.

L'aéroport le plus proche est celui de La Rochelle-Ile de Ré. Il est situé à 30 kilomètres de la ville. C'est le plus important aéroport de la région Poitou-Charentes par son trafic voyageurs (plus de 220 000 voyageurs par an) et le plus important entre Loire et Gironde.

Géologie et relief

Le finage communal, d’une superficie totale de 1 676 hectares[8], est établi dans toute son étendue sur la plaine calcaire de l’Aunis, laquelle est située au nord des marais desséchés de la « Petite Flandre » - qui appartiennent au Marais de Rochefort.

Tout le territoire communal d'Aigrefeuille d'Aunis est situé en terrain jurassique, lequel recouvre entièrement la plaine de l’Aunis et s'étend jusqu'en Angoumois, au nord du fleuve Charente. Les affleurements calcaires et marneux du Jurassique apparaissent nettement en surface sur ce territoire communal peu vallonné [9], tandis que dans la petite "cuvette", qui correspond à la partie amont du vallon du Virson, se trouvent des épanchements issus du Quaternaire. Ces derniers, qui sont des apports sédimentaires d'origine fluvio-marine, issus de la dernière transgression flandrienne, ont été recouverts par des formations spécifiquement tourbeuses, liées à l'engorgement et à la stagnation des cours d'eau, d'où la présence des nombreuses tourbières à l'est du territoire communal et qui s'étendent jusque sur la commune voisine de Forges[10].

La commune offre très peu de relief, son altitude moyenne est évaluée à 25 mètres, variant de 12 mètres, correspondant au site du lac de Frace, son point le plus bas, à 38 mètres, son point le plus élevé, qui correspond à une molle colline, située entre le site de Pannonière et les faibles hauteurs limitrophes de la commune de Saint-Christophe, au nord d'Aigrefeuille d'Aunis[11].

Mais cette absence de relief ne crée pas pour autant de monotonie dans les paysages de la commune. Certes, l'ensemble de ce territoire communal est situé dans une zone dénudée, aux larges horizons, qui correspond au type de paysage de champs ouverts, si caractéristique des terroirs à openfields. En effet, Aigrefeuille d'Aunis est située au cœur de la plaine céréalière de l’Aunis, qui a des allures de Beauce.

Cependant, le finage communal est encore assez boisé dans différents endroits de son territoire (site de loisirs du Lac de Frace, site boisé des rives du ruisseau du Virson entre les villages de La Fragnée et Le Péré, site touristique de La Taillée).

Hydrographie

La ville d'Aigrefeuille d'Aunis occupe un site de cuvette[12] qui, à l'époque médiévale, correspondait à des terres inondables, formées de marécages et de tourbières, propices à des forêts composées essentiellement d'arbres des milieux aquifères (aulnes et frênes notamment). La commune est traversée dans toute sa longueur, du sud-ouest au nord-est, par une des ramifications d'un petit ruisseau, le Virson. Ce dernier prolonge son cours vers le nord-est de la plaine d'Aunis et, grossi des eaux de plusieurs autres ruisseaux, devient un petit cours d'eau au village éponyme de Virson et rejoint, sur sa rive gauche, le Curé, petit fleuve côtier qui se jette dans la baie de l'Aiguillon, au sud de l'estuaire de la Sèvre Niortaise.

Dans la commune d'Aigrefeuille d'Aunis, les ramifications du Virson sont à l'origine d'une modeste rivière, dont l'un de ses bras sert de délimitation communale, à l'est, avec la commune de Forges, tandis qu'un autre prend sa source dans une zone lacustre qui alimente le lac de Frace. Ce site lacustre, situé au nord-est de la ville, est composé en fait de deux étangs qui communiquent entre eux.

Enfin, l'importance de ce ruisseau découle du fait qu'il a servi à fixer l'habitat et les activités humaines depuis l'époque médiévale. Ainsi, le bourg d'Aigrefeuille et les villages et hameaux de La Fragnée, Le Péré, La Taillée, Bois-Gaillard, Frace, se sont-ils développés de part et d'autre tout le long de son cours.

Lieux-dits et écarts

La commune d'Aigrefeuille d'Aunis est devenue officiellement une commune urbaine depuis le recensement de population de 1982. Ce critère de classement, établi par l'INSEE, découle du fait que le bourg a aggloméré progressivement plusieurs écarts, lieux-dits et villages qui, encore, au XIXe siècle, étaient nettement séparés du chef-lieu de commune.

Ainsi, dans sa notice communale qu'il établit sur Aigrefeuille, M.A. GAUTIER nous informe que la commune possède dix villages et huit hameaux, en plus du bourg, état des lieux qu'il dresse en 1839 [13].

Aujourd'hui, autour d'Aigrefeuille, se sont agglomérés successivement les villages de La Taillée et de Bois-Gaillard sur la rive droite du ruisseau le Virson, et sur la rive gauche, au sud-ouest, le gros village de La Fragnée et, sur la rive droite, le village Le Péré.

Au sud, le village Le Grand Chemin établit la jonction résidentielle entre l'agglomération d'Aigrefeuille et la zone industrielle du Fief-Girard, ainsi que le quartier de la Gare, par l'avenue d'Aunis, elle-même, prolongée par celle du Grand Chemin.

Au sud-est de l'agglomération, et séparée par la petite vallée agreste et boisée du Virson, des zones pavillonnaires se sont étendues autour de l'ancien village de L'Angle et l'ont soudé aux villages de Bois-Gaillard et de La Taillée.

Au nord-est d'Aigrefeuille, le village de Frace, qui a donné son nom au lac, s'est progressivement soudé à l'agglomération par deux importants lotissements pavillonnaires (Le Hameau du Lac et Le Fief des Dames).

Encore à l'écart de l'agglomération centrale, se trouve, au sud-est, le gros village de La Planterie. Ce dernier est situé entre Puydrouard, gros village de la commune voisine de Forges, et l'agglomération d'Aigrefeuille d'Aunis.

Tout au nord de la commune et à cheval sur la limite communale, se trouve le petit écart de Panonnière. Ce dernier est situé sur une molle éminence, face à la petite commune voisine de Virson.

Tout à l'ouest de la commune et limitrophe de Croix-Chapeau, se situe l'ancien complexe militaro-hospitalier de l'O.T.A.N., fermé en 1967[14], et transformé depuis en zone d'activités, la zone Les Grands Champs, qui s'étend sur 56 hectares[15].

Communes limitrophes

Six communes ont des limites communales avec la commune d'Aigrefeuille d'Aunis dont trois sont situées dans le canton de La Jarrie (Croix-Chapeau, La Jarrie et Saint-Christophe). Toutes ces communes sont situées dans le département de la Charente-Maritime, celles qui appartiennent au canton d'Aigrefeuille-d'Aunis font partie de l'arrondissement de Rochefort et celles qui appartiennent au canton de La Jarrie font partie de l'arrondissement de La Rochelle.

Aigrefeuille d'Aunis est un chef-lieu de canton qui chapeaute 11 communes. Le canton a une superficie de 180,25 km² [16] et Aigrefeuille d'Aunis est la quatrième commune de son canton pour l'étendue de son finage communal avec 16,76 km². Elle se classe après les communes de Le Thou qui est la plus étendue du canton avec 19 km², Thairé (18,74 km²) et Chambon (18,45 km²).

En Charente-Maritime, elle occupe le 145e rang pour l'étendue de son territoire communal, loin derrière la commune de Marans, qui est la plus grande commune de Charente-Maritime, par sa superficie avec plus de 82 km².

Mais Aigrefeuille d'Aunis est de loin la commune la plus peuplée de son canton avec, au dernier recensement de population, 3 523 habitants, ce qui la classe au 29e rang départemental (au recensement de 2006).

Rose des vents La Jarrie Saint-Christophe Virson,
Frace
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La Jarrie,
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N Forges
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Croix-Chapeau La Planterie
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Climat

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[17].

Les relevés de la station météorologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de déterminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la température la plus froide est relevée le 15 février 1956 : --13,6 °C.
Un pic de température (dépassé seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le 8 juillet 1982 avec près de 39 °C à l'ombre.
Si 1953 est considérée comme l'année la plus sèche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[18].

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.

Ville Weather-clear.svg Ensoleillement (h/an) Weather-overcast-rare-showers.svg Pluie (mm/an) Weather-snow.svg Neige (j/an) Weather-violent-storm.svg Orage (j/an) Weather-day-more-fog.svg Brouillard (j/an)
Paris 1 797 642 15 19 13
Nice 2 694 767 1 31 1
Strasbourg 1 637 610 30 29 65
Brest 1 749 1 114 9 11 74
Aigrefeuille-d'Aunis[19] 2250 755 4 13 26
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40


Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[20]
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3

Toponymie

Le village initial se nommait "Agrifolio" à l'époque médiévale[21], attestant une création d’origine forestière, dont les traces dans la toponymie se retrouvent ailleurs en de nombreux lieux-dits de la commune actuelle : Frace[22], La Fragnée[23], La Taillée[24], Le Bois-Gaillard, Le Bois-de-La-Touche[25], Le Quéreux-Fresne. Le nom moderne de la ville dérive selon une évolution linguistique logique du latin acrifolium, « de houx ». En effet, les premières maisons du hameau originel avaient été édifiées près d’un bois où abondait le houx.

Cette origine forestière du village rappelle également que cette ancienne paroisse appartenait à l’antique forêt d’Argenson[26], dont la Forêt de Benon en est l’actuel vestige.

Selon une autre donnée indicative, le nom de la ville proviendrait des herbes acides qui se trouvaient en abondance sur les terrains tourbeux de la commune : « En se retirant, la mer permit aux végétaux de gagner sur les eaux. La décomposition des matières organiques forme alors une épaisse couche de tourbe sur laquelle poussent une herbe acide, aigre et des arbres à feuilles piquantes d’où le nom d’Aigrefeuille » [27]

Héraldique

blason

Les armes d'Aigrefeuille-d'Aunis se blasonnent ainsi : De gueules à la perdrix couronnée d'or. (adopté par le conseil municipal en 1980)

La commune est titulaire de la croix de guerre 1939-1945.

Histoire

Articles connexes : Histoire de la Charente-Maritime et Aunis.

Une création médiévale

Si, à l’époque gallo-romaine, une voie romaine passait au sud d’Aigrefeuille, aucune preuve d’occupation humaine de cette époque n’y a été relevée. Il faut attendre la période du haut Moyen Age pour en trouver les premières traces. Cette route romaine nommée "Le Grand Chemin", bien attestée dans la Table de Peutinger et par des fouilles archéologiques reliait Angériacum, l’actuelle Saint-Jean-d'Angély, au site présumé du Port du Plomb, à L'Houmeau via Muron et Le Thou [28].

Ainsi, les traces les plus anciennes connues d’Aigrefeuille d’Aunis font-elles remonter son origine à la période du haut Moyen Age, c’est-à-dire au XIIe siècle, pratiquement à la même époque que celle de La Rochelle, suite à la chute de Châtelaillon en 1130. Aigrefeuille d’Aunis est donc une création médiévale, issue de la période des grands défrichements du Moyen Age.

La région de l’Aunis, étant très boisée, fut très tardivement défrichée, à partir seulement des XIe siècle et XIIe siècle et, ce, au fur et à mesure que la population augmentait et que la vigne prospérait. Témoin de cette évolution, l’église Saint-Étienne, qui fut construite au milieu du XIIe siècle[29] au cœur du village initial, a été remaniée à plusieurs périodes du Moyen Age, notamment en 1360 et, surtout, au XVe siècle, où elle fut restaurée et fortifiée après la guerre de Cent Ans.

Au Moyen Age, Aigrefeuille d’Aunis est donc au centre d’une vaste forêt en plein défrichement. L’antique forêt d’Argenson[30], qui séparait les anciennes provinces de l’Aunis et du Poitou, a été progressivement réduite et ses vastes clairières ont été adonnées principalement à la vigne où, à Aigrefeuille, elle constitue la limite méridionale pour la plaine d’Aunis[31].

Dans le tournant du XIIIe siècle, Aigrefeuille est devenue une châtellenie seigneuriale qui a déjà acquis une certaine importance en Aunis, et son seigneur, Guillaume Maingot, est sire de Surgères. Il est également le premier seigneur connu d’Aigrefeuille [32]. Aigrefeuille est alors une "paroisse considérable de l’Aunis et une des plus anciennes chastellenie de la baronnie de Surgères » avec « droit de chasteau et place forte, de haute, moyenne et basse juridiction, droits honorifiques et premier banc en l’église"[33]. C'est à partir de cette époque que le village devient un marché fréquenté car, avant le XVe siècle, il a déjà reçu l'agrément de faire édifier une halle[34].

Cependant, Aigrefeuille devient une paroisse viticole qui tirera sa fortune et sa prospérité grâce à sa proximité de La Rochelle, alors nouveau port de commerce par lequel étaient exportés les vins blancs de l’Aunis vers la Flandre, l’Angleterre et les pays du Nord. Ces vins blancs étaient déjà très réputés depuis le XIIIe siècle.

Les Temps Modernes

Les XVIe siècle et XVIIe siècle marquèrent un temps d’arrêt à l’expansion du village qui entra dans une longue période de léthargie et de déclin.

Les guerres de Religion déclenchées à partir des années 1560, les conséquences désastreuses du terrible Siège de La Rochelle en 1627-28, puis l’exil des Protestants, suite à la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685, eurent des répercussions durables sur Aigrefeuille et sa région.

Ce fut aussi un temps de vicissitude économique avec la mévente des vins d’Aunis concurrencés par ceux de Bordeaux. Beaucoup de familles protestantes dont un grand nombre était des artisans et des vignerons avaient fui la région de l’Aunis. À cause des persécutions religieuses et de la politique d’ostracisme engagée par le roi Louis XIV, nombre de villages en Aunis, comme celui d’Aigrefeuille, avaient été affectés par l’exode des Réformés. Le village était à l’abandon et dans une grande pauvreté à l’image de son église qui, dans le courant du XVIIe siècle, était délabrée et menaçait ruine[35].

La reprise économique dans la région, longtemps exsangue, n’eut lieu qu’à partir du XVIIIe siècle.

Le village redevint une bourgade prospère grâce au nouvel essor de la vigne. En effet, le vignoble de l'Aunis avait subi entre-temps une remarquable reconversion de sa production et devint une grande richesse économique : « D’après les cahiers de doléances, on estime qu’à la fin de l’Ancien Régime, le vignoble occupe environ le tiers de la plupart des paroisses en Aunis »[36].
Cet essor était issu de la mutation du vignoble de l’Aunis, opérée depuis le XVIe siècle, de producteur de vin en producteur d’eau de vie : « La mévente du vin d’Aunis, chargé de droits et fortement concurrencé par le vin de Bordeaux, avait donné lieu aux premières distillations apprises des Hollandais. Gros consommateurs de « Brandevin », la Hollande et les pays de la Baltique furent les premiers et durables acheteurs du « vin brûlé » (Brandewijn en néerlandais) aunisien. Si la vigne faisait travailler une importante main d’œuvre, elle se développait le plus souvent aux dépens des autres cultures : « Les terroirs proches des activités maritimes stimulent la production, soutenus par les capitaux d’une société aisée [de la bourgeoisie de La Rochelle] qui marque le paysage de l’empreinte de ses activités spéculatives. Ces activités spéculatives se développent autour de la vigne qui, au rythme de l’essor du commerce des eaux de vie, né au cours du XVIe siècle, s’installe sur tous les sols aptes à l’accueillir, parfois au détriment des cultures vivrières »[36].

Outre l'expansion de la vigne, la culture des céréales, blé et orge notamment, s’était bien développée dans le courant du XVIIIe siècle. Plusieurs moulins à vent furent construits pendant ce siècle, dont celui du Bourg et celui de la route de Virson. Un autre moulin à vent fut édifié en pierres de taille dans le courant du XVIIIe siècle également, le moulin du Vieux-Fief, démontrant une certaine opulence de la corporation des meuniers à cette époque[37].

L’essor d’Aigrefeuille durant cette période provenait également de sa situation de passage obligé entre La Rochelle et Surgères ; le village étant desservi par une route de 1re classe, qui correspondait à une route pavée dans le réseau routier de la Généralité d’Aunis et de Saintonge, ce qui n’était pas sans importance[38].

A l’aube de la Révolution française, Aigrefeuille est une assez grosse paroisse rurale, comptant plus d'un millier d’habitants. En 1793, sa population est de 1 290 habitants[39]. Pourtant, elle ne fut pas retenue par la Constituante de 1790 pour être désignée comme chef-lieu de canton, cette fonction étant alors assignée à Ciré jusqu’en 1801.

Le siècle des grands changements

C’est à partir du XIXe siècle que de profondes transformations vont avoir lieu et modifier durablement la vie de cette grosse bourgade rurale de l'Aunis.

Aigrefeuille, chef-lieu de canton

Tout d’abord, l’importance d’Aigrefeuille fut attestée, après que la commune fut devenue chef-lieu de canton au tout début du XIXe siècle, suite au redécoupage de la carte administrative du département, opéré en 1800. Cette petite fonction administrative fut en effet retirée à Ciré et à Benon. Ces deux cantons furent unifiés en 1801 en un seul canton avec des limites territoriales redéfinies.

Le critère géographique avait peu pesé dans le choix d’Aigrefeuille pour l'exercice de cette nouvelle fonction administrative, puisque la ville est excentrée par rapport à son canton. C’est à la fois grâce à son poids démographique et à la diversité de ses activités économiques que la commune fut désignée pour être en 1801 le nouveau chef-lieu d’un canton regroupant alors quatorze communes[40]. Ce nouveau rôle mit en place le prétoire de la justice de paix [41], et l’ancienne maréchaussée, devenue brigade de gendarmerie à l’époque napoléonienne.

Au lendemain du premier empire, la richesse d’Aigrefeuille repose essentiellement sur l'agriculture. Tout d'abord, l’essor du vignoble va être tellement important qu'il deviendra jusqu’à la crise du phylloxéra, qui atteignit les vignes de l'Aunis en 1876[42], une véritable monoculture. La viticulture apporta en effet une grande prospérité dans la commune comme dans les campagnes de l’Aunis.

Si la bourgade devint un gros centre de production viticole durant la première partie du XIXe siècle, elle fut également un petit centre d'industries rurales, avec quatre moulins à vent, deux fabriques d’étoffes, un four à chaux et l'importante exploitation d’une tourbière qui employait un grand nombre de terrassiers[43]. Les tourbières de la commune étaient utilisées notamment pour alimenter plusieurs distilleries d'eaux de vie de cognac présentes à Aigrefeuille, car le bois, qui servait habituellement aux « brûleries », était devenu une denrée rare en Aunis[44]

A la veille du second empire, Aigrefeuille recensait 1 664 habitants, elle s'était accrue de plus d'1/6e de sa population depuis le début du siècle où la commune comptait 1 367 habitants. Entre temps, la commune avait enregistré un premier pic de population avec 1 720 habitants recensés en 1836.

L'« âge d'or » du Second Empire

C'est pendant le second empire que Aigrefeuille devient une bourgade en plein essor et va connaître un véritable « âge d'or ».

Ses activités industrielles et principalement le négoce des eaux de vie furent en effet stimulés par l’implantation du chemin de fer en 1857. La voie ferrée contribua à y apporter de notables changements. Dès septembre 1857, « il relie ses deux plus grande cités [Rochefort et La Rochelle] à la capitale, grâce aux deux lignes qui se rejoignent à Aigrefeuille et se fondent ensuite dans le tronc commun qui s’élance vers Niort et Paris »[45]. Trois lignes de voie ferrée traversaient l’Aunis en passant par Aigrefeuille : « Sous la marquise métallique de la gare d’Aigrefeuille régnait alors une grande activité, puisque s’y croisaient les convois La Rochelle et Rochefort – Paris, La Rochelle – Rochefort ; à proximité, un petit dépôt de locomotives permettait de faire face aux besoins de traction »[46].

Le trafic ferroviaire de voyageurs se doubla d’un actif trafic de marchandises qui nécessita de vastes emprises. Aigrefeuille devint rapidement un grand centre ferroviaire, avec ses ateliers d’entretien et de réparation des locomotives, où la rotonde, vaste bâtiment semi circulaire, accueillait les machines à vapeur du chemin de fer à leur départ et leur arrivée[47]. Cette fonction de carrefour et de dépôt ferroviaire fut complétée par l’implantation d’une usine à gaz et d’un gazomètre, ainsi que d'un château d'eau[48]. La gare d'Aigrefeuille était particulièrement animée et très importante. Elle disposait de trois salles d'attente, d'une buvette et même d'une librairie. Elle devint rapidement un nouveau lieu d'animation pour la commune[7].

Pendant toute la période du second empire, la viticulture devint l'activité dominante d'Aigrefeuille, comme d'ailleurs dans le reste de son canton. La bourgade accueillit une nouvelle distillerie d’eaux de vie de Cognac qui y installa ses chais et ses entrepôts en 1865 et connut un grand essor, même après la crise du phylloxera. En effet, cette importante distillerie contribua à la renommée de la commune par son eau de vie qui se nommait alors l'« Aigrefeuille » [49].

Pendant le Second Empire, la commune, malgré sa prospérité économique, connaît une évolution contrastée de sa démographie. Ainsi, de 1851 à 1861, la population d'Aigrefeuille s'est accrue assez fortement, atteignant un second pic de population avec 1 821 habitants en 1861.
Cette croissance fut quasi régulière à l’instar de son canton et du département de la Charente-Inférieure[50]. Mais la commune enregistre au recensement suivant une baisse de population assez sensible, pourtant Aigrefeuille s’affirmait comme étant la première commune de son canton et elle était l’une des plus grosses communes rurales de l’Aunis, à la veille de la Troisième République.

Malgré une démographie relativement stable, une nouvelle trame urbaine commence à se mettre en place, surtout depuis la création du nouveau quartier de la gare. Depuis ses origines médiévales jusqu'au Second Empire, la vie du village s'organisait principalement autour de son église et de la place attenante, actuelle place de la République. L’installation d’un pensionnat religieux en 1857 qui fut l’un des premiers bâtiments à être construit dès la seconde moitié du XIXe siècle à Aigrefeuille, ouvrait la voie aux travaux d'urbanisme qui se poursuivirent également pendant la Troisième République.

Pendant le Second Empire, le centre du bourg commença à se modifier.

Une nouvelle place, entourée de marronniers, fut aménagée pour y accueillir le champ de foire à bestiaux, et cette activité commerciale fit d’Aigrefeuille un des plus importants marchés de l’Aunis[51].

En 1870, une nouvelle mairie fut construite avec une école de garçons attenante, cet édifice en pierre de taille abritait également le prétoire de la justice de paix et faisait la fierté des habitants du village[37].

De nouvelles rues, dont l’avenue des Marronniers et l'avenue d'Aunis, furent percées ainsi que l'avenue de la Gare qui débouchait sur le vaste bâtiment en pierre de taille de la gare ferroviaire. Ce dernier, qui est un édifice avenant, tout en longueur construit sur deux niveaux, est également aménagé autour d’une grande place, servant de parking pour les voituriers et autres véhicules hippomobiles. La gare devint rapidement un nouveau lieu d'attraction, notamment lors des « frairies » annuelles qui y étaient organisées sur la place et qui y attiraient des foules nombreuses, venues des communes circonvoisines[7].

La crise du phylloxéra

L’esquisse d’une nouvelle trame urbaine, engagée dès le Second Empire, s'est poursuivie pendant la Troisième République, du moins jusqu'à la fin du XIXe siècle. La transformation du village initial en une grosse bourgade rurale s’est accomplie progressivement avec la construction de nouveaux édifices publics et religieux.

En 1875, une chapelle fut bâtie pour le pensionnat religieux, suivie une année plus tard, par la construction de la nouvelle brigade de gendarmerie [37]. Enfin, l’église connut une restauration totale à la fin du XIXe siècle où le clocher, notamment, fut reconstruit et surmonté d’une haute flèche, signe de la richesse locale. Les travaux furent achevés en 1896.

La commune prit le nom d’Aigrefeuille d’Aunis en 1891[52].

Elle comptait 1 648 habitants à cette date et demeurait de loin la plus grosse commune de son canton bien que son déclin démographique était entamé depuis plus d’une décennie.

La crise du phylloxera survint dès 1875 dans le vignoble saintongeais, et atteint l'année suivante celui de l'Aunis[53]. Ceci entraîna de profonds changements économiques dans la plaine de l'Aunis où, tout d'abord, la vigne fut progressivement abandonnée.

Elle fut remplacée par les cultures fourragères pour l’élevage laitier. En Aunis, cette nouvelle activité agricole prospéra rapidement grâce au puissant mouvement coopératif laitier qui débuta à Chaillé[54] dès 1888, - commune de Saint-Georges-du-Bois -, puis se répandit en Saintonge et dans le Poitou avant le début du XXe siècle.

Avec l’élevage laitier se développa la culture de céréales à laquelle la « terre de groie » de la plaine d’Aunis se prête particulièrement bien. Une autre activité agricole, fort originale pour la région, prospéra à la fin du XIXe siècle en Aunis et, tout particulièrement, dans le Canton d'Aigrefeuille-d'Aunis, celle de la betterave à sucre.

Ainsi, la ville put-elle reconvertir avec succès son économie viticole en développant une industrie agro-alimentaire avec la laiterie coopérative[55] et la distillerie industrielle de betteraves à sucre[56], tout en conservant sa distillerie d’eaux de vie de cognac qui avait acquis une grande notoriété dans la région.

Selon les données démographiques de l'INSEE, le pic de population est observé en 1876 avec 1 881 habitants. Il marque le maximum démographique de la commune au XIXe siècle qui ne sera dépassé qu’en 1968, soit près d’un siècle plus tard.

Léthargie et renouveau

Du début du XXe siècle jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Aigrefeuille d'Aunis entre dans une longue phase de déclin, qui se traduit par la stagnation de ses activités économiques et par une décroissance démographique quasi continuelle.

Tout d'abord, Aigrefeuille d'Aunis ne put maintenir sa fonction de carrefour ferroviaire. En octobre 1933, le trafic des voyageurs et des marchandises fut définitivement interrompu entre Rochefort et Aigrefeuille d’Aunis. Les activités du dépôt ferroviaire furent progressivement réduites, puis démantelées.

Certes, la gare put encore accueillir le trafic des voyageurs sur la ligne ferroviaire de La Rochelle–Paris, mais elle perdit beaucoup de son importance, tandis que la R.N. 139 fut déplacée plus au sud, détournant le transit routier hors du bourg [57]. Aigrefeuille perdit donc l'occasion de développer une véritable fonction de carrefour ferroviaire et routier.

De plus, le mouvement de diversification des activités industrielles s'arrêta dans la commune. L'abandon de la culture de la betterave à sucre mit fin à la distillerie industrielle à la fin les années 1930[56].

Ceci amplifia dès lors l’exode rural, longuement amorcé par la crise du phylloxera. Aigrefeuille d'Aunis n’échappa donc pas à ce mouvement de déprise rurale, et ne put freiner le dépeuplement de son canton, qui perdura jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. Les nouvelles activités économiques étaient également peu pourvoyeuses d’emplois, alors que la vigne exigeait une main d’œuvre très abondante.

Ainsi, l’évolution démographique de la commune d’Aigrefeuille d’Aunis et de son canton suit-elle les répercussions de cette grave crise viticole, se traduisant par un déclin démographique quasi continuel de 1876 à 1946. Durant cette période, la commune enregistre une baisse spectaculaire de sa population avec une perte démographique de 607 habitants, soit une décroissance d'un tiers de la population (-32,3 %)!

D'ailleurs, ce déclin démographique se fait nettement ressentir dans l'arrêt des travaux d'urbanisme dès la fin du XIXe siècle. Dans la première moitié du XXe siècle, Aigrefeuille d’Aunis entre dans une période de léthargie, la commune « végète ». La période fastueuse des grands travaux urbains, engagée durant la seconde moitié du XIXe siècle (Second Empire et première moitié de la Troisième République), qui reflétait un certain « âge d'or » pour la commune, est comme alors révolue.

A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le bourg d'Aigrefeuille d'Aunis est considérablement endommagé, de même ses usines sont en grande partie détruites (moulins, laiterie, distillerie de betteraves)[58], ainsi que les voies de communication (ponts au-dessus des voies ferrées et secteur de la gare, routes, réseau électrique).

Ce n'est qu'à l'époque contemporaine - dès le lendemain de la Seconde Guerre Mondiale - que la ville va connaître un véritable renouveau, fondé sur le développement économique et urbain, et qui a considérablement transformé la commune.

Administration

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Depuis 2001 Bernard Fouchard Retraité
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Canton

Depuis 1801, lors du Consulat mis en place par Napoléon 1er, la commune d'Aigrefeuille d'Aunis est devenue le chef-lieu d'un canton qui rassemble aujourd'hui 11 communes et 12 602 habitants (en 2006). Il fait partie de l'arrondissement de Rochefort.

Intercommunalité

Aogrefeuille d'Aunis est entrée dans la Communauté de communes Plaine d'Aunis en octobre 2001. Elle y détient le siège administratif gérant 17 communes.

Cette structure intercommunale fait également partie du Pays d'Aunis dont le siège administratif a été fixé à Marans. La Communauté de communes Plaine d'Aunis en est la plus peuplée et la plus densément peuplée du Pays d'Aunis.

Circonscription électorale

La commune d'Aigrefeuille d'Aunis fait partie de la Deuxième circonscription législative[59] de la Charente-Maritime, également dénommée Circonscription de Rochefort-Pays d'Aunis. Son député est Jean-Louis Léonard, également maire de Châtelaillon-Plage.

Démographie

Aigrefeuille d'Aunis est une commune urbaine, située dans l'aire urbaine de La Rochelle[60]. C'est une petite ville dynamique, qui a connu une progression démographique spectaculaire depuis le lendemain de la dernière guerre mondiale, où sa population a plus que doublé entre 1946 et 2006.

Évolution démographique

Évolution démographique
(Sources : Base de données Cassini[61] et Insee[62])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 290 1 367 1 471 1 466 1 638 1 720 1 688 1 650 1 664
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 688 1 821 1 732 1 745 1 881 1 762 1 642 1 648 1 619
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 542 1 528 1 561 1 498 1 438 1 369 1 349 1 278 1 509
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
1 783 1 940 2 313 2 843 2 944 3 151 3 523 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Depuis le lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Aigrefeuille d’Aunis se distingue par un essor démographique sans précédent, remarquablement soutenu et régulier.

En effet, grâce à une politique d’urbanisation maîtrisée et volontariste, Aigrefeuille d’Aunis a plus que doublé sa population depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à nos jours. Sa population est passée de 1 278 habitants en 1946, chiffre de population qui correspond à son niveau démographique le plus bas jamais enregistré dans la commune, à 2 313 habitants en 1975, année de recensement où, pour la première fois de son histoire, la commune franchissait les 2 000 habitants.

Au recensement suivant, en 1982, elle atteignait 2 843 habitants enregistrant une croissance démographique record pour la commune avec un gain spectaculaire de 530 habitants. C’est à cette date qu’elle a été officiellement classée commune urbaine selon les critères de l’INSEE

Depuis cette date, elle a franchi un nouveau seuil de population en dépassant les 3 000 habitants à la veille de l’an 2000, comptant 3 151 habitants en 1999.

Au dernier recensement de population, effectué en 2006[63], la commune a franchi le cap des 3 500 habitants, enregistrant 3 523 habitants[64].

Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

Pyramide des âges

Pyramide des âges de la commune d'Aigrefeuille-d'Aunis en 1999[65] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
1,6  > 90  2,6
5,9  75-89  7,5
15,5  60-74  15,6
21,1  45-59  19,7
20,8  30-44  20,6
19,3  15-29  16,3
15,7  0-14  17,8
Pyramide des âges de la Charente-Maritime en 1999[66] en pourcentage.
Hommes Classe d'âge Femmes
0,6  > 90  1,7
7,7  75-89  10,7
16,6  60-74  17,8
19,4  45-59  18,9
20,5  30-44  19,8
18,6  15-29  16,3
16,6  0-14  14,8

Urbanisation de la commune

A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Aigrefeuille d’Aunis n’est encore qu’une modeste commune rurale et le bourg est en phase de reconstruction, après avoir été en grande partie bombardé lors des assauts militaires dans la « poche de La Rochelle » afin de libérer la région de l'occupant[67]. Sa population était alors tombée à son plus bas niveau, jamais enregistré dans la commune[68], c'est-à-dire à 1 278 habitants en 1946. Le centre-bourg y perdit un grand nombre de traces de son passé, seules quelques demeures anciennes – comme l’ancien pensionnat confessionnel ou l’ancienne brigade de la Gendarmerie Nationale ou encore l’Hôtel de Ville – y ont été épargnées ainsi que l’église qui domine de son haut clocher la cité. De son aspect fortement rural et villageois qu’elle avait hérité d’avant-guerre, Aigrefeuille d’Aunis s’en est progressivement affranchi, en affichant aujourd’hui un caractère urbain de plus en plus marqué, notamment par le développement des zones résidentielles et la rénovation de son habitat urbain.

C’est à partir des années 1970, et surtout, pendant la décennie des années 1980, que la municipalité a entamé un programme d’urbanisation volontaire, en se dotant de nombreux lotissements de maisons individuelles, regroupées sous le terme générique de fief ou de cité. C’est dans cette période que la ville s’est le plus accru et a subi le plus de transformations, gagnant plus d’un millier d’habitants entre 1968 et 1982. Ces nouveaux lotissements ceinturent maintenant le centre de la ville et s’étendent le long des principaux axes d’accès au centre-ville. La construction de cités et de lotissements coopératifs[69], commencée dans les années soixante et soixante-dix, a contribué à souder les vieux villages et écarts au bourg, notamment les anciens villages de La Fragnée, à l’ouest, et de L’Angle, à l’est.

Puis, dans le courant des années 1970 et 1980, le vieux village du Péré a été intégré au centre-ville par l’implantation de nouvelles zones résidentielles tandis que les zones industrielles ont poussé au sud de la ville, le long des axes de communication routière et ferroviaire, notamment autour du secteur de la Gare. Le vieux village du Grand Chemin, grossi de zones pavillonnaires, fait la jonction résidentielle entre l'agglomération d'Aigrefeuille et la zone industrielle du Fief-Girard tandis que, vers le nord-est, en direction du nouveau pôle touristique de la ville, près du lac de Frace, et vers le village de Virson s’étend une zone pavillonnaire de plus en plus dense (Fief des Dames, Hameau du Lac). C’est à l’est de la ville que s’est accentuée l’urbanisation avec le vieux village boisé de La Taillée, transformé de bonne heure en site de loisirs et de tourisme. Cette partie de la ville tend à rejoindre progressivement le gros village de La Planterie qui, au début des années 1960, n’était qu’un modeste écart à peine signalé sur les cartes routières. Quelques constructions modernes de résidences privées avec parc résidentiel à l’ouest et au nord du centre-ville complètent cette urbanisation contrôlée.

Économie

Aigrefeuille d’Aunis est une petite ville dynamique, qui joue pleinement son rôle de pôle urbain au sein du Pays d'Aunis[70], pouvant être complémentaire avec Surgères, et servant de centre relais vis à vis de sa grande voisine, La Rochelle de laquelle, dans bien des domaines, elle est dépendante.

Mais Aigrefeuille d’Aunis n’est pas une ville-dortoir de la grande banlieue de La Rochelle, elle a su préserver et diversifier ses différentes activités économiques, qui en font un centre urbain véritablement attractif.

Les données économiques publiées en 1999 indiquaient une population active estimée à 1 437 personnes pour un total de 3 151 habitants, soit un taux d'activité des personnes âgées de 20 à 59 ans de 84 % (82,2 % dans le reste de l'hexagone à cette date). Les actifs formaient 45,6 % de la population, suivis des étudiants (22,8 %) et des retraités (19,8 %).

Parmi les actifs, les catégories socio-professionnelles dominantes étaient principalement les ouvriers (32,9 %), les employés (30 %) et les professions intermédiaires (20,1 %). Arrivaient loin derrière les cadres (7,9 %), les artisans (7,3 %) et les agriculteurs (1,7 %).

En 1999, le taux de chômage était néanmoins supérieur au reste de l'hexagone, soit 16,1 % contre 12,9 % au niveau national. Sur les 3151 habitants de la commune, 232 étaient ainsi en recherche d'emploi à cette date[71].

Un gros centre de services agricoles

Aigrefeuille d’Aunis s’est développée comme marché agricole au service du monde rural de la plaine d’Aunis, déjà, depuis le haut Moyen Age, où le bourg possédait une halle, puis des foires et des marchés. Elle demeure toujours aujourd’hui un actif centre agricole par ses marchés hebdomadaires et ses foires mensuelles[72]. La municipalité ambitionne, dans son projet d'aménagement du bourg, la création de commerces et de halles pour un marché couvert[73].

Aigrefeuille d'Aunis est aujourd'hui un gros centre de transit céréalier, avec notamment ses importants silos à grains implantés dans le secteur de la gare. La coopérative agricole M.C.A.[74], spécialisée dans le stockage des grains et le négoce de semences, ainsi que dans la fourniture d'aliments pour le bétail, est l'un des plus importants employeurs de la ville avec plus d'une cinquantaine d'emplois. Cette entreprise de négoce de céréales a repris les locaux de l'ancienne distillerie coopérative de betteraves sucrières en 1960, puis les a agrandis et modernisés[75].

La ville est également devenue un centre de services agricoles avec la présence d’un gros distributeur régional de matériels agricoles. Les établissements Ballanger SAS, situés en bordure de la D.939, sur la route de Surgères-La Rochelle, sont spécialisés dans le négoce en gros de machines agricoles et en assurent, par un important service d'après-vente, l'entretien et la réparation. Cette entreprise est le deuxième employeur privé de la ville, employant plus de 78 personnes[76].

La gestion agricole, appuyée en particulier par une antenne de la Chambre d’Agriculture de la Charente-Maritime et un Centre d'économie rurale, a permis d’accompagner les agriculteurs dans la modernisation de leurs exploitations agricoles. Le rayon d’action de cette antenne de la Chambre d’Agriculture dépasse largement le cadre cantonal, couvrant tout le nord du département de la Charente-Maritime. Aigrefeuille d'Aunis fait partie des six antennes de la Chambre d'Agriculture de la Charente-Maritime, dont le siège départemental est situé à La Rochelle. C’est une structure très importante pour la ville[77].

Un centre de services administratifs

Grâce à sa fonction de chef-lieu de canton, la ville a renforcé son rôle de petit pôle de commandement local au sein de la plaine d’Aunis, en devenant le siège administratif de la Communauté de communes Plaine d'Aunis[78], qui commande à 17 communes, rassemblant aujourd’hui 20 987 habitants[79].

Cette fonction administrative est complétée par les services d’État habituellement présents dans tout chef-lieu de canton : La Poste et son service distributeur cantonal, le Trésor Public, la Gendarmerie Nationale, les services de l’Equipement, le collège. A ces services s'ajoutent un office notarial, un cabinet d’expert géomètre, deux banques[80], trois agences d’assurances[81], activités qui renforcent ses fonctions urbaines dans sa région immédiate.

La ville est également un centre d’activités tertiaires diversifiées que constituent les services liés à l’enseignement où écoles et collèges tant du secteur public que privé encadrent plus de 1 050 élèves, au domaine social où, entre autres, une importante résidence départementale de retraités s’est développée et modernisée hébergeant une soixantaine de pensionnaires, aux secteurs médicaux et paramédicaux qui offrent une gamme suffisamment étoffée pour répondre à la demande locale (cabinets médicaux, dentaires, de soins infirmiers, de kinésithérapeutes, orthophoniste, pédicure, pharmacies, service d’ambulance…).

Par ailleurs, grâce à sa situation géographique, Aigrefeuille accueille également une antenne de la R.E.S.E. [Régie d'Exploitation du Service des Eaux], service départemental de distribution de l’eau, dont les prestations s’étendent à l’ensemble de l’Aunis, c’est-à-dire à l’arrondissement de La Rochelle et la partie septentrionale de l’arrondissement de Rochefort [82].

Une ville commerciale active

Malgré la très forte influence de La Rochelle, et dans une moindre mesure de celles de Rochefort et de Surgères, Aigrefeuille d’Aunis demeure un actif centre de commerces relativement étoffés avec ses boutiques et ses magasins établis autour de la place de la République, centre névralgique de la ville, vers lequel convergent quelques autres rues commerçantes et animées (rue de l’Aunis et avenue des Marronniers en particulier). À la périphérie de la ville, des enseignes d’importance régionale y ont fixé leurs grandes surfaces de vente (centre commercial INTERMARCHE, matériaux de construction BIG-MAT, jardinerie et bricolage GAMM-VERT) et contribuent à varier l’offre commerciale de la ville comme à en accroître son influence. Cette fonction commerciale fait d’Aigrefeuille d’Aunis un centre attractif pour les communes de son canton, et même au-delà de sa zone d’influence, notamment lors des foires mensuelles et des marchés hebdomadaires.

Au total, le secteur tertiaire occupe les 3/5ème de la population active de la ville, il s’est considérablement développé ces vingt dernières années, supplantant de loin le secteur industriel qui, pourtant avec environ 500 emplois actuellement, n’a cessé de progresser.

Un centre industriel attractif

Article connexe : Fountaine-Pajot.

La ville, en effet, a une certaine tradition industrielle, héritée du XIXe siècle, mais les anciennes industries ont toutes disparu au lendemain de la dernière guerre mondiale (moulins, exploitations de tourbières, four à chaux, fabrique d’étoffes, distilleries d’eaux de vie et de betteraves sucrières)[83].

Quant au complexe laitier (fromagerie, beurrerie et caséinerie), il monta en puissance dans les années soixante et soixante-dix et devint l'un des premiers centres de production laitiers en Aunis[84]. Dans cette période de fort développement, la laiterie d'Aigrefeuille adhéra à la puissante union laitière régionale U.C.L.A[85]. Mais, face à la concurrence de plus en plus exacerbée et aux restrictions européennes de la P.A.C. sur les quotas laitiers imposés à la France, cette usine, pourtant performante[86], dut cesser toutes ses activités en 1981, au profit de celle de Surgères qui est devenue aujourd'hui le principal centre laitier de tout le Centre-Ouest de la France[87].

Cependant, Aigrefeuille d’Aunis a su préserver son secteur industriel et est aujourd’hui un centre d’industries variées.

Certes, la ville n’abrite pas de grandes usines, mais des zones aménagées pour leur accueil ont été mises en place. Les activités industrielles sont appelées à se diversifier davantage encore avec la desserte espérée de l’autoroute A 831, près de laquelle une vaste zone industrielle de plus de 200 hectares est prévue[88], en prolongement d’une ancienne zone, la Z.I des Grands Champs, qui avait servi de complexe militaro-hospitalier américain dans le cadre des opérations de l’OTAN, puis de zone pour les entreprises de transports et de stockage, activités peu génératrices d’emplois : "Aujourd'hui, la zone industrielle - 56 hectares de terrain et 90 000 m2 de bâtiments - accueille trente cinq entreprises et une vingtaine de dépôts. La Société générale de manutention et de transit (SGMT) de La Rochelle y occupe un hangar de 22 500 m2 où elle stocke de l'orge et du blé "[88].

Depuis le début des années soixante-dix, la municipalité d’Aigrefeuille d’Aunis, par la mise en place d’une politique volontariste, a favorisé l’installation d’industries nouvelles en se dotant de plusieurs zones industrielles, toutes situées au sud de la ville, près de la voie ferrée Paris-La Rochelle et le long de l’axe routier départemental, la D 939 –ancienne N.139 –, qui relie La Rochelle à Angoulême via Surgères. Parmi celles-ci, la Z.I du Fief-Girard est une véritable réussite locale et constitue en quelque sorte une vitrine de l’économie locale. Cette zone d’activités économiques est la plus importante, aussi bien par sa superficie (35 ha) que par le nombre d’emplois créés (750 emplois).

Les usines actuellement implantées dans les différentes Z.I se sont spécialisées dans l’industrie nautique de plaisance, l’industrie de transformation du bois, la menuiserie métallique, la plasturgie et la fabrication de produits en béton.

  • Aigrefeuille d’Aunis abrite le siège du constructeur no 1 mondial de catamarans de croisière, Fountaine-Pajot [89]. L'entreprise Fountaine-Pajot[90], implantée depuis 1976 dans la Z.I. du Fief-Girard, est aujourd'hui le plus gros employeur de la ville avec environ 250 personnes[91]. Le chantier nautique a commencé sa production de catamarans habitables en 1983 où, "depuis cette date, l'entreprise a créé 21 modèles et livré 1 668 catamarans dans le monde entier"[92]. Cette P.M.E. qui demeure "leader mondial des catamarans de plaisance" a su diversifier ses différentes productions et "construit entre 150 et 180 bateaux par an : catamarans à voile, à moteur, mais aussi transporteurs de passagers, comme le Voguéo, sur la Seine"[93]. Un important bureau d’étude et d’ingénierie est situé sur le site de production d'Aigrefeuille, où l'entreprise a inventé un procédé de fabrication de ponts de bateaux par injection. Ainsi, depuis 2006, le chantier nautique réalise les plus grandes pièces au monde de ponts en résine[94]. Fountaine-Pajot a également développé une autre usine, à La Rochelle, sur le site de Port-Neuf, où sont fabriqués des bateaux de croisière fluviale, et envisage d’agrandir son entreprise d’Aigrefeuille pour développer la production des grands bateaux, les catamarans à moteur, de type "trawler", qui constituent une véritable innovation technologique[95].

Les autres usines notables, qui sont situées aux portes de la ville ou dans les zones industrielles au sud de l'agglomération, sont des PME qui emploient entre 50 et 100 personnes.

  • L'entreprise C.E.M.-D.I.P. est une grosse charpenterie industrielle qui est le deuxième employeur industriel de la ville, employant entre 90 et 95 personnes. Cette usine est située entre l'agglomération et la R.D. 939, et est spécialisée dans la fabrication de charpentes industrielles en bois, élaborant notamment des éléments de structures en bois de la marque "CTB-CI", homologués par le C.T.B.A. [Centre Technique du Bois et Ameublement][96].
  • La SAS Gaudissard qui, à ses débuts travaillait le bois, étant une petite menuiserie ébénisterie, a complètement réorienté sa production, en se spécialisant dans la fabrication de portails en alu et de fenêtres en PVC. Implantée sur la Z.I. du Fief-Girard en 1997, cette menuiserie industrielle a triplé ses surfaces de production et d'exposition, s'étendant maintenant sur 5 000 m2 de bâtiment, "l'entreprise est aujourd'hui numéro 2 en Charente-Maritime tout en gardant une zone de chalandise très locale". De ses ateliers modernisés sortent chaque mois 1 200 pièces en PVC, l'entreprise emploie près d’une soixantaine de personnes et connaît un essor remarquable de ses activités bien qu’elle soit largement tributaire du marché de la construction[97].
  • Concernant l’usine UPM-Kymmene, [ex entreprise RABOPALE], celle-ci emploie une quarantaine de personnes. Cette entreprise de sciage produit 45 000 m3 de bois sciés par an, elle est issue d'une scierie artisanale créée au début du XXe siècle. Cette usine appartient au groupe finlandais UPM-Kymmene, un des leaders mondiaux de l’industrie du bois. En Charente-Maritime, le groupe UPM-Kymmene est également implanté dans le port autonome de La Pallice, port de commerce de La Rochelle[98], qui a la particularité d’être le 1er port français pour l’importation des bois. À La Pallice, UPM y a fixé le siège commercial des produits bois. L'usine d’Aigrefeuille d'Aunis est spécialisée dans la scierie et la raboterie industrielle et fabrique pour le marché français les produits Wisa pro, de même que l'usine de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, Elles appartiennent à la branche bois du groupe en France[99]. Suite à son rachat en l’an 2000 à Rabopale – dont elle a conservé le nom –, elle a développé depuis 2002 la production des bardages.
  • La plasturgie est active avec la SO.GE.MA.P.-Injection qui y emploie une trentaine de personnes et y a développé des produits originaux en matières plastiques injectées (abris plastiques pour les compteurs de jardin, du mobilier de jardin) ou l’injection de pièces de gros volumes pour les travaux publics.
  • Enfin, depuis 2008, Aigrefeuille d’Aunis accueille dans la zone d'activités intercommunale, la Z.A Les Franches, qu’elle partage avec la commune de Le Thou, la plus grosse centrale de production industrielle de parpaings de France. Cette usine moderne qui appartient au groupe STEC[100] a été "construite sur 4 500 m2 de surface avec un parc de stockage de 61 000 m2, destiné aux produits en partance"[101]. Grâce à ce nouveau site de fabrication, l'entreprise va doubler sa capacité de production "passant de 180 000 T aujourd'hui à 380 000 T demain"[102]. Cette usine, spécialisée dans l'élaboration de blocs béton de toute dimension, produit 4 000 T de parpaings par jour[103].

Un pôle urbain structurant en Pays d'Aunis

Toutes ces activités économiques font d’Aigrefeuille d’Aunis, non seulement, une petite ville attractive mais, également, un des trois pôles urbains structurants du Pays d'Aunis [104], avec Surgères (environ 6 000 habitants) et Marans (environ 5 000 habitants).

Dans le cadre de l’élaboration du Schéma de cohérence territoriale (S.CO.T.) du Pays d’Aunis[105], mis en place dès 2008, qui regroupe 52 communes et comptera 79 000 habitants à l’horizon 2015 (61 058 habitants en 2006), Aigrefeuille d’Aunis est appelée à jouer un rôle non négligeable, malgré la proximité de La Rochelle qui peut aussi parfois être perçue comme un atout.

Culture, sport et tourisme

Les équipements culturels

- une salle des Fêtes,

- une salle polyvalente,

- une Bibliothèque municipale,

- une École de musique et de danse.

La ville possède une vie associative très riche[106].

Les équipements sportifs

Les équipements sportifs[106] sont remarquablement bien étoffés pour une ville de cette dimension :

Ils sont particulièrement nombreux : stade de football, stade de rugby, piste d’athlétisme, piscine découverte intercommunale, nouveau dojo intercommunal, courts de tennis et gymnase.

Les équipements touristiques

La commune s'est investie de bonne heure dans le développement touristique en stimulant d'une part le tourisme estival et d'autre part celui de week-end. Une politique communale volontaire a été accomplie dans le domaine du tourisme par la mise en place d'un office de tourisme municipal et par la création de complexes touristiques.

Les infrastructures de la commune comprennent ainsi une base de loisirs de huit hectares, aménagée sur les rives du lac de Frace, de même qu'un complexe touristique portant le nom de « La Taillée ». Ce dernier, qui s'étend sur près de quatre hectares, est composé notamment d'une piscine, d'un village de vacances et d'un terrain de camping de 82 emplacements[107].

Plusieurs restaurants, un hôtel en centre-ville complètent la gamme d'un tourisme rural bien développé et ambitieux.

Patrimoine communal

L'église Saint-Etienne

L'église Saint-Étienne, construite au milieu du XIIe siècle, a connu de nombreux remaniements au cours de son histoire[108] Dépendante à l'origine du chapitre de Soubise, l'ancienne église était une modeste construction de style roman. Plusieurs campagnes menées à partir du XIVe siècle conduisirent à l'agrandissement du sanctuaire, lequel fut couvert de croisées d'ogives et doté d'un chevet plat, ainsi qu'à la construction de chapelles latérales rectangulaires remplacant les anciennes absidioles romanes.

La façade actuelle, flanquée de deux puissants contreforts, est fortement remaniée au XVIIIe siècle. Une nouvelle campagne de travaux menée au siècle suivant conduit au remplacement de l'ancien clocher médiéval, auparavant établi à la croisée du transept, par un campanile néo-roman surmonté d'une flèche octogonale en pierre cantonnée de quatre pinacles ajourés. Cette configuration le distingue de nombre d'églises de l'Aunis, souvent dotées de campenards[109].

Parmi les éléments remarquables, notons les croisillons romans, seuls témoignages de l'édifice originel, qui conservent leurs voûtes en berceau brisé du XIIe siècle, ainsi que plusieurs chapiteaux historiés. Les croisées d'ogives de la nef reposent sur des culots sculptés. Un tabernacle en bois datant de la première moitié du XVIIIe siècle est conservé dans la sacristie[37].

À proximité immédiate de l'église, la Place de la République - anciennement dénommée Place de l'Église, puis Place du Maréchal Pétain durant l'occupation - a connu bien des transformations et embellissements. Elle demeure le cœur de la ville et offre une intéressante perspective sur le sanctuaire. Le monument aux morts qui s'y trouve, œuvre de l'architecte Béraud, date de 1920[110].

Collège du Saint-Sacrement

Cette institution religieuse voit le jour en 1857 à la demande de l'évêque de La Rochelle, Jean-François Landriot. Quatre sœurs du Saint-Sacrement d'Autun se chargent de la gestion de l'établissement, qui compte près d'une centaine d'élèves à la veille du siècle dernier. le collège est converti en hôpital pendant la Première Guerre mondiale.

Les bâtiments sont édifiés en pierre de taille et se caractérisent par un certain académisme. Une nouvelle chapelle néo-gothique vient remplacer un premier oratoire en 1885.

Hôtel de Ville

L'Hôtel de Ville, édifié également en pierre de taille, avec bandeau entre les étages et fronton triangulaire, est l'un des édifices les plus anciens de la ville, datant de la période de la fin du Second Empire. Il fut inauguré en 1870[111].

Ancienne Gendarmerie

L'ancien bâtiment de la maréchaussée, édifié pendant la IIIe République, en 1876, est du même style néo-classique que la mairie et construit en pierre de taille. Cet édifice élégant abrite aujourd'hui les services sociaux de la mairie[111].

Équipements et services

Transports urbains

La ville est desservie par des transports interurbains quotidiens avec La Rochelle et Surgères par des bus qui en assurent les liaisons régulières.

Éducation

Sur le plan scolaire, Aigrefeuille d’Aunis regroupe des structures d’enseignement relevant des deux secteurs privé et public. Les écoles implantées à Aigrefeuille d’Aunis appartiennent uniquement à l’enseignement primaire et secondaire.

Pas moins de 1 050 élèves fréquentent les quatre écoles de la commune[106] :

L’école maternelle et l’école primaire mixte qui relèvent du secteur public sont situées dans un complexe scolaire situé dans la rue des Écoles, à proximité du centre-ville. Ce groupe scolaire a été édifié en 1958, et a été successivement élargi en 1962, puis en 1977, date de son dernier agrandissement[112].

Le collège, de construction moderne, a été édifié sur la Route de Saint-Christophe[113]. Il a été baptisé CES André DULIN, nom de l’ancien président du Conseil Général de la Charente-Maritime et maire d’Aigrefeuille d’Aunis. Ce collège a connu plusieurs phases d'agrandissement en raison de l'augmentation régulière des effectifs due à une démographie dynamique. Ainsi, après sa construction en 1955, il a été agrandi en 1964, puis en 1972[114]. C’est l’un des collèges les plus importants de la Charente-Maritime par son effectif scolaire puisqu’il reçoit plus de 710 élèves[115] chaque année, lesquels sont encadrés par un corps professoral d’une cinquantaine d’enseignants[116].

Le secteur du collège couvre les onze communes du canton d'Aigrefeuille d'Aunis et relève de la circonscription de Rochefort dans l’Inspection académique du département[117].

Enfin, dans le domaine privé, Aigrefeuille d’Aunis possède un établissement qui dispense un enseignement sous contrat, le Pensionnat du Saint-Sacrement, qui est situé rue de Virson, aux portes du centre-ville. Ce centre scolaire étend ses compétences de l’école maternelle jusqu’au collège dont le recrutement dépasse les seules limites du canton d’Aigefeuille d’Aunis. Il possédait un internat qui a été supprimé dans les années 1990 et qui a été remplacé par un réseau de familles d’accueil. L’ancienne chapelle qui a été rénovée en 1991 offre une belle salle pour les conférences et la chorale du collège.

Cette école privée fait partie des dix écoles privées du département de la Charente-Maritime[118]. Elle travaille en réseau avec les écoles privées de Surgères et de Marans. Ce site accueille moins de 200 élèves, mais ses effectifs sont en progression[119].

Santé

Dans le domaine des services de santé, la commune d'Aigrefeuille d’Aunis est correctement équipée pour un centre de son importance. Un certain nombre de services sont donc représentés à la fois sur le plan médical et paramédical.

- Sur le plan médical, la ville est équipée de deux cabinets médicaux, dont l’un est situé en centre-ville. Ce dernier est un centre médical regroupant quatre médecins généralistes, auxquels s'ajoutent des professions paramédicales : un centre de soins infirmiers à domicile, quatre kinésithérapeutes ainsi qu’un orthophoniste et un pédicure-podologue. En périphérie du centre- ville, se trouvent disséminés un cabinet médical, un centre en soins infirmiers ainsi qu’un kinésithérapeute.

Le centre-ville regroupe également deux cabinets de soins dentaires.

- Sur le plan paramédical, les prestations sont plus élargies. La ville possède deux pharmacies situées en centre-ville, ainsi qu’un opticien.

Une clinique de vétérinaires est en activité ainsi qu'un centre d’insémination artificielle, ce dernier a un rayon d’action qui couvre tout le nord du département de la Charente-Maritime[120].

Un service d’aide à domicile, relevant d’une importante structure départementale[121], a ouvert une antenne dans la ville.

Une résidence pour personnes retraitées[106], dépendant du département de la Charente-Maritime, peut accueillir jusqu’à une soixantaine de résidents. Implanté dans un jardin paysagé et située à 300 mètres du centre-ville, cet établissement public de retraite offre, avec ses 10 lits médicalisés, des réponses adaptées aux besoins et à l’état de santé de chacun de ses hôtes.

Un service d’ambulanciers, implanté en périphérie du centre-ville, élargit la gamme des activités paramédicales de la ville.

La ville est également équipée d'un centre de secours départemental, qui dépend du SDIS de Charente-Maritime[106].

L’hôpital le plus proche est le Centre Hospitalier de La Rochelle, situé à plus d’une vingtaine de kilomètres d’Aigrefeuille d’Aunis ; il offre une palette extrêmement étendue de soins, étant le plus grand hôpital de tout le département de la Charente-Maritime.

Vie locale

Cultes

Aigrefeuille d'Aunis appartient au diocèse catholique de La Rochelle et à l'archidiocèse métropolitain de Poitiers[122]. (avant 2002, à l'archidiocèse de Bordeaux).

L'église catholique d'Aigrefeuille d'Aunis assure le service religieux[123].

La commune ne possède pas de temple protestant, cependant le culte est célébré à La Rochelle ou à Rochefort.

Marchés

Les marchés se déroulent sur la place de la République. Ouverts à l'année, ils ont lieu chaque samedi matin de 8 heures 30 à 12 heures 30.

Des foires mensuelles ont lieu chaque mardi à Aigrefeuille d'Aunis[106].

Associations

La vie associative dans la commune est remarquablement riche où les arts et la culture sont particulièrement bien représentés.

Outre la bibliothèque municipale, deux chorales, la danse, des ateliers d'écriture, l’histoire locale, la musique, le théâtre y sont représentés[124]

Médias

La ville d'Aigrefeuille d'Aunis est desservie par le quotidien régional Sud Ouest, qui a une antenne à La Rochelle, et le journal hebdomadaire Charente-Maritime-Hebdo, dont le siège est à Surgères

Télécommunications

La commune est desservie par l'émetteur de La Rochelle- ZUP de Mireuil (en réception analogique et en numérique terrestre, TNT)[125]. La diffusion numérique de cet émetteur a été activée en octobre 2006, afin de pallier les déficiences de l'émetteur de Niort-Maisonneuve (altération ponctuelle du signal signalées dans certaines zones de la Charente-Maritime). L'ensemble des chaînes nationales sont diffusées, y compris la version régionale de France 3, France 3 Poitou-Charentes, et son décrochage local, France 3 Atlantique.

Personnalités liées à la commune

Pour approfondir

Articles connexes :

Bibliographie :

- Par ordre alphabétique des auteurs :

- Y. BLOMME, Les églises en Aunis, Éditions Bordessoules, 1993.

- J.C. BONNIN, Aigrefeuille en Aunis et ses seigneurs, La Rochelle, 1991.

- J.L. FLOHIC, Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002,("Monographie" sur Aigrefeuille d'Aunis), Tome 1, p. 41/44).

- M.A GAUTIER, Dictionnaire des communes de la Charente-Inférieure, Les Chemins de la Mémoire, Saintes, p. 59/60.

Notes et références

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Chiffre officiel du recensement de 2009, et non 2006 (qui n'a pas eu lieu !) comme dit précédemment concernant la population municipale ; la population totale de la commune est de 3 581 habitants, c'est-à-dire selon les critères de l'I.N.S.E.E., la population municipale intégrant la population comptée à part. Pour ces différentes définitions, se référer au site de l'INSEE : Population municipale au 1er janvier 2006
  3. Distance de centre-ville à centre-ville selon les données kilométriques indiquées sur la Carte routière Michelin - Charente, Charente-Maritime, n°324, édition 6 - 2008
  4. C'est l'ancienne R.N. 139. Cette route est, de même, l'ancienne route royale de Périgueux à La Rochelle, dénommée ainsi jusqu'à la fin de la Monarchie de Juillet, puis l'ancienne route impériale 139 pendant tout le Second Empire
  5. G.BLIER, Histoire des transports en Charente-Maritime, Le Croît Vif, études documentaires, 2003, p.132. Cette "nouvelle" route, pour l'époque, relie directement Aigrefeuille d'Aunis à Rochefort, alors que l'"ancienne route, l'actuelle D.116, passe par Le Thou et rejoint Puydrouard (commune de Forges. Les habitants devaient alors passer par ces villages pour se rendre à Rochefort, s'ils ne prenaient pas le train. La D.116, dont le tracé routier est quasi parallèle à l'ancienne voie ferrée, a été comme "déclassée" au profit de la D.5. Se reporter à la la Carte routière Michelin - Charente, Charente-Maritime, n°324, édition 6 - 2008
  6. La gare d'Aigrefeuille peut cependant être temporairement occupée par un agent sécurité si besoin est (lors de travaux, par exemple, ou en cas de situation fortement perturbée). Sur ce sujet consulter notamment le site internet "Sur les Rails Charentais"
  7. a , b  et c Y. LE DRET, Le train en Poitou-Charentes, Les Chemins de la Mémoire Editeur, Saintes, Tome 1, p.25
  8. Chiffre de l'INSEE
  9. Carte géologique du B.R.G.M. - Echelle : 1/50 000 - Référence : GO634 - Edition : 001
  10. Carte géologique du B.R.G.M. - Echelle : 1/50 000 - Référence : GO634 - Edition : 001
  11. I.G.N. - Carte topographique SURGERES - Echelle : 1/25 000 - Référence : 1429E - Edition : 006
  12. I.G.N. - Carte topographique SURGERES - Echelle : 1/25 000 - Référence : 1429E - Edition : 006
  13. M.A GAUTIER, Dictionnaire des communes de la Charente-Inférieure, les chemins de la mémoire, Saintes, p.59
  14. En 1967, à la demande instante du général de Gaulle, les Américains durent abandonner ce complexe militaro-hospitalier, également dénommé "camp de Croix-Chapeau"
  15. J.L. FLOHIC, Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002,(Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis), Tome 1,p.44
  16. Données statistiques fournies par l'INSEE
  17. Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
  18. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
  19. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  20. Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
  21. J.M. CASSAGNE, Origine des noms de villes et villages, Editions Bordessoules, 2002, p.8
  22. Ce toponyme signifie : "broussailles", "jeunes taillis", in J.M. CASSAGNE, Origine des noms de villes et villages, Editions Bordessoules, 2002, p.136
  23. Ce toponyme signifie : "frênaie", in J.M. CASSAGNE, Origine des noms de villes et villages, Editions Bordessoules, 2002, p.136
  24. Ce toponyme signifie : "une forêt entaillée" c'est à dire une "forêt défrichée", in J.M. CASSAGNE, Origine des noms de villes et villages, Editions Bordessoules, 2002, p. 312
  25. Ce toponyme signifie : "boqueteau laissé intact entre deux zones défrichées", in J.M. CASSAGNE, Origine des noms de villes et villages, Editions Bordessoules, 2002, p.319
  26. J. GLENISSON, La Charente-Maritime, L'Aunis et la Saintonge des origines à nos jours, Editions Bordessoules, 1981, p.129
  27. Cité également dans J.L. FLOHIC, Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, (Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis), Tome 1, p.41
  28. L.MAURIN, La Charente-Maritime - L'Aunis et la Saintonge des origines à nos jours - Editions Bordessoules, Saint-Jean d'Angély, 1981, p. 72 à 77
  29. Y. BLOMME, Les églises en Aunis, Editions Bordessoules
  30. [1]; voir également J. GLENISSON, "La Charente-Maritime, L'Aunis et la Saintonge des origines à nos jours" , Editions Bordessoules, 1981, p.129
  31. F. JULIEN-LABRUYERE, A la recherche de la Saintonge maritime, Imprimerie de l'Ouest, La Rochelle, 1980, p.255
  32. J.C. BONNIN, Aigrefeuille en Aunis et ses seigneurs, La Rochelle, 1991, p.5
  33. J.C. BONNIN, Aigrefeuille en Aunis et des seigneurs, La Rochelle, 1991, p.5
  34. J.C. BONNIN, Aigrefeuille en Aunis et des seigneurs, La Rochelle, 1991, p.9
  35. Y. BLOMME, Les églises en Aunis, éditions Bordessoules
  36. a  et b F. GITEAU, La Charente-Maritime – L’Aunis et la Saintonge des origines à nos jours, Bordessoules, St-Jean d’Angély, 1981, p. 239.
  37. a , b , c  et d "Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime" (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, p.41 (Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis, Tome 1)
  38. Une carte de Casssini, établie à la fin du XVIIIe siècle sur la Généralité de La Rochelle, indique que cette route qui passait dans le bourg d'Aigrefeuille était pavée. [source : Carte présentant le réseau routier de la région Poitou-Charentes entre la fin du XVIIIe siècle et 1850 ©; Service régional de l'inventaire de Poitou-Charentes / Zoé Lambert, 2007 ]
  39. Sources : Cassini.
  40. Soit par ordre alphabétique : Aigrefeuille, Ardillières, Ballon, Bouhet, Breuil-Saint-Jean, Chambon, Le Cher, Ciré, Forges, Landrais, Mortagne-La-Vieille, Thairé, Le Thou et Virson. En 1824, la commune de Breuil-Saint-Jean a fusionné avec Landrais, puis en 1827, la commune de Mortagne-La-Vieille a fusionné avec Thairé ainsi que la commune de Le Cher avec Chambon (Sur ce sujet, voir également : * Anciennes communes de la Charente-Maritime. Depuis cette date, le canton d'Aigrefeuille a 11 communes.
  41. ancêtre du tribunal d’instance supprimé en 1958 comme dans l'ensemble des chefs-lieux de canton de France
  42. Le phylloxéra toucha d'abord les vignes de la Saintonge à partir de 1875
  43. M.A GAUTIER, Dictionnaire des communes de la Charente-Inférieure, les chemins de la mémoire, Saintes, p.60
  44. M.A GAUTIER, Dictionnaire des communes de la Charente-Inférieure, les chemins de la mémoire, Saintes, p.59
  45. G.BLIER, Histoire des transports en Charente-Maritime, Le Croît Vif, études documentaires, 2003, p.82
  46. G.BLIER, Histoire des transports en Charente-Maritime, Le Croît Vif, études documentaires, 2003, p.83
  47. La rotonde, aujourd'hui complètement démantelée, fut construite entre 1857 et 1860 par la Compagnie du Paris-Orléans - P.O. - et servit à l'entretien et à la réparation des locomotives à vapeur du chemin de fer, in J.L. FLOHIC, Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002,(Monographie de Le Thou), Tome 1
  48. Y. LE DRET, Le train en Poitou-Charentes, Les Chemins de la Mémoire Editeur, Saintes, Tome 1, p.32
  49. J.L. FLOHIC, Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002,(Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis), Tome 1, p. 42
  50. ancien nom de l'actuel département de la Charente-Maritime
  51. J.L. FLOHIC, Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002,(Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis), Tome 1, p.41
  52. J.M. CASSAGNE, "Origine des noms de villes et villages", Editions Bordessoules, 2002, p.9.
  53. "La crise du phylloxéra arrive en 1876 en Aunis", in J. COMBES, Le Guide des départements - La Charente-Maritime, Editions du Terroir, 1985, p.49
  54. La laiterie de Chaillé sur la Base Mérimée
  55. Le patrimoine industriel de Poitou-Charentes © Service régional de l'inventaire de Poitou-Charentes, 2007. Le dossier en ligne « Le patrimoine industriel de Poitou-Charentes » 5 000 pages-écrans, en trois niveaux d’accès : - la recherche et la consultation des dossiers documentaires des mille usines identifiées et étudiées par l’inventaire général dans toute la région, depuis 20 ans ; - des synthèses thématiques sur ce patrimoine (architecture, branches d’activité) ; - des ressources iconographiques inédites : albums photos d’ouvriers au travail, schémas, cartes.
  56. a  et b Le patrimoine industriel de Poitou-Charentes © Service régional de l'inventaire de Poitou-Charentes, 2007
  57. L’ancienne voie ferrée qui la reliait à Rochefort fut déposée en 1954 et transformée en route départementale, la D.5.
  58. "Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime" (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, p.41,42 (Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis, Tome 1)
  59. La deuxième circonscription électorale regroupe du nord au sud les cantons suivants : Marans, Courçon, La Jarrie, Aytré, Aigrefeuille d'Aunis, Surgères, Rochefort-Centre, Rochefort-Nord et Rochefort-Sud
  60. :*Aire urbaine de La Rochelle- Voir également Le SPLAF de la Charente-Maritime
  61. Démographie communale sur la base de données en ligne Cassini. Consulté le 1er mai 2009.
  62. Populations légales 2006 sur le site de l'INSEE Consulté le 1er mai 2009.
  63. chiffre pris en compte à partir du 1er janvier 2009
  64. Ce chiffre de population correspond à celui de la population municipale. Il s'élève à 3 581 habitants en tenant compte de la population totale c'est à dire la population municipale avec les doubles-comptes
  65. INSEE : POP1 - Population totale par sexe et âge à Aigrefeuille-d'Aunis (1999)
  66. INSEE : POP1 - Population totale par sexe et âge en Charente-Maritime (1999)
  67. "En 1945, le bourg est détruit lors des opérations de réduction de la poche de La Rochelle", texte cité dans Le Guide des départements, La Charente-Maritime, chapitre "A la découverte de l'Aunis et de la Saintonge", [R. PINAUD pour la monographie locale sur Aigrefeuille d'Aunis], Editions du Terroir, 1985, p.54
  68. C'est à dire depuis le recensement de population de 1821, date à laquelle l'I.N.S.E.E. a établi officiellement le premier recensement de population
  69. Le Guide des départements, La Charente-Maritime, chapitre "A la découverte de l'Aunis et de la Saintonge", [R. PINAUD pour la monographie locale sur Aigrefeuille d'Aunis], Editions du Terroir, 1985, p.54
  70. Site du Pays d'Aunis
  71. L'emploi à Aigrefeuille d'Aunis, données de 1999 parues sur le site l'Internaute
  72. "Chaque samedi matin la Place de la République propose son " Marché " local. Le second mardi du mois, ce sont les forains du département qui assurent la traditionnelle Foire d’Aigrefeuille
  73. Article de la presse régionale paru dans le quotidien régional SUD-OUEST en date du samedi 15 avril 2006, intitulé "Polémique autour du marché"
  74. Mounet Coopérative Aunis
  75. J.L. FLOHIC, Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002,(Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis), Tome 1,p.42
  76. Elle a également développé une succursale à Belluire, près de Pons. Eco-Charente-Maritime, éditions Sud-Ouest, décembre 2006, p.48
  77. Les autres antennes départementales sont Jonzac, Saintes, Rochefort, Saint-Jean d'Angély. Chambre d'Agriculture de la Charente-Maritime www.charente-maritime.chambagri.fr/
  78. En 2001, la ville a adhéré à la Communauté de Communes de la Plaine d'Aunis. *15 octobre 2001 : arrêté n° 01-3107 autorisant l'adhésion des communes d'Aigrefeuille et de Thairé
  79. Recensement 2006. C'est d'ailleurs la plus importante communauté de communes de tout le Pays d'Aunis, rassemblant le 1/3 de la population de cette région. Voir également Communauté de communes Plaine d'Aunis
  80. Crédit Agricole et Crédit Mutuel
  81. Groupama, M.M.A. et Mutuelles de Poitiers
  82. La RESE emploie 230 salariés permanents répartis entre le siège à Saintes qui abrite les services généraux, les services techniques et la logistique; six agences clientèle locales qui ont pour mission de satisfaire les besoins et demandes des usagers, tout en assurant le suivi et la maintenance courante des ouvrages ; l’usine de production d’eau potable Lucien Grand. Ce site gère également de manière centralisée le réseau d’adduction permettant l’alimentation du littoral charentais.[Source : R.E.S.E. de la Charente-Maritime]
  83. Les moulins détruits pendant la guerre ne furent pas reconstruits, certains furent démolis, d'autres rachetés et transformés en habitations principales, la distillerie de betteraves à sucre a cessé ses activités au lendemain de la guerre et ses bâtiments furent vendus en 1960, la distillerie des eaux de vie devint une maison de négoce qui vendit ses dernière bouteilles en 1989. source : J.L. FLOHIC, "Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime" (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002,(Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis), Tome 1, p.41 à 44)
  84. Déjà, " en 1958, elle fait partie des quinze plus grandes laiteries coopératives du département, avec plus de 30 000 hl de lait traités dans l'année"; [source : Patrimoine industriel de la Charente-Maritime, Direction régionale des Affaires Culturelles de Poitou-Charentes, p.2]
  85. U.C.L.A. : Union des Laiteries Coopératives de l'Aunis, dont le siège était fixé à Surgères
  86. Ses installations industrielles avaient été complètement reconstruites et modernisées en 1958 [source : Patrimoine industriel de la Charente-Maritime, Direction régionale des Affaires Culturelles de Poitou-Charentes, p.2]
  87. La laiterie sur la Base Mérimée
  88. a  et b Article paru dans le quotidien régional Sud-Ouest en date du 1er juin 2006,intitulé : "200 hectares pour les entreprises"
  89. Article paru dans SUD-OUEST-ECO, CHARENTE-MARITIME, en date du 01/12/2006, intitulé "FOUNTAINE-PAJOT, la révolution du polyester", p.17
  90. site officiel
  91. L'ensemble du groupe emploie en tout 430 personnes - [Source : Article du quotidien régional SUD-OUEST en date du 16/04/2008, intitulé "Le cap des 50 millions"]
  92. Article du quotidien régional SUD-OUEST en date du 16/04/2008, intitulé "Le cap des 50 millions"
  93. Magazine L'Expansion, n°741, mai 2009, [encart spécial La Rochelle : "Spécial nautisme - Ceux qui comptent à La Rochelle", p.VI]
  94. Article du quotidien régional SUD-OUEST en date du 18/06/2007, intitulé "Catamarans cotés en Bourse"
  95. Article du quotidien régional SUD-OUEST en date du 16/04/2008, intitulé "Le cap des 50 millions"
  96. Consulter le site www.societe.com/societe/cem-dip-340489285.html
  97. Article paru dans SUD-OUEST-ECO, CHARENTE-MARITIME, en date du 29/11/2007, intitulé "Le PVC a changé les métiers de la menuiserie", p.45
  98. Voir notamment l'article détaillé sur le port autonome de La Rochelle
  99. UPM en France
  100. Le groupe STEC, dont le siège est à Châtelaillon-Plage, se situe au 13e rang national des fabricants de produits béton. C'est une entreprise de dimension régionale qui s'étend de Nantes à Bordeaux [source : Article du quotidien régional SUD-OUEST en date du 22/12/2007, intitulé "L'usine de tous les records"
  101. Article du quotidien régional SUD-OUEST en date du 25/01/2008, intitulé "Le groupe STEC a la frite"
  102. Article du quotidien régional SUD-OUEST en date du 25/01/2008, intitulé "Le groupe STEC a la frite"
  103. Article du quotidien régional SUD-OUEST en date du 27/03/2008, intitulé "Groupe STEC. Un nouveau site de fabrication à Le Thou"
  104. * Site du Pays d'Aunis
  105. **Schéma de cohérence territoriale (SCOT du Pays d'Aunis)
  106. a , b , c , d , e  et f * Site officiel de la ville d'Aigrefeuille-d'Aunis
  107. Site officiel de la ville d'Aigrefeuille-d'Aunis
  108. Y. BLOMME, Les églises en Aunis, Editions Bordessoules, 1993, p.22.
  109. Le clocher actuel de l'église d'Aigrefeuille d'Aunis attire notre attention car il diffère sensiblement des autres clochers des églises de l'Aunis qui ont dans leur grande majorité gardé le style de clocher de croisée, si caractéristique de l'époque romane ; ceux-ci sont des campaniles qui rehaussent les églises, plutôt que des clochers au sens où on l'entend habituellement. Ils sont visibles dans la majorité des églises d'Aunis, et tout particulièrement, dans celui du canton d'Aigrefeuille d'Aunis : églises d'Ardillières, Bouhet, Chambon, Le Cher, Le Thou, Virson.
  110. J.L. FLOHIC, "Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime" (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, (Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis), Tome 1, p.41
  111. a  et b J.L. FLOHIC, "Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime" (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, (Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis), tome 1, p.41
  112. Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime" (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, p.41 (Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis, Tome 1)
  113. Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime" (ouvrage collectif), Collection Le patrimoine des communes, Flohic éditions, 2002, p.41 (Monographie d'Aigrefeuille d'Aunis, Tome 1)
  114. G. BLIER et J. COMBES, Histoire de l'enseignement en Charente-Maritime, le Croît vif - Collections documentaires, 2007, p. 292
  115. G. BLIER et J. COMBES, Histoire de l'enseignement en Charente-Maritime, le Croît vif - Collections documentaires, 2007, p. 295
  116. Chiffres fournis par l'Académie de Poitiers. Pour l'année scolaire 2008/2009, le collège recense 713 élèves. L'enseignement des langues vivantes est en LV1 l'allemand et l'anglais et en LV2 l'espagnol et l'italien. Le collège possède une section d'enseignement général et technologique, ainsi qu'une Unité Pédagogique d'Intégration (UPI). Source : Académie de Poitiers
  117. Consulter circonscription dans
  118. G. BLIER et J. COMBES, Histoire de l'enseignement en Charente-Maritime, le Croît vif - Collections documentaires, 2007, p. 354
  119. G. BLIER et J. COMBES, Histoire de l'enseignement en Charente-Maritime, le Croît vif - Collections documentaires, 2007, p. 356/357
  120. C.A.I.A. VENDEE-CHARENTE-MARITIME dont le siège se trouve à La Roche-sur-Yon. Une autre antenne de cette importante coopérative [Coopérative Agricole d'Insémination Artificielle] est implantée à Champagne, canton de Saint-Agnant, au sud de Rochefort.
  121. connue dans le département de Charente-Maritime sous le sigle A.D.M.R. [Aide à Domicile en Milieu Rural]
  122. Diocèses de France
  123. Voir notamment le site de la mairie Site officiel de la ville d'Aigrefeuille-d'Aunis
  124. Consulter l'excellent site de la mairie sur ce sujet : * Site officiel de la ville d'Aigrefeuille-d'Aunis
  125. Couverture de l'émetteur de La Rochelle - ZUP de Mireuil

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