Chassey-lès-Montbozon

Chassey-lès-Montbozon
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Chassey (homonymie).

47° 30′ 41″ N 6° 20′ 03″ E / 47.5113888889, 6.33416666667

Chassey-lès-Montbozon
Vue du village depuis la route de Tressandans.
Vue du village depuis la route de Tressandans.
Armoiries
Administration
Pays France
Région Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Arrondissement de Vesoul
Canton Canton de Montbozon
Code commune 70137
Code postal 70230
Maire
Mandat en cours
Bernard Jeannerod
2008 -
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Montbozon
Démographie
Population 227 hab. (2008)
Densité 15 hab./km²
Gentilé Chasséens, Chasséennes
Géographie
Coordonnées 47° 30′ 41″ Nord
       6° 20′ 03″ Est
/ 47.5113888889, 6.33416666667
Altitudes mini. 248 m — maxi. 408 m
Superficie 15,6 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Chassey-lès-Montbozon est une commune française située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté. Ses habitants se nomment les Chasséens et les Chasséennes.

La commune de Chassey-lès-Montbozon se singularise par une importante diversité de gisements archéologiques. En effet, toutes les périodes représentant l'échelle de l'évolution de l'homme en Europe ont laissé des traces sur cette commune.

Sommaire

Géographie

  • La commune de Chassey est essentiellement rurale, avec un territoire consacré à l'agriculture : principalement l'élevage bovin (production de lait) et la culture de céréales. Le bourg est traversé par l'Ognon.
Paysage d'hiver. L'Ognon.

Situation

Localisation

Chassey-lès-Montbozon[1] est situé en Franche-Comté, au sud du département de la Haute-Saône, au cœur de la vallée de l'Ognon. Placée entre le massif vosgien et les plateaux du Jura, cette vallée reliant la grande plaine d'Alsace à la grande plaine de la Saône, forme une importante zone de passage fréquentée dès la préhistoire. À vol d'oiseau, Paris est à 331 km, Lyon à 225, Marseille à 474 km[2].

Un important carrefour routier antique a pu être mis en évidence. Au niveau de cette intersection, la voie s'éclate vers les directions des grandes cités gallo-romaines de la Gaule romanisée. Arrivant de Besançon (Vesontio), l'une des branches se dirige vers Luxeuil (Luxovium). Une autre part en direction de Mandeure (Epomanduodurum), une autre vers le centre de la Haute-Saône, direction Port-sur-Saône (Portus Abucini), par Marnay et Gray[3].

Chassey est composé de deux hameaux : La Maison du Vau et La Forge de Bonnal.

Communes limitrophes

Chassey-lès-Montbozon est limitrophe de 6 communes. Au nord et au nord-est se trouve la commune d'Esprels. À l'est, Bonnal et au sud-est Tressandans. Thieffrans se trouve au sud tandis qu'au sud-ouest Dampierre-sur-Linotte est limitrophe via l'ancienne commune de Presle. Le hameau de la Maison-du-Vau est à l'ouest tandis que Vallerois-le-Bois est au nord-ouest.


  • Commune française (France métropolitaine et Corse) la plus éloignée de Chassey-lès-Montbozon : Ouessant (854,5 km)

Voies de communications et transports

Urbanisme

Morphologie urbaine

La commune est composée de deux hameaux. L'un, La Forge de Bonnal, est distant d'1,5 kilomètre, l'autre, La Maison du Vau, est situé à 5 kilomètres au sein même de la forêt. La plupart des habitations est constituée de maisons individuelles pourvues généralement d'un jardin.

Logement

Au recensement de 1999[4], 104 logements sont situés sur la commune, 100 % d'entre eux sont des logements individuels.

Répartition des différents types de logements
Types de logements Quantité Pourcentage
résidences principales 81 77,9 %
résidences secondaires 16 15,4 %
logements occasionnels 0 0 %
logements vacants 7 6,7 %
Total 104 100%

Le parc de logements est très ancien. La date d'achèvement est antérieure à 1949 pour 62 % des logements et de 75 % à plus de trente cinq ans.

Ancienneté du parc de logements en 1999
Date d'achèvement Quantité Pourcentage
avant 1949 50 61,7 %
entre 1949 et 1974 11 13,6 %
entre 1975 et 1989 12 14,8 %
1990 et après 8 9,9 %

Histoire

Origines

Au Pré Guillemin, des fouilles ont permis de mettre au jour un site d'occupation gallo-romaine, sans doute un port fluvial, avec en particulier des stylets en fer servant probablement à écrire sur des tablettes.

Sur le territoire de la commune se trouvaient au XVe siècle des forges, pour exploiter le minerai de fer, et même un haut-fourneau au XIXe siècle. L'activité périclita en 1840.

Héraldique

blason

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

D’argent au besant d’or chargé d’une anille en S de sable posée en bande, vêtu de gueules chargé de quatre besants aussi d’or.

L'ancienne maison de Chassey portait D'azur, à la fasce d'argent, accompagnée de deux étoiles d'Or.

Cette famille connut une certaine importance durant le Moyen Âge: Guillaume de Chassey est choisi en 1272 par le Duc de Bourgogne Hugues IV comme témoin pour l'hommage rendu au Roi Philippe-le-Hardi pour le duché de Bourgogne.

Marguerite de Chassey est l'épouse en 1466 de Jean Carondelet, Grand Chancelier de Flandre et de Bourgogne[5].

Toponymie

Chace, 1183 (A. Rhône, 48 H. 3082), 1199 (AHS. H. 195), 1275 (pouillé). Chacey, 1406 (TOB.II.15)[6]. Nom de personne d’origine latine Cassius et suffixe -acum. Lès ou lez : ancienne préposition signifiant « à côté de », issu du latin latus (cf. latitude).

Avant la Révolution et la création des départements, la commune s'appelait Chassey-lès-Rougemont.

Quartiers et lieux-dits

Le hameau de La Maison-du-Vau

Au recensement de 1654, la Maison du Vault est composée de 2 ménages dont les chefs sont Jean-Gabriel Picque et Jean Leblan. En 1657, il y a 3 ménages soit 18 habitants. Le 30 mars 1666 est comptabilisé 2 ménages, à savoir Jean-Gabriel Picque âgé de 40 ans avec sa femme et ses 4 enfants et Germain Phillibert, d'Autricourt, granger du procureur Janvoin de Vesoul, âgé également de 40 ans avec sa femme et ses 2 enfants, soit au total 10 habitants.

Hameau qui fut commune en 1790 (93 hab.) et en l'an VIII (82 hab.) réuni à Chassey par décret du 31 mars 1806. L'ordre du Temple y avait une grange et une ferme, annexe de la Commanderie de Sales. À la dissolution de l'ordre, la Maison-du-Vau fit partie de la commanderie de la Villedieu en Fontenette.

Situé à 5 kilomètres du village au milieu de la forêt, le hameau est certainement apparut au Moyen Âge suite au défrichement d'une clairière. De par sa situation isolée et retirée, la Maison-du-Vau a servi de lieu de refuge ou de cachette à de maintes reprises au cours de l'histoire. Durant la Révolution, trois prêtres réfractaires, Tribolen de Cenans, Toillon de Vellefrie et Daval de Faucogney après avoir procédé à des confessions et des baptêmes dans la soirée du 22 nivôse de l'an III, ces trois corbeaux se sont retirés aux Maisons de Vaux[7]. Plus récemment, pendant la Seconde Guerre mondiale, des Résistants s'y sont également cachés.

Le hameau fut électrifié en 1951.

Aujourd'hui, une dizaine de foyers compose le hameau.

La hameau La Forge-de-Bonnal

L'exploitation de gravières à l'époque moderne a permis la découverte de nombreux ossements de mammouths, comme ce fut le cas dans les sablières du hameau.

Des forges existaient déjà au XVIe siècle et sont sans doute plus anciennes. Elles comprenaient un haut fourneau et trois feux de forge. Le haut fourneau fut éteint vers 1840 et la forge s’arrêta vers 1860. Le hameau important qu’il constituait périclita alors.

Depuis les années 1960 la famille de Moustier, propriétaire des lieux, y développe une activité touristique de très haute gamme. Le Val de Bonnal[8], raison sociale de cette activité, est un immense domaine aquatique et nautique de 150 hectares aménagé sur plusieurs plans d'eau. Ils servent de toile de fond à un établissement prestigieux, idéal pour découvrir la Franche Comté mais aussi le sud des Vosges et de l'Alsace[9]. Ce ne sont pas moins de 350 emplacements qui sont proposés pour la pratique du camping familial durant la période estivale.

Les moulins

Autres lieux-dits

Première élection municipale

Le lundi 18 janvier 1790 à 8 heures du matin à la cure de la paroisse eurent lieu les premières élections municipales de l'histoire de Chassey[10].
Les 51 citoyens actifs de la commune, c'est-à-dire âgés de plus de 25 ans et payant une contribution égale à 3 journées de salaire, prennent part au vote.
Louis Marchal, propriétaire âgé de 47 ans, obtient la pluralité des suffrages dès le 1er tour avec 41 voix (80%) devenant ainsi le 1er maire élu de Chassey.
Les officiers municipaux, l'équivalent des adjoints, élus pour épauler le maire dans sa mission sont : Claude Joseph Boilley, 32 voix dès le 1er tour et Alexandre Brenot, 28 voix au second tour.
Après quoi, l'assemblée doit élire un procureur dont le rôle est de prendre en main la défense de l'intérêt public et de veiller à l'application des lois. Il représente le roi auprès de la commune. Claude Regard est élu procureur avec 40 voix.
Enfin, il est procédé au scrutin de liste simple pour l'élection de 6 notables, autrement dit les conseillers municipaux. Ont été élus : Jean Baptiste Mozer (27 voix), Jean Baptiste Durupt (25), Jean François Roy (23), Jacques Regard (20), Nicolas Milloz (19), Antoine Bidal (17).

Incendie de forêt

En 1790 un incendie a ravagé environ 8 hectares de forêt dans les bois de Chassey. La toponymie forestière a conservé la mémoire de cet événement sur les cartes de l'IGN en nommant cette zone dévastée la coupe brûlée.

Dans les premiers jours du mois d'avril de l'an dernier (1790), le feu s'étant pris dans le bois de Baslière, il fut communiqué par l'air dans les bois du quart en réserve de la commune de Chassey-lès-Montbozon où étant il en a brûlé une grande partie[10].

La Révolution

Le 16 avril 1791 la dernière propriétaire du château, Mme de Buretel de Chassey s'enfuit pour rejoindre son mari, Marie Desle de Buretel, en Suisse. Cette famille est l'une des dernières familles subsistantes de la noblesse française[11].
En 1789, le comte Charles de Moustier (1739-1801), 2ème marquis, est également seigneur de Cubry, Bonnal, Chassey.

En 1789, Louis XVI promit la réunion des États Généraux. Le 19 mars, l'assemblée municipale rédigea le Cahier de Doléances[12], sur lequel vingt-six signataires apposèrent leur nom. Ce cahier réclamait l'abolition des privilèges et exemptions, l'abrogation du tirage de la milice, l'abolition de la mainmorte mais aussi l'uniformité des poids et mesures dans toute l'étendue du royaume.

La Terreur

Charles de Moustier, seigneur du lieu, se plaint en l'an V à l'administration départementale que les habitants de Chassey se sont transportés chez lui, au château de Bournel au début de la Révolution, armés de fusils et autres armes. Ils ont réclamé du vin et des titres. Les domestiques intimidés se sont enfuis en emportant plusieurs de ces titres qui furent égarés. Les documents trouvés par les insurgés sont brûlés, notamment les registres où les gardes inscrivaient leurs rapports. Cet "attroupement" se dispersa après deux heures d'occupation[13].

Époque contemporaine

Un village en pleine expansion

Au XIXe siècle, la Franche-Comté connaît une forte immigration austro-hongroise[14] pour des raisons économiques. Les Austro-Hongrois viennent essentiellement du même secteur géographique, il s'agit pour l'essentiel de Tyroliens du Vorarlberg. Depuis 1765, le Vorarlberg obéit au Saint-Empire romain germanique et appartient à la Maison des Habsbourg. Les réformes imposées en 1806 dans les domaines religieux, politiques, administratifs et surtout fiscaux poussent à la révolte en 1809. De plus, avec l'explosion démographique et la dureté du pays, les hommes ont tenté d'échapper à la pauvreté et d'améliorer leur situation par le travail saisonnier ou l'émigration définitive. Le volontaire à l'émigration devait présenter une requête fondée, être autonome, avoir accompli son service militaire obligatoire et justifier de son état civil mais aussi de son autorisation administrative d'émigration prouvant que rien ne s'y opposait.

Épidémie de choléra

Entre 1853 et 1854 une épidémie de choléra fait en France 145 000 victimes. Chassey n'est pas épargné par cette pandémie qui fait 22 morts entre le 20 avril et le 16 septembre 1854.

11 septembre 1944

Alors que le village vivait ses dernières heures sous l'Occupation, bon nombre d'habitants s'étaient réfugiés dans les caves du château et de diverses fermes. Un petit rassemblement de Chasséens prit les chemins croisés en direction du bois pour s'y réfugier tandis que de nombreux tirs d'obus se faisaient entendre provoquant de nombreux dégâts matériels (moulin Curot totalement détruit, incendie de la laiterie, au total plus de 50 points d'impact). Parmi eux, 6 personnes furent tuées par les Américains les prenant pour des allemands. C'était le 11 septembre 1944.

Liste des victimes civiles du 11 septembre 1944
Marthe Beau 45 ans
Simone Beau 14 ans
Marcel Clerc 41 ans
Delphine Dubillard 48 ans
Jean Jabrillat 21 ans
Jean Henriot 25 ans

Politique et Administration

Chassey-lès-Montbozon se situe dans le canton de Montbozon représenté par la conseillère générale Edwige Eme (PS). La commune est rattachée à la deuxième circonscription de la Haute-Saône par le député Jean-Michel Villaumé (PS).

Administration municipale

Permanences du secrétariat de mairie : lundi de 10h à 11h, mercredi et vendredi de 14h à 18h.

Suite au dernier renouvellement des conseils municipaux de mars 2008, le maire en exercice de Chassey-lès-Montbozon est Bernard Jeannerod.

Comme toute commune dont la population est comprise entre 100 et 499 habitants, Chassey est administré par un conseil municipal composé de onze élus (dont 2 sont adjoints au maire).

Maurice Verder élu de la commune pendant 31 ans avec 5 mandats consécutifs est maire honoraire actuel.

Les maires de Chassey-lès-Montbozon

Trente maires se sont succédé à la tête de l'administration municipale de Chassey-lès-Montbozon depuis l'élection du premier en 1790.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008   Bernard Jeannerod    
1997 2008 Maurice Verder    
1977 1997 Lucien Triboulet    
1965 1977 François Amelaine    
1929 1965 Louis Auguste Regard    
1925 1929 Claude François Curot    
1912 1925 Jean Baptiste Oudot    
1908 1912 Paul Émile Journot    
1900 1908 Modeste Petitjean    

Les adjoints de Chassey-lès-Montbozon

Ce n'est que depuis 1977 que 2 adjoints sont élus pour seconder le maire. Auparavant, il n'y avait qu'un seul adjoint.

Particularismes locaux

Chassey-lès-Montbozon fait l'objet de quelques particularismes qui lui sont propres[15].

  • Le record absolu du nombre de mandats détenus par un chasséen est au nombre de 11. En effet, Séraphin Curot a constamment été élu et réélu entre 1870 et 1908 en totalisant 11 mandats pour une durée totale de 38 années. Il a par ailleurs été adjoint durant 14 ans.
  • Quatre personnes ont été élues durant 9 mandats, totalisant entre 34 et 48 ans de conseil. Il s'agit de :

Robert Favret, élu entre 1935 et 1983, soit durant 48 ans, dont 33 ans en tant qu'adjoint.
Louis Regard, élu depuis 1925 jusqu'à sa mort en 1968, soit durant 43 ans, dont 36 ans en tant que maire.
Emile Journot, élu entre 1900 et 1945, soit durant 45 ans, dont 4 ans en tant que maire.
Jules Bersot, élu entre 1878 et 1912, soit durant 34 ans, dont 12 ans en tant qu'adjoint.

  • Il faut attendre 1971 pour voir des femmes entrer dans le conseil municipal de Chassey. Cette année-là, 2 femmes sont élues :

Madeleine Liégeon (1910-2008)
Jacqueline Thiébaud (1932-2005)

Budget et fiscalité

Le taux de taxe d'habitation pour la commune est relativement stable à 5,64% en 2007 et à 5,00% en 2001. Tout comme celui du département qui est de 16,84% en 2007 et de 14,70% en 2001. Celui de la région est de 3,92% en 2007 et de 3,07% en 2001.

Le budget municipal principal 2007 totalisait 89 000 euros d'investissement et 114 000 euros de fonctionnement[16]. Le budget de fonctionnement dégage un excédent de 61 000 €. L'annuité de la dette se monte à 10 000 € soit 51 € par habitant.

Recettes de fonctionnement

en € Recettes totales Recette par habitant Moyenne nationale
Recettes totales 160 000 783 688
Dont :
Impôts locaux 20 000 99 215
Autres impôts et taxes 0 0 45
Dotations de l'état 29 000 144 192

Charges de fonctionnement

en € Charges totales Charge par habitant Moyenne nationale
Dépenses totales 114 000 557 523
Dont :
Charges de personnel 16 000 80 174
Achats Charges extérieures 46 000 223 157
Contingents 22 000 106 70
Charges financières 5 000 27 20
Subventions versées 0 2 23

Intercommunalité

Depuis l'an 2000 Chassey-lès-Montbozon adhère à la Communauté de communes du pays de Montbozon qui est un EPCI à fiscalité propre.

La commune adhère également au Pays des 7 Rivières [2], espace de projets présentant « une cohérence géographique, culturelle, économique et sociale ».

Sociologie politique

La population de Chassey, à travers ses différents votes, exprime une forte tradition conservatrice issue de son histoire bien que cette tradition ait évolué ces dernières années avec l'arrivée de nouvelles populations.

Traditionnellement, la population chasséenne fait preuve de beaucoup de civisme avec une très forte participation aux différents scrutins locaux ou nationaux.

Élections présidentielles

Candidat Parti Premier Tour Second Tour
Jean-Marie Le Pen FN 25.34%
Lionel Jospin PS 19.18%
Jacques Chirac RPR 15.07%
Jean Saint-Josse CPNT 7.53%
François Bayrou UDF 4.79%
Christiane Taubira PRG 4.79%
Alain Madelin DL 4.79%
Arlette Laguiller LO 4.11%
Corinne Lepage Cap 21 4.11%
Bruno Mégret MNR 2.74%
J.Pierre Chevènement MDC 2.74%
Olivier Besancenot LCR 2.05%
Noël Mamère Les Verts 1.37%
Christine Boutin FRS 1.37%
Daniel Gluckstein PT 0.00%
Robert Hue PCF 0.00%
Jacques Chirac UMP 76.87%
Jean-Marie Le Pen FN 23.13%

Blancs ou nuls (en % des votes exprimés) au premier tour: 3.31% Taux de participation 79.89 %

Blancs ou nuls (en % des votes exprimés) au second tour: 8.13% Taux de participation: 84.66 %

Candidat Parti Premier Tour Second Tour
Jean-Marie Le Pen FN 27.67%
Ségolène Royal PS 25.16%
Nicolas Sarkozy UMP 20.13%
François Bayrou UDF 13.84%
José Bové 2.52%
Dominique Voynet Les Verts 2.52%
Frédéric Nihous CPNT 2.52%
Philippe de Villiers MPF 1.89%
Arlette Laguiller LO 1.89%
Olivier Besancenot LCR 1.26%
Marie-George Buffet PCF 0.63%
Gérard Schivardi 0.00%
Ségolène Royal PS 53.10%
Nicolas Sarkozy UMP 46.90%

Blancs ou nuls (en % des votes exprimés) au premier tour: 1,85 % Taux de participation 84,82 %

Blancs ou nuls (en % des votes exprimés) au second tour: 8,81 % Taux de participation: 83,25 %

Référenda

Lors des 3 derniers référenda, Chassey a voté de la même manière que la tendance nationale, en l'amplifiant même.

  • Le référendum pour la ratification du Traité de Maastricht du 20 septembre 1992 a vu le OUI l'emporter à Chassey par 54.9% des suffrages exprimés contre 40.1% pour le NON (respectivement 51.04% et 48.96% au niveau national).
  • Le référendum sur le quinquennat présidentiel du 24 septembre 2000 a vu le OUI l'emporter à Chassey par 68.75% des suffrages exprimés contre 31.25% pour le NON (respectivement 73.21% et 26.79% au niveau national). Cependant la participation n'a été que de 25.26% pour 65.30% de suffrages valablement exprimés (respectivement 30.19% et 74.67% au niveau national).

Population et société

Démographie

La commune de Chassey comptait 229 habitants au dernier recensement de l'INSEE en 2006. La densité de la commune est de 15 hab/km².

Le recensement de 1614 comptabilise 30 ménages. Après la terrible Guerre de Dix Ans (épisode comtois de la Guerre de Trente Ans) où la moitié du pays fut ravagé, la communauté villageoise n'a plus que 14 ménages au recensement de 1654. Après un long silence au XVIIe siècle, les usines qui comprenaient un fourneau à fondre le minerai et plusieurs feux de forges reprennent peu avant 1700 et permettent ainsi au village de connaître un renouveau.

Grâce à l'intense activité des forges, Chassey atteint près de 1000 habitants dans le 1er tiers du XIXe siècle. Mais l'extinction des forges provoqua une forte émigration et la population périclita jusque dans les années 1950. Depuis, la population s'est stabilisée entre 200 et 250 habitants.

Aujourd'hui, Chassey n'a plus de concentrateur d'emploi comme l'étaient les forges, les motivations de la venue des nouveaux habitants sont principalement un cadre de vie agréable et pittoresque ou encore les racines familiales.

Évolution de la population de Chassey depuis la Révolution

Associations

Plusieurs associations animent le village :

  • La Belle-harmonie, club du 3e âge,
  • L'Association Communale de Chasse Agréée (ACCA),
  • La Gaule chasséenne, association des pêcheurs,
  • La Chouette, créée en 1997, a le rôle de comité des fêtes...

Enseignement

La commune est rattachée à l'académie de Besançon. Elle dispose sur son territoire d'une école maternelle.

Économie

Emploi

Le recensement de 1999[17] dénombre 80 actifs dont 10 chômeurs soit un taux de chômage de 12,5 %.

Commerces

La commune ne dispose plus d'aucun commerce de proximité, la dernière épicerie ayant fermée en 1969. Des marchands ambulants passent régulièrement pour vendre des denrées de première nécessité (boulangers, bouchers, ...).

Jusque dans les années 1980, le restaurant du château participait à l'activité locale. Le dernier restaurant permanent, Le Soufflet, a fonctionné de 1999 à 2008 proposant une cuisine traditionnelle locale.

Seul demeure le restaurant La Forge de Bonnal qui est ouvert durant la saison estivale.

Culture et Patrimoine

Monuments religieux

Église paléochrétienne de la Corvée Saint-Maurice

L'église paléo-chrétienne de la Corvée Saint-Maurice : découvert en 1967, cet édifice est le plus ancien témoignage de l'architecture chrétienne en Haute-Saône. Les fouilles, effectuées jusqu'en 1974, ont mis en évidence un bâtiment initial (nef-abside) datant du VIe siècle, pourvu ensuite d'annexes latérales, de salles à usage de sacristie et d'une chapelle funéraire elle-même dotée d'une abside. De nombreuses sépultures, dont des sarcophages, témoignent de l'importance du site durant le VIIe siècle. La fin de l'occupation est datée du XIe siècle[18].

Église Saint-Gengoul

  • Des œuvres situées dans l'église paroissiale Saint-Gengoul sont aussi classées comme monuments historiques[19], parmi lesquelles une cloche de bronze de 1767, une clôture de chœur en fer forgé et la chaire à prêcher en bois datant du XVIIIe siècle également.

La Chapelle de la Maison-du-Vau

Cette chapelle a été démolie dans les années 1980.

Les calvaires

Plusieurs calvaires parsèment le territoire de la commune.

Monuments civils

  • La mairie du village, édifiée en 1832 durant le mandat de Henri Piquet, est l'œuvre de l'architecte luron Mougenot[10]. Le fronton de celle-ci comporte la mention "Maison commune" en plus de la date.
  • Un château du XVIIIe siècle, aujourd'hui à l'abandon, a appartenu à la famille de Buretel de Chassey jusqu'à la Révolution, puis à une riche famille de maîtres de forge au XIXe siècle, les Duchon et enfin au Baron de Vomécourt au début du XXe siècle.
  • Monument commémoratif en l'honneur du curé J. Lalloz.

Le monument aux morts

  • Monument aux Morts. Le cénotaphe de Chassey fut érigé en 1923 sur un terrain offert par Mme Marie Ronel. Il commémore les morts du village, au nombre de 25, tués lors des deux guerres mondiales ainsi que dans les combats de la guerre de 1870[20].

Les fontaines

Le village est construit en deux parties : un quartier bas dont la rue principale longe le ruisseau du Grougnot qui va se jeter dans l'Ognon tout proche ; un quartier haut où sont tous les édifices publics et qui n'a pas de source[21]. C'est à partir de la source dite du Grougnot, l'une de celles qui alimentent le ruisseau de Chassey, que s'est faite l'alimentation en eau sous pression du village en plusieurs campagnes de travaux dont les deux principales, avec pose de conduites de fonte, ont été menées en 1802 et 1857. Le village comporte 4 belles fontaines[22]:

  • Fontaine du Bas ou Vieille fontaine. À l'origine, sans doute construite sur les plans de Beaujard en 1802. Reconstruite en 1825 sur les plans de Pambet comme fontaine avec lavoir et abreuvoir, non couverts. La pile de jet et sa vasque ont été construites à une date indéterminée. Le lavoir a été couvert en 1878 par Dodelier, en même temps que la fontaine du Gros-Trot. Les bassins servent désormais de bacs à fleurs.
  • Fontaine du Gros-Trot ou du Croz. L'une des fontaines construites avant 1857, sans doute en 1802. Avant sa reconstruction en 1857 par Dodelier, elle avait une obélisque. D'abord sans couverture, elle a été couverte en 1878, en reprenant à peu près le projet de 1857. Elle a été transformée en salle municipale et sert d'atelier de distillation. Construite comme un théâtre à flanc de coteau, la forme de son toit permet encore d'en apprécier la courbe malgré la construction d'une façade sans grâce qui en cache le mur du fond. Au centre de cette façade ont subsisté la vasque et les bassins de pierre avec jet en fonte représentant une tête de neptune.
  • Fontaine-lavoir au croisement du CD 87 et du CD 4. Construite une première fois en 1857, elle a été reconstruite en 1881 par Humbert et couverte postérieurement. Après avoir servi de bûcher pendant plusieurs décennies, elle a été restaurée en 1997.
  • Fontaine du Haut. Construite une première fois en 1857-1858 - une borne et deux bassins d'abreuvoir en pierre -, reconstruite en 1867 sur les plans de Servas comme fontaine avec abreuvoir et lavoir découvert, en pierre, mise enfin à sa place actuelle en 1896 par Humbert. C'est une fontaine-lavoir avec abreuvoir et pile de jet en fonte de Varigney.

Personnalités liées à la commune

Voici ci-dessous un aperçu des personnalités chasséennes les plus significatives ou ayant un attachement particulier à la commune :

  • Jean Joseph César Duchon (° v.1759 - † 2/10/1826 à Chassey-lès-Montbozon) – Maître de forge. Marié le 3 juin 1789 avec Marie Thérèse Voisard. Marie Thérèse Voisard est la marraine de la seconde cloche de l'église.
  • Jean Étienne Bardenet26 février 1763 à Chassey-lès-Montbozon - † 20 janvier 1844 à Acey) - Curé de Mesnay (39).
  • Les trois frères de Crevoisier de Vomécourt, issus d'une famille de barons lorrains, résistants pendant la Seconde Guerre mondiale :
  • Cécile Guillame, née à Chassey-lès-Montbozon le 18 juillet 1933 et morte le 4 août 2004, fut la première femme graveure de timbres-poste français.
  • Pierre Milloz, né en 1927, haut-fonctionnaire docteur d’État en droit, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, auteur d'un rapport éponyme sur le coût de l'immigration a été président du Conseil régional de Franche-Comté pendant 3 semaines en tant que doyen d'âge de cette assemblée en 1998.
  • Nicolas le Jardinier.
  • Henri Pescarolo, (né le 25 septembre 1942 à Paris) pilote automobile français, également directeur d'écurie. Pilote complet, il est surtout connu pour son record de participation et ses 4 succès aux 24 heures du Mans. Sa trisaïeule, Jeanne Célestine Duchon, née le 29 septembre 1805 à Chassey-lès-Montbozon est l'une des filles du couple Jean Joseph César Duchon et Marie Thérèse Voisard.
  • Jean-Marc Florand, né le 26 juillet 1955, brillant avocat dont la famille est originaire du village.
  • Le champagne Guy de Chassey, maison implantée à Louvois dans la Marne, tire indirectement son nom du village : son fondateur appartenait à la famille comtale de Chassey.

Homonymies

On retrouve le nom de Chassey pour d'autres localités françaises :

Divers

Autres

Voir aussi

La culture chasséenne est associée à une céramique remarquable dont les décors géométriques sont gravés après cuisson.

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : source utilisée pour la rédaction de cet article

Ouvrages généraux

  • Gérald Barbet, Pierre Gandel, Chassey-lès-Montbozon, un établissement rural gallo-romain, Annales Littéraires de l'Université de Franche-Comté, Les Belles Lettres, Paris, 1997. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Gérald Barbet, Rougemont - Chassey, la voie de l'histoire, édité par Fortis Besançon, Imprimerie Simon à Ornans, 1998. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jérôme Verder, Deux forges dans leur environnement. Bonnal et Montagney au XVIIIe siècle. Mémoire de maîtrise, 2008. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • François Lassus, La population de la Franche-Comté au lendemain de la guerre de Dix Ans : recensements nominatifs de 1654, 1657, 1666.. Diff. les Belles lettres, Besançon, 1995. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Louis Clade, Mutations, permanences, ruptures dans le canton de Rougemont, Doubs, 1789-1815, Annales Littéraires de l'Université de Franche-Comté, Les Belles Lettres, Paris, 1986. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Notes et références

  1. - Vue satellite de Chassey-lès-Montbozon
  2. Site calculant l'orthodromie d'après les longitudes et latitudes.
  3. Gérald Barbet, Rougemont-Chassey, La voie de l'histoire, 1998.
  4. http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/c_affiche.affiche?nivgeo=C&codgeo=70137&produit=P_LOGB&theme=ALL&typeprod=ALL&lang=FR
  5. Archives généalogiques et hisroriques de la noblesse de France par P. Louis Lainé 1836
  6. Dictionnaire des Communes de la Haute-Saône.
  7. idem
  8. http://www.societe.com/societe/sarl-domaine-touristique-du-val-de-bonnal-432229383.html
  9. http://www.camping-valdebonnal.fr/index.php
  10. a, b et c Source: AD70 – 137 E dépôt 27/D1 : délibérations du Conseil municipal 1790-1838
  11. http://fr.wikipedia.org/wiki/Familles_subsistantes_de_la_noblesse_fran%C3%A7aise
  12. Cahier de Doléances des habitants du village de Chassey-lès-Rougemont, arrêté en l'assemblée du 19 mars 1789, archives départementales de la Haute-Saône.
  13. Jean-Louis Clade, Mutations, permanences, ruptures dans le canton de Rougemont, 1986.
  14. Fabienne Poupeney, Austro-Hongrois au XIXe siècle en Franche-Comté, Editions CEGFC, 2000
  15. Archives municipales.
  16. http://alize2.finances.gouv.fr/communes/eneuro/tableau.php?icom=137&dep=070&type=BPS&param=0&exercice=2007
  17. Source INSEE recensement de 1999[1]
  18. Chassey-lès-Montbozon Au VIIe siècle une des premières églises funéraires de Franche-Comté Jean-Louis Odouze Editions du patrimoine.Vesoul MAE éditeurs 2006
  19. Base de données Palissy du Ministère de la Culture
  20. http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?pays=France&insee=70137&dpt=70&idsource=1305&table=bp01 Base Genweb
  21. Grisel, Langrognet, Fontaines monumentales du pays des 7 rivières, Salsa, 1998
  22. http://www.fontainesdefrance.info/fontaines/fontaine-chasseylesmontbozon.htm

Voir aussi

Liens internes

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Chassey-lès-Montbozon de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужно решить контрольную?

Regardez d'autres dictionnaires:

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”