- Dassault Aviation
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Logo de Dassault AviationCréation 1936 Création de Société anonyme des Avions Marcel Bloch Dates clés 1971 Breguet est absorbée,
1990 Avions Marcel Dassault-Breguet Aviation (AMD-BA) devient Dassault AviationPersonnages clés Marcel Dassault, Serge Dassault, Charles Edelstenne Slogan « Engineered with passion » Siège social Saint-Cloud (France) Activité Aéronautique Produits Mirage 2000, Rafale, Falcon 2000Ex, Falcon 2000Lx, Falcon 900Ex, Falcon 7X Société mère Groupe Dassault Filiales Dassault Falcon Jet,
Dassault Falcon Services,
Dassault Procurement Service,
SogitecEffectif 11 649 (2009) Site web www.dassault-aviation.com Chiffre d’affaires 4,187 mds d'€ (2010)
Hausse de 22 % des ventes en 2010Résultat net 315 millions d'euros (2009) modifier Dassault Aviation est un constructeur aéronautique basé en France. Il construit surtout des avions d'affaires mais également des avions militaires. La société a été fondée par Marcel Dassault et est actuellement dirigée par Charles Edelstenne.
Dans les avions d'affaires à réaction haut de gamme, Dassault Aviation occupe une position de leader en 2005 avec une part de marché de 40 %. L'Américain Gulfstream Aerospace (filiale de General Dynamics) et le Canadien Bombardier sont ses principaux concurrents sur ce segment.
Sommaire
Histoire
Suite à la nationalisation des entreprises aéronautiques (voir Front populaire), les usines de Marcel Bloch ont été intégrées à la Société nationale de constructions aéronautiques du Sud-Ouest (SNCASO). Disposant librement de son bureau d'études, Marcel Bloch crée le 12 décembre 1936 en regroupant ses moyens la « Société anonyme des avions Marcel Bloch (SAAMB) » dans le but de concevoir et réaliser des prototypes qui seront fabriqués par les sociétés nationalisées. Mais l'indépendance ne durera pas. Le 17 février 1937, le Ministère de l'Air intègre le bureau d'étude à la SNCASO.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Marcel Bloch est arrêté, considéré comme dangereux pour la défense nationale et la sécurité publique. Les occupants chercheront vainement à obtenir sa collaboration, ce qu'il refusera s'appuyant sur sa santé fragile. Pendant ce temps, ses collaborateurs se chargent de préserver au maximum les intérêts de la « Société des avions Marcel ». Déporté au camp de Buchenwald le 17 août 1944, il manquera d'être pendu en refusant une nouvelle fois de collaborer. Ce seront des militants communistes qui lui sauveront la vie en substituant son matricule à celui d'un mort. Il en sera libéré le 11 avril 1945.
Marcel Bloch intègre à la SAAMB les usines de Saint-Cloud, Boulogne et Talence. Le 10 novembre 1945, les actionnaires l'adaptent à son nouveau fonctionnement en la transformant en une Société à responsabilité limitée qui s'appellera « Société des Avions Marcel Bloch ». Il crée des filiales pour faciliter la gestion de la société : le 6 décembre 1945, l'usine de Saint-Cloud sera la « Société des Moteurs et Hélices Marcel Bloch » qui deviendra le 12 septembre 1945, « Saint-Cloud Avions Marcel Bloch ». De même, le même jour, sont constituées les sociétés Boulogne Avions Marcel Bloch (à Boulogne-Billancourt) et Talence Avions Marcel Bloch à Talence.
Marcel Bloch change plus tard son nom en Marcel Dassault, ce patronyme ayant été, pendant la guerre, le pseudonyme de son frère Paul, un des chefs de la Résistance. Aussi la « Société des Avions Marcel Bloch » devient-elle la « Société des Avions Marcel Dassault » le 20 décembre 1947.
Le 9 mai 1949, le Conseil d'administration de la « Société Talence Avions Marcel Dassault » décide d'ouvrir une usine sur l'aérodrome de Mérignac pour le montage et les essais en vols du Flamant. C'est surtout pour prévenir une éventuelle fermeture de l'usine de Talence, située en ville. En effet, c'est la volonté du Ministère de l'Air de l'époque. Par la même occasion, « Talence Avions Marcel Dassault » devient « Mérignac Avions Marcel Dassault ».
Le 22 février 1950, le colonel Auguste le Révérend est nommé gérant directeur général des trois filiales. Cela répond à la demande de Marcel Dassault qui souhaite se présenter aux élections législatives. Il conserve la direction technique et industrielle en tant qu'ingénieur conseil.
Continuant sa politique de création de filiales correspondant à leur implantation géographique, il crée la « Société Villaroche base aérienne Marcel Dassault ». Sa gérance en est confiée à Auguste le Révérend et la direction à Pierre Robert. Elle fabrique des éléments d'avions mais surtout effectue la mise au point des prototypes pour le compte de « Saint-Cloud Avions Marcel Dassault ».
Le 27 juin 1952, le Conseil d'administration de la « Société Villaroche base aérienne Marcel Dassault » décide de fusionner avec « Saint-Cloud Avions Marcel Dassault ».
La Société des avions Marcel Dassault se spécialise. En 1953, le Département Réacteurs est créé. L'année suivante, c'est le Département Electronique qui s'installe à Argenteuil.
Le 1er janvier 1956, la Générale aéronautique Marcel Dassault (GAMD) est créée en réunissant les trois sociétés Mérignac Avions Marcel Dassault, Boulogne Avions Marcel Dassault et Saint-Cloud Avions Marcel Dassault sous l’égide de cette dernière.
En 1957, est créé le Département Engins pour l’étude d’engins air-sol et sol-sol.
La coopération de Sud-Aviation avec la Générale Aéronautique Marcel Dassault (GAMD) amorcée auparavant se poursuit dans les années 1960 pour des avions civils (Super-Caravelle, Mercure) et militaires (Balzac, Mirage III V, Spirale). Cela se réitère avec le Concorde, avec la British Aircraft Corporation et Sud-Aviation.
Le Département des Ventes à l’étranger qui est chargé de la prospection et de la vente est réorganisé le 26 avril 1961, séparant les deux activités de façon distincte.
L’activité électronique de Dassault s’étant beaucoup développée, il devient le Centre d’études et de recherches électroniques (CEREL) et s’installe à Saint-Cloud. Le 31 mars 1962, il change de statut pour être une SARL, Electronique Marcel Dassault, puis, le 28 janvier 1963, une Société anonyme en gardant le même nom. En 1962, un nouvel ensemble industriel est créé à Argonnex (appelé depuis Argonay).
En 1965, Marcel Dassault décide de changer la raison sociale : le nom de Générale Aéronautique Marcel Dassault ne reflète plus l’activité de la société du fait du départ du Département Electronique. Il en revient donc à son nom d’origine : Société des Avions Marcel Dassault.
Le 27 juin 1967, la Société rachète Breguet Aviation qui garde son individualité juridique, technique, industrielle et commerciale. Son bureau d'études travaille avec celui de Dassault mais il conserve son homogénéité. À compter du 1er avril 1971, les deux sociétés se rapprochent aboutissant à une fusion. Elle sera approuvée le 14 décembre 1971 (avec effet rétroactif au 1er janvier 1971). La raison sociale est aussi modifiée en Avions Marcel Dassault-Breguet Aviation (AMD-BA).
Finalement, la société adopte le nom Dassault Aviation le 19 juin 1990.
Dirigeants
- Marcel Dassault : 1936-1986
- Serge Dassault : 1986-2000
- Charles Edelstenne : depuis 2000
Le Conseil d'Administration est composé de[1]:
- Charles Edelstenne
- Serge Dassault
- Olivier Dassault
- Alain Garcia
- Philippe Hustache
- Denis Kessler
- Henri Proglio
- Pierre-Henri Ricaud
Les jetons de présences sont de 22.000 Euros / an par administrateur avec double jeton pour le Président.
L'équipe actuelle de direction comprend aussi :
- Alain Bonny, Directeur Général du Soutien Militaire
- Claude Defawe, Directeur Commercial France
- Didier Gondoin, Directeur Général Technique
- Gérald Maria, Directeur Général de la Qualité Totale
- Jean Sass, Directeur Général du Système d'Information
- Guy Piras, Directeur Général Industriel et Achats
- Loïk Segalen, Directeur Général des Affaires Economiques et Financières
- Eric Trappier, Directeur Général International
- Olivier Villa, Directeur Général Adjoint des Avions Civils, Communication et ressources humaines
- Yves Robins, Directeur des Relations Extérieures et de la Communication
- Jean-Jacques Cara, Directeur des Relations Sociales et des Ressources Humaines[2].
Actionnaires
Au 1er décembre 2010[3] :
- Groupe Dassault (50,50 %)
- EADS (46,32 %)
- Public (3,13 %)
Sites
- Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) :
- Effectifs : environ 3 000 personnes
- Activités : sont regroupées toutes les Directions Générales (Bureau d'Études, Qualité, Soutien Avions Falcon et Militaires, Qualité, Achats...), la Direction de Programmes et la Direction Générale de Dassault Aviation
- Mérignac (Gironde)
- Effectifs : environ 1 200 personnes
- Activités : Assemblage, Essais et mise en vol de tous les avions ; Aménagement des Avions spéciaux ; Réception des avions par les Clients
- Argenteuil (Val-d'Oise)
- Effectifs : environ 1 200 personnes
- Activités : Assemblage et aménagement des fuselages des avions militaires; Assemblage tronçon avant avions Falcon ; Tuyauterie ; Pyrotechnique
- Biarritz (Pyrénées-Atlantiques)
- Effectifs : environ 1 100 personnes
- Activités : Production éléments en composites; Assemblage et jonction des fuselages des Avions Falcon
- Mérignac (Gironde)
- Effectifs : environ 460 personnes
- Activités : Assemblage des voilures pour tous les avions civils et militaires
- Argonay (Haute-Savoie)
- Effectifs :
- Activités : production équipements mécaniques et électroniques des systèmes de commandes vols de tous les avions
- Istres (Bouches-du-Rhône)
- Effectifs : Environ 700 personnes
- Activités : Intégration et essais banc des systèmes avions ; Essais en vol de développement et certification de tous les avions
- Cazaux (Gironde)
- Effectifs :
- Activités : Intégration et essai armement - Centre d'essai de tir pour avions militaires
Modèles passés et présents
MB signifie : production de la société des avions Marcel Bloch
Militaires
- Bloch SEA IV, 1918
- MB 80-81, 1932
- MB 200, 1933
- MB 210, 1934
- MB 120, 1933
- MB 130, 1935
- MB 211, 1935
- MB 131, 1936
- MB 150-157, 1937
- MB 133, 1937
- MB 170, 1938
- MB 500, 1938
- MB 174, 1939
- MB 135, 1939
- MB 480, 1939
- MB 134, 1939
- MB 176, 1939
- MB 175, 1939
- MB 700, 1940
- MB 161, 1939
- MB 162, 1940
- MB 800, 1941
- MB 303, 1947
- MD 315 Flamant, 1947
- MD 450 Ouragan, 1951
- MD 452 Mystère II, 1951
- MD 453, 1952
- MD 454 Mystère IV, 1952
- MD 550 Mystère Delta, 1955
- Super Mystère B1, 1955
- Super Mystère B2, 1956
- Mirage III, 1956
- Étendard II, 1956
- Étendard IV, 1956
- MD 410 Spirale, 1960
- Mirage IV, 1960
- Breguet Atlantic, 1961
- Balzac V, 1962
- Mirage F1, 1966
- Mirage 5, 1967
- Mirage G, 1967
- Milan, 1968
- Mirage G-4/G-8, 1971
- Alpha Jet, 1973
- Super-Étendard, 1974
- Falcon Guardian 01, 1977
- Mirage 2000, 1978
- Mirage 4000, 1979
- Mirage 50, 1979
- Falcon Guardian, 1981
- Rafale, 1986
- nEUROn, attendu pour 2012
Civils
Article détaillé : Mystère-Falcon.- MB.60/61, 1930
- MB.90/92, 1932
- MB.120, 1932
- MB.220, 1936
- MB.161, 1937
- Mystère-Falcon 20, 1963
- Falcon 10, 1970
- Mercure 100, 1971
- Falcon 30, 1973
- Falcon 50, 1976
- Falcon 900, 1984
- Falcon 2000, 1993
- Falcon 2000Ex, 2001
- Falcon 900Ex, 1995
- Falcon 7X, 2005
- Falcon 900Dx, 2005
- Falcon 2000Dx, 2007
- Falcon 2000Lx, 2007
- Falcon 900Lx, 2009
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Constructeur aéronautique français
- Entreprise française de l'armement
- Entreprise fondée en 1936
- Aviation d'affaires
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