- Christiane Taubira
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Christiane Taubira Mandats Députée européenne 19 juillet 1994 – 19 juillet 1999 Élection 12 juin 1994 Législature 4e Parlement européen Députée de la 1re circonscription de la Guyane Actuellement en fonction Depuis le 2 avril 1993 Prédécesseur Elie Castor Biographie Date de naissance 2 février 1952 Lieu de naissance Cayenne (Guyane) Nationalité Française Parti politique PRG-Walwari Profession Économiste modifier Christiane Taubira, née le 2 février 1952 à Cayenne (Guyane), est une femme politique française. Candidate PRG à l'élection présidentielle de 2002, elle est députée et présidente de Walwari (« éventail » en amérindien[Quoi ?]).
Sommaire
Biographie
Christiane Taubira est issue d'une famille modeste — sa mère, aide-soignante élevait seule six enfants. Elle est aujourd'hui divorcée et mère de quatre enfants. Diplômée d'économie et d'agro-alimentaire à Paris, elle est professeur de sciences économiques en 1978. Cofondatrice de Caricoop (Confédération caraïbe de la coopération agricole), elle en est la directrice générale de 1982 à 1985. Depuis 1990, elle est membre de l'OCCE (Office de coopération et de commerce extérieur de la Guyane).
Elle crée le parti Walwari (« éventail » en amérindien) en 1993 et en devient la présidente. La même année, elle est élue députée « non inscrite » de Guyane et est réélue en 1997. En 1993, elle vote, dans l'hémicycle, l'investiture du gouvernement Balladur. Elle intègre un petit groupe parlementaire, République et liberté. L'année suivante, elle est quatrième de la liste Énergie radicale menée par Bernard Tapie lors des européennes. En avril 1994, elle est observateur parlementaire aux premières élections multiraciales en Afrique du Sud[1].
À sa réélection en juin 1997, elle rallie le groupe socialiste, et se voit confier par Lionel Jospin un rapport sur la recherche de l'or en Guyane. Jusqu'en novembre 2001, elle est apparentée PS. Elle rejoint ensuite le groupe RCV (PRG-MDC-Verts-PCR).
En 2002, elle est la candidate du Parti radical de gauche à l'élection présidentielle avec une campagne axée sur l'« égalité des chances ». Elle obtient 2,32 % des voix au premier tour. Selon certains socialistes, cette candidature aurait contribué à l'éparpillement des voix « de gauche » et aurait été une des causes de l'échec de Lionel Jospin à accéder au second tour de l'élection présidentielle[2]. Mais d'après d'autres observateurs, comme Jacques Séguéla, Christiane Taubira avait proposé une alliance à Lionel Jospin, qui n'aurait pas donné suite à cette demande[3].
Elle est de nouveau élue députée le 16 juin 2002, pour la XIIe législature, dans la 1re circonscription de la Guyane. Elle est apparentée au groupe socialiste. Tout en demeurant membre du parti guyanais Walwari, elle devient, après le Congrès de Toulouse (septembre 2002), première vice-présidente du Parti radical de gauche, poste spécialement créé pour elle et supprimé au congrès de 2004. Elle est en tête de la liste « Europe fraternelle » du PRG aux élections européennes de 2004, dans la circonscription Île-de-France : cette dernière n'obtient que 1,54 %, et aucun élu[4].
Le 12 juillet 2006, elle se déclare candidate à l'investiture du PRG pour l'élection présidentielle de 2007. Le 22 octobre, le PRG réuni en Congrès renonce à présenter une candidature, préférant un accord avec le Parti socialiste sur les élections présidentielle et législatives[5]. Le 20 janvier 2007, Christiane Taubira rallie l'équipe de Ségolène Royal où elle est nommée « déléguée à l'expression républicaine[6] ». Par la suite, lors de la campagne des législatives de juin 2007, elle déclare avoir été « approchée » par l'entourage de Nicolas Sarkozy « avant la fin de la présidentielle » pour faire partie du gouvernement, mais « avoir alors décliné l'offre »[7].
Elle est réélue députée le 17 juin 2007 pour la XIIIe législature, dans la 1re circonscription de la Guyane. Elle est apparentée au groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche.
Christiane Taubira est candidate, à la tête d'une liste divers gauche à l'élection régionale de 2010 en Guyane. Arrivée en tête des quatre listes de gauche en présence mais largement derrière le candidat de la majorité présidentielle, Rodolphe Alexandre, elle conduit une liste d'union de la gauche au second tour. Le 21 mars 2010, elle est battue par la liste du maire de Cayenne, Rodolphe Alexandre, soutenue par l'UMP, qui réalise 56,11 % de suffrages contre 43,89 pour la liste de Christiane Taubira[8].
Le 14 décembre 2010, elle annonce son soutien à Arnaud Montebourg dans le cadre des primaires du Parti Socialiste pour l'élection présidentielle de 2012[9].
Travaux et prises de position
Christiane Taubira a donné son nom à la loi française, votée le 10 mai 2001, qui reconnaît comme crimes contre l'humanité la traite négrière transatlantique et l'esclavage qui en a résulté. Des critiques existent sur cette loi, principalement de la part des historiens, qui critiquent le fait qu'elle limite l'esclavage à la traite européenne des Noirs.
Elle est fréquemment considérée par les politiques comme un « électron libre », en raison de ses prises de position personnelles entrant peu dans une logique de parti[10]. Contrairement au PS et au PRG elle s'oppose ainsi en 2004 au vote de la Loi française sur les signes religieux dans les écoles publiques considérant que « Faire œuvre législative plutôt que mission pédagogique, c’est perdre foi en République, alors que sont soigneusement évités les terrains où se nouent les tensions les plus lourdes de sens dans l’affrontement éthique[11]. » En 2005, elle prend position pour le « Non » lors du référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe[12], contrairement au PRG, dont elle est à l'époque encore vice-présidente.
En avril 2008, elle est chargée par le président de la République Nicolas Sarkozy d'une mission sur les accords de partenariats économiques entre l'Union européenne et les pays ACP[13]. Son rapport remis deux mois plus tard[14] émet de lourdes critiques envers ces dispositifs et formule des préconisations jugées audacieuses[15] mal reçues par l'Élysée, le chef de l'État n'ayant fait aucun commentaire.
Détail des fonctions et des mandats
- Mandat local
- Mandats parlementaires
- 2 avril 1993 - 21 avril 1997 : Députée de la 1re circonscription de la Guyane
- 1er juin 1997 - 18 juin 2002 : Députée de la 1re circonscription de la Guyane
- 19 juin 2002 - 19 juin 2007 : Députée de la 1re circonscription de la Guyane
- depuis le 20 juin 2007 : Députée de la 1re circonscription de la Guyane
- 19 juillet 1994 - 19 juillet 1999 : Députée européenne
Œuvres
- L'esclavage raconté à ma fille, 2001
- Codes noirs de l'esclavage aux abolitions (Introduction), Dalloz 2006
- Rendez-vous avec la République, 2007
- Egalité pour les exclus : le politique face à l'histoire et à la mémoire coloniales, 2009 (Temps Présent Editions)
Notes et références
- Notice biographique, sur www.christiane-taubira.net.
- « 2007 : Taubira rejoint les postulants de gauche », Libération, 13 juillet 2006. Pascal Virot,
- Plon, 2009. Jacques Séguéla : Autobiographie non autorisée,
- Résultats, sur le site du ministère français de l'intérieur.
- « Le Parti radical de gauche ne présentera pas de candidat à la présidentielle », dépêche AFP citée par le Monde, 22 octobre 20006.
- Jean-Baptiste de Montvalon, « La campagne de la candidate PS "bat de l'aile" ? Mme Taubira veut "l'amplifier" », Le Monde, 21 janvier 2007.
- « Christiane Taubira affirme "avoir été approchée" par l'entourage de Nicolas Sarkozy », dépêche AFP citée par le Monde, 14 juin 2007.
- résultats en Guyane sur le site du ministère de l'Intérieur Élections régionales de 2010 -
- Primaires du PS: Taubira «conjugue» sa candidature avec celle de Montebourg — Mediapart.
- Portrait sur RFI en 2002
- Position de Ch. Taubira sur la loi sur le foulard islamique
- Entretien avec Rosa Moussaoui, L'Humanité, 2 mai 2005.
- « Christiane Taubira chargée d'une mission sur les accords de partenariats économiques », Le Monde, 22 avril 2008.
- Les accords de partenariat économique entre l'Union européenne et les pays ACP. Et si la politique se mêlait enfin des affaires du monde ?, rapport à monsieur le président de la République remis par Mme Christiane Taubira, députée de Guyane, 16 juin 2008
- Accords économiques UE-ACP : Christiane Taubira jette un pavé dans la mare », afrik.com, 2 juillet 2008 Lauranne Provenzano, «
Voir aussi
Articles connexes
- Conseil régional de la Guyane
- Député européen
- Élection régionale de 2010 en Guyane
- Liste des députés européens de France 1994-1999
- Première circonscription de la Guyane
Liens externes
- (fr) Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale
- (fr) Sa fiche sur le site du Parlement européen
- (fr) Site officiel de Christiane Taubira
Catégories :- Candidat à une élection présidentielle française
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