- Jean de Vomécourt
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Jean de Vomécourt (1899 - 1945), fut pilote dans les Royal Flying Corps, abattu en 1917, maire de Bonnal (Doubs), et, avec ses deux frères cadets Pierre et Philippe, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale pour le compte du service secret britannique Special Operations Executive.
Sommaire
Famille
- Ses frères : Philippe et Pierre de Vomécourt.
- Ses enfants (4) : François, Yves, Christiane, et Chantal.
Biographie
Jeunesse
1899. Naissance de Jean François Constantin de Crevoisier Baron de Vomécourt le 25 mai à Chassey-lès-Montbozon (Haute-Saône).
Éducation en Angleterre.
Première guerre mondiale
1916. Engagé volontaire à 17 ans dans les Royal Flying Corps.
1917. Abattu et grièvement blessé. Démobilisé après 9 mois d'hôpital avec le grade de lieutenant, il obtient la nationalité britannique à titre de récompense.
Durant l'entre deux guerres
Il est maire de Bonnal.
Seconde Guerre mondiale
1939. À la déclaration de la guerre, il se rend au Ministère de la Guerre pour s'engager comme pilote. Il s'entend répondre qu'on n'aurait pas d'avion à lui confier et il se résigne à rentrer chez lui. Mais il veut se battre, malgré ses quatre enfants et ses quarante ans.
1940. Il écrit à Londres en demandant à reprendre son grade de capitaine dans l'armée britannique. Il reçoit une réponse positive, à condition de présenter une dispense accordée par le gouvernement français. L'obtenant à l'issue de longues discussions, il envoie la dispense à Londres, accompagnée d'une lettre où il écrit en substance : « Je peux venir sans délai ; envoyez-moi, je vous prie, un ordre de départ ». Survient l'invasion allemande et l'armistice : il est contraint de rester en France, bien décidé de résister dès qu'il le pourra.
1941. Il entre dans la résistance avec ses deux frères Pierre (parachuté dans la nuit du 10/11 mai) et Philippe. Ils découpent la France en trois régions pour y organiser des équipes de sabotage. Chargé de la France de l'Est, Jean y établit un puissant réseau avec l'aide du marquis de Moutier. Ils créent plusieurs groupes de Résistance dans des villes de l'Est, notamment à Nancy et à Montbéliard. Ils font d'excellentes recrues parmi les techniciens et les ouvriers des usines de la région et, bien qu'ils ne reçoivent aucun envoi d'armes ou de matériel, ils organisent des opérations de sabotage industriel en se servant d'armes et d'outils qu'ils récupèrent ou fabriquent eux-mêmes. Ils s'attaquent plus particulièrement aux usines de Sochaux et obtiennent aussi d'excellents résultats en égaillant à travers la France des wagons chargés de précieux équipements destinés à l'Allemagne. C'est sur les canaux, cependant, qu'ils exécutent le travail le plus difficile. Les Allemands envoient par cette voie des patrouilleurs et des lance-torpilles, dont pas un seul, en dépit de puissantes escortes, n'arrive à destination. Les membres du réseau de Jean réussissent sans le secours d'aucune mine magnétique ni d'aucun explosif reçu de Londres, à couler chacun d'eux[1].
1942.
- (date ?). Il est Capitaine de FFI.
- Il est arrêté le 26 juillet[2], puis emprisonné à Besançon, puis à Fresnes.
1945. Vers le 12 février, il meurt au camp d’Oranienburg en Allemagne.
Reconnaissance
Mort en déportation il reçut le titre de « Mort pour la France », et son nom figure sur le monument aux morts de Chassey-lès-Montbozon.
Sources et liens externes
- Sous la direction de François Marcot, Dictionnaire historique de la Résistance, coll. Bouquins, Robert Laffont, 2006.
- Marcel Ruby, La Guerre secrète. Les Réseaux Buckmaster, France-Empire, 1985.
- Philippe de Vomécourt, Les Artisans de la liberté, traduit de l'anglais par Patricia Owen, PAC, 1975, (ISBN 2-85336-010-5)
Notes
- Philippe de V., p. 55.
- Ou en mai 1942, selon Marcel Ruby.
Catégories :- Naissance en 1899
- Décès en 1945
- Special Operations Executive
- Espion britannique
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