- Économie de l'Union européenne
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Union européenne
Indicateurs économiques
L’A380, une réalisation européenne. Airbus dépasse Boeing en termes de livraisons depuis 2003.Monnaie euro et autres devisesDevises partiellement liées à l’euro par le MCE II :
couronne danoise
couronne estonienne
lats letton
litas lituanien
Autres devises :
couronne suédoise
couronne tchèque
forint hongrois
lev bulgare
leu roumain
livre sterling
złoty polonais
(ces devises n’ont pas toutes cours légal dans l’ensemble de l’UE)Année fiscale calendaire Organisations internationales Statistiques Produit intérieur brut (parité nominale) 16 298 milliards $ (2010)1 Produit intérieur brut en PPA 15 608 milliards $ (2011)1 Rang pour le PIB en PPA en volume : 1e 2
par tête : 34e 3Croissance du PIB 1,7 % (2010)1 0,2 % (premier trimestre 2010) PIB par habitant en PPA 33 197 $ (2011) PIB par secteur agriculture :
industrie :
services :Inflation (IPC) 0,1 % (2009) 1 Pop. sous le seuil de pauvreté 17 % Indice de développement humain (IDH) - Population active 226 millions (2009)1 Population active par secteur agriculture :
industrie :
services :Taux de chômage 9,5 % (mars 2011) Principales industries Possède les industries parmi les plus puissantes et les plus avancées technologiquement: aéronautique civil et militaire, pharmacie, automobile, constructions spatiales, agroalimentaires, services aux entreprises, services financiers,… 1 Commerce extérieur Exportations 1 220 milliards € de biens (2010) Biens exportés machines, véhicules, aéronautique, produits plastiques, produits pharmaceutiques, produits chimiques, essence, fer et acier, papier, textiles, viandes, produits laitiers , poissons, boissons Principaux clients États-Unis (18,0 %), Chine (8,4 %), Suisse (7,8 %), (2010) Importations 1 413 milliards € de biens(2010) Biens importés machines, véhicules, aéronautique, produits plastiques, pétrole, produits chimiques, textiles, métaux, biens alimentaires, vêtements Principaux fournisseurs Chine (18,8 %), États-Unis (11,3 %), Russie (10,5 %) (2010) Finances publiques Dette publique 79,7 % du PIB (2009) Dette extérieure Recettes publiques Dépenses publiques Déficit public 6,8 % du PIB (2009) Déficit public Aide au développement 10,1 milliards $ (1999)1 Sources :
1. Union européenne sur CIA factbook. Consulté le 18 novembre 2007
2. classement PIB PPA sur CIA factbook. Consulté le 18 novembre 2007
3. classement PIB PPA per capita sur CIA factbook. Consulté le 18 novembre 2007
Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unismodifier L’Union européenne est la première zone économique mondiale avec un produit intérieur brut (PIB) de 16 298 milliards de dollars US, en parité de taux de change nominal, soit 25,85 % du PIB mondial en 2010 (GDP 2010, World Bank). En utilisant la méthode de parité de pouvoir d’achat (PPA), le PIB est supérieur à celui des États-Unis mais pour une population bien plus importante (502,5 millions d’habitants au 1er janvier 2011).
Le PIB par habitant en PPA s’élève à 31 197 $ dans l’Union européenne, contre 48 665 $ aux États-Unis en 2011. Toutefois, cette comparaison a des limites. En effet l'Union Européenne n'est pas,à la différence des États-Unis, un pays. Et s'il existe une volonté commune de vivre ensemble, pour l'heure l'Union européenne est surtout un marché unique avec des économies et des façons de penser l'économie assez différentes comme l'illustre la récente crise de la zone euro.
Sommaire
- 1 L'Union européenne dans le monde
- 2 L'économie de l'Union européenne
- 3 Places des entreprises internationales
- 4 Notes et références
- 5 Voir aussi
L'Union européenne dans le monde
La première zone économique mondiale
Part dans le PIB mondial
L’Union européenne est la première puissance économique mondiale en 2010 avec 25,85 % du PIB mondial (GDP 2010, World Bank). Elle est ainsi la première puissance agricole (1er importateur mondial et 1e exportateur) avec les États-Unis, la première puissance tertiaire mondiale et la première puissance industrielle du monde.
La part de l’UE dans le produit intérieur brut mondial tend à diminuer, comme celle des États-Unis et du Japon, du fait de la forte croissance de certains pays émergents (les BRIC entre autres). Néanmoins, les trois piliers de la Triade (UE, ÉUA, Japon) représentaient 57,7 % du PIB mondial en 2010.
Part de l'UE dans le PIB mondial Pays % PIB mondial 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Union européenne 30,35 29,88 30,65 30,19 28,19 25,85 États-Unis 29,06 28,16 27,19 23,71 24,28 23,13 Chine 5,02 5,46 5,87 7,1 8,57 9,32 Japon 9,15 8,01 7,03 8,1 8,72 8,72 Brésil 1,94 2,21 2,40 2,66 2,70 3,31 Inde 1,73 1,78 1,99 1,98 2,25 2,74 Russie 1,72 2,04 2,36 2,65 2,12 2,35 Source :
- PIB mondial et PIB de l'Union européenne, FMI
- PIB du Brésil, de la Chine, de l'Inde, du Japon, de la Russie et des États-Unis, FMI
Un des cœurs des FMN
L'Union européenne est également le siège des plus grandes firmes multinationales (FMN) du monde. Ses firmes couvrent l'intégralité du spectre économique (industrie, agro-alimentaire, services).
Le classement annuel du Fortune Global 500 démontre la pertinence de la puissance des piliers de la Triade (69 % des 500 premières entreprises mondiales) notamment de l'Europe et des États-Unis. La deuxième entreprise mondiale est européenne: Royal Dutch Shell avec 378 Mds $ de CA.
Répartition des 500 FMN par CA en $ (source: Fortune Global 500) Pays % FMN par CA § 2006 2007 2008 2009 2010 Union européenne 32,6 33,6 32,6 31,2 29,4 États-Unis 32,4 30,6 28,0 27,8 26,6 Japon 13,4 12,8 13,6 14,2 13,6 Chine 4,8 5,8 7,4 9,2 12,2 Inde 1,2 1,4 1,4 1,6 1,6 Brésil 1,0 1,0 1,2 1,4 1,4 Russie 0,8 1,0 1,6 1,2 1,4 13,8 13,8 14,2 13,4 13,8 La première puissance commerciale mondiale
L’Union européenne est la première puissance marchande du monde[1], plus des deux-tiers de ses échanges ont lieu entre les vingt-sept états membres.
Lors des négociations de l'OMC, l’UE parle d'une seule voix en la personne du Commissaire au Commerce de la Commission européenne, actuellement le belge Karel De Gucht.
Elle est au cœur des échanges mondiaux en étant:
- le premier partenaire commercial des États-Unis,
- le premier partenaire commercial de la Chine,
- le premier partenaire commercial de l’Inde,
- le premier partenaire commercial de la Russie,
- le premier partenaire commercial des pays composant le Mercosur,
- le premier partenaire commercial de la Corée du Sud
- le premier partenaire commercial des pays composant l'OPEP
Part de l’UE dans les exportations mondiales
(source : Commission européenne)Pays % Exportations mondiales 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Union européenne 17,10 16,20 16,50 15,80 16,25 14,70 Chine 9,70 10,50 11,10 12,00 13,14 14,10 États-Unis 11,40 11,20 11,60 10,50 11,04 11,40 Japon 7,10 6,70 6,40 6,10 5,79 6,50 Canada 4,60 4,30 4,00 3,80 3,49 3,50 Part de l’UE dans les importations mondiales
(source : Commission européenne)Pays % Importations mondiales 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Union européenne 17,80 18,00 18,20 18,30 17,28 16,70 États-Unis 20,70 19,90 18,50 16,90 16,26 16,20 Chine 7,20 7,50 8,00 8,50 9,83 11,10 Japon 6,10 5,90 5,50 5,90 5,51 5,80 Canada 4,20 4,00 3,90 3,50 3,61 3,70 Les exportations de l'Union Européenne restant inférieures à ses importations, sa balance commerciale reste déficitaire.
Les principaux partenaires commerciaux de l’Union européenne
Si les échanges euro-américains restent tenus, l’année 2010 est marquée par :
- la confirmation de la Chine comme premier fournisseur de l'UE; place acquise en 2006 au détriment des États-Unis. Toutefois, les relations commerciales entre les États-Unis et l'UE demeurent les plus intenses au monde: 1,1 milliard € d'échanges commerciaux quotidiens. Les États-Unis demeurent le premier partenaire commercial de l'UE (14,40% des échanges de l'UE) devant la Chine (13,90%) et le Japon (8,60%). L'écart entre la chine populaire et les États-Unis est suffisamment serré pour que la Chine dépasse de 800 millions d'euros les États-Unis en tant que premier partenaire commercial de l'UE en juillet 2011[2].
- la montée en puissance de la Turquie dont le commerce se polarise de plus en plus autour de l’UE.
- la montée en puissance de la Russie qui resserre ses liens économiques notamment énergétiques avec l'UE.
Les principaux pays
clients de l’UE
hors flux intra-UE
(source : Commission européenne)Pays % exportations 2005 2006 2007 2008 2009 2010 États-Unis 23,7 23,2 21,1 19,1 18,7 18,0 Chine 4,9 5,5 5,8 6,0 7,5 8,4 Suisse 7,7 7,6 7,5 7,5 8,1 7,8 Russie 5,3 6,2 7,2 8,0 6,0 6,4 Turquie 3,9 4,3 4,2 4,1 4,0 4,5 Japon 4,1 3,9 3,5 3,2 3,3 3,2 Les principaux pays
fournisseurs de l’UE
hors flux intra-UE
(source : Commission européenne)Pays % importations 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Chine 13,5 14,4 16,2 15,8 17,8 18,9 États-Unis 13,4 13,0 12,6 11,9 13,2 11,3 Russie 9,1 10,4 10,1 11,4 9,7 10,4 Suisse 5,0 5,3 5,4 5,1 6,1 5,6 Norvège 5,7 5,9 5,3 6,1 5,7 5,3 Japon 6,2 5,7 5,5 4,8 4,7 4,3 Le lieu privilégié des investissements mondiaux
Preuve de son dynamisme, l'Union européenne :
- en 2007, a représenté 40 % du montant total des fusions et acquisitions dans le monde soit 1 780 milliards de dollars(US 36 %). En 1999, elle a été le lieu de la plus grande OPA de l'Histoire entre le britannique Vodafone (acheteur) et l'allemand Mannesmann (cible) pour 173 milliards de dollars soit 163 milliards d'euros.
- en 2010, a attiré une grande partie des investissements mondiaux comme le montre le tableau ci-dessous, issue des données du World Investment Report.
" Stocks d'IDE
stocks entrants
(source : CNUCED Wolrd Investment report)Pays % Stocks (inwards) 2000 2010 Union européenne 31 36 États-Unis 37 18 Chine 2 3 " Stocks d'IDE
stocks sortants
(source : CNUCED Wolrd Investment report)Pays % Stocks (outwards) 2000 2010 Union européenne 44 44 États-Unis 34 24 Chine 0 2 Un pôle d'excellence mondial
Une stratégie: la Stratégie de Lisbonne
Article détaillé : Stratégie de Lisbonne.Lors du Conseil européen du 22 et 23 mars 2000, l’UE s'est fixée comme objectif de devenir « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde » à l’horizon 2010.
« L’Indicateur européen de croissance et d’emploi, » conçu par les économistes du groupe d’assurance Allianz pour le laboratoire d’idées bruxellois Lisbon Council, indique que fin 2006, « l’UE-15 avait fait 90 % du chemin vers les objectifs à atteindre d’ici 2010 » contre un ratio de 73 % seulement fin 2005.
Une économie du savoir, fondée sur la RD
La recherche communautaire
En 2007, l’UE vient de se doter d’un Conseil européen de recherche (European Research Council, ERC) qui a été doté de 7,5 milliards d’euros et qui a pour unique objectif de sélectionner les projets très innovants[3].
En 2007 (Eurostat), l'UE a dépensé 230 Mds € dans la RD (1,85 % du PIB) contre 270 Mds € (2,1 % du PIB) pour les USA et 118 Mds pour le Japon (2,6 %)
Entre 1996 et 2006, l’UE a publié 2 571 961 articles scientifiques (publications d’avancées scientifiques dans les journaux ou revues dont la notoriété internationale est reconnue dans les 21 disciplines majeures des sciences) soit 88 % de la quantité américaine, 3,25 fois plus que le Japon et 6 fois plus que la Chine.
En ce qui concerne les publications de haute qualité (publications les plus citées dans la communauté scientifique mondiale), l’UE a publié, sur la même période, 29 309 articles soit 54 % du résultat américain, 5 fois plus que le Japon et 13 fois plus que la Chine[4].
Des universités prestigieuses
D'après le classement annuel de l'université de Shanghai, l'Union occupe le premier rang mondial (191 universités) pour les universités les plus réputés sur les 500 premières universités classées et le second rang sur les 100 premières (54 universités) (recherche, publication, médaille Fields, prix Nobel...). Parmi les BRIC, seule la Chine compte 34 universités parmi les 500 étudiées. La triade représente 74% des universités les plus prestigieuses.
Répartion des 100 premières universités mondiales Pays % 2007 2008 2009 2010 États-Unis 54 56 55 54 Union européenne 33 29 28 28 Japon 6 4 5 5 Canada 4 4 4 4 Australie 2 3 3 3 Suisse 0 3 3 3 Israël 1 1 1 1 Russie 1 1 Répartion des 500 premières universités mondiales Pays % 2010 Union européenne 38,20 États-Unis 30,80 Chine 6,80 Japon 5,00 Canada 4,60 Australie 3,40 Corée du Sud 2,00 Israël 1,40 L'économie de l'Union européenne
Les marchés du travail
Article détaillé : Chômage dans l'Union européenne.En Europe, il n'y a pas un marché du travail mais des marchés du travail avec leurs propres règles. Par ailleurs, les salariés notamment pour des problèmes de langue sont peu mobiles à l'intérieur de l'union européenne. En septembre 2011, le taux de chômage s'établit à 10,0 % de la population active (10,0 % dans la zone euro) (Eurostat).
Il varie fortement entre les différents États membres et entre les régions européennes. La mobilité des travailleurs est faible entre États membres, au contraire de la mobilité entre les États fédérés des États-Unis, ce qui rend la convergence des taux de chômage plus difficile.
Une même monnaie et des réserves d'or
Article détaillé : Euro.L'euro
La devise officielle de l'UE est l’euro. La monnaie unique est utilisée par 17 États depuis le 1er janvier 2011. Elle est entrée en circulation en 1999 et elle est devenue une monnaie fiduciaire en 2002. Tous les autres pays membres, à l’exception du Danemark et du Royaume-Uni qui ont obtenus des régimes spéciaux et de la Suède (refus par référendum en 2003), se sont engagés à adopter l’euro si et seulement s’ils respectent les critères de Maastricht (ou Pacte de stabilité et de croissance)
En 2011, l’euro est :- la première monnaie pour les émissions d’obligations
- la première monnaie pour le nombre de billets en circulations
- la deuxième monnaie de réserve au monde avec 26,6 % du stock des banques centrales (source BCE)
- la deuxième monnaie d'échange avec 39,3 % des échanges internationaux libellés en euros (source BCE)
Les réserves d'or
La mise en place du Système européen des Banques centrales, a fait des banques centrales des pays de l'Eurozone, les détentrices des plus grandes réserves jamais constituées de stock d'or au monde. Mais il convient de souligner que au stade actuel de l'intégration européenne, l'Eurozone en elle-même n'a pas d'or et que ces réserves appartiennent à chacun des États
Répartition des stocks d'or par banques centrales des pays
(source : World Gold Council)Banque centrale % Stock d'or mondial en tonnes 2007 2008 2009 2010 2011 Union européenne 42 41 39,63 38,97 38,98 États-Unis 27 27 26,94 26,51 26,51 Chine 2 2 3,49 3,43 3,43 Suisse 4 4 3,44 3,39 3,39 Russie - - - - 2,70 Japon 3 3 2,53 2,49 2,49 Ce classement ne prend pas en compte le stock d'or du FMI (2 814 tonnes). Par ailleurs, l'onglet Union europénne regroupe les stocks d'or de réserve de la BCE (502 tonnes), des Banques centrales de l'Euro-zone, de la Suède et de la Suisse.
Secteurs économiques
Secteur primaire
Agriculture
Article détaillé : Politique agricole commune.L’Union européenne est le premier importateur et le premier exportateur de produits agricoles (notamment ceux issus des industries agro-alimentaires) avec 138 Mds € d'échanges en 2008 (source Eurostat).
Fortement protégé, le secteur agricole est soutenu par les subventions accordées par l’Union européenne au travers de la politique agricole commune (PAC). Ces aides, qui représentent 40 % du budget de l’UE, sont vivement critiquées tant par certains États membres comme le Royaume-Uni, que par les principaux pays partenaires commerciaux de l’UE (États-Unis, qui ont aussi leur propre système d’incitation notamment de nature fiscale) mais aussi par les grands pays agricoles (Australie, Brésil...). Le cycle de Doha (OMC) a échoué notamment à cause des réticences européennes et américaines à réformer leur mécanisme de subventions agricoles.
L’agriculture utilise en général des méthodes intensives de production, excédentaire dans certains domaines, et l’Europe est largement autosuffisante pour l’agriculture vivrière ; toutefois, l’Union importe de nombreux produits exotiques, et commence à utiliser une partie de sa production agricole pour la production d’énergie. La majeure partie de la production agricole sert toutefois à l’élevage, consommateur de quantités très importantes de céréales souvent importées, et également très gros consommateur en eau et en énergie et source de pollution dans l’atmosphère (CO2) et dans les eaux de surfaces (nitrates, pesticides).
La forêt européenne est très importante, et la plupart du temps gérée par l’homme et réglementée. Longtemps déficitaire et négligée, la sylviculture connaît un renouveau d’intérêt et est encouragée : le bois des forêts de culture européennes constitue une énergie propre et renouvelable et peut être utilisé aussi dans la construction et l’industrie, et son implantation fixe les sols, limite la pollution (fixation du CO2) et régule les eaux de surface et le climat. Les importations de bois exotique sont aujourd’hui sévèrement réglementées par l’UE afin de lutter contre la désertification des grandes forêts naturelles du monde.
Pêche
Le secteur lié à la pêche génère 3 à 5 % du PIB de l’UE en 2006. Chaque année, 3,5 milliards de tonnes de marchandises et 350 millions de passagers transitent par les 1 200 ports européens. L’UE possède 40 % de la flotte maritime mondiale[5] et représente environ un quart du tonnage mondial[6].
Ressources terrestres et du sous-sol
Richement dotée en charbon, l’UE l'est beaucoup moins en pétrole et autres métaux précieux (or...) que ses concurrents américains ou russes. La France dispose en Nouvelle-Calédonie (hors de l’Union européenne) de très grandes ressources en nickel.
Elle dispose néanmoins d’importants champs pétrolifères (pétrole Brent) en mer du Nord qui sont exploités principalement par le Royaume-Uni, et de quelques lieux de production de gaz naturel. Dans les deux cas toutefois, l’Union européenne est encore fortement dépendante des importations, notamment du pétrole brut de Russie, du Moyen-Orient et d’Iran, du gaz de Russie et d’Afrique du Nord, ainsi que d’uranium brut destiné à être traité et utilisé dans ses nombreuses centrales nucléaires.
Les ressources géothermiques sont encore trop peu exploitées, et presque insignifiantes dans le bilan énergétique total. Les ressources aquifères souterraines normalement destinées à la consommation car de qualité excellente, sont assez abondantes mais très inégalement réparties sur le territoire de l’Union. Elles sont trop encore largement utilisées par l’agriculture et souvent contaminées par elle dans les régions de production agricole intensive.
Le renouvellement de ces ressources minérales est aujourd’hui sérieusement affecté par la contamination des eaux de surface, elles aussi trop largement utilisées par l’agriculture et l’industrie, ou réservées pour la production hydroélectrique (nombreux barrages). La gestion communautaire des eaux des bassins versants est en revanche très développée et fait l’objet de surveillance de plus en plus sévère.
Toutefois, dans certaines régions, quand le détournement et le traitement d’eaux fluviales (via un réseau très important de canaux et aqueducs) ne peuvent suffire, il est nécessaire de subvenir aux besoins en eau de consommation par livraison maritime, ou par des usines de dessalement d’eau de mer, deux méthodes gourmandes en énergie.
Dépendances de l'Union vis-à-vis de certains matériaux
Dépendance en matière de métaux et minéraux[7],[8] Métal, minéral Taux de dépendance Pays d'origine de l'approvisionnement Usage Antimoine 100 % Chine Condensateurs Béryllium 100 % États-Unis Cobalt 100 % République démocratique du Congo Batterie au lithium, combustible synthétique Fluorite 69 % Chine Germanium 100 % Chine Fibre optique, technologies optiques Graphite 95 % Chine Indium 100 % Chine Petite surface photovoltaïque Magnésium 100 % Chine Niobium 100 % Brésil Condensateurs, ferroalliage Platinoïdes 100 % Afrique du Sud Terres rares 100 % Chine Tantalum 100 % Australie Condensateurs, technologies médicales Tungsten 73 % Chine La Commission définit les trois types de catégories :
- les matériaux critiques sont ceux dont le risque d'approvisionnement est principalement dû au fait que la majeure partie de la production mondiale provient de Chine, de Russie, de la République démocratique du Congo et du Brésil. Cette concentration de la production repose, dans la plupart des cas, sur le manque de substitutabilité et du faible taux de recyclage.
- les matériaux important économiquement mais sans risque immédiat pouvant toucher l'approvisionnement (en bas à droite du tableau) sont ceux qui, par un simple changement de variables peuvent passer dans la catégories des matériaux critiques. L'étude considère que les difficultés d'approvisionnement concernant ces matériaux peuvent apparaitre sur une échelle de temps plus longue.
- les matériaux en bas à gauche du tableau ne représentant pas de risques majeures.
Secteur secondaire
Il ne sera traité que des principales industries.
Puissance industrielle majeure, l'Union confirme sa domination avec des marques industrielles puissantes. Chaque année le cabinet Interbrand classe les marques en fonction de leur puissance. La première européenne est Nokia en 8e position avec une estimation de 29 milliards de dollars. La première est Coca-Cola pour 70 milliards $
Répartition des marques les plus puissantes dans le monde[9] Pays Nombre de marques par pays dans le TOP 100 2007 2008 2009 2010 États-Unis 52 52 51 49 Union européenne 32 32 34 35 Japon 8 7 7 6 Suisse 4 5 4 5 Corée du Sud 3 2 2 2 Canada 1 2 2 2 Mexique 0 0 0 1 Automobile
L’UE est le deuxième producteur mondial d’automobiles avec 16,9 millions de véhicules soit 22 % de la production mondiale (2010, OICA). L’Allemagne produit 5,9 millions de véhicules, la France 2,2 , l'Espagne 2,4. Le premier producteur européen est Volkswagen avec 6,4 millions de véhicules. La Chine a dépassé en 2010 l'Union européenne pour la première fois en raison d'un marché chinois croissant et de la stagnation européenne. Toutefois, ce classement est géographique(lieux de production). Les principaux constructeurs demeurent et de loin l'Europe, le Japon et les Etats-Unis.
Elle est le siège de quelques-uns des principaux groupes mondiaux d’automobiles (classement selon le CA, Fortune Global 500): Volkswagen (2e), Daimler(5e),Renault-Nissan (6e). De plus, les firmes européennes produisent les voitures les plus prestigieuses au monde (comme Rolls-Royce, Bentley, Ferrari…), et sont les leaders dans la technologie automobile (invention de l’ABS par l'équipementier automobile Bosch en 1973, ESP...). Cette prépondérance européenne dans le secteur automobile s’explique en partie par la naissance de l’automobile en Europe (voir Histoire de l'automobile).
L’UE représente le premier parc d’automobiles au monde avec 293 millions de véhicules en 2008[10] contre environ 250 millions aux Etats-Unis et 53 millions en Chine. Si la production chinoise augmente très fortement, il n'en demeure pas moins que les principaux constructeurs mondiaux sont soit européens, soit américains soit japonais, avec en marge les constructeurs sud-coréens.
Part de l'UE dans la production mondiale de véhicules (source : OICA) Pays % Production mondiale 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Chine 8,58 10,49 12,15 13,19 22,61 23,53 Union européenne 27,62 26,93 26,94 26,09 25,14 21,78 Japon 16,23 16,56 15,86 16,45 13,01 12,40 États-Unis 17,95 16,28 14,75 12,34 9,36 10,00 Corée du Sud 5,67 5,54 5,59 5,39 5,76 5,50 Brésil 3,80 3,77 4,06 4,54 5,22 4,70 Inde 2,46 2,91 3,15 3,26 4,31 4,55 Russie 2,03 2,17 2,27 2,55 1,18 1,81 Principaux constructeurs automobiles par nationalité (source : OICA) Nationalité des constructeurs automobiles % Production mondiale 2009 2010 Japon 17,1 23,6 Union européenne 16,5 25,0 États-Unis 12,1 19,3 Corée du Sud 4,6 7,4 Chine 4,1 10,0 Inde 0,7 1,0 Aéronautique
On distingue l’aéronautique civile et militaire.
En 2009, l’UE est un des deux principaux producteurs mondiaux d’avions civils grâce à EADS et ses filiales Airbus et Eurocopter. Son principal concurrent est l’américain Boeing. Cette industrie se répartit en Europe entre sites de production (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, France) et sites d’assemblage (Hambourg et Toulouse). Le donneur d’ordres Airbus fait également vivre des centaines de sous-traitants industriels.
L’Union européenne occupe la seconde place dans l’aviation militaire. EADS rivalise difficilement avec ses nombreux concurrents américains (Boeing, Lockheed, Raytheon...), alors que le budget militaire américain pèse à lui seul 50 % du budget mondial. En 2008, EADS a conqui la première place par le CA des entreprises aéronautique et défense!
Technologies de l'information et de la communication
Si l’Union est distancée par le nombre de firmes spécialisées dans les technologies de l’information par rapport aux firmes américaines (Microsoft, IBM, Apple, Sun, Intel...), elle occupe néanmoins la première place mondiale dans la téléphonie mobile (Nokia est le premier fabricant mondial et la norme GSM est la plus répandue) et dans les progiciels d’entreprises (l'allemand SAP est le premier éditeur mondial).
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- Téléphonie mobile
Nokia est le premier fabricant mondial de téléphones portables avec 39 % du marché mondial en 2007. GSM, norme européenne, est la norme de téléphonie la plus répandue dans le monde: 82 % des téléphones mobiles dans le monde utilisent cette norme. L'Union compte plus de 800 millions d'utilisateurs de téléphones portables (GSM World News Statistics, Q1 2009)
Nombre de téléphones mobiles utilisés dans le monde Pays Millions d'utilisateurs Q4 2007 Q1 2009 Union européenne 800 850 Chine 530 570 États-Unis 250 270 Inde 237 250 Russie 169 175 Brésil 117 150 Japon 100 100 3 661 3 900 -
- Internet
En termes de télécommunications, l’Union est le deuxième marché mondial pour l’utilisation d'Internet avec 319 millions d’utilisateurs (17 % du marché mondial en 2010) (source World Internet Usage Stat).
Nombre d'utilisateurs d'internet dans le monde Pays Millions d'utilisateurs Décembre 2007 Mai 2008 Mai 2009 Mai 2010 Mai 2011 Chine 162 253 298 384 420 Union européenne 273 293 300 318 319 États-Unis 210 215 228 234 239 Japon 87 94 94 96 99 Inde 60 60 81 81 81 Brésil 42 43 67 72 72 Russie 28 33 38 45 60 1 260 1 463 1 596 1 802 1 966 Énergie
Pétrole
Grâce à leurs anciennes possessions coloniales, les puissances européennes ont eu accès rapidement aux champs pétrolifères moyen-orientaux, ce qui leur assurent aujourd’hui, malgré de lourdes concessions, une place de choix dans le paysage de l’industrie pétrolière mondiale. L’UE est le siège de trois des cinq majors du pétrole : BP (Royaume-Uni), Shell (Royaume-Uni et Pays-Bas) et Total SA (France). De plus Londres assure la cotation du pétrole Brent (de la mer du Nord).
Nucléaire
L’UE dispose du plus grand parc de centrales nucléaires au monde (32,5 % des 440 réacteurs nucléaires du monde[11]) le plus grand parc européen étant le parc français (59 réacteurs nucléaires). La firme française Areva est le leader mondial du nucléaire civil grâce à la maîtrise intégrale du cycle nucléaire : installation, gestion, retraitement. De plus la France accueille désormais le projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) sur le site de Cadarache. Elle dispose en outre (en collaboration avec la Suisse) avec le CERN du plus grand et puissant accélérateur de particules au monde[12].
Nombre de réacteurs dans le monde en activité Pays Nombre 2007 2008 2009 2010 Union européenne 146 145 143 143 États-Unis 104 104 104 104 Japon 55 53 54 50 Russie 31 31 32 32 Corée du Sud - - 20 21 Inde 17 17 19 20 Chine 11 11 11 14 Brésil 2 2 2 2 439 436 438 440 Énergies renouvelables
L’Union européenne est le principal producteur d’énergies renouvelables de la planète.
Certes, toujours troisième pollueur du monde après la Chine (6,2 milliards de tonnes) et les États-Unis (5,8 milliards de tonnes d’équivalent CO2), l’UE a été le principal supporteur du Protocole de Kyōto, entré en vigueur en 1994. Si l’État fédéral américain ne l’a pas ratifié, certains États fédéraux le respectent à l’image de la Californie.
L’UE a mis en place un système de plafonnement et d'échange de quotas d'émissions de CO2. La directive sur le Système communautaire d'échange de quotas d'émission organise ainsi le plus grand système d'échange de droits d'émission au niveau mondial. Il a commencé en 2005 et implique les 27 États membres de l'Union européenne. Le marché Powernext Carbon (Paris, France) est la référence mondiale dans ce domaine.
L’UE représente 44 % de la puissance éolienne installée dans le monde en 2010, dont la plus grande partie produite en Allemagne et en Espagne (source: The Wind Power)
Part de l’UE dans la production éolienne mondiale (MW) Pays % Production mondiale 2006 2007 2008 2009 2010 Union européenne 65 60 54,6 47,8 43,6 Chine 3 6 10,1 15,9 21,5 États-Unis 16 18 20,8 22,3 20,7 Inde 8 8 7,9 6,9 6,7 Japon 2 2 1,5 1,3 1,2 Secteur tertiaire
Tourisme
L’Union européenne est la première destination touristique mondiale en recevant 50 % des 940 millions de touristes internationaux (OMT, 2010).
Les principaux pays européens visités sont la France, l’Espagne et l'Italie. La France est la première destination touristique mondiale avec 77 millions de visiteurs. Le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Autriche sont également toutes dans le top-dix. L’Allemagne est le pays qui dépense le plus: 74 milliards € devant les États-Unis, la France et la Chine.
Le tourisme intracommunautaire est facilité pour les citoyens des États membres qui ont adopté l’Euro ou qui appartiennent à l’espace Schengen. Ces derniers ne sont plus obligés d’avoir un passeport ou un visa pour se rendre dans le pays voisin, le contrôle aux frontières étant totalement supprimé entre eux. D’autre part, même si des contrôles subsistent dans l’Union européenne hors de l’espace de Schengen, cela ne nécessite aucun visa préalable, n’importe quelle pièce d’identité nationale étant suffisante pour voyager presque partout dans l’Union européenne (hormis pour quelques zones très réduites à statut spécifique, en raison d’accords transfrontaliers rendus nécessaires pour des raisons pratiques ou certains traités historiques toujours applicables).
Services financiers
L’UE est le siège des quelques plus grandes banques mondiales (HSBC, Royal Bank of Scotland, BNP Paribas, Crédit agricole, Deutsche Bank...). Elle occupe une place prépondérante :
- dans la cotation des sociétés (NYSE-Euronext = première bourse mondiale).
- dans la cotation de matières premières (LSE = première place de cotation : café robusta, cuivre, plomb, zinc, aluminium...).
- dans la création et la vente de produits financiers sophistiqués (produits dérivés...). Société générale est le leader mondial des produits dérivés sur actions.
- dans la gestion de fortune (paradis fiscaux luxembougeois, monégasque, londonien...).
En 2007, pour la première fois depuis 1914, la capitalisation boursière des places européennes (15 720 milliards $US) a dépassé celles des États-Unis (15 640 milliards $US)[13].
Places des entreprises internationales
Dans le monde, l'UE est particulièrement puissante, non seulement parce qu'elle produit près d'une richesse sur 3, mais aussi et surtout, parce que ses entreprises, quel que soit le domaine d'activité, occupent la plupart du temps les premières places du classement mondial :
- domaine d'activité
- non de l'entreprise -pays d'origine-(rang mondial)
- Aéronautique, aérospatiale et défense :
- EADS, (UE) (1)
- BAE Systems, Royaume-Uni (7)
- Finmeccanica, Italie (10)
- Dassault Aviation, Groupe Dassault, France (13)
- Construction automobile
- Équipementiers automobiles
- Finance
- Banque
- Groupe ING, Pays-Bas (1)
- Dexia, Belgique (2)
- HSBC, Royaume-Uni (3)
- BNP Paribas, France (4)
- Banco Santander, Espagne (5)
- Royal Bank of Scotland, Royaume-Uni (7)
- Société générale, France (9)
- Crédit agricole, France (10)
- Unicredit Group, Italie (12)
- Deutsche Bank, Allemagne (13)
- Barclays, Royaume-Uni (14)
- Bâtiments et Travaux Publics
- Compagnies pétrolières
- Royal Dutch Shell, Pays-Bas / Royaume-Uni (1)
- BP, Royaume-Uni (3)
- Total, France (4)
- ENI, Italie (9)
- Transport aérien
- Air France-KLM, France / Pays-Bas (2)
- Lufthansa, Allemagne (4)
- Iberia, Espagne
- British Airways, Royaume-Uni
- Transport ferroviaire
- Deutsche Bahn, Allemagne (1)
- SNCF, France (2)
- Équipementiers ferroviaires
- Alstom, France (1)
- Siemens AG, Allemagne (3)
- Cosmétique
- L'Oréal, France (1)
- Beiersdorf, Allemagne (2)
- Luxe
- LVMH, France (1)
- PPR (entreprise), France (2)
- Hermès International, France (4)
L'Union européenne possède ainsi une part importante dans chaque domaine d'activité, et ses entreprises font presque toujours partie des plus puissantes de leur domaine respectif. Et ce, même dans le domaine informatique où SAP AG(Allemagne (4)) fait partie des concurrents de Microsoft[14].
Notes et références
- Statistique du commerce international 2007 OMC 2207,
- http://french.peopledaily.com.cn/Economie/7618420.html
- ERC: European Research Council
- Thomson Scientific, mai 2007
- faits et chiffres sur les mers et les océans - Commission européenne
- http://www.un.org/News/fr-press/docs/2002/TAD1942.doc.htm étude sur les transport maritimes, 2002 - ONU
- Commission européenne 2010
- Hors-série Le Monde 2011, p. 75
- Classement Millward Brown
- Site officiel de l'ACEA source :
- AIEA source
- Site officiel du CERN
- source : Thomson financial, 3 avril 2007
- Classement mondial des entreprises leader par secteur#Construction automobile Voir
Voir aussi
Articles connexes
- L'Union européenne comme puissance émergente
- Mégalopole européenne
- Union européenne
- Triade (économie)
- Budget de l'Union européenne
- Économie de l'Europe
Liens externes
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