- Issime
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Issime
Le chef-lieu (Duarf) vu du hameau HubbalAdministration Nom allemand Eischeme Nom alémanique Éischeme Pays Italie Région Vallée d'Aoste Province Aoste Code ISTAT 007036 Code postal 11020 Préfixe tel. 0125 Syndic Christian Linty (2007) Site web www.comune.issime.ao.it/ Culture et démographie Population 426 hab. (31-12-2010[1]) Densité 12 hab./km² Gentilé issimois (français)
eischemera (töitschu)Saint patron Saint Jacques et saint Sébastien Géographie Coordonnées Altitude 960 m Superficie 35 km² Code cadastral E369 Issime est une commune du Val d'Aoste en Italie.
Sommaire
Géographie
Issime se trouve dans la moyenne vallée du Lys (ou de Gressoney), une des vallées latérales de la Doire Baltée, qui remonte jusqu'au pied du massif du Mont-Rose.
Le territoire de la commune se divise en trois parties :
- Le Tiers de la plaine, allant du gouffre de Guillemore jusqu'au village Zuino (exclu) ;
- Le Tiers dessus, correspondant à l'actuelle commune de Gaby ;
- Le Tiers de la montagne, comprenant les trois vallons de Saint-Grat, de Bourines et de Tourrisson.
La commune de Gaby, appelée historiquement Issime-Saint-Michel (localment, Überlann, c'est-à-dire "terre haute", dû à sa position, en amont du chef-lieu) a été constituée en 1952.
Sommets
Dans le vallon de Bourines :
- Mont Néry
- Weiss Weib
Dans le vallon de Saint-Grat :
- Pic Vlou (Vluhuare, dans le patois töitschu)
- Pic Torché
- Mont Voghel (Vuagalhuare oo Blett, dans le patois töitschu)
- Siahuare (appelé Bec des Allemands ou Tête des lacs par les habitants de Challand-Saint-Victor
Histoire
Pendant l'époque pré-romaine, Issime fut intéressé par des fixations de bergers et agriculteurs, liées à l'exploitation minière.
Le toponyme latin est Axima[2].
Au Moyen Âge, Issime devint le chef-lieu de la maison de Vallaise, qui octroya les franchises au village en 1227 par un statut local qui resta en vigueur jusqu'en 1773.
À partir du XIIIe siècle, le siège du tribunal fut fixé sur la place du Duarf (le chef-lieu), où un juge et deux conseillers administraient la justice. Aussi dans le domaine religieux, Issime joua un rôle de premier plan, en tant que siège unique de paroisse pour la haute vallée du Lys jusqu'en 1660. L'église Saint-Jacques (saint patron avec Saint Sébastien) est caractérisée par sa façade décorée à fresque avec des scènes du Jugement dernier, les mystères du Rosaire autour du parvis, ses fonts baptismaux en style roman et surtout son maître-autel en style baroque (le deuxième par dimensions de la Vallée d'Aoste après celui d'Antagnod à Ayas) avec ses 182 statues.
Les gens Walser s'intégrèrent à la population autochtone, de langue et de culture franco-provençale, en créant une nouvelle culture, bien vivante encore de nos jours dans l'architecture, les traditions et la langue. Les meilleurs exemples de cette union sont les maisons walser (Städel) du vallon de Saint-Grat.
Économie
Cette commune, avec celles de Gaby, Gressoney-Saint-Jean et Gressoney-La-Trinité, forment la Communauté de montagne Walser - haute vallée du Lys, dont le siège se situe au chef-lieu issimois (appelé Duarf).
Culture
Les Walsers
La communauté d'Issime, tout comme celle de Gressoney-La-Trinité et de Gressoney-Saint-Jean, a été fondée par les migrants walsers, qui se déplacèrent à partir du XIIIe siècle, favorisés par le climat relativement doux dans les Alpes à cette époque. Leur mouvement à partir du Valais, intéressa la vallée du Lys et le haut Valsesia, au Piémont, et il fut encouragé sans doute par les seigneurs féodaux locaux, souhaitant peupler des vallées encore inhabitées afin de contrôler les cols alpins. En contrepartie, les Walser obtinrent des droits et libertés importants.
Les Walser, originaires de l'Oberland bernois, sont germanophones, et constituent donc une exception dans la vallée d'Aoste francophone. Ils parlent un patois d'origine alémanique, appelé à Issime töitschu.
La culture walser est représentée aussi par l'architecture typique (voir le lien externe au fond de l'article), caractérisée par les Stadel, des maisons complètement en bois, s'appuyant sur des « champignons » en pierre. Sur le territoire d'Issime, elles peuvent être admirées surtout au vallon de Saint-Grat.
Les communes d'Issime, de Gressoney-La-Trinité et de Gressoney-Saint-Jean constituent la Walsergemeinschaft Oberlystal (Communauté walser de la haute vallée du Lys), dont fait partie aussi Gaby, qui subit l'influence des gens walser, tout en maintenant au cours des siècles un parler francoprovençal. Gaby a toujours fait partie de la paroisse d'Issime, et était appelé autrefois Issime-Saint-Michel ou Überland.
Le töitschu issimois et l'association Augusta
Article détaillé : Alémanique.Malgré la présence de beaucoup de points en commun avec le titsch parlé dans les deux communes de Gressoney-Saint-Jean et Gressoney-La-Trinité, le töitschu, dénomination dérivant du mot « deutsch » (en allemand, allemand), a conservé des traits linguistiques très archaïques au cours des siècles. Cela est dû à l'isolement de cette commune de la Suisse, Issime se trouvant coincé entre les deux communes francophones et arpitanes de Gaby en amont et de Fontainemore en aval.
Des exemples de töitschu sont :
- Vergelzgott (= merci) ;
- Chrigschma (= soldat) ;
- Heersij (=fiancé(e))
A Issime se trouve le siège de l'association Augusta, pour l'étude et la défense de la culture walser.
Fêtes, foires
- Fête de la Saint-Jacques, le saint patron, la dernière semaine de juillet ;
- Fête de la Saint-Sébastien, le saint patron d'hiver ;
- Fête de la Sainte-Cécile, la patronne des musiciens, d'habitude à novembre, organisée par l'orchestre local, la Musikkapelle La Lira (Voir lien externe au fond de l'article) ;
- Z'Wacht im Duarf, qui dans le patois local (le töitschu) signifie "la veille dans le village", d'habitude au début de février.
Administration
Liste des maires (sindaci) successifs Période Identité Parti Qualité 20 mai 2002 Emanuela Vassoney Syndique 21 mai 2007 Christian Linty Liste Civique Syndic Toutes les données ne nous sont pas encore connues. Hameaux
Les noms des hameaux sont indiqués avec leur nom officiel, en français, et leur nom en töitchu, entre parenthèses.
Grand Praz (Gran Proa), Crest (Krecht), Chincheré (Tschentschiri), Bioley (Biouley), Seingles (Zéngji), Seingles Dessus (Z’uabra Zéngji), Plane (Pioani), Ribola (Ribulu), Vecchaus (Vetschus), Riccourt (Rickurt), Riccourt Dessus (Z’uabra Rickurt), Rollie (Rolji), Crose (Kruasi), Riva (Réivu), Preit (Preite), Tontinel (Tuntelentsch), Fontaineclaire (Funtrunkieeru), Chef-lieu (Duarf ou Hauptort), Grand Champ (Gran Tschamp), Cugna (Künju), Nicche (Nicke), Zan (San), Ceresole (Di Zinnisili), Praz (Proa), Proasch (Proasch), Champriond (Tschendriun), Stein (Stein), Riccard (Rickard)
Communes limitrophes
Arnad, Brusson, Challand-Saint-Anselme, Challand-Saint-Victor, Fontainemore, Gaby, Lillianes, Perloz, Sagliano Micca (BI)
Galerie de photos
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Panneau de bienvenue à l'entrée du territoire de la commune d'Issime et de la communauté de montagne Walser - haute vallée du Lys
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La maison communale (en allemand, Gemeindehaus)
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Le siège adminitratif de la communauté de montagne Walser - haute vallée du Lys
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Le siège de la fanfare communale (Musikkapelle La Lira) : la Musikhaus (en allemand, "La maison de la musique")
Notes et références
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- Robert Berton, 1981, Sagep éd., Gênes. Vallée d'Aoste autrefois, recueil d'ouvrages de
Voir aussi
Liens externes
- (it) Lokaler Verkehrsverein Eischeme - Syndicat d'initiative issimois
- (fr) (it) L'architecture traditionnelle du vallon de Saint-Grat
- (it) Site de l'association Augusta
- (fr) (it) Site du corps philharmonique Musikkapelle La Lira
- (it) (fr) (en) (de) Office du tourisme pour la haute vallée du Lys
- (it) (de) Site de la communauté walser d'Italie - Offizielle Seite der italienischer Walsergemeinschaft
- (fr) (de) (it) (en) Le portail de la communauté walser internationale - Walser in den Alpen
- (fr) (it) Le grand sentier walser
Catégorie :- Commune du Val d'Aoste
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