Hygiene

Hygiene

Hygiène

L'apprentissage de la toilette est un des éléments de l'éducation à l'hygiène
La toilette du chat, acte instinctif
Nécessaire de toilette, utilisé lors de la Première Guerre mondiale
Leçon de brossage de dents en Irak

L'hygiène est un ensemble de mesures destinées à prévenir les infections et l'apparition de maladies infectieuses. Elle se base essentiellement sur trois actions :

Par extension, on parle aussi d'« hygiène de vie », « hygiène alimentaire » et d'« hygiène mentale » pour des actions et activités permettant de prévenir l'apparition de troubles, comme la pratique d'un sport, l'abstention de fumer ou de boire de l'alcool et des addictions


Sommaire

Histoire

Article détaillé : Hygiène sous la Rome antique.

Le mot hygiène dérive du nom de la déesse grecque Hygie, qui était la déesse de la santé et de la propreté. Fille d'Asclépios, le dieu de la médecine, Hygie symbolise la prévention alors que sa sœur Panacée est la déesse guérisseuse reliée au traitement médical et aux médicaments. Dans la Grèce antique et la Rome antique, l'hygiène est symbole de santé et se concrétise par exemple par la fréquentation des bains publics. La gymnastique médicinale a été inventée par le médecin Hérodicus de Lentini qui avait constaté les effets bénéfiques de l'exercice physique sur la santé. Elle était aussi recommandée par Hippocrate.

Au Moyen Âge, les bains publics deviennent progressivement des lieux mal fréquentés. Mais c'est à partir de la Renaissance que l'on fuit l'eau, accusée de transmettre des maladies en ouvrant les pores de la peau et ainsi l'organisme, à l'action néfaste de toutes les maladies. En amollissant la peau, on croit rendre notre protection plus faible contre toutes les infections. Les parfums camouflent les mauvaises odeurs et servent de désinfectants.

Au XIXe siècle, les sources thermales sont réputées pour la santé. Louis Pasteur développe une théorie des germes selon laquelle certaines maladies sont causées par des micro-organismes. Les scientifiques et médecins formulent des recommandations comme le lavage des mains et la toilette quotidienne à l'eau et au savon. La fin du siècle marque le début des salles de bain et des toilettes dans les logements.

C'est Ignace Philippe Semmelweis qui met en évidence le risque nosocomial. Il devine en 1846 les vrais mécanismes de la contagion de fièvres puerpérales dans une maternité. C’est l’observation des taux de mortalité qui le met sur la piste : les femmes meurent moins en accouchant à leur domicile, à la maternité des sages-femmes de Vienne ou même dans la rue qu’à l’hôpital. Un comble ! Il arrive à la conclusion que les fièvres puerpérales sont véhiculées par les médecins eux-mêmes lorsqu’ils passent des salles de dissection et d’autopsie aux salles d’accouchement sans se laver les mains ni changer de blouses.Il mourut fou de ne pas avoir convaincu les scientifiques de son époque.

Politiques publiques

Quartier souffrant d'un manque d'assainissement à Dlo Gervier, Cap-Haïtien, Haïti

Enjeux

L'hygiène est un enjeu de santé publique, l'accès à un environnement (eau, air, sol, écosystèmes) propre et sain étant une condition première du développement durable. L'accès à l'eau potable a en particulier été reconnu au sommet de la terre de Johannesburg comme un enjeu majeur pour le XXIe siècle. Ceci passe aussi par une réduction et bonne gestion des déchets et des substances potentiellement toxiques ou contaminantes.

L'apprentissage des mesures barrières (utilisation du préservatif, hygiène quotidienne, mise en quarantaines, hygiène des mains) est un enjeu d'hygiène publique face au de maladie nosocomiale, d'épidémies ou de pandémies (sida, tuberculose, grippe, etc.).

Hygiène préventive

L'hygiène préventive se décline selon l'Organisation mondiale de la santé en trois classes de prévention[réf. nécessaire] :

  • La prévention primaire : éducation à la santé, campagnes d'information, rôle des praticiens de santé naturopathes.
  • La prévention secondaire : dépistage, vaccinations, etc.
  • La prévention tertiaire : accompagnement des pathologies lourdes pour en éviter les troubles secondaires ou associés.

Techniques

Nettoyage et détersion

Le nettoyage est le fait d'enlever les matières indésirables, dont notamment la matière organique (dont les graisses) ou les matières minérales (dont le calcaire ou tartre), qui peuvent elles-mêmes contenir des micro-organismes ; le nettoyage ou désinfection permet également d'enlever certains micro-organismes. La détersion (détergence) est l'action de nettoyage qui consiste à enlever les salissures qui adhèrent à l'objet ou au tissu vivant.

Le nettoyage fait en général intervenir quatre paramètres : une action mécanique (pression de l'eau, frottement...), chimique (dissolution de certaines matières dont les graisses), la température de l'eau servant à la dilution de la solution et enfin le temps d'action du détergent 'cercle de Sinner ou CINER'.

La méthode et le produit à employer dépendent de la nature de la souillure et de la fragilité du sujet du nettoyage ; pour l'hygiène corporelle, on emploie en général de l'eau tiède sans pression ou basse pression et du savon, mais pour des instruments, on peut utiliser des méthodes plus agressives.

Le nettoyage et la détersion n'ont qu'une action momentanée.

Désinfection et stérilisation

La désinfection consiste à tuer, éliminer ou inactiver les micro-organismes (parasites, bactéries) ou les virus indésirables selon un objectif donné (par exemple diminuer la quantité de tel ou tel organisme en dessous d'un seuil fixé).

Quand la désinfection porte sur un tissu vivant, on parle d'antisepsie ; quand elle porte sur du matériel de soin, on parle de décontamination.

L'antisepsie et la désinfection ont une action limitée dans le temps.

La stérilisation consiste à éliminer du matériel la totalité des micro-organismes, et à conditionner ce matériel pour maintenir cet état de stérilité (voir aussi l'article Microbiologie > La stérilisation).

Les principales méthodes de désinfection et stérilisation utilisées sont : des méthodes chimiques, la température et la pression (pasteurisation, autoclave), les radiations. La vapeur sert particulièrement dans les blocs opératoires car la désinfection est alors quasi complète[réf. nécessaire].

Conservation des aliments

La conservation des aliments se base sur des techniques de barrière physique (ensachage, expérience de Pasteur), d'emballage sous vide, de froid, ou d'utilisation de gaz tuant la vie (azote).

Conseils pratiques

Hygiène de la cuisine

Pour l'hygiène de la cuisine, lieux de développement de très nombreux germes en raison de l'arrivée d'aliments de l'extérieur et de leur traitement, les principaux Conseils sont[1] :

Conservation des aliments :

  • Protéger les aliments (couvercles, films transparents ou aluminium).
  • Ne pas maintenir les denrées à plus de 10 degrés Celsius (température permettant le développement de bactéries).
  • Dans le réfrigérateur : ne pas mélanger les produits « polluants » (fruits et légumes dont la peau peut être sale) avec les produits sensibles (viandes, poissons).
  • Décongeler au réfrigérateur et non à l’air ambiant afin d'éviter le développement de germes.
  • Conserver les produits entamés au froid, protégés (emballés), et les manger dans les 24 heures.

Manipulation des aliments :

  • Se laver les mains et les sécher : une main humide transporterait 100 fois plus de microbes qu’une main sèche selon le docteur Sophie Baudin.
  • Maintenir le plan de travail propre. Attention aux germes présents sur la peau des fruits et légumes (les laver à l’eau avant de les poser sur le plan de travail et de les éplucher) et encore plus sur les coquilles d'œufs.
  • Cuisson des légumes : elle doit durer 1 heure, ou 20 minutes à la vapeur.
  • Cuisson des fruits : 30 minutes.

Après la cuisine :

  • Bien nettoyer le plan de travail, les doigts et les ustensiles, surtout après avoir manipulé des aliments crus d’origine animale (viande, œufs).
  • Laver la vaisselle du plus propre au plus sale.
  • Éviter les tampons à récurer et laine d’acier, dont les miettes sont un risque pour la santé.
  • Utiliser un nettoyant ménager pour le sol après les repas.

Notes et références

  1. Selon le docteur Sophie Baudin, in le magazine "Bébé Santé" n°11, vers 2001 ?

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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