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Palme d'or
La Palme d'or est la récompense suprême décernée par le jury officiel du Festival de Cannes. Elle est accordée au meilleur film de l'année, élu parmi les films en compétition. Le symbole de la palme est tiré des armes de la ville de Cannes, tout comme le lion du Festival de Venise ou l'ours de Berlin.
Sommaire
Histoire
L'histoire de la palme d'or commence réellement en 1954[1]. Initialement, la plus haute récompense de la manifestation s'appelait le « Grand Prix du festival » et était décernée sous forme de trophée conçu par un artiste à la mode. En 1954, les organisateurs du festival avaient chargé plusieurs joaillers de concevoir les plans d'une distinction reprenant, comme symbole de la victoire, le motif des palmes, présentes en tant que blason sur les armoiries et les armes conservées dans la vieille cité cannoise. Le projet retenu fut celui de Lucienne Lazon. Une fois élaborée, la récompense avait pris le nom de « Palme d'or » en 1955 et vint récompenser sous ce nom pour la première fois un cinéaste : Delbert Mann pour Marty. Ce suprême honneur fut attribué jusqu'en 1963 avant de retrouver l'intitulé de « Grand Prix du festival » pour des raisons de droits d'image et ce jusqu'en 1975. Ce n'est que depuis 1980, que le terme de « Palme d'or » est devenu l'appellation officielle du plus important prix de ce festival. Elle est d'ailleurs devenu son logo. Son socle et sa configuration ont évolué avec le temps. Elle a été modernisée en 1992 par Thierry de Bourqueney puis en 1997 par Caroline Scheufele, présidente de la joaillerie suisse Chopard qui depuis cette date, garde l'exclusivité de sa réalisation (ainsi que celle des deux palmettes, remises en prix d'interprétation à deux comédiens). La palme, d'une valeur de 24 carats, est fixée avec sa tige et ses 19 feuilles sur un coussin en cristal avant d'être placée dans un écrin en maroquin bleu.
Considérée aujourd'hui comme l'une des distinctions cinématographiques mondiales les plus importantes, son attribution comprend des enjeux artistiques, financiers et médiatiques majeurs. Elle n'est allée pour l'instant qu'à une seule femme dans toute son histoire : Jane Campion en 1993 pour La Leçon de piano. À cette date, cinq réalisateurs seulement ont réussi à l'obtenir à deux reprises : Francis Ford Coppola, Bille August, Emir Kusturica, Shōhei Imamura et les frères Dardenne. À noter que le réalisateur suédois Alf Sjöberg a également obtenu deux fois la récompense suprême du Festival de Cannes, mais il ne s'agissait pas encore de la Palme d'or. Huit réalisateurs français en ont été lauréats dont Laurent Cantet en 2008 pour Entre les murs après 21 ans d'insuccès pour le cinéma hexagonal.
Palmarès
Les Palmes d'or au box-office français
Les plus grands succès
Parmi les succès au box-office français les plus importants, il y a :
- En 1949, Le Troisième homme de Carol Reed, 5,6 millions d'entrées en France
- En 1953, Le Salaire de la peur de Henri-Georges Clouzot, un peu plus de 7,0 millions d'entrées en France
- En 1956, Le Monde du silence de Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle, un peu plus de 3,0 millions d'entrées en France
- En 1958, Quand passent les cigognes de Mikhaïl Kalatozov, un peu plus de 5,0 millions d'entrées en France
- En 1960, La Dolce Vita de Federico Fellini, 3,0 millions d'entrées en France
- En 1963, Le Guépard de Luchino Visconti, 4,0 millions d'entrées en France
- En 1966, Un homme et une femme de Claude Lelouch, un peu plus de 4,0 millions d'entrées en France
- En 1970, M.A.S.H de Robert Altman, un peu moins de 4,0 millions d'entrées en France
- En 1979, Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, 4,5 millions d'entrées en France
- En 1979, Le Tambour de Volker Schlöndorff, 2 millions d'entrées en France
- En 1993, La Leçon de piano de Jane Campion, un peu moins de 3,0 millions d'entrées en France
- En 1994, Pulp Fiction de Quentin Tarantino, un peu moins de 3,0 millions d'entrées en France
- En 2000, Dancer in the Dark de Lars von Trier, un peu plus de 1,0 million d'entrées en France
- En 2002, Le Pianiste de Roman Polanski, 1,5 million d'entrées en France
- En 2004, Fahrenheit 9/11 de Michael Moore, un peu plus de 2,0 millions d'entrées en France
- En 2006, Le vent se lève de Ken Loach, un peu moins de 1,0 million d'entrées en France
- En 2008, Entre les murs de Laurent Cantet, un peu moins de 1,5 million d'entrées en France[3]
Les plus grands échecs
Les échecs commerciaux sont à relativiser, car sans la palme certains de ces films n'auraient sans doute pu espérer faire autant d'entrées. De plus le million d'entrées en France est considéré généralement comme un énorme succès pour les films dits "d'auteur", genre auquel la plupart des palmes d'or sont associées. Parmi les échecs au box-office français les plus importants, il y a :
- En 1961, Viridiana de Luis Buñuel, 600 000 entrées en France.
- En 1962, La Parole donnée d'Anselmo Duarte, 200 000 entrées en France.
- En 1968, Ces messieurs dames de Pietro Germi, une comédie sifflée à Cannes, 178 000 entrées en France.
- En 1972, La classe ouvrière va au paradis d'Elio Petri, 183 000 entrées en France.
- En 1973, La Méprise d'Alan Bridges, 198 000 entrées en France.
- En 1981, L'Homme de fer d'Andrzej Wajda, 370 000 entrées en France.
- En 1985, Papa est en voyage d'affaires d'Emir Kusturica, 571 000 entrées en France.
- En 1988, Pelle le conquérant de Bille August, 621 000 entrées en France.
- En 1992, Les Meilleures Intentions de Bille August, un peu moins de 100 000 entrées en France.
- En 1995, Underground d'Emir Kusturica, 338 252 entrées en France.
- En 1997, L'Anguille de Shōhei Imamura, un peu moins de 160 000 entrées en France.
- En 1997, Le Goût de la cerise de Abbas Kiarostami, un peu moins de 160 000 entrées en France.
- En 1998, L'Éternité et un jour de Theo Angelopoulos, un peu moins de 160 000 entrées en France.
- En 2001, La Chambre du fils de Nanni Moretti, 598 437 entrées en France.
- En 2003, Elephant de Gus Van Sant, 616 771 entrées en France.
- En 2005, L'Enfant des frères Dardenne, un peu moins de 360 000 entrées en France.
- En 2007, 4 mois, 3 semaines, 2 jours de Cristian Mungiu, 297 558 entrées en France.
Succès en salles auprès du grand public mais boudés par le palmarès
Parmi les occasions manquées [4] :
- En 1951, Un Américain à Paris de Vincente Minnelli
- En 1959, Hiroshima mon amour d'Alain Resnais
- En 1960, Le Trou de Jacques Becker
- En 1960, La Source d'Ingmar Bergman
- En 1964, La Peau douce de François Truffaut
- En 1967, L'Incompris de Luigi Comencini
- En 1971, Le Souffle au cœur de Louis Malle
- En 1976, Monsieur Klein de Joseph Losey
- En 1977, Une journée particulière d'Ettore Scola
- En 1979, Série noire d'Alain Corneau
- En 1983, L'Été meurtrier de Jean Becker
- En 1994, Trois Couleurs : Rouge de Krzysztof Kieślowski
- En 2003, Mystic River de Clint Eastwood
- En 2007, No Country for Old Men d'Ethan et Joel Coen
Notes et références
- ↑ toutes les informations de cette partie sont présentées sur le site officiel du Festival de Cannes dans la rubrique <http://www.festival-cannes.com/fr/festivalHistory/goldenpalm.html>
- ↑ Fiche du film sur le site du Festival de Cannes et “Le Maroc était un pavillon de complaisance comme le Libéria pour un armateur” sur le site du magazine marocain Telquel
- ↑ http://www.filmsactu.com/film-entre-les-murs-40158.htm
- ↑ Inspiré d'un article du quotidien Le Figaro du 11 mai 2007.
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