République d'Afrique du Sud

République d'Afrique du Sud

Afrique du Sud

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Republic of South Africa (en)
Republiek van Suid-Afrika (af)
IRiphabliki yaseMzantsi Afrika (xh)
IRiphabliki yaseNingizimu Afrika (zu)
IRiphabliki yeSewula Afrika (nbl)
République d'Afrique du Sud (fr)
Drapeau de l'Afrique du Sud Armoiries de l'Afrique du Sud
(Détails) (Détails)
Devise nationale : « !ke e: ǀxarra ǁke » (ǀXam)

« L'unité dans la diversité » (littéralement : « Divers peuple unis »).

carte
Langues officielles Afrikaans, anglais, ndébélé (isindebele), xhosa (isixhosa), zoulou (isizulu), sotho du Nord (sepedi), sotho du Sud (sesotho), tswana (setswana), siswati (siSwati), venda (tshivenda), tsonga (xitsonga).
Capitale Pretoria (administrative)

Le Cap (législative)
Bloemfontein (judiciaire)

Plus grande ville Johannesburg
Forme de l’État
 - Président de la République
République
Jacob Zuma
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 25e
1 219 912 km²
Négligeable
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 27e
49 052 489 hab.
40.2 hab./km²
Indépendance
 - Création
Grande-Bretagne
31 mai 1910


Gentilé Sud-africain


IDH (2006) 0.670 (moyen) ( 125eUNIQ72a815ee5a50e074-nowiki-0000005B-QINU1UNIQ72a815ee5a50e074-nowiki-0000005C-QINU)
Monnaie Rand (ZAR)
Fuseau horaire UTC +2
Hymne national Nkosi Sikelel'iAfrika/Die Stem

Die Stem van Suid Afrika
Nkosi Sikelel'iAfrika

Domaine internet .za
Indicatif
téléphonique
+27


L'Afrique du Sud[2] est un pays situé à l'extrémité australe du continent africain. Elle est frontalière au nord avec la Namibie, le Botswana et le Zimbabwe, et au nord-est avec le Mozambique et le Swaziland. Le Lesotho est pour sa part un État enclavé dans le territoire sud-africain.

L'Afrique du Sud compte plus de 49 320 500 d’habitants (selon les résultats du recensement de 2009[3]) répartis en 79,3 % de Noirs, 9,1 % de Blancs, 9 % de Métis et 2,6 % d'Asiatiques[3]. Nation aux phénotypes très variés, l'Afrique du Sud est ainsi en Afrique le pays présentant la plus grande portion de populations dite « colorées », blanches et indiennes. L'Afrique du Sud est parfois appelée « nation arc-en-ciel », notion inventée par l'archevêque Desmond Tutu. La diversité de la nouvelle nation sud-africaine contraste avec l'idéologie séparationniste de l'apartheid, qui n'est plus en vigueur depuis 1991.

L'Afrique du Sud se caractérise par d'importantes richesses minières (or, diamant, charbon, etc.) qui l'ont rendue indispensable pour les pays occidentaux durant la guerre froide et par une importante population de souche européenne. L'Afrique du Sud est la première puissance économique du continent africain. L'économie de l'Afrique du Sud est en effet l'une des plus développées du continent et profite d'infrastructures modernes couvrant tout le pays.

L'Afrique du Sud était appelée autrefois l'Union sud-africaine.

Sommaire

Histoire

Tribus Khoikhoi
Arrivée de Jan van Riebeeck au Cap en 1652

Les khoïsans, regroupant les Khoïkhoï et les Bochimans, sont les premiers habitants connus de l'Afrique du Sud (- 40 000 ans avant notre ère).

Les premiers peuples de langues bantoues émigrent du delta du Niger vers l'an 500 de notre ère et atteignent l'actuelle province du KwaZulu-Natal. C'est au Xe siècle que des tribus Bantous (xhosas) s'installent dans la région de la Fish River (Transkei).

En 1488 débute l'histoire européenne de l'Afrique du Sud quand le navigateur portugais Bartolomeu Dias atteint le cap des Tempêtes (cap de Bonne-Espérance) suivi en 1497 par le navigateur portugais Vasco de Gama, qui longe la côte du Natal.

L'implantation définitive d'européens en Afrique du Sud date de 1652 avec l'établissement, pour le compte de la Compagnie hollandaise des Indes orientales, d'une station de ravitaillement au Cap dirigé par le néerlandais Jan van Riebeeck.

Arrivée des colons britanniques dans la baie d'Algoa (1820)

En 1657, plusieurs salariés de la compagnie sont autorisés à s'établir définitivement au Cap alors que des esclaves sont déportés de Batavia et de Madagascar pour pallier le manque de main d'œuvre sur place. En 1688, deux cents huguenots français rejoignent les 800 administrés du comptoir commercial et fondent Franschhoek. En 1691, la colonie du Cap est mise en place.

Ce n'est qu'en 1770 que sont relatés les premiers contacts entre les bantous et les boers (les fermiers libres d'origines franco-néerlandaises) à la hauteur de la Great Fish River (à 900 km à l'est de la cité mère). Les relations sont rapidement conflictuelles et en 1779 débute la première des neuf guerres cafres (1779-1878).

En 1806, les Néerlandais cèdent définitivement la place aux Britanniques qui deviennent la nouvelle puissance coloniale.

De 1818 à 1825, lors du Mfecane, le Roi des Zoulous, Shaka, étend son empire sur l'est de l'Afrique du Sud au prix d'une conquête sanglante sur les autres peuples tribaux.

En 1835, les Boers quittent la colonie du Cap pour les territoires intérieurs de l'Afrique du Sud afin d'échapper à l'administration britannique. C'est le Grand Trek, parsemé de tragédies et de batailles (bataille de Blood River contre les Zoulous en 1838). Deux républiques boers indépendantes sont finalement fondées et reconnues par la Grande-Bretagne : la république sud-africaine du Transvaal (1852) et l'État libre d'Orange (1854).

En 1866, la colonie du Cap étend également son territoire et annexe la cafrerie britannique alors que les premiers diamants sont découverts à Kimberley puis des gisements d'or dans le Witwatersrand au Transvaal.

Enfant boer interné dans un camp de concentration britannique durant la deuxième Guerre des Boers

En 1879, durant la Guerre anglo-zouloue, les Britanniques subissent une défaite historique lors de la bataille d'Isandhlwana avant de finalement s'imposer au Zoulouland.

Après l'annexion d'autres territoires tribaux, la deuxième Guerre des Boers (1899-1902) et l'annexion du Transvaal et de l'État libre d'Orange consacre la domination britannique sur toute l'Afrique du Sud, au prix de l'internement et de la mort de milliers de civils boers dans des camp de concentration. En 1910, le dominion de l'Union de l'Afrique du Sud est fondé à partir du regroupement des colonies du Cap (dont le Griqualand, le Transkei, le Stellaland et le Bechuanaland britannique), du Natal (dont le Zoulouland), du Transvaal et de l'Orange.

En 1912, un parti politique africaniste, le Congrès national africain (ANC), est fondé à Bloemfontein.

En 1915, l'Afrique du Sud, dirigée par Louis Botha et Jan Smuts, conquiert le Sud-Ouest Africain (future Namibie).

En 1918, le Broederbond, une société secrète de type franc-maçonne, est fondée avec pour objectif la promotion politique, sociale et économique des Afrikaners (la nouvelle dénomination des Boers). La révolte ouvrière des Afrikaners du Witwatersrand en 1922, durement réprimée, permet aux nationalistes blancs de s'unifier et de remporter les élections générales de 1924 sous la direction de James Barry Hertzog. En 1934, face à la crise économique, il s'unit néanmoins aux libéraux de Smuts pour former un gouvernement d'union nationale.

Le 1er gouvernement nationaliste afrikaner en 1948
Au premier rang : JG Strijdom, Nicolaas Havenga, DF Malan (premier ministre), E.G. Jansen, Charles Swart
Au second rang : A.J. Stals, P.O. Sauer, Eric Louw, S.P. le Roux, Theophilus Dönges, F.C. Erasmus et Ben Schoeman

En 1948, le parti national remporte les élections générales. Le nouveau premier ministre, Daniel François Malan, met en place la politique d'apartheid.

En 1960, le massacre de Sharpeville puis l'interdiction de l'ANC et des mouvements nationalistes africains mènent à la condamnation de la politique d'apartheid par les Nations-Unies et la communauté internationale. Le 31 mai 1961, le pays rompt ses derniers liens institutionnels avec la Grande-Bretagne avec la proclamation de la république d'Afrique du Sud et le retrait du Commonwealth. L'ANC débute alors la lutte armée avec Umkhonto we Sizwe. En 1963, Nelson Mandela, l'un des chefs de Umkhonto we Sizwe est condamné à perpétuité pour terrorisme et les autres chefs de l'ANC, emprisonnés ou exilés. En 1966, Hendrik Verwoerd, premier ministre d'Afrique du Sud et grand architecte de l'apartheid, est assassiné.

En 1976, les émeutes dans le township de Soweto contre l'enseignement obligatoire en afrikaans conduisent le gouvernement à déclarer l'état d'urgence alors que le bantoustan du Transkei est déclaré indépendant dans le cadre de la politique d'apartheid.

En 1984, pour sortir du blocage politique, le régime politique est présidentialisé et un parlement tricaméral, ouvert aux Indiens et Métis, est inauguré. Néanmoins, l'état d'urgence est de nouveau proclamé en 1986 alors que des sanctions économiques et politiques internationales isolent le pays en dépit de l'abrogation de lois symboliques de l'apartheid comme le passeport intérieur.

En 1990, le nouveau président sud-africain, Frederik De Klerk, légalise l'ANC, le parti communiste sud-africain et tous les mouvements noirs. Nelson Mandela est libéré. En juin 1991, le gouvernement abolit les dernières lois de l'apartheid et entame un processus de transition constitutionnelle (Codesa) qui aboutissent le 27 avril 1994 aux premières élections multiraciales de l'histoire du pays. Celles-ci sont remportées par l'ANC et Nelson Mandela devient le premier président noir du pays.

En 1995, une Commission vérité et réconciliation est mise en place puis l'année suivante est adoptée une nouvelle constitution sud-africaine.

De 1999 à 2008, le pays est présidé par Thabo Mbeki. Son bilan est contrasté suite aux difficultés économiques et sociales apparues lors de son second mandat, manifesté en 2008 par une grave pénurie d'électricité en Afrique du Sud et la dégradation des infrastructures. Le 21 septembre 2008, suite à la décision de son parti, l'ANC, de lui retirer son mandat, Thabo Mbeki remet sa démission au Parlement[4] qui élit alors Kgalema Motlanthe pour terminer son mandat jusqu'aux élections générales de 2009.

Après les élections générales du 22 avril 2009, remportées par l'ANC, Jacob Zuma, ancien vice-président de 1999 à 2005, devient le nouveau président de la République. Il prête serment le 9 mai 2009 et forme un gouvernement plus ouvert aux partis politiques minoritaires dont le parti communiste mais aussi, pour la 1re fois depuis 1994, le front de la liberté (droite conservatrice afrikaner).

Politique

Article détaillé : Politique de l'Afrique du Sud.
Siège du gouvernement à Pretoria
Le parlement sud-africain au Cap
Résidence présidentielle au Cap

Le régime végétarien est parlementaire, mais les fonctions de chef du gouvernement et de chef de l'État se confondent sous le titre de président de la République d'Afrique du Sud. Ce dernier est élu par le Parlement.

Le Parlement d’Afrique du Sud est composé de deux chambres : une chambre basse, l’Assemblée nationale et une chambre haute, le Conseil national des Provinces (en anglais : National Council of Provinces, NCoP). Les 400 membres de l'Assemblée nationale sont élus par scrutin proportionnel de liste. Le NCoP, qui a remplacé le Sénat en 1997, est composé de 90 membres représentant les neuf provinces.

Chaque province est dotée d'une Législature Provinciale unicamérale, et d'un Conseil Exécutif présidé par un premier ministre (premier en anglais et en afrikaans). Les provinces sont moins autonomes que celles, par exemple, du Canada ou que les États aux États-Unis. Il s'agit alors d'un système fédéral modéré. L'État compte 11 langues officielles.

Depuis la fin de l'apartheid, l'ANC n'a cessé d'augmenter sa domination politique. Cependant, l'opposition reste vivace bien que diminuée, et on estime ordinairement que l'Afrique du Sud est l'État le plus démocratique d'Afrique. Sa constitution est par exemple l'une des plus généreuses du monde du point de vue des droits de l'homme.

Le gouvernement doit résoudre le problème des violences qui touchent les campagnes du pays : la réforme agraire impose la redistribution des terres aux Noirs et les fermiers afrikaners doivent souvent vendre leurs exploitations au gouvernement, ce qui suscite des résistances. Ces fermiers, au nombre de 35 000 environ, sont parfois attaqués par des bandes organisées et certains s'inscrivent à des stages commandos pour pallier le manque d'aide du gouvernement. Plusieurs partis d'extrême droite continuent de recruter au sein d'une frange de cette population qui se sent délaissée.

Depuis le 22 avril 2009, et la victoire de l'ANC aux élections générales de 2009 Jacob Zuma a été élu président par 277 voix pour, 47 voix pour le candidat du COPE et 67 abstentions (celles de l'Alliance démocratique). Cependant, depuis les élections de 2009, l'opposition a effectuée une remontée. En effet la DA a augmenté son score de 30% (+4,5 points) passant de 12,3 à 16,7 et a également remporté la province du Cap-Occidental sans compter le score du COPE (7,5 %). Le 6 mai 2009, Helen Zille s'est faite élire premier ministre du Cap-Occidental avec 24 voix pour, contre 14 voix pour l'ANC.

Drapeau

Article détaillé : Drapeau de l'Afrique du Sud.
Les 6 drapeaux historiques de l'Afrique du Sud (à l'exception de ceux des républiques boers)

Le drapeau de l'Afrique du Sud a été adopté le 15 mars 1994 et est officiellement l'emblème du pays depuis le 27 avril 1994.

Son prédécesseur était contesté pour son symbolisme exclusivement lié à l'histoire afrikaner et britannique du pays.

Les six couleurs symbolisent à la fois les diverses tendances politiques du pays, les couleurs prédominantes des anciens drapeaux utilisés par l'Afrique du Sud au cours de son histoire ainsi que ses ressources naturelles.

Provinces

Article détaillé : Provinces de l'Afrique du Sud.

En avril 1994, les 4 provinces et les 10 bantoustans qui constituaient géographiquement et politiquement l'Afrique du Sud ont été dissous pour former 9 nouvelles provinces intégrées :

Carte d'Afrique du Sud avec les nouvelles frontières provinciales (2005).
  1. Cap-Occidental (Western Cape) : sud-ouest de l'ancienne province du Cap ainsi que les deux îles de l'archipel du Prince-Édouard
  2. Cap-du-Nord (Northern Cape) : nord de l'ancienne province du Cap
  3. Cap-Oriental (Eastern Cape) : Bantoustans indépendants du Transkei, du Ciskei et sud-est de l'ancienne province du Cap,
  4. KwaZulu-Natal : Natal et Zoulouland
  5. État-Libre (Free State) : État libre d'Orange et quelques homelands intégrés
  6. Nord-Ouest (North West) : ancien Transvaal-Ouest, nord de la province du Cap et bantoustan du Bophuthatswana
  7. Gauteng : Ancien Pretoria-Witwatersrand-Vereeniging au centre du Transvaal
  8. Mpumalanga : ancienne région du Transvaal-Est
  9. Limpopo (province) : ancienne région du Transvaal-Nord, appelée province du Nord entre 1995 et 2002

Géographie

Carte de l'Afrique du Sud

Climat

Espace montagneux

Dans la partie Sud du pays se trouvent les Monts du Drakensberg, s'étendent du Kwazulu-Natal jusqu'à la province du Cap, soit environ 1 000 km.

L'altitude moyenne est de 3 000 m, le point culminant de ce relief et du pays est le Thabana Ntlenyana à 3 482 m.

Montagnes du Drakensberg dans le Natal

Ce massif du Drakensberg est plutôt ancien avec des sommets arrondis, c'est une zone verdoyante et lieu de vie du peuple San. C'est également dans ce massif, que le fleuve Orange prend sa source.

Au Nord du pays, se trouve une ancienne zone volcanique, Pilanesberg. C'est une zone relativement escarpée sur laquelle se trouvent des cratères. La faune y est très riche, mammifères, cervidés... On y trouve également une flore typique tels les Adansonia, Teck, ébène, Hibiscus...

Enfin l'altitude suffisamment élevée pour cette latitude permet la pratique du ski lors de l'hiver austral. Il n'est pas rare comme lors du mois de juin 2007 de voir tomber de grosses quantité de neige (30 cm) en une journée.

Plaines

La Protéa royale

Les plaines se situent principalement dans le N-O et dans l'État libre d'Orange, ce sont les greniers céréaliers de L'Afrique du Sud, grâce à la production de blé, maïs, coton et de par l'élévage de moutons.

Les sous-sols y sont également très riche en or, diamants, uranium et charbon; comme dans les villes de Kimberley et Bloemfontein.

Mais le N-O du pays est également occupé par le désert de Kalahari qui s'étend également sur le Botswana et la Namibie, il représente près de 1 millions de km². Caractérisé par ses dunes de sables rouges, c'est un désert semi-aride comportant de nombreuses zones de savanes et quelques arbres tels les acacias à épines et baobabs. On y observe de nombreuses migrations animales.

Littoral

Namaqualand dans le Cap-Occidental
Péninsule du Cap

Le long de la façade de l'Atlantique le littoral est plutôt régulier et les côtes mesurent 2 798 kilomètres [5]. Dans le Namaqualand on observe une explosion florale pendant un mois où plus de 4 000 espèces végétales fleurissent en même temps (Lys, aloes...) entre mi-août et mi-septembre. Cette zone est très touristique. La zone du cap de Bonne-Espérance est principalement rocheuse, où des colonies de manchots sont installées. On trouve également l'Île aux Phoques (Seal Island) qui accueille des phoques venant principalement de l'Antarctique.

Plus à l'est, le littoral est une alternance de côtes rocheuses et plages de sable fin. Certaines zones de baignades sont délimitées par les filets anti-requins, très nombreux le long de certaines côtes sud-africaines.

Les principales stations balnéaires sont à l'est du pays comme, East London, Jeffreys Bay, Port Elizabeth, ou encore Durban.

On trouve également des zones maritimes protégées dans le cadre de Parcs Nationaux comme la réserve Finda située sur terre et au large, où l'on peut pratiquer la plongée sous-marine.

Nature

Articles détaillés : Flore d'Afrique du Sud et Faune d'Afrique du Sud.

L'Afrique du Sud possède grâce à sa grande variété de paysages une faune et une flore très diversifié. Les déserts, savanes arides, savanes humides, forêts, fynbos, montagnes et côtes offrent de nombreuses niches écologiques pour les nombreuses espèces animales et végetales. Des populations très importantes de mammifères marins vivent au abord des côtes, notamment atlantiques. Parmi lesquelles: Baleines, dauphins, globicéphales et de très importantes colonies de pinnipèdes.

L'Afrique du Sud pays parti des 17 pays mégadivers, pays dont la biodiversité est la plus importante de la planète.

Économie

Article détaillé : Économie de l'Afrique du Sud.
Propriété viticole sud-africaine

L'économie sud-africaine est la plus puissante du continent africain. Depuis 1994, l'Afrique du Sud a opté pour un libéralisme économique tempéré par une forte implication de l'État afin de réguler l'économie, de modifier la répartition inégalitaire des richesses et d'assurer une meilleure protection des catégories sociales historiquement et économiquement les plus défavorisés. Depuis 1994, le pays a affiché une croissance régulière de 5% en moyenne. En dépit d'un certain nombre de difficultés structurelles ou conjoncturelles, l'Afrique du Sud reste la première économie du continent africain représentant un quart du produit intérieur brut (PIB) de celui-ci, l'un des premiers producteurs mondiaux d'or et de platine et dispose de sociétés et d'entreprises nationales extrêmement prospères et compétitives sur les marchés internationaux[6].

Économie de l'Afrique du Sud
PIB 300,400 milliards de dollars US courants (2008)
PIB par habitant 10 000 dollars US valeur PPA par habitant (2008)
Taux de croissance 4,9 % (2006)
Taux de croissance de la production industrielle 6,2 % (2007)
Part dans les importations mondiales 0,62 % (2006)
Part dans les exportations mondiales 0,48 % (2006)
Dépenses militaires 1,3 % du PIB (2008)
Exportations d'armes 39 millions de dollars (2005)
Dépenses d'éducation 5,4 % du PIB (2006)
Consommation électrique 4 884 Kwh par habitant (2004)
Émissions de CO2 9,19 tonnes par habitant (2004)
Source : http://www.statistiques-mondiales.com/afrique_du_sud.htm[7]

Classement des principales puissances économiques en Afrique

Pour 2007, la Banque mondiale donne l'Afrique du Sud 1er puissance économique africaine  :

État PIB
Afrique du Sud Afrique du Sud 300,400 milliards de dollars US (2008)
Source : http://www.statistiques-mondiales.com/afrique_du_sud.htm[7]

La discrimination positive

Panneau d'apartheid

Depuis 1994, les autorités sud-africaines ont mis en œuvre une politique d'affirmative action affirmative aksie (discrimination positive), visant à promouvoir une meilleure représentation de la majorité noire dans les différents secteurs du pays (administration, services publics et parapublics, sociétés nationalisées et privées). Ainsi, dans de nombreux secteurs, des Blancs ont été invités à faire valoir leurs droits à la retraite ou à accepter des licenciements, moyennant une indemnité de départ. Un des résultats fut l'appauvrissement d'une partie de cette minorité blanche (10 % de ses membres vivent aujourd’hui avec 1 000 euros par an).

Ce programme a cependant contribué au développement d'une classe moyenne noire. Les black diamonds, qui gagnent plus de 6 000 rands par mois (520 euros), représentent environ 10 % de la population noire mais ceux-ci sont en général très endettés et souffrent de l'augmentation régulière des taux d'intérêt. Il est également reproché à cette politique de discrimination positive de ne favoriser qu'une toute petite partie de la population des noirs, ceux qui sont diplômés, vivant dans des centres urbains[6].

Par ailleurs, une étude rendue publique en 2006, et portant sur la période 1995-2005, montre que les blancs qualifiés émigrent en masse: en dix ans, 16,1 % des Sud-africains blancs auraient quitté le pays. Suite aux critiques des partis d'opposition, le gouvernement sud-africain redéfinit sa politique de discrimination positive en cherchant à favoriser le retour au pays de ces trop nombreux et trop qualifiés expatriés. C'est la vice-présidente Phumzile Mlambo-Ngcuka qui est chargée de mettre cette réforme en œuvre en promouvant des salaires incitatifs à ceux qui reviendraient au pays[8].

En juillet 2008, l'écrivain sud-africain André Brink s'en prend à la mise en œuvre de la politique de discrimination positive constatant que l’application de celle-ci a « atteint des extrêmes ridicules qui ont conduit à l’exil bon nombre des personnes les plus qualifiées et les plus habiles du pays, tandis que le gouvernement et ses officines remplacent avec constance la compétence réelle par la médiocrité et l’infériorité »[9].

En août 2008, des membres de la nouvelle direction de l'ANC, mise en place par Jacob Zuma, reconnaissaient, auprès des entrepreneurs et des représentants de la minorité blanche, les errements pratiqués dans le domaine de la discrimination positive et promettaient d'infléchir la politique du prochain gouvernement qui succéderait à celui de Thabo Mbeki[10]. Ainsi, Mathews Phosa, trésorier général de l’ANC, reconnaissait le « déficit de compétences dans des secteurs comme la gestion financière, les technologies de l’information, la gestion du système judiciaire et des questions sécuritaires » causé par la pratique de la discrimination positive. Il indiquait par ailleurs que le « personnel Blanc qualifié serait bien accueilli par la prochaine administration » en 2009[11].

La réforme agraire

Depuis 1994, seulement 3,6% des fermes ont été redistribuées aux 1,2 million de noirs alors que 60 000 blancs possèdent et gèrent toujours 80% des surfaces cultivables. Le gouvernement s'était donné en 1994 comme objectif de redistribuer 30% des terres d’ici 2014.

La loi prévoit que les descendants des fermiers noirs, dépossédés par la force ou injustement indemnisés dans le cadre des lois adoptées depuis 1913, peuvent demander la restitution de leurs terres. En juillet 2005, la majorité des 4 000 participants au «Sommet sur la terre», a recommandé des expropriations alors que la vice-présidente Phumzile Mlambo-Ngcuka demandait d'«importer des experts du Zimbabwe».

Cependant, cette redistribution ne doit pas affecter la rentabilité économique de ces terres car la restitution à des Noirs de la majorité des fermes des vallées fertiles du Limpopo a tourné au désastre, faute d'encadrement technique et financier alors que les fermiers Noirs ne cultivent que les surfaces suffisantes pour nourrir leur famille et laissent le reste en friche.

Réquisition d'actifs d'entreprises par le pouvoir politique

Depuis 1994 pratiquement tous les grands groupes miniers et les banques ont cédé entre 10 et 26% de leur capital à des noirs, indiens et métis. Dans un premier temps, une petite élite noire, issue des leaders de l'ANC, s'est reconvertie avec succès dans les affaires en bénéficiant de grosses cessions de capital d'entreprises. Le plus riche d'entre eux est Patrice Motsepe qui a accumulé une fortune de plus de 500 millions de dollars en à peine dix ans.

Depuis 2000, des objectifs précis ont été négociés dans certains secteurs (mines, banques, distribution du pétrole, etc.). Ainsi, selon la charte minière de 2002, toutes les compagnies doivent céder 26% de leur capital d'ici à 2014. Les Noirs devront représenter 40% des cadres en 2009. Les compagnies qui ne respecteront pas ces conditions pourront perdre leurs droits d'exploitation.

Un arsenal législatif est d'ailleurs en cours d'adoption. Des objectifs précis seront fixés notamment en matière de cession de capitaux et de promotion interne des Noirs dans les entreprises. Toutes les entreprises y compris les PME devront remplir un bulletin de note (ceux qui auront les meilleures notes auront plus de chance de remporter les marchés publics). Les multinationales sont cependant exemptées.

La faiblesse du rand et l'inflation

La monnaie nationale, le rand, s'est nettement dépréciée par rapport à l'euro et au dollar.

Si en 1970, un rand valait un dollar, la monnaie sud-africaine n'a cessé de se déprécier depuis les années 1980. En février 2008, l'euro vaut désormais plus de 11 rands alors le dollar vaut 7,50 rands (soit une perte de 12 % de sa valeur depuis le début de la même année).

En 2007, l'inflation qui avait été jusque-là maîtrisée, atteint 8,6 % alors que la hausse des prix dépasse les 6%, obligeant la Banque centrale sud-africaine à augmenter à 4 reprises ses taux d'intérêt[6].

Difficultés structurelles de l'économie sud-africaine

Dans les années 1950, l'Afrique du Sud avait développé une large gamme d’hydrocarbures synthétiques. Elle y était contrainte par deux facteurs : l'Apartheid, qui avait entraîné un blocus des produits pétroliers, puis, bien plus tard, l’arrêt des livraisons en provenance de l’Iran, seul fournisseur de l’Afrique du Sud jusqu'à la révolution qui renversa le régime du Shah.

Depuis le début de l'année 2008, la croissance sud-africaine est minée par des coupures d'électricité qui paralysent les grandes villes, provoquent des embouteillages monstres sur les grandes artères et menacent l'économie du pays et de la région, en provoquant notamment la fermeture provisoire des principales mines d'or, de platine et de diamant. Suite à cette crise qui remet en cause l'activité salariée de 450 000 personnes, le gouvernement fait son mea culpa pour n'avoir pas modernisé ou construit de centrales électriques depuis la fin de l’apartheid. Cette crise menace la valeur du Rand en chute libre ainsi que la capacité de l'Afrique du Sud à organiser la Coupe du monde de football en 2010 [12].

Pour pallier cette pénurie et l'entrée en service d'ici 2012 de nouvelles centrales, le gouvernement prévoit d'imposer des quotas de consommation aux ménages et entreprises ainsi que l’installation d’un million de panneaux solaires en trois ans.

Néanmoins, à la fin du mandat du président Thabo Mbeki, de nombreuses faiblesses ou erreurs de sa gestion sont mises en exergue par la presse, notamment la dégradation de l'état des routes (qui demeure le meilleur réseau routier d'Afrique, devant celui du maroc), les carences du système de santé publique[6], la dégradation des hôpitaux publics et des écoles publiques. La corruption et l'inefficacité de l'administration, par manque de personnel, de motivation et de moyens complètent le tableau des difficultés structurelles auxquelles fait face l'Afrique du Sud [13].

Pauvreté, chômage et mouvements migratoires

Évolution de la démographie entre 1961 et 2004 (chiffre de l'FAO, 2006). Population en milliers d'habitants.

Selon l'indicateur du développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'Afrique du Sud a reculé de 35 places dans leur classement entre 1990 et 2005, constatant l'appauvrissement général de la population. Le nombre de personnes vivant en dessous du seuil d'extrême pauvreté a doublé en dix ans, passant de 1,9 à 4,2 millions, soit aujourd'hui 8,8 % de la population. Près de 40% des villes en Afrique du Sud sont composées de townships et cette différence entre les riches et les pauvres est très visible ainsi que très présente, elle crée à l'origine beaucoup de tension entre les deux classes sociales. Plus de 43 % de la population vit avec moins de 3 000 rands (260 euros) par an. Le chômage a un taux officiel de 23,2%selon l'OIT[14], mais les syndicats l'estiment proche de 40 %[6].

En 2006, le pays détient la 121e place au classement mondial. Cette régression serait principalement due à la mise en place récente d'études fiables et plus représentatives (comprenant les données relatives aux anciens bantoustans), mais serait surtout due aux ravages causés par la pandémie du SIDA. Une partie de la minorité blanche rendue mal à l'aise notamment par la hausse de la criminalité (541 fermiers blancs ont été massacrés entre 1998 et 2001), par la discrimination positive, par la pandémie du Sida, et par les évènements survenus au Zimbabwe à l'encontre des fermiers blancs, émigre massivement en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Ainsi, près d'un million de sud-africains blancs auraient quitté le pays depuis 1994.

De nombreux Africains immigrent en Afrique du Sud pour gagner plus d'argent que dans leurs pays d'origine, mais le sida et la criminalité en font partir certains au bout de quelques années.

En mai 2008, Johannesburg et d'autres villes du pays connaissent de violentes émeutes anti immigrés qui font environ 50 morts, 25 000 sans-abris[15] et provoquent l'exode de plusieurs milliers d'immigrés clandestins[16].

Démographie

Article détaillé : Démographie de l'Afrique du Sud.

La population sud-africaine est inégalement répartie : la plupart des habitants réside à l'est du pays. Le KwaZulu-Natal est la région la plus peuplée et les densités sont très importantes dans le Gauteng[17]. L'aridité explique en partie les faibles densités du nord-ouest.

Le pays est confronté à l'augmentation de la séropositivité au VIH : à partir des tests anténataux, il a été déduit que 19% des 15-49 ans sont séropositifs [18]. La prévalence globale de cette séropositivité est estimée à 11% [19]. Cependant les estimations de population pour 2007 se fondant sur cette prévalence (44 millions[20]) ne concordent pas avec les tout derniers recensements organisés par les services gouvernementaux sud-africains (48,5 Millions[21]).

Le recensement (2008) permet d'établir la répartition ethnique du pays: 79,2 % des Sud-Africains sont noirs, 9,2 % blancs, 9 % coloureds (métis) et 2,6 % d'indiens[22].

Au sortir de l'apartheid, les Sud-Africains blancs représentaient 13% de la population totale, cependant on estime que 16% de cette population aurait depuis choisi l'exode. De plus cette population qualifié (env.800 000 p.) aurait entre 20 et 25 ans ce qui présage qu'ils partent pour s'installer définitivement dans leurs nouveaux pays[23].

Cependant, d'après les derniers recensements la population blanche semblerait augmenter par rapport au recensement de 2008. En effet, on constate un nouveau phénomène, la "révolution du retour au Foyer"[24]. Depuis que la crise économique frappe les pays développés, les blancs ayant émigré depuis 1994 commencent a revenir pour des raisons économiques et politiques. Même si la crainte de la criminalité et de "l'affirmative action" est toujours vive, les blancs reviennent en Afrique du sud pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les exilés, depuis la crise, on de plus en plus de mal a joindre les deux bouts dans leurs nouveaux pays. A ceci j'ajoute qu'en Afrique du sud, le cout de la vie est bas et les perspectives économiques s'améliorent sans oublier que la crise a été moins dure ici. Ainsi selon le témoignage d'un exilé revenu au pays illustre bien cette tendance: « La vie au Royaume-Uni était devenue très dure. Les six derniers mois, nous n’arrivions même plus à joindre les deux bouts. » Avec femme et enfant, les De Klerk ont quitté une maison de la banlieue de Londres pour une propriété trois fois plus grande près de Pretoria. « Nous avons apprécié d’en avoir pour notre argent. Depuis que nous sommes ici, nous nous en sortons mieux que jamais. ». Avec l'élection de Jacob Zuma a la tête du pays en 2009, les blancs ont changé de regard sur cet individu, mais toujours aussi controversé. Ainsi pendant ses premiers mois de présidence, il a envoyé des signes rassurants a la minorité blanche mais aussi aux coloureds (métisses) et aux Indiens contrairement a son prédécesseur Thabo Mbeki. Ainsi, un blanc déclarait a son égard: « Zuma dit ce qu’il a à dire. Reconnaissons-lui ce mérite », estime Greg Anderson, 41 ans, qui a quitté Londres et sa société spécialisée dans les nouvelles technologies pour Le Cap, il y a quelques mois.[25]


Parmi la population blanche du pays, la plus ancienne, les Afrikaners (ou Boers), les descendants des colons néerlandais, représentent une proportion de 60% des Blancs, les autres étant surtout d'origine britannique, mais aussi portugaise et allemande.Il y a également une partie non négligeable de descendants de Huguenots français (voir aussi l'article Huguenots d'Afrique du Sud) qui s'installèrent ici durant les guerres de religion en France (ces derniers font cependant partie de la communauté Afrikaner, on estime d'ailleurs que 25% des noms de familles Afrikaners sont d'origine française).

Criminalité

Suite à l'augmentation des cambriolages au début des années 1990, les sud-africains ont commencé à se barricader chez eux, élevant des clôtures et des murs pour se protéger de la rue, puis de leurs voisins. Devant la hardiesse des cambrioleurs, les plus aisés d'entre eux ont installé des détecteurs de mouvement et des alarmes dans leurs maisons puis des grilles électrifiées à 9 000 volts et des barrières à infrarouges. Les malfaiteurs s'en sont alors pris à leurs victimes devant chez elles, leur mettant un pistolet sur la tempe pour les forcer à ouvrir leur maison et à désamorcer le système d'alarme[26]. Les habitants aisés de Johannesburg se sont retranchés dans des quartiers aux allures de forteresses, murés et sécurisés, uniquement accessibles par un portail surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Si dans ces quartiers la criminalité a chuté, parfois de 70 %, les municipalités ont souvent cependant interdit de se barricader de la sorte, afin notamment d'éviter le repli des riches entre eux[26]. D'après le journal Le Monde du 28 décembre 2004, l'Afrique du Sud bat des records en matière de criminalité : on y compte environ 20 000 meurtres par an, 30 000 tentatives de meurtre, plus de 50 000 viols et environ 300 000 cambriolages.

En 2005, l'Afrique du Sud a compté quelques 19 000 personnes assassinées, 55 000 personnes violées et 120 000 hold-ups selon les chiffres cités par le Sunday Times. André Brink, le romancier sud-africain, a dénoncé cette criminalité et l'inaction du gouvernement en la matière dans deux articles du journal Le Monde en septembre 2006, y voyant un risque pour la stabilité politique du pays. Il y a dénoncé également la corruption, l'arrogance de certains ministres et les ravages du Sida, et appelé à la démission pour incompétence des ministres de la santé et de la sécurité. En juillet 2008, après l'assassinat de son neveu à son domicile de Pretoria, André Brink, pessimiste pour l'avenir du pays, dénonce encore une fois l'incompétence des forces de police, mais aussi plus globalement dénonce « l'incompétence, l'irresponsabilité, la corruption » des dirigeants du pays et la « démagogie » des principaux chefs de l'ANC[27]. En 2007-2008, les autorités ont relevé quelques 18 487 meurtres[28].

Pour les années 2007 et 2008, les statistiques ont encore recensé quelque 240 000 cambriolages chez les particuliers, pas moins de 60 000 vols dans les magasins, les usines et les bureaux, près de 140 000 cas de dégradation lourde de matériel, ainsi que 18 487 assassinats et 18 795 tentatives de meurtre. Les violences se concentrent au Cap, à Durban, mais aussi à Johannesburg et à Pretoria. Ainsi, presque tous les habitants d'Afrique du Sud ont une fois dans leur vie fait l'expérience directe de la criminalité[29].

L'État sud-africain dispose pourtant de 200 000 policiers et de 60 000 militaires pour rétablir l'ordre et la sécurité mais les agents de police sont généralement mal formés et mal payés. La police fait elle-même surveiller certains commissariats par des sociétés privées[26]. Ces dernières, qui emploient 420 000 agents de sécurité privés, sont à ce jour chargées de la protection d'un million et demi d'entreprises et de foyers sud-africains[29].

Depuis l'annonce de l'organisation de la coupe du monde de football par l'Afrique du Sud en 2010, les autorités ont décidé d'investir en masse dans la sécurité pour permettre aux touristes de voyager sans encombre. Cependant, de nombreux doutes ont été émis sur le fait que cette dernière n'arrivera pas à "permettre aux touristes de voyager sans encombre des quartiers aujourd'hui minés par la violence et la drogue"[30]. Malgré tout l'Afrique du Sud a déjà organisé de grands événements sans incident. La population espère fortement que cet événement améliora la sécurité.

Culture

Articles détaillés : Culture de l'Afrique du Sud et Langues d'Afrique du Sud.

Onze langues officielles (anglais, afrikaans, zoulou, xhosa, zwazi, ndebele, sesotho, setswana, xitsonga, tshivenda [31]) sont reconnues par la Constitution en Afrique du Sud[32]. Selon l'article 6 de sa constitution, l'État et les provinces doivent faire la promotion de langues parlées par les communautés vivant en Afrique du Sud : allemand, grec, gujarâtî, hindi, portugais, tamoul, télougou, ourdou, arabe, hébreu, sanskrit[33]. Le zoulou est la langue la plus pratiquée dans les foyers sud-africains (environ ¼ des habitants)[34], suivi par le Xhosa (17,6 %). En troisième place arrive l'Afrikaans avec 14%[35] de locuteurs maternels mais plus de 30% de locuteurs de seconde langue ce qui la place en deuxième position. Cependant elle soufre de la concurrence de l'Anglais qui parait plus utile. Cette dernière reste la langue des affaires et de la communication[36]. ¾ des Sud-Africains se déclarent chrétiens, 18 % sans religion[37].

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local
1er janvier Jour de l'An New Year's Day
21 mars Fête des droits de l'homme Human Rights Day
Vendredi Saint Good Friday
Lundi de Pâques Easter Monday
27 avril jour de la Liberté (fête nationale) Freedom Day/Vryheid dag
1er mai Fête du Travail Labour Day
16 juin Fête de la jeunesse Youth Day
9 août Fête nationale des femmes National Women's Day
24 septembre Fête du patrimoine Heritage Day
4 octobre Fête nationale
16 décembre Fête de la réconciliation
(ancien jour du vœu)
Reconciliation Day
(Day of the Vow / Geloftedag / Dingaansdag)
25 décembre Noël Christmas Day
31 décembre Saint-Sylvestre (Fête de Bienveillance) Day of Goodwill
Article connexe : Littérature sud-africaine.

Sport

Sud-Africaines et enfant sud-africain, grimés aux couleurs nationales, célébrant au Cap l'attribution de la coupe du monde de football de 2010 à l'Afrique du Sud

Dans le domaine sportif, l'Afrique du Sud est surtout connue pour son équipe de rugby qu'ont représenté des joueurs tels que François Pienaar, Frik du Preez, Joost van der Westhuizen, André Venter, Os du Randt, …

Percy Montgomery (arrière) et Bryan Habana (ailier) sont actuellement classés parmi les meilleurs joueurs du monde.

En 4 participations, l'Afrique du Sud remporte 2 fois la coupe du monde : le 24 juin 1995 à Johannesburg (Ellis Park) : Afrique du Sud 15-12 Nouvelle-Zélande (après prolongation) et le 20 octobre 2007 à Saint-Denis (Stade de France) : Afrique du Sud 15-6 Angleterre.

L'Afrique du Sud organisera la Coupe du monde de football de 2010 (devenant ainsi le premier pays du continent africain à accueillir cette compétition).

L'Afrique du Sud organisa la coupe du monde de cricket en 2003.

L'Afrique du Sud fut championne d'Afrique de football 1996 à Johannesbourg (FNB Stadium).

L'Afrique du Sud compte notamment Jody Scheckter qui fut champion du monde de Formule 1 en 1979 sur Ferrari et son fils Tomas qui fait une carrière en IRL.

L'Afrique du Sud organise aussi plusieurs épreuves du championnat du monde de surf.

Divers

Capitales : Pretoria (administrative), Le Cap (législative), Bloemfontein (judiciaire)
Population : 47,432 millions d'habitants [38]. 0-14 ans : 32,01%; 15-64 ans : 63,11%; + 65 ans : 4,88%
Superficie : 1 219 912 km2
Densité : 38 hab./km²
Frontières terrestres : 4 750 km (Botswana 1 840 km; Lesotho 909 km; Namibie 855 km; Mozambique 491 km; Swaziland 430 km; Zimbabwe 225 km)
Littoral : 2 798 km
Extrémités d'altitude : 0 m > 3 408 m
Espérance de vie des hommes : 50 ans (estimée grâce à l'Epimodel en 2001)
Espérance de vie des femmes : 49 ans (estimée grâce à l'Epimodel en 2001)
Taux de croissance annuel de la pop. : 0,26% (estimée grâce à l'Epimodel en 2001). Selon les chiffres des statistiques Sud-Africaines, elle est de 1,26% [39]
Taux de natalité : 21,12 ‰ (en 2001)
Taux de mortalité : 16,77 ‰ (en 2001) et 11 ‰ en 2002 [39]
Taux de mortalité infantile : 60,33 ‰ (en 2001)
Taux de fécondité : 2,4 enfants/femme (en 2001)
Taux de migration : - 1,73 ‰ (en 2001)
Indépendance : 31 mai 1910 (ancienne colonie britannique)
Lignes de téléphone : 4,642 millions (en 2007)
Téléphones portables : 42 millions (en 2007)
Postes de radio : 13,75 millions (en 1997)
Postes de télévision : 5,2 millions (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 5,1 millions (en 2005)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 44 (en 2000)
Routes : 362 099 km (dont 73 506 km goudronnés) (en 2002)
Voies ferrées : 20 872 km (en 2006)
Voies navigables : n.c.
Nombre d'aéroports : 728 (dont 146 avec des pistes goudronnées) (en 2007)
Compagnie aérienne nationale: South African Airways
Taux d'alphabétisation: 86,4% (en 1999)

Articles connexes

Codes

L'Afrique du Sud a pour codes :

Notes et références

  1. Classement IDH 2008
  2. La graphie avec traits d'union, « Afrique-du-Sud », n'est jamais entrée dans l'usage même si elle se rencontre parfois. Elle s'applique en général aux collectivités administratives (régions, départements, communes), françaises ou francisées, comme la Corse-du-Sud ou le Royaume-Uni.
  3. a  et b [1]
  4. L’Afrique-du-Sud a un nouveau président : Kgalema Motlanthe (biographie et coulisses), LInternationalMagazine.com, 22 septembre 2008.
  5. http://www.statistiques-mondiales.com/afrique_du_sud.htm
  6. a , b , c , d  et e Le « modèle sud-africain » doute de lui-même, article de Fabienne Pompey dans le journal Le Monde du 26 février 2008
  7. a  et b GDP.xls
  8. Les Blancs qualifiés fuient l’Afrique du Sud sur Afrik.com
  9. Ténèbres à midi, article d'André Brink traduit de l'anglais par Jean-Charles Burou, paru dans la journal français Libération le 24 juillet 2008
  10. Le parti au pouvoir en Afrique du Sud entre populisme et raison, article de Jeune Afrique du 28 août 2008
  11. Les patriotes Blancs ont une place dans l’administration, selon le trésorier de l’ANC, article de l'agence de presse africaine du 21 août 2008
  12. Article de Libération du 28 janvier 2008 intitulé La croissance sud-africaine minée par des coupures de courant
  13. La difficile fin de règne de Thabo Mbeki, coupé de la population et piètre médiateur africain, article de Fabienne Pompey dans Le Monde du 28 février 2008
  14. [pdf] (en) Unemployment (aggregate level and rate) Dec 2008, 2008, Organisation Internationale du Travail. Consulté le 22-01-2009
  15. Fabienne Pompey, « La xénophobie meurtrière s'étend en Afrique du Sud », dans Le Monde du 25-05-2008, [lire en ligne], mis en ligne le 24-05-2008
  16. Afrique du Sud: des milliers d'étrangers fuient les attaques racistes dépêche AFP du 19 mai 2008
  17. F.-X. Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, 2006, p.157
  18. ce qui abaisse l'espéramce de vie du Pays à seulement 50 ans.article1423 L'Onusida revoit à la baisse les indicateurs de la pandémie mondiale de sida - Actions Traitements
  19. Mid year population estimates 2007
  20. estimations de la population pour l'Afrique du Sud en 2007 faites par le bureau américain de recensement
  21. recensement de 2007
  22. http://www.statssa.gov.za/publications/P0302/P03022008.pdf
  23. G. Chassang, L'Afrique du Sud, en territoire Xhosa, 2007, p.31
  24. http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2542p040.xml0/-exil-crise-economique-emigration-statistique-Les-Blancs-sud-africains-rentrent-au-pays.html Les Blancs sud-africains rentrent au pays. Article de Jeune Afrique en date du 06/10/2009
  25. http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2542p040.xml0/-exil-crise-economique-emigration-statistique-Les-Blancs-sud-africains-rentrent-au-pays.html Les Blancs sud-africains rentrent au pays. Article de Jeune Afrique en date du 06/10/2009
  26. a , b  et c La sécurité n'a pas de prix, Courrier international, 27 janvier 2009
  27. Ténèbres à midi, article d'André Brink, ibid
  28. Franck Räther, « La sécurité n'a pas de prix », dans Courrier international du 27-01-2009, [lire en ligne]
  29. a  et b La sécurité n'a pas de prix, Courrier international, 27 janvier 2009
  30. http://www.france-info.com/spip.php?article292130&theme=81&sous_theme=184
  31. lafriquedusud.com
  32. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006, (ISBN 2020480034), p.101
  33. Langues en Afrique du Sud, 2003, Université Laval
  34. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006, (ISBN 2020480034), p.162
  35. http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/afriquesud.htm
  36. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006, (ISBN 2020480034), p.163
  37. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006 (ISBN 2020480034), p.289
  38. 2006, source
  39. a  et b sources

Voir aussi

Bibliographie

  • François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, 2006, (ISBN 2020480034)
  • Guillaume Chassang, L'Afrique du Sud, en territoire Xhosa, Paris, La Société des Écrivains, 2007, (ISBN 978-2-7480-3642-8)
  • Dominique Lapierre, Un Arc-en-ciel dans la Nuit, Édition Robert Laffont, S.A., Paris, 2008, (ISBN 978-2-221-11105-5)

Liens externes

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