Ethnies en Italie

Ethnies en Italie

L'Italie comprend de nombreuses minorités linguistiques, religieuses et ethniques.

Les minorités vivent majoritairement :

À l'inverse, le Centre ne connaît aucune minorité multi-séculaire : hormis les immigrés et les nomades tziganes, on ne trouve que des italiens ethniques (selon les ethnologues).

Sommaire

Qu’est ce qu’être italien ?

Être italien, c'est la nationalité des habitants de l'Italie et il n'existe pas d'ethnie italienne reconnu par la Constitution. C'est le même cas qu'en France mais avec une importante différence: l'Italie reconnaît des minorités linguistiques et donc le droit de ces dernières d'apprendre leurs langues à l'école et d'avoir une signalisation bilingue.

On peut noter qu'il n'y pas de véritable mouvements séparatistes importants représentant les minorités en Italie, hormis dans le Haut-Adige. La quasi-totalité des habitants parlent l'italien comme langue maternelle autant que le dialecte de leur ville d'origine, on peut affirmer que la plupart des italiens sont, de ce fait, bilingues.

Paradoxalement, le seul parti autonomiste réellement important est la Ligue du Nord qui, toutefois ne représente pas les intérêt d'une éthnie spécifique mais plutôt les intérêts des habitants du nord de l'Italie en opposition avec ceux du Mezzogiorno en particulier.

Il existe cependant, dans le Nord-Est de l'Italie, trois Régions (la Vénétie, le Frioul-Vénétie Julienne et la province autonome de Trente - le Trentino) qui ont une forte identité régionale, liée à l'ancienne République de Venise. Les habitants de ces régions parlent le Vénitien.

Les traditions font bien partie de la vie de tous les jours, et presque 70 % de la population parle le vénitien en famille, entre amis et au travail.

Conflits entre ethnologues

Il existe un conflit entre certains ethnologues selon le critère de définition du nom d'ethnie :


On peut en déduire qu'être italien c'est partager des valeurs, une langue et une histoire commune. Il y a donc au 1er janvier 2007 près de 60 000 000 d'habitants en Italie, dont environ 55 000 000 d'autochtones[1].

Répartitions linguistiques

On trouve des germanophones et des Rhéto-romans au Nord-Est du pays (Tyrol du Sud et Frioul; une minorité vit au Piémont), les minorités Romanes se trouvent au Nord-Est (Ouest du Piémont et Vallée d'Aoste) et dans les iles (Sardaigne et Sicile), les Slaves vivent à la frontière avec la Slovénie et au Molise tandis que d'autres minorités se trouvent au Sud de la péninsule.

Depuis 1946, l'Italie s'est dotée de 5 Régions autonomes dans les régions où les minorités étaient les plus présentes.

Ethnies dans les régions autonomes

Note: Il y a des estimations différentes selon les statistiques. Les populations étrangères ne sont pas comptées.

1) Tableau de la répartition ethnique au Frioul-Vénétie-Julienne:

Ordre Ethnie Groupe Pourcentage Langues parlées Régions
1/2 Italiens Roman 43 à 53 % italien et vénitien. Trieste, Gorizia et Pordenone.
1/2 Frioulans Rhéto-roman 42 à 50 % frioulan et italien. Udine, Pordenone et Gorizia.
3 Slovènes Slaves 5,8 à 10 % slovène, italien et frioulan (minorité). Trieste, Gorizia, Val Resia en province d'Udine.
4 Cimbres Germanique 0,21 % cimbre, allemand et italien. Timau, Sauris.
5 Carinthiens Germanique 0,19 % allemand, italien, et frioulan (minorité). Tarvisio.

2) Tableau de la répartition ethnique en Sardaigne:

Ordre Ethnie Groupe Pourcentage Langues parlées Régions
1 Sardes Roman 81 % sarde et italien. Toutes.
2 Italiens Roman 16,3 % italien. Toutes.
3 Catalans Roman 1,7 % catalan, italien et sarde. Alghero.
4 Tabarquins Roman 1 % Tabarquin (ligure) et italien. Sant'Antioco.

3) Tableau de la répartition ethnique en Sicile:

Ordre Ethnie Groupe Pourcentage Langues parlées Régions
1 Siciliens Roman 91 % italien et sicilien. Toutes
2 Italiens Roman environ 8 % italien Toutes.
3 Arberesh Illyrien <1,6 % albanais et italien Palerme.

4) Tableau de la répartition ethnique au Trentin-Haut-Adige:

Ordre Ethnie Groupe Pourcentage Langues parlées Régions
1 Italiens Roman 63 à 66 % italien. Trente, minorité à Bolzano.
2 Tyroliens Germanique 31 % allemand (patois tyrolien méridional) et italien. Province de Bolzano.
3 Ladins Rhéto-roman 3,3 à 6 % ladin, italien et allemand (minorité). Trente.
4 Mochènes et Cimbres Germanique 0,3 % allemand (y compris cimbre et mochène) et italien. Vallée des Mochènes.

5) Tableau de la répartition ethnique au Val d'Aoste:

Ordre Ethnie Groupe Pourcentage Langues parlées
1/2 Italiens Roman 40 à 82 % italien et français
1/2 Valdôtains Roman 17 à 58 % français (francoprovençal valdôtain) et italien.
3 Walsers Germanique 0,6 % allemand (Greschòneytitsch et Eischemtöitschu), français et italien.

Latins

Les Siciliens

Les Sardes

Les Occitans

Les Valdôtains

Les Valdôtains sont une minorité arpitane habitant le Val d'Aoste, la plus petite région d'Italie.

Ils sont les descendants d'habitants pré-Romains et de latins établis après -15 et la conquête d'Auguste. Ils développèrent alors une langue spécifique parmi les Langues gallo-romanes. Leur région passa ensuite, au Moyen Âge, la domination lombarde, puis Charlemagne et finalement celle du Saint-Empire Romain Germanique. La Savoie (qui avait le français comme langue officielle) conquit la région définitivement le Piémont (dont le Val d'Aoste dépendit après la révocation de son autonomie interne en 1770), en 1418, et est donc intégré au Royaume d'Italie en 1861.

En 1860, il n'y avait dans le Val d'Aoste que 18 % d'italophones, le reste de la population étant souvent bilingues francoprovençal et francophone. L'italianisation du Val-d’Aoste fut encore accentuée par l’immigration de populations italophones venant des autres régions de l’Italie, alors que beaucoup de Valdôtains étaient obligés d'émigrer à l'étranger (en France) pour se procurer un gagne-pain. En fait, plus du tiers des Valdôtains (sur un total de 80 000) quittèrent la région et furent remplacés par des italophones. Puis, le chemin de fer et l'industrialisation jouèrent un rôle de renforcement dans l'italianisation du Val-d’Aoste; les grandes industries n’embauchèrent que des italophones. La langue française devint un symbole anti-italien. Désormais, les Valdôtains se mobilisèrent à la fois pour conserver le français et constituer une unité administrative autonome.

Sous le fascisme, les Valdôtains utilisèrent la résistance armée, notamment entre 1943 et 1945. Dès 1943, le général De Gaulle s'intéressa au problème Valdôtain.

Depuis 1948, le Val d'Aoste dispose d'une autonomie qui assûre la défense de la langue française et francoprovençale, leur apprentissage scolaire, aussi bien que des émissions télévisées et radiophoniques. La connaissance du français et de l'italien est obligatoire pour travailler dans le secteur public, de toute façon, l'italien est plus diffusé comme langue de tous les jours, surtout à Aoste et dans les agglomérations majeures. Le patois francoprovençal valdôtain est dominant dans les vallées latérales et dans certains domaines, tels que l'élevage et l'agriculture, plus strictement liés à la réalité locale.

Les Valdôtains ont donc aujourd'hui l'italien comme langue maternelle, mais tous connaissent le français au moins au niveau moyen. Pour les autochtones la langue maternelle est le francoprovençal. Pour certaines familles, appartenant surtout à l'élite intellectuelle et politique aostoise, la langue maternelle reste toujours le français.

Minorité arpitane/francoprovençale des Pouilles

Il existe une minorité arpitane dans les communes de Celle di San Vito et de Faeto (région des Pouilles). Ils sont environ 1 400 dans une région éloignée de près de 1 000 km de la zone alpine.

Minorité vaudoise

Les Vaudois sont les membres de la communauté de l'Eglise vaudoise fondée par Pierre Valdo, à Lyon, au Moyen Âge.

La religion se développa rapidement en Provence et en Italie du Nord, mais ses critiques contre la richesse et la vie fastueuse du pape et de l'élite religieuse comme les cardinaux entraîna une répression de la part du clergé qui qualifia ces adeptes d'hérétiques (1215). Persécutés, ils se réfugièrent dans les vallées alpines de la région de Suse.

Malgré une guerre contre le Duché de Savoie en 1686, ils obtinrent en 1689 le droit au retour dans leur région et les ghettos furent supprimés en 1848.

Ils y a aujourd'hui 30 à 40 000 Vaudois en Italie et une diaspora importante (env. de 15 000 personnes en Argentine et dans l'Uruguay). Ils parlent l'italien, l'occitan et le français (comme langue liturgique).

Les Catalans d’Alghero : descendants des colons du Royaume d’Aragon

Les Catalans sardes se sont établis dans l'île après son annexion par le Royaume d'Aragon (1323), où les catalans étaient la principale composante ethno-linguistique.

La Sardaigne connut alors un certain peuplement de catalans (catholiques) jusqu'à la perte de l'île par le Royaume d'Espagne (successeur de l'Aragon) en 1720 suite à un échange avec la maison de Savoie qui cède la Sicile aux Espagnols.

Depuis la prise de possession de l'île par la Savoie, le catalan n'y est plus langue officielle et il a progressivement disparu. Aujourd'hui, il ne reste de catalans que dans la ville d'Alghero (conquise en 1358 par les Aragonais et peuplée par des catalans après l'expulsion de la population autochtone). Le catalan est reconnu comme langue minoritaire, enseigné à l'école et les panneaux routiers sont bilingues (italien-catalan) voir trilingues (italien-catalan-sarde).

Dans cette ville, ils représentent 60 % des 42 000 habitants soit environ 28 000 personnes (1,7 % de la population de la Sardaigne et 0,07 % de l'Italie)[réf. nécessaire].

Les Tabarquins: Génois de Tabarka

Zones du tabarquin en Sardaigne.

Les Tabarquins sont des habitants de Sardaigne qui parlent un dialecte ligure, le tabarquin. Ils sont environ 15 000 dans les îles de San Pietro et de Sant'Antioco.

Ils sont les descendants de marchands et pêcheurs de corail Gênois installès fin XVIe siècle, début XVIIe siècle dans l'île tunisienne de Tabarka où ils furent présents jusqu'au XVIIIe siècle et qui furent réduits en esclvage par le Bey de Tunis, puis libérés de captivité en partie par le roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne en 1742. Il les réinstalla dans les 2 îles où ils vivent aujourd'hui.

Rhètes

Les Frioulans

Les Frioulans sont les habitants du Frioul et de certains îlots linguistiques en Vénétie, parlant une langue rhéto-romane (proche du ladin) des Dolomites italiennes et du romanche des Grisons, en Suisse, le frioulan, ainsi que l'italien.

Ils sont surtout présents dans la Province d'Udine (75 % de la population), mais également dans celle de Pordenone (37 %) et de Gorizia (24 %).Ainsi qu'à Portogruaro et Sapadda en Vénétie.

Certains ethnologues les considèrent comme étant une minorité même s'il existe au Frioul, un très fort sentiment d'appartenance à la nation italienne.

Il y a 700 000 Frioulans en Italie dont 600 000 au Frioul et une forte diaspora à l'étranger, notamment en France, en Belgique, au Luxembourg, en Suisse, en Slovénie, en Croatie, en Argentine, au Brésil, au Venezuela, aux USA, au Canada, en Australie...

Les Ossolans

Les Ossolans sont des Rhètes italianisés, habitant le Val d'Ossola, au Piémont. Ils sont environ 100 000.

Les Ladins : le peuple des Dolomites

Drapeau des Ladins

Les Ladins sont une ethnie du Tyrol du Sud, du Trentin et du Nord de la Vénétie parlant une langue rhéto-romane, le ladin mais également l'italien.

Il existe un contentieux entre ethnologues : certains les considèrent comme des italiens ethniques (langue d'origine latine; fort sentiment d'appartenance à l'Italie) et d'autres qui les considèrent comme un groupe distinct, ethniquement proche des Frioulans.

Il reste 30 000 à 50 000 ladins en Italie dans les communes suivantes :

Au Trentin-Haut-Adige:

Urtijëi (80 % de la population).

Selva di Val Gardena (Sëlva en ladin).

Corvara in Badia (Corvara en ladin).

En Vénétie:

Cortina d'Ampezzo (Anpëz en ladin).

Germanophones

Les Tyroliens : première minorité non latine d’Italie.

Les Tyroliens sont les germanophones habitant le Tyrol du Sud, qui correspond à l'actuelle Province de Bolzano, dans la Région autonome du Trentin-Haut-Adige. Ils ne doivent être cependant confondus avec les Mochènes et les Cimbres, des ethnies germanophones spécifiques.

Le Tyrol a appartenu à des dynasties du Saint-Empire Romain Germanique depuis le Moyen Âge. Elles contribuèrent à la germanisation de la population qui était soit latine ou rhéto-romane. Après avoir appartenu à la dynastie des Habsbourg jusqu'en 1918, elle est perdue au Traité de Saint-Germain en Laye au profit de l'Italie. En effet, les nationalistes italiens réclamaient cette région peuplée d'une forte minorité italophone et faisant partie de la Péninsule italienne.

Les Tyroliens connurent une politique d'assimilation forcée de la part du régime italien après la prise du pouvoir par Benito Mussolini en 1922. L'allemand était interdit à l'école et les noms de rue furent systématiquement italianisés, ce qui augmenta la tension avec l'Autriche voisine qui possédait le Nord du Tyrol et avait déjà tenté de conserver la province sous la République d'Autriche allemande en 1918.

En 1938 (après l'Anschluss), Benito Mussolini et Adolph Hitler signèrent un traité qui obligèrent les Tyroliens d'accepter l'assimilation ou d'émigrer dans le Troisième Reich. Cependant, avec la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemande de l'Italie (1943), le Tyrol du Sud fut annexé à l'Allemagne sous le nom d'Alpenvord.

En 1945, le Tyrol fut de nouveau annexé à l'Italie qui accorda à la région, le statut d'autonomie (1946). Cependant le différend frontalier avec l'Autriche, redevenue indépendante, perdura jusqu'en 1972 (autonomie élargie pour la province de Bolzano), tandis que sévissait une organisation terroriste jusqu'à la fin des années 1980.

Aujourd'hui, les Tyroliens profitent de leur statut d'autonomie et de bilinguisme qui permet à la province de Bolzano d'être la plus riche de l'Italie (profitant d'investissements d'entreprises italiennes, autrichiennes et allemandes).

Ils sont au nombre de 300 000 (69,5 % de la population de la province de Bolzano; 31 % des habitants du Trentin-Haut-Adige) ce qui représente 0,5 % de la population italienne.

Ils parlent l'allemand, le tyrolien (proche du bavarois) et l'italien.

Les Walsers : une ethnie divisée en 4 pays

Régions où vivent les Walsers.
Maison traditionnelle Walser

Les Walsers sont un groupe ethnique germanophone vivant dans les Alpes italiennes, suisses (environ 10 000) et autrichiennes (plus de 10 000) ainsi qu'au Liechtenstein (commune de Triesenberg : environ 1 300 soit 4 % de la population). Ils ont émigré de la région de Berne vers l'an mil vers des vallées alpines inhabités (notamment dans le Valais d'où le nom).

En Italie, ils vivent majoritairement dans le Piémont et le Val d'Aoste, dans les communes de Pomatt, d'Eischeme et Alagna Valsesia (où il existe un musée).

Il y a 9 communes ou vivent les Walsers :

3 en Vallée d'Aoste:

Gressoney-Saint-Jean (Kressnau Sankt Johann en allemand).

Gressoney-La-Trinité (Kressnau Dreifaltigkeit en allemand).

Issime (Eischeme en allemand).

5 au Piémont:

Alagna Valsesia (Im Land en allemand).

Formazza (Pomatt en allemand).

Macugnaga (Makana en allemand).

Rima San Giuseppe (Ind Rimmu en allemand).

Rimella (Remmalju en allemand).

Ils restent environ 3 400 Walsers en Italie (soit 13,6 % des Walsers)[réf. nécessaire]. Ils sont de religion catholique et parlent le Walsertitsch, un dialecte alémanique.

Les Mochènes : une ethnie alpine

distribution historique (jaune) et courante (orange) des langues Cimbre et Mochène.

Les Mochènes sont une ethnie germanique qui vivent dans le Tyrol du Sud. Ils parlent le dialecte Mochène, proche du bavarois (environ 2 300 locuteurs). Ils sont arrivés en Italie au Moyen Âge.

Ils vivent notamment dans les villes de Fierozzo (Vlarotz) de Frassilongo (Garait) et de Palù del Fersina (Palae en Bersntol) qui se trouvent dans la province de Trente. Les 3 communes sont soumises à une dure émigration vers des grandes villes, ce qui pourra entrainer la disparition de leur langue.

Les Cimbres : une communauté installé il y a plus de mille ans

Il y a environ 2 200 Cimbres en Italie, dans la région du Frioul-Vénétie-Julienne (où ils y représentent 0,2 % de la population) en Vénétie et dans le Trentin-Haut-Adige.

Ils vivent dans les communes suivantes :

Au Frioul:

Sauris (Zahre en allemand).

Timau (Tischlwang en allemand), près de la frontière autrichienne.

Au Trentin-Haut-Adige:

Luserna (Lusern en allemand).

En Vénétie:

Sappada (Plodn en cimbre; Pladen en allemand).

• Giazza (faisant partie des Tredici Comuni).

Ils sont de religion catholique et parlent un dialecte allemand autrefois proche du bavarois mais qui est devenu un isolat suite à son isolement de tout contact avec les dialectes germaniques voisins comme le mochène.

Leur langue est menacée par le fait que l'italien est parlé par la majorité de la population et donc le cimbre perd peu à peu du terrain (hormis au Frioul où les communautés sont plus nombreuses et possèdent une meilleure reconnaissance culturelle).

Les Carinthiens: Une population d'origine autrichienne

Ils vivent dans les villes de Tarvisio (Tarvis), de Malborghetto Valbruna et de Pontebba (Pontafel) qui se trouvent dans le Frioul-Vénétie-Julienne, en Carnia, près de la frontière avec l'Autriche et la Slovénie. Les communes où ils vivent sont généralement multilingues (italien-frioulan-allemand-slovène).

La communauté compte environ 2 000 personnes (0,2 % de la population de la région FVJ).

Slaves

Les Slovènes du Frioul

Les Slovènes vivent à l'Est de la région du Frioul-Vénétie-Julienne où ils forment une importante minorité (voir majorité) dans certaines communes des provinces d'Udine, de Gorizia et de Trieste où ils sont reconnus comme minorité.

Les Slovènes sont présent dans les communes suivantes :

Gorizia (à la frontière avec la Slovénie).

Trieste.

San Pietro al Natisone

Resia.

Savogna d'Isonzo.

Monrupino.

Il y a entre 80 000 et 120 000 Slovènes en Italie (0,14 à 0,21 % de la population italienne). Ils sont de religion catholique et parle un dialecte du slovène, le résian, et l'italien. Le slovène est appris dès l'école primaire ce qui devrait le maintenir en Italie.

Les Croates de Molise

Les Croates de Molise sont les descendants de Croates installés dans plusieurs communes de Molise vers le XVIe siècle. Ils fuyaient notamment la conquête de la Bosnie par les Ottomans. Leur communauté s'est en partie italianisé (notamment ceux des littoraux), les seuls se définissant comme Croates sont ceux de trois villages isolés de la mer.

Ils se sont distingués des Croates de Croatie par l'adoption de nombreux mots italiens avec le croate, c'est ce que l'on appelle le croate de Molise

Les communes, situées dans la Province de Campobasso, où vivent actuellement cette ethnie sont :

Il y a environ 3 000 Croates dans ces trois communes où ils forment la majorité de la population et dans le reste de la Molise (0,9 % de la population de cette région). Ils sont de religion catholique et ont conservés beaucoup de leurs traditions[réf. nécessaire].

Cependant, il y a eu une forte émigration de Molise vers le Nord de l'Italie depuis les années 1950. Cela a également touché la communauté croate et désormais 1 000 Croates de Molise vivent en dehors de leurs villages notamment dans le Nord.

Autres groupes ethniques

Les Roms

Il existe une communauté Romani en Italie depuis le Moyen Âge, mais son nombre a fortement augmenté[réf. nécessaire] au début du XXIe siècle avec l'arrivée de Roms issus de l'Europe de l'Est et notamment après l'entrée de Roumanie dans l'Union européenne en 2007.

Ils ont maintenu leur langue (dialecte 'Sinté) et sont pour la plus grande majorité encore nomades, ce qui pose certains problèmes d'hygiène[réf. nécessaire].

Depuis quelques années, il existe une forte tension entre cette communauté et le reste de la population[réf. nécessaire].

Les Arbëresh

Drapeau des Arbëresh

Les Arbëresh sont une ethnie albanophone vivant dans des villages enclavés de Calabre, de Molise, des Pouilles et de Sicile.

Ils descendent des albanais chrétiens ayant lutté contre l'Empire ottoman sous la conduite du héros national Gjergj Kastriot Skanderbeg qui, après sa mort (en 1468), obtinrent l'asile dans le Royaume de Naples qui leur donnèrent des terres en échange de leur service militaire.

Ils furent rejoint au XVIIIe siècle, par un autre groupe d'albanais chrétiens après le massacre de 6 000 membres de leur communauté car ils avaient refusé de se convertir à l'islam.

Leur population est estimée entre 80 000 et 120 000 individus (entre 0,14 et 0,21 % de la population italienne). Ils sont soit catholiques de rite latin , ou catholiques de rite byzantin membre de l'Église grecque-catholique italo-albanaise.

Il existe une importante diaspora suite à l'émigration au début du XXe siècle de dizaines de milliers d'Arbëresh vers l'Amérique en raison de la pauvreté du Mezzogiorno. Cette émigration fit risquer l'extinction de la langue et de leur culture, ce qui n'est pas arrivé car elle a diminué après la Première Guerre mondiale.

Les Grikos : héritiers de la Grande-Grèce?

Grikos de Salente et de Bova.

Les Grikos sont une minorité d'origine grecque vivant dans le sud de l'Italie dans les Pouilles et la Calabre.

Au nombre de 40 000, ils parlent le griko, une langue proche du grec moderne mais écrit en alphabet latin et non grec (environ 20 000 locuteurs) et l'italien.

Ils ont été reconnus comme minorité linguistique par le parlement italien.

Maltais

Les Maltais, peuple parlant une langue sémitique, sont présent en Italie, dans les îles de Pantellaria, Linosa et Lampedusa. Ils sont surtout des pêcheurs qui ont été italianisés.

Cosaques

Les Cosaques sont les descendants de Cosaques anti-soviétiques, ayant fuit l'Union des républiques socialistes soviétiques après l'Opération Barbarossa (22 août 1941) et ayant rejoint l'Armée Allemande. Adolf Hitler leur ayant promis un État indépendant, le Kosakenland dans la région de Carnia, au Frioul.

Ainsi, 40 à 60 000 Cosaques furent installés dans cette région entre 1943 et 1944, après le début de l'occupation allemande suite à la chute de Mussolini en septembre 1943.

Les Cosaques furent massacrés par les armées britanniques et américaines dans les Alpes au printemps 1945 tandis qu'une partie des survivants furent déportés en Sibérie dans ce qu'on appelle la Catastrophe de Lienz.

Cependant, une partie des Cosaques, les plus jeunes, fut sauvée par des couples italiens et d'autres, marié(e)s à des italien(ne)s, eurent le droit de rester.

On ne sait pas combien de personnes ont le sang cosaque en Autriche et en Italie et s'ils ont su préserver une partie de leur culture (religion orthodoxe; langue slave?).

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Notes et références


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Ethnies en Italie de Wikipédia en français (auteurs)

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