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Sardes
(grc) Σάρδῑς
Le Gymnase de Sardes aujourd'huiLocalisation Pays Turquie Province Manisa District Salihli Région de l'Antiquité Lydie Coordonnées Sardes (en grec αἱ Σάρδεις, en ionien Σάρδιες, forme contractée Σάρδῑς), ancienne ville d’Asie Mineure, capitale de la Lydie, sur la rivière Pactole, dans la vallée de l’Hermos.
Sommaire
L’histoire, les textes
La première mention écrite de la ville se trouve dans les Perses d’Eschyle. La fameuse Hydé (Ὕδη) d’Homère, citée dans l'Iliade comme la capitale des Méoniens, est peut-être Sardes.
La construction de la citadelle est attribuée au roi Mélès, qui y aurait placé son palais et son trésor, fortement fortifiés. De l’autre côté du Pactole se développe la ville basse, moins bien protégée, qui subit les assauts des Cimmériens en -652, puis des Perses. Après la chute de l’Empire lydien au VIe siècle avant notre ère, la citadelle de Sardes résiste encore et n’est prise par Cyrus le Grand que par surprise, en -546. Sardes devient alors la capitale de la satrapie de Lydie. Pendant la révolte des cités ioniennes, la ville basse est de nouveau détruite. En -334, la ville est prise par Alexandre le Grand, puis convoitée par les diadoques. Sous domination séleucide jusqu’en -190, elle est ensuite annexée par Pergame. Son importance décroît alors au détriment de Pergame. Prise par les Romains en -133, elle est détruite en 17 de notre ère par un tremblement de terre. Tibère la fait alors rebâtir, et Hadrien l’embellit.
À l’époque chrétienne, elle est l’une des sept Églises d'Asie citées par le livre de l’Apocalypse[1]. L’adresse à l’Église de Sardes, au troisième verset, est une mise en garde contre la vie facile : « Sois vigilant, et affermis ce qui reste, qui s’en va mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu[2]. »
Après la mise en place d’un nouveau réseau routier, Constantinople devenue capitale de l’Empire romain d'orient, Sardes se trouve à l’écart des routes principales et entre en déclin. Elle reste néanmoins importante symboliquement, étant depuis 295 le siège métropolitain de la province de Sardes. Au Xe siècle, Constantin VII Porphyrogénète la place au troisième rang du thema (province) de Thrace, après Éphèse et Smyrne.
En 1306, la ville est cédée aux Seldjoukides, dont les incursions dans la région remontent au XIe siècle. En 1402, elle est totalement détruite par Tamerlan.
Fouilles archéologiques
Deux équipes américaines les ont menées de 1910 à 1914, puis de 1958 à aujourd’hui. Hormis une tête humaine en pierre datée du Néolithique, une première occupation est attestée dans la région au Bronze ancien à savoir des tombes à inhumation (3000-2500 av. J.-C.) (sud du lac Gygaia ou de Koloè). C’est dans les niveaux les plus bas qu’un habitat du Bronze récent a été découvert (1500-1300) ainsi qu’une urne funéraire.
Notes et références
- Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie, et Laodicée. Voir l'Apocalypse I,11. Les sept Églises :
- Apocalypse III,1-6
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) Sardes sur Livius
- (en) Sardis (Manisa) sur Current Archaeology in Turkey
Bibliographie
- Guy Rachet, Dictionnaire de l'archéologie, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1994, 1060 p. (ISBN 9782221079041), « Sardes (Sardis) », p. 820
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