Prince Michael Jackson

Prince Michael Jackson

Michael Jackson

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Michael Jackson
Michael Jackson glove jacket 1984.png
Michael Jackson, en 1984

Alias The King of Pop
Nom Michael Joseph Jackson
Naissance 29 août 1958
États-Unis Gary, Indiana
Décès 25 juin 2009 (à 50 ans)
Drapeau des États-Unis Los Angeles, Californie
Profession(s) Chanteur, danseur, compositeur, producteur, acteur, chorégraphe
Genre(s) Disco
Funk
Hip-hop
New Jack Swing
Pop
R'n'B
Rock
Soul
Urban
Type de voix Ténor, Falsetto[1]
Instrument(s) Piano, percussions, guitare
Années actives 1963 - 2009
Label(s) Steeltown (1968)
Motown (1969 - 1975)
Epic Records (1975 - 2006)
The Michael Jackson Company (2007 - 2009)
Influences Diana Ross, James Brown
Site Web MichaelJackson.com

Entourage Famille Jackson
The Jackson Five

Michael Jackson signature.svg
Signature de Michael Jackson.

Michael Joseph Jackson (Gary29 août 1958Los Angeles25 juin 2009), est un chanteur, danseur-chorégraphe, auteur-compositeur-interprète, acteur et businessman américain[2],[3]. Septième d'une famille de neuf enfants, il commença sa carrière professionnelle à l'âge de onze ans au sein des Jackson Five, groupe qu'il forme avec ses frères aînés. Tout en restant membre du groupe, il entame en 1971 une carrière solo et enregistre 10 albums studio, dont six figurent parmi les plus vendus au monde : Off the Wall (1979), Thriller (1982), Bad (1987), Dangerous (1991), HIStory (1995) et Invincible (2001).

Dans les années 1980, Michael Jackson devint une figure majeure de la musique pop et l'une des personnalités les plus célèbres du XXe siècle. Il révolutionna l'industrie du disque, notamment en concevant des clips musicaux comparables à des courts-métrages de cinéma, comme Beat It, Billie Jean ou Thriller[4]. Au cours de ses concerts, vidéos et apparitions publiques, il popularisa largement de nombreux pas de danse, dont le Moonwalk, qui devint sa signature. Son style vocal et musical a influencé beaucoup d'autres artistes de hip-hop, pop et R'n'B.

Surnommé « The King of Pop » (« Le Roi de la pop »)[5],[6], Michael Jackson a battu nombre de records de l'industrie du disque. Les estimations du total de ses ventes varient de 200 à 750 millions d'exemplaires[7], ce qui le classe parmi les plus gros vendeurs de disques de tous les temps. Thriller, dont les estimations des ventes varient entre 65 et 118 millions, est quant à lui l'album le plus vendu de l'histoire de la musique[8],[9]. Il remporta plus de prix que n'importe quel autre artiste[10] et fut élu Artiste du Millénaire aux World Music Awards en 2000[11].

Michael Jackson donna plus de 400 millions de dollars pour des œuvres caritatives, notamment grâce à sa tournée Dangerous World Tour, mais son image publique a été considérablement ternie à cause de certains aspects de sa vie privée, notamment son goût pour la chirurgie esthétique, son mode de vie modelé par les médias et deux accusations d'abus sexuel sur mineur, pour lesquelles il fut respectivement relaxé et acquitté. Ses deux mariages et ses trois enfants furent également à l'origine de polémiques, notamment sur sa paternité.

La cérémonie de ses funérailles fut retransmise en mondovision. Depuis le jour de sa mort, le 25 juin 2009 au 29 aout 2009 les ventes de ses disques sont estimées à plus de 16 millions de CD[12].

Sommaire

Biographie

Famille, enfance et Jackson Five (1958 - 1975)

Famille et enfance

Article connexe : Famille Jackson.

La famille Jackson compte neuf enfants dont Michael, né le 29 août 1958, le septième de la fratrie. Ses parents, Joseph Jackson et Katherine Esther Scruse, ont eu en tout dix enfants, mais le frère jumeau de Marlon est mort quelques heures après sa naissance. Toute la famille vit dans une petite maison avec deux chambres dans la ville ouvrière de Gary, dans l'Indiana, en banlieue sud-est de Chicago. Joseph Jackson est guitariste dans un groupe R'n'B appelé The Falcons, gagne modestement sa vie en travaillant dans une aciérie, tandis que Katherine élève les enfants et travaille de temps en temps pour rapporter de l'argent au foyer[13].
Contre la volonté de son mari, elle élève ses enfants comme témoins de Jéhovah. Michael Jackson finira par quitter ce mouvement en 1987[14].

Joseph Jackson est un père de famille très autoritaire, qui impose des règles strictes à ses enfants, comme l'interdiction de sortir de chez eux le soir lorsqu'il travaille de nuit. Dans une interview réalisée par Martin Bashir en 2003, Michael Jackson raconte qu'il les maltraitait physiquement et mentalement[15]. Il se moquait régulièrement de l'apparence physique de Michael en l'appelant « gros nez »[16]. La famille baigne cependant dans la musique dès le plus jeune âge et Joseph joue de la guitare pendant que les enfants chantent[17]. La guitare de Joseph est normalement interdite aux enfants, mais Tito, le troisième de la famille, en joue de temps en temps lorsque son père est absent. Lorsqu'une corde est cassée, ce dernier menace ses enfants de les battre s'ils ne lui montrent pas qu'ils savent bien en jouer. C'est à ce moment-là qu'il réalise que Tito et ses frères ont un réel talent. Il offre alors sa propre guitare à Tito et une basse à Jermaine. Vite rejoints par Marlon et Michael en 1964, ils forment un groupe baptisé The Jackson Five sur proposition d'un de leurs voisins[17]. Michael en devient le chanteur principal grâce à sa voix plus mûre que son âge et à son habileté à reproduire les pas de danse de James Brown[18].

The Jackson Five

Article détaillé : The Jackson Five.

Les Jackson 5 ou encore Jackson Five commencent à se produire à Gary, à remporter tous les concours auxquels ils participent et à se faire une certaine réputation dans la ville. Joseph décide alors de mettre à profit leur talent et les fait se produire le week-end à Chicago, New York et Philadelphie. Les cinq garçons continuent à fréquenter l'école en semaine[19]. En 1968, Joseph annonce à sa famille qu'ils déménagent à Détroit, car Berry Gordy, alors président de la Motown, les appelle pour une audition[13]. Le groupe, officiellement présenté à la presse par leur marraine Diana Ross[20], devient un des plus populaires de l'écurie Motown, label composé principalement d'artistes noirs. La Motown répand la rumeur que c'est Diana Ross elle-même qui a découvert les Jackson Five et a décidé de les présenter au PDG de la Motown[20]. Au moment de signer le contrat, la Motown et les Jackson Five déménagent de Détroit à Los Angeles[21].

Le premier succès des Jackson Five est I Want You Back (14 décembre 1969), de l'album Diana Ross Presents The Jackson 5, qui devient numéro un au classement Billboard des singles[22]. Trois autres extraits de l'album deviendront numéro un[23],[24] : ABC en 1970 en lice pour un Grammy Award, The Love You Save et I'll Be There qui restera numéro un pendant cinq semaines[25]. C'est la première fois que les quatre premiers singles d'un groupe deviennent tous numéro un[25]. L'ascension des Jackson Five est vertigineuse et le jeune Michael devient le chouchou du public. Leur popularité commencera à décroître vers 1972, mais les Jackson Five obtiendront encore un succès avec Dancing Machine qui atteindra la deuxième place des classements[26].

Début de la carrière solo

Parallèlement à sa carrière avec les Jackson Five, Michael Jackson sort quatre albums solo. L'album Got To Be There sort en janvier 1972 sous le label Motown, alors que Michael a à peine 13 ans. La même année, avec Ben, le jeune Michael acquiert une plus grande maturité vocale, notamment dans les nombreuses ballades de cet album. La chanson-titre deviendra le premier no 1 solo de Michael Jackson en 1972[27]. La chanson étant tirée du film du même nom, ce titre lui vaudra un Golden Globe et une nomination aux Oscars[27]. Music And Me, sorti en 1973, ne rencontre pas le même succès que les deux précédents albums[26]. En 1975, Michael sort Forever, Michael.

Départ de la Motown et séparation

Après Dancing Machine, les Jackson Five se sentent de plus en plus frustrés avec le label Motown et se plaignent de ne pas pouvoir choisir leurs morceaux et leurs instruments. Joe Jackson, longtemps manager du groupe, se plaint également d'avoir perdu son influence au profit de Berry Gordy, président de la Motown. Les membres du groupe estiment par ailleurs que les royalties que leur accorde la Motown ne sont pas assez importantes au regard de leur succès. Tous ces éléments d'insatisfaction forcent les Jackson Five à annoncer en juillet 1975 qu'ils quitteront la Motown à la fin de leur contrat, en mars 1976. Au même moment, ils signent un nouveau contrat avec Epic Records, un label fondé par CBS Records[28].

Cette séparation est douloureuse pour le groupe puisque la Motown estime qu'ils ont rompu leur contrat en signant avec Epic avant la fin de leur précédent engagement. Après un procès, la Motown conserve ses droits sur le nom Jackson Five et le groupe se renomme alors The Jacksons. La Motown se voit également confier le droit d'utiliser les chansons des Jackson Five dans de futures compilations[28]. Cet épisode mène également à la perte d'un des membres du groupe puisque Jermaine, qui s'est marié à la fille de Berry Gordy, ne suit pas ses frères chez Epic et entame une carrière solo chez Motown. Il est remplacé par le benjamin des Jackson, Randy, qui était déjà apparu dans le groupe en tant que percussionniste[24]. À cette occasion, Michael termine également son contrat le liant en tant qu'artiste solo à Motown et signe aussi chez Epic.[réf. nécessaire]

Signature chez Epic et Off the Wall (1976 - 1981)

Article détaillé : Off the Wall.

Il faut attendre 1978 et l'album Destiny pour prendre la mesure du talent des frères Jackson et plus particulièrement de Michael. Cet album, entièrement produit et écrit par les Jackson, donnera deux hits : Blame It on the Boogie et Shake Your Body (Down To the Ground). L'album suivant, Triumph, sort en 1980 et contient notamment les hits Lovely One et Can You Feel It dont la vidéo, imaginée par Michael lui-même, est quasiment un remake de Rencontres du troisième type. Un album live paraît en 1981, regroupant des chansons des Jackson Five à The Jacksons. Michael éclipse désormais le groupe ; il y chante ses propres compositions : Rock with You ; Don't Stop 'Til You Get Enough, She's Out of My Life, ces dernières étant extraites de l'album Off the Wall, cinquième album solo de Michael Jackson, sorti en 1979. Il décide alors de signer chez Epic Records (label qui sera racheté plus tard et deviendra une filiale de Sony Music).

En 1978, une chute sur scène lui aurait cassé le nez et obligé à subir une première rhinoplastie qui ne sera pas totalement réussie et qui sera corrigée par une seconde. Il ne reconnaît avoir subi que ces deux seules rhinoplasties. Beaucoup de rumeurs circulent sur les modifications qu'il aurait apportées à son visage et leur nombre, même si certaines sont farfelues, d'autres sont indéniables et poussent les chirurgiens esthétiques à citer Michael Jackson comme l'exemple à ne pas suivre[29].

En 1979, Michael Jackson sort Off the Wall, co-produit avec Quincy Jones, qu'il a rencontré sur le tournage de la comédie musicale The Wiz. Certaines chansons ont été composées par Rod Temperton, Stevie Wonder et Paul McCartney[30]. L'album remporte un succès mondial et se vend à plus de 20 millions d'exemplaires[31]. De nombreux singles extraits de l'album se hissent en tête des palmarès. Rock with You devient numéro 1 au Billboard Hot 100[32], de même que pour Don't Stop 'Til You Get Enough. La ballade She's Out of My Life intègre le Top 10 du Billboard Hot 100, tout comme la chanson Off the Wall. L'album mêle habilement funk, soul et disco. Malgré ce succès et ces ventes impressionnantes, Michael Jackson n'est nommé aux Grammy Awards de 1980 que dans la catégorie meilleur chanteur R&B pour Don't Stop 'til You Get Enough. Il remporte cette récompense mais, extrêmement déçu de ne pas avoir été nommé pour l'album de l'année, il jure que son prochain album ne sera pas ainsi ignoré[33].

Thriller, séparation des Jacksons (1982 - 1985)

Étoile sur le Hollywood Walk of Fame.

Thriller, l'album des records et révolution vidéo-musicale

Article détaillé : Thriller.

Le 1er décembre 1982, Michael Jackson sort Thriller, qui remporte un succès immédiat en se vendant à un million d'exemplaires en un mois et dix millions sur un an[34]. L'album reste dans les classements pendant deux ans et se maintient pendant un total de 37 semaines numéro 1 du classement Billboard. Meilleure vente d'album aux États-Unis en 1983[35] et 1984[36], c'est le deuxième disque le plus vendu après le Greatest Hits (1971-1975) des Eagles[37]. Entre 1982 et 1996, il a été certifié à 25 millions d'exemplaires aux États-Unis et 20 millions à l'étranger[38]. En mai 1984, Thriller est reconnu par le Livre Guinness des records comme l'album le plus vendu de tous les temps (25 millions d'exemplaires à l'époque)[39] et les estimations actuelles varient entre 65 et 118 millions d'exemplaires[8],[9]. Avec Thriller, Michael Jackson remporte huit récompenses aux American Music Awards et huit aux Grammy Awards[40] et le 20 novembre 1984, il obtient une étoile sur le Hollywood Walk of Fame[41].

L'album contient 9 titres dont 7 sortiront successivement en singles et se classeront dans le Top 10 du Billboard Hot 100 : The Girl Is Mine (juin 1982), Billie Jean (janvier 1983), Beat It (février 1983), Wanna Be Startin' Somethin' (mai 1983), Human Nature (juillet 1983), P.Y.T. (Pretty Young Thing) (septembre 1983) et Thriller (janvier 1984). Les trois clips vidéo (Billie Jean, Thriller et Beat It) accompagnant l'album Thriller sont de véritables mini-films avec de nombreux effets spéciaux. Le clip de 14 minutes de la chanson Thriller, d'un coût de 1 million de dollars, sorti le 2 décembre 1983, est une des premières vidéos d'un artiste noir-américain à être diffusée à grande échelle sur MTV[42]. La cassette vidéo The Making of Michael Jackson's Thriller est devenue à l'époque la plus vendue au monde[43]. L'avocat de Jackson, John Branca, expliqua que Michael Jackson avait le plus haut taux de royaltie de toute l'industie du disque: approximativement 2$ par disques vendus[44]. Thriller eut un tel succès qu'il se vendait comme un bien de consommation courant et non comme un produit culturel. En mai 1984, une poupée à l'effigie de Jackson, habillé tout de rouge comme dans le clip Thriller, se vend dans le commerce au prix de 12$[45].

Le 16 mai 1983, la Motown fête ses 25 ans et Michael apparaît en compagnie de ses frères dans l'émission spéciale Motown 25: Yesterday, Today and Forever, où le groupe interprète leurs plus grands titres. Michael Jackson interprète seul la chanson Billie Jean et effectue alors pour la première fois son Moonwalk, où les gens se lèvent pour l'applaudir. Cela étonne même ses frères. Ce pas de danse deviendra ensuite un de ses pas de danse caractéristiques[46]. Cette interprétation lui vaudra un appel et un télégramme de Fred Astaire : « Je suis un vieil homme, j'attendais la relève. Merci. ». Il y interprète aussi avec ses frères Never Can Say Goodbye et I'll Be There. Billie Jean fut la seule chanson n'appartenant pas au répertoire Motown à être interprétée ce soir-là.

Le 27 janvier 1984, lors du tournage d'une publicité pour Pepsi Cola, une étincelle provoquée par les équipements pyrotechniques met le feu aux cheveux de Michael Jackson. Miko Brando, fils de l'acteur Marlon Brando, est la première personne à lui venir en aide, mais Michael est amené d'urgence au Cedars Sinai Hospital pour des brûlures au deuxième et troisième degrés du cuir chevelu. Les images de son entrée aux urgences sur un brancard, le crâne recouvert d'un grand bandage et sa main gantée saluant la foule, font rapidement le tour du monde. Il devra subir des greffes de cuir chevelu. Avec l'argent qu'il touchera de l'assurance (un million et demi de dollars américains), il créera le « Michael Jackson Burn Center », un centre pour les grands brûlés. Furieux de cet accident, il envisagera de rompre son contrat avec Pepsi Cola, mais sa famille l'en dissuadera et il ira même jusqu'à le renouveler en 1991 afin de sponsoriser son « Dangerous World Tour », tout comme elle sponsorisait le « BAD World Tour » de 1987[47]. Depuis cet accident, il deviendra accro aux médicaments anti-douleurs.

La désunion des Jacksons

En 1984, l'album Victory scelle la désunion du groupe des Jacksons, chaque membre n'assurant la production que de ses propres compositions, dont pour Michael un duo avec Mick Jagger, State of Shock (originellement enregistré avec Freddie Mercury). Le Victory Tour marque la dernière apparition sur scène des frères Jackson jusqu'aux concerts du Madison Square Garden des 7 et 10 septembre 2001, en l'honneur des 30 ans de carrière solo de Michael[48]. En 1989, les frères Jackson sortent 2300 Jackson Street, leur dernier album, sur lequel Michael ne participe qu'à la chanson titre 2 300 Jackson St. et apparaît dans le clip.

Catalogue Northern Songs et Captain Eo

En 1985, l'entreprise ATV Music – une compagnie d’édition détenant des milliers de droits musicaux, dont le catalogue Northern Songs contenant la majorité des chansons composées par John Lennon-Paul McCartney et enregistrées par les Beatles – est mise en vente[49]. Michael Jackson se montre immédiatement intéressé, mais il est averti qu’il va devoir faire face à une rude compétition. « Je m’en fiche. Je veux ces chansons, apporte-moi ces chansons, Branca », dit-il à son avocat. John Branca[50] contacte l’avocat de Paul McCartney qui lui explique que son client n’est pas intéressé : « trop cher ». Après que Jackson ait démarré les négociations en vue d’acquérir le catalogue, McCartney change d’avis et tente de persuader Yoko Ono, veuve de John Lennon, de se joindre à lui, mais elle décline l’offre. Jackson remporte cette « compétition » qui va durer 10 mois, et achète le catalogue pour 47,5 millions de dollars. En un quart de siècle, sa valeur estimée serait passée à 1 milliard de dollars[49],[51].

En 1986, Michael Jackson tient le rôle principal dans le film 3D Captain Eo produit par George Lucas et réalisé par Francis Ford Coppola. Le film, diffusé dans les parcs d'attractions Disney jusqu'au 17 août 1998, a coûté plus de 17 millions de dollars à produire (un record pour un court-métrage)[52]. Il contient des chansons telles que We Are Here To Change The World et Another Part of me.

Bad (1986-1990)

Article détaillé : Bad.
Michael Jackson photographié avec ses fans en 1988.
Michael Jackson interprétant The Way You Make Me Feel en 1988.
Veste de style militaire portée par Michael Jackson durant la promotion de Bad .

En 1987, Michael Jackson sort l'album Bad et part pour la première fois en tournée mondiale sans ses frères. L'année suivante, il sort un film réunissant différents clips, Moonwalker, avec notamment Joe Pesci, et une biographie intitulée Moonwalk. Moonwalker devient la vidéo musicale la plus vendue de tous les temps (battant ainsi son propre record de The Making of Thriller). Pendant un certain temps[Combien ?], Bad a été le deuxième album le plus vendu de tous les temps avec plus de 34 millions de copies à travers le monde[53] dont 10 aux États-Unis et 5 en Angleterre, record inégalé.[réf. nécessaire]

Bad est encore un énorme succès pour Jackson. Même si l'album n'atteint pas les records de ventes de Thriller, il contient néanmoins plus de « numéro 1 ». I Just Can't Stop Loving You sera enregistré en espagnol et en français sous les titres respectifs de Todo Mi Amor Eres Tu et Je ne veux pas la fin de nous.

Le clip du morceau Bad, réalisé par Martin Scorsese, est tourné dans le métro new-yorkais, dans une station désaffectée, qui sera détruite une semaine après le début du tournage (l'équipe a dû reconstituer la station dans les moindres détails).

Par ailleurs, les clips de The Way You Make Me Feel (clip relatant les gangs de rues), Man in the Mirror (appel à la paix et à l'amour, dont le clip montre les grands moments du XXe siècle et dénonce la pauvreté dans le monde), Dirty Diana (où Jackson reproduit un mini-concert rock avec en guest star le guitariste Steve Stevens), Another Part Of Me (clip live du Bad Tour 88), Smooth Criminal (reprenant les moments forts du film Moonwalker), Liberian Girl puis Leave Me Alone sont une nouvelle série de succès.

Michael Jackson entre à nouveau dans l'histoire musicale en devenant le premier artiste à avoir cinq singles d'un même album classés no 1 aux billboards américains. Neuf singles en ont été extraits.

Selon le producteur Quincy Jones, dans la réédition de cet album en 2001, la chanson titre Bad devait être un duo avec son rival de longue date le chanteur Prince, mais finalement ce dernier déclina la proposition.

À la différence de Thriller et de Off The Wall, Michael Jackson est le compositeur principal de l'album puisque sur onze titres, il en compose neuf.

Sa voix y est plus rocailleuse, et musicalement Bad a un son beaucoup plus brut et métallique que Thriller ; une rythmique plus complexe (Smooth Criminal notamment) ; et il n'y a aucun répit, tous les titres étant rythmiques sauf seulement trois lents : I Just Can't Stop Loving You, Man in the Mirror et Liberian Girl.

Dangerous (1991 - 1993)

Article détaillé : Dangerous.

Le 20 mars 1991, Michael Jackson signe avec Sony un contrat de 65 millions de dollars d'une durée de quinze ans au cours desquels il doit produire six albums pour Epic, apparaître dans des films et des courts-métrages. Les revenus que ce contrat pourrait générer sont évalués entre 890 millions et un milliard de dollars[54],[55]. Le premier de ces albums, Dangerous, sort le 26 novembre 1991 et devient no 1 des classements en trois jours[56]. Le total des ventes de Dangerous atteint 7 millions d'exemplaires vendus aux États-Unis et devient le 3e album le plus vendu dans la carrière de Michael Jackson avec plus de 33 millions de copies vendues derrière Bad avec plus de 34 millions de copies vendues[57].

L'album Dangerous contient quatorze chansons dont neuf singles qui sortiront successivement : Black or White (novembre 1991), Remember the Time (janvier 1992), In the Closet (avril 1992), Who Is It (juillet 1992), Jam (septembre 1992), Heal the World (octobre 1992), Give in to Me (février 1993), Will You Be There (mai 1993) – qui deviendra plus tard le générique de fin du film Sauvez Willy – et Gone Too Soon une chanson en hommage à Ryan White, un jeune garçon victime du SIDA (novembre 1993).

Les vidéos accompagnant les singles comprennent de nombreuses stars parmi lesquelles : Michael Jordan (Jam), Kris Kross (Jam), Naomi Campbell (In The Closet), Eddie Murphy, Magic Johnson et Iman (Remember The Time), Macaulay Culkin (Black Or White) et Slash (Give in to Me).

Pendant sa tournée mondiale Dangerous Tour, du 27 juin 1992 au 11 novembre 1993, Jackson annonce la création de son organisation caritative Heal the World, association qui sera rejointe par Heal The Kids en 2001 (les deux seront finalement dissoutes cette même année). Le 31 janvier 1993, il chante lors de la mi-temps de la finale du superbowl ; il interprète plusieurs de ses titres : Jam, Billie Jean, Black or White et Heal the World.

Le 17 août 1993, durant sa tournée de promotion pour l'album, Michael Jackson est accusé d'abus sexuel sur mineur par un enfant de treize ans nommé Jordan Chandler. Le procès qui s'ouvrira, et pour lequel il sera relaxé, aura néanmoins une forte implication sur son état de santé, le forçant à annuler certains concerts de la fin de la tournée.

HIStory (1994 - 1999)

HIStory

Article détaillé : HIStory.
Statue de Michael Jackson utilisée pour la promotion de l'album HIStory.

HIStory: Past, Present and Future – Book I, un double album, sort en juin 1995. C'est le double album le plus vendu de tous les temps[58] avec plus de 21 millions d'exemplaires[59]. Le premier disque contient quinze des plus grands succès remastérisés de Michael Jackson. Une seizième piste est présente sur ce premier disque, mais uniquement pour les premiers pressages vendus. Cette piste bonus contient un message audio remerciant les fans de leur soutien et le second disque quinze nouvelles chansons (dont une reprise des Beatles, Come Together, enregistrée des années auparavant pour le film Moonwalker).

L'album a poussé de nouveaux singles et clips en tête des classements américains. En mai 1995 sort le premier extrait de l'album, Scream, en duo avec sa sœur Janet. Le clip est, avec un budget de plus de sept millions de dollars, le plus cher jamais réalisé[60].

Suivent ensuite quatre autres singles : You Are Not Alone (août 1995) (la première épouse de Jackson, Lisa Marie Presley, fait une brève apparition dans le clip) ; Earth Song (novembre 1995) qui est un hymne pop-gospel contre la destruction de l'environnement ; They Don't Care About Us (avril 1996) ; et Stranger in Moscow (novembre 1996). Contrairement à You Are Not Alone qui devint le premier et l'unique single à se placer directement à la première position au Billboard et Scream qui débuta à la 5ème place, les 3 autres singles de l'album ont eu un succès limité aux États-Unis, contrairement en Europe. Au Royaume-Uni, Earth Song est resté six semaines en tête des palmarès et est le single de Michael le plus vendu dans ce pays (devant Billie Jean). En juillet 1997, pendant la deuxième partie de la tournée HIStory, une version remix de la chanson titre HIStory sort partout sauf aux États-Unis. Le titre est accompagné de Ghosts, un titre extrait de l'album de remixes Blood On The Dance Floor. Enfin, en octobre 1997, un autre titre de l'album aurait dû voir le jour, Smile, hommage à Charlie Chaplin, mais fut annulé peu avant sa distribution par Sony.

Le titre They Don't Care About Us déclencha une polémique[61] à sa sortie à cause de ses paroles controversées, que certains considèrent comme antisémites, ce dont Jackson se défend (les phrases « Jew me, sue me / Kick me, kike me » sont modifiées dans une deuxième vague de sortie de l'album). Dans cette chanson, le chanteur exprime son désir de ne pas être enfermé dans des catégories liées à sa couleur de peau ou à ses origines : « Traitez-moi de blanc ou de noir  » (« Don't you black or white me »). Spike Lee tournera deux versions de ce clip. L'une où Jackson danse dans les favelas de Salvador de Bahia, l'autre, boycottée par les chaînes musicales américaines qui refusent de la diffuser avant 21 heures, où Jackson interprète le titre dans une cellule de prison tapissée d'écrans qui diffusent des images d'actualités de guerre, de famine et de bavures policières (on y voit notamment les célèbres images de Rodney King passé à tabac).

Blood on the Dance Floor

Article détaillé : Blood On The Dance Floor.

En 1997, Sony impose à Michael Jackson de sortir Blood On The Dance Floor, un album de remixes de quelques chansons de HIStory ainsi que cinq nouvelles chansons. Cet album est destiné à accompagner la partie européenne du HIStory World Tour.

La chanson titre, Blood on the Dance Floor sort en single, accompagnée d'un clip co-réalisé par Jackson. L'album est passé presque inaperçu aux États-Unis, mais a encore une fois été plus populaire en Europe. C'est l'album de remix le plus vendu de tous les temps (plus de 7 millions d'exemplaires)[62].

Ghosts

Michael Jackson a également produit Ghosts, un court métrage à sensation de 40 minutes réalisé par Stan Winston, écrit par Michael Jackson et Stephen King, qui a été diffusé hors-compétition au Festival de Cannes de 1997 puis dans quelques salles de cinéma. Le film utilise les chansons 2 Bad, Ghosts et Is It Scary (deux titres inédits de l'album Blood on the Dance Floor). Ghosts est le second single de l'album de remix, accompagné d'un clip réunissant des images du court-métrage. Celui-ci est occasionnellement diffusé sur les chaînes télévisées musicales, surtout pendant la période d'Halloween.

Au début du printemps 1998, John Mc Clain, co-fondateur du label A&M et responsable du succès de Janet Jackson, devient le nouveau manager de Michael Jackson.

Invincible (2000 - 2002)

Article détaillé : Invincible.
Promotion d'Invincible

Six ans après HIStory, Michael Jackson sort Invincible le 31 octobre 2001[63]. Avec un budget estimé à 30 millions de dollars, Invincible est l'album le plus cher de l'industrie musicale[64]. Pour accompagner sa promotion, CBS diffuse Michael Jackson : 30th Anniversary Special, un événement spécial organisé afin de célébrer les trente ans de carrière solo de Michael Jackson[65]. L'album débute no 1 au classement américain Billboard et dans treize pays différents[66]. Il est certifié disque de platine aux États-Unis le 3 décembre 2001[67]. La promotion de l'album ne dure que trois mois et seuls trois singles sont extraits de l'album : You Rock My World, Cry et Butterflies. Au total, l'album se vend à 2,5 millions d'exemplaires aux États-Unis et 7,5 millions dans le monde[68] soit un total de 10 millions d'exemplaires. Bien que les chiffres restent impressionnants pour n'importe quel artiste, Invincible est considéré comme un semi-succès, et ses chiffres de ventes restent très décevants en comparaison avec les albums précédents[69]. Les professionnels rejettent la responsabilité de cet échec sur Michael Jackson en l'accusant d'avoir refusé de faire des tournées promotionnelles[70] ; tandis que l'artiste accuse publiquement Sony Music de ne pas avoir suffisamment fait la promotion de l'album et d'avoir annulé la sortie de plusieurs singles[71], ainsi que le PDG Tommy Mottola d'avoir saboté la promotion de son album Invincible[70] (suite à ces accusations, il sera limogé).

Le 13 juin 2002, Michael Jackson a été introduit, pour son travail de compositeur, au Songwriters Hall of Fame.

Le clip vidéo à gros budget de You Rock My World affiche plusieurs stars au casting : Marlon Brando, Michael Madsen, Chris Tucker et Billy Drago. Lancée en grande pompe, la chanson a été un carton en Europe, notamment n°1 en France et se classe à la 10e position aux États-Unis (Billboard Hot 100), mais seulement pendant une semaine.

Les titres de l'album n'ont pas été interprétés sur scéne, sauf aux deux concerts Michael Jackson : 30th Anniversary Special, où il interpréte la chanson You Rock My World.

Compilations, best-of et nouvelles récompenses (2003 - 2007)

En 2003, Sony sort une compilation CD et DVD de tous les titres de Michael Jackson ayant été no 1, intitulée Number Ones. La compilation contient également une nouvelle chanson, One More Chance, composée par R. Kelly[72]. Le disque se vend à 6 millions d'exemplaires dans le monde durant sa promotion[73],[74]. Le 16 novembre 2004, Michael Jackson sort un box set de quatre CD et un DVD, intitulé The Ultimate Collection, retraçant l'ensemble de sa carrière et contenant d'anciens morceaux inédits, des démos, des versions inédites et quelques nouvelles chansons. Cheater, sorti sous forme de CD promo dans quelques pays, sert de façon restreinte à la promotion du coffret, et son clip composé d'extraits du DVD Dangerous Tour est diffusé sur certaines chaînes musicales. Un autre clip est diffusé, Beat It, extrait du même DVD.

Le 30 juin 2005, Michael quitte définitivement les États-Unis pour s'installer au Bahreïn où il est reçu en tant qu'invité du cheikh Abdullah Bin Hamad Bin Isa Al-Khalifa, le fils du roi[75].

Le 19 juillet 2005, une nouvelle compilation The Essential Michael Jackson sort, ainsi qu'un DVD contenant le concert de Bucarest du Dangerous World Tour. Le CD compilation et le DVD se vendent très bien (respectivement no 1 en France avec plus de 350 000 exemplaires vendus et no 1 des ventes de DVD musicaux en France).

Le 18 avril 2006, Michael Jackson quitte le label Epic Records (et donc sa maison de disques Sony BMG), sous lequel il produisait tous ses albums solo depuis Off The Wall en 1979. Il signe un contrat avec le producteur de musique anglais Guy Holmes, PDG du label indépendant 2 Seas Records. Le contrat, rompu en septembre 2006, prévoyait la production d'au moins un nouvel album dont la sortie était prévue pour fin 2007[76].

En novembre 2006, Michael Jackson se rend à Londres afin de visiter les bureaux du Livre Guinness des records. Il reçoit à cette occasion un prix pour avoir battu huit records dont celui de « Premier artiste à avoir gagné plus de 100 millions de dollars en un an », « Premier artiste à avoir vendu plus de 100 millions de disques en dehors des États-Unis » ou encore « Meilleur artiste de tous les temps »[77],[78]. Michael Jackson est également présent aux World Music Awards pour y recevoir le Diamond Award, récompense réservée aux artistes ayant vendu plus de 100 millions d'albums[79].

Thriller 25 et King of Pop (2008)

Articles détaillés : Thriller 25 et King of Pop.

À l'occasion des 25 ans de la sortie de l'album Thriller, Michael Jackson sort Thriller 25, le 11 février 2008[80]. Il comprend deux titres inédits, For all time et Gots the hots (uniquement sur la version japonaise du disque), ainsi que des titres originaux remastérisés, et cinq titres remixés ou en featuring avec des artistes comme Akon, Fergie, Will.I.Am des Black Eyed Peas et Kanye West[81]. Deux singles extraits de Thriller 25, The Girl is Mine 2008 (avec Will.I.Am) et Wanna Be Startin' Somethin' 2008 (avec Akon) sortent simultanément. L'album comprend également un DVD des vidéoclips de Billie Jean, Beat It, Thriller et la prestation de Michael Jackson lors des 25 ans de la Motown. Thriller 25 se classe en première place des ventes dans de nombreux pays européens[82] et en deuxième place aux États-Unis[83]. L'album se vend en tout à plus de 5 millions d'exemplaires[84].

Le 29 août 2008, pour célébrer le cinquantième anniversaire de Michael Jackson, sort King Of Pop, une compilation de dix-huit chansons dont la liste a été choisie par des fans[85]. Le disque n'est pas sorti aux États-Unis, mais a été classé parmi les 10 meilleures ventes dans de nombreux pays[86].

En décembre 2008, le magazine Rolling Stone le classe au 25e rang des plus grands chanteurs de tous les temps[87].

This is it, grand retour prévu sur scène (2009)

Articles détaillés : This is it et This Is It (film).

En janvier 2009, Michael Jackson retourne vivre définitivement aux États-Unis, à Bel Air[88].

Le 5 mars 2009, lors d'une conférence de presse dans l'O2 Arena, Michael Jackson lui-même annonce qu'il entamera ses dernières représentations scéniques, les This is it shows[89]. Jackson précisa tout de même que ces shows auraient été ses derniers, montrant clairement l'utilisation appropriée du nom des concerts This is it (en français « C'est tout » ou « C'est fini. »).

Selon Randy Phillips, le président du promoteur de concerts AEG Live, Michael Jackson devait faire des concerts s'étalant sur 3 ans et lancer un nouvel album, dans le cadre de son grand retour[90].

Au départ, Michael Jackson ne devait faire que 10 concerts à Londres en juillet, mais à l'issue de la prévente, le 12 mars, toutes les places pour 45 dates avaient été vendues. Cinq nouvelles dates ont été ajoutées le lendemain, pour les ventes générales. Soit un total de 50 concerts à Londres, s'étalant de juillet à septembre 2009 et de janvier à février 2010. Les quatre premiers concerts avaient été reportés au mois de mars 2010, les producteurs invoquant un manque de temps « pour créer une expérience de musique live exceptionnelle. »[réf. nécessaire]

This is It a été cité comme l'évènement musical de l'année[91].

Après la mort du chanteur, Kenny Ortega réalisera un film documentaire également intitulé This Is It, montrant entre autres les répétitions de Michael Jackson en préparation de la tournée qui devait se tenir à Londres. Les séquences ont été filmées au Staples Center de Los Angeles. La sortie mondiale est prévue le 30 octobre 2009[92].

Le 10 août 2009, le juge de la Cour supérieure de Los Angeles a approuvé un accord entre AEG Live, le promoteur de la tournée This Is It, et Sony Pictures concernant la succession des droits d'auteur sur les séquences filmées durant sa préparation. Sony Pictures peut donc éditer des centaines d'heures d'images contre 60 millions USD pour les droits cinématographiques[93]. Dans une déclaration publiée sur le site web de Jackson, il a été confirmé que les séquences sélectionnées seront en 3D et que le film comprendra une rétrospective de la carrière de Michael Jackson ainsi que des entretiens avec d'anciens amis de la star[94].

Mort

Foule rassemblée devant le Ronald Reagan UCLA Medical Center.

Le 25 juin 2009, Michael Jackson se trouve dans sa maison d'Holmby Hills, un quartier de Bel Air à Los Angeles, lorsqu'il perd connaissance peu avant midi. Les secours paramédicaux du Los Angeles Fire Department arrivent rapidement sur place[95], où ils constatent que son médecin personnel est déjà en train de procéder à une réanimation cardio-pulmonaire. Transporté au Ronald Reagan UCLA Medical Center, Michael Jackson décède malgré plus d'une heure de tentatives de réanimation[96]. Sa mort est annoncée officiellement à la presse américaine quelques minutes plus tard par son frère aîné Jermaine Jackson.

Une première autopsie médico-légale est pratiquée, puis à la demande de la famille, une deuxième dans un cadre privé quelques jours plus tard, le père de l'artiste ayant des doutes sur les raisons de la mort.

Au fur et à mesure de l'enquête, les accusations se portent toutes sur son médecin personnel, Conrad Murray, criblé de dettes[97], qui lui aurait injecté du Propofol[98] et du sédatif lorazepam. Les médecins légistes parlent alors d'« homicide accidentel » lié aux médicaments. Selon l'institut médico-légal, ces deux médicaments seraient à l'origine de la mort du chanteur. Mais il aurait été trouvé aussi, lors de l'autopsie, les médicaments suivants : midazolam, diazepam, lidocaïne et éphédrine[99].

La publication du rapport d'autopsie pratiquée au bureau du medecin légiste de Los Angeles par les docteurs Sathyavagiswaran et Rogers, que s'est procurée l'Associated Press, révéle que Michael était en bonne santé. Le rapport révéle que le King of Pop souffrait d'arthrite au bas de la colonne vertébrale et dans les mains et d'une inflammation des poumons. Ce qui est assez courant pour un cinquantenaire. Son cœur, ses reins et ses autres organes fonctionnaient normalement et il pesait un poids normal[100].

Funérailles

Le 2 juillet 2009, la direction du Staples Center, à Los Angeles, annonce la tenue d'une cérémonie d'hommage, dont les 17 500 billets d'accès seront attribués par tirage au sort parmi les demandeurs. Le lendemain, 1,6 million de personnes auraient participé au tirage au sort, ce qui fait de Michael Jackson la célébrité défunte dont l'hommage a rassemblé le plus de personnes dans le monde[101]. C'est à Ken Ehrlich, le producteur des Grammy Awards, qu'est confiée l'organisation de toute la cérémonie. AEG, propriétaire du Staples Center ainsi que des droits sur la tournée de Michael Jackson, a autorisé sa retransmission gratuite en mondovision. Lors de la cérémonie, la ville de Los Angeles était sous haute sécurité, les quartiers autour du Staples Center étaient bouclés et plus de 1 400 policiers étaient placés en renfort pour l'occasion, le tout pour un budget de sécurité estimé à plus de 4 millions de dollars pour la ville[102].

Le 7 juillet 2009, un service funèbre privé se tient à huis-clos au Forest Lawn Memorial Hollywood Hills à coté de Burbank.

Le même jour, ses funérailles publiques ont eu lieu au Staples Center de Los Angeles en Californie. Retransmises en direct et en mondovision, elles auraient été suivies par 1 milliard de téléspectateurs[103]. De nombreux artistes, figures politiques et les proches de Michael Jackson se sont succédé durant deux heures et demie sur la scène, lui rendant de vibrants hommages à proximité de son cercueil exposé. À l'issue de la cérémonie, la fille de Michael Jackson, Paris, est apparue pour la première fois à visage découvert. Michael ne repose pas au Forest Lawn Memorial Park Hollywood Hills mais est enterré sur la terrasse du grand mausolée du Forest Lawn Memorial Park de Glendale, à quelques kilomètres.

Un hommage planétaire

L'étoile de Michael Jackson sur le Walk of Fame le 28 juin 2009

À l'annonce de sa mort, de nombreuses personnes se sont rassemblées spontanément pour lui rendre hommage et les membres de la Chambre des représentants des États-Unis ont observé une minute de silence en son honneur[104]. La vague d'émotion qui a suivi sa mort a également provoqué un phénomène de média sans précédent, notamment au travers de l'audience mesurée par Akamai qui a fait état d'une progression de la consultation des sites d'information de plus de 50 %[105].

« Sur Facebook, le nombre de statuts à la minute s'est envolé. [...] La fiabilité des sites d'information est tombée de 100 % à 86 %, alors que le temps pour afficher les pages d'accueil doublait [...]. Google, submergé de requêtes « michael jackson », a d'abord cru à une attaque de spammeurs. Vendredi [26 juin], le sujet était toujours qualifié de « volcanique », le plus haut niveau d'intérêt dans l'échelle de Google[105].  »
Graphique représentant la hausse spectaculaire du trafic des internautes sur le moteur de recherche "Google" pour la requête "Michael Jackson" le 25 juin 2009, date de la mort de Jackson

De plus, du jour au lendemain, l'écoute des musiques de Michael Jackson sur un site de musique, musicMe, a augmenté de 949 %[106]. Durant les semaines suivantes, les ventes de disques de la star atteignent un pic inattendu induisant une rupture de stock parmi les plus grandes chaînes de ventes. Parallèlement, les principaux classements musicaux de ses albums et singles sont relancés et atteignent une nouvelle fois le premier rang au hit-parade. Certains singles dépassent même les statistiques établies lors de leur sortie officielle comme ce fut le cas par exemple pour Will You Be There au Swiss Singles Chart.

Par la suite, de nombreux artistes de milieux différents rendent hommage au « Roi de la pop »[107] :

  • Madonna, lors de ses concerts du Sticky & Sweet Tour 2009 fait danser un imitateur de Michael Jackson sur la musique de Wanna Be Starting Somethin'. Elle rend hommage au King of the Pop en criant sur la scène : « Levez-vous pour le plus grand artiste de tous les temps », avec une photo de Michael Jackson en toile de fond, un imitateur effectuant une chorégraphie sur Billie Jean.
  • Beyoncé a interprété I can't Help dans un concert à Philadelphie,
  • Sur scène également, Jamie Foxx, Bono, Stevie Wonder, lui rendent un vibrant hommage.
  • P.Diddy, Usher, Chris Brown, The Game, Boyz II Men, Mario Winans se réunissent pour enregistrer Better on the Other Side[108].
  • Le rappeur 50 Cent enregistre le titre Where you are[109].
  • Robbie Williams aura également une chanson en hommage à Michael Jackson sur son prochain album[110].
  • Le chanteur Akon, qui avait chanté sur son album Thriller 25, a enregistré le titre Cry out of joy[111].
  • Le chanteur du groupe U2 a chanté Wanna Be Startin' Something et bien d'autres chansons du Roi de la Pop à plusieurs reprises en live durant les semaines suivant sa mort.
  • Tracy Chapman a interprété I'll Be There lors de son concert à Lille, le lendemain de la mort de l'artiste.
  • Deux hommages sont rendus à Michael Jackson les 22 et 23 août 2009 à Montréal. Après la cérémonie de remise des Jupiters de l'International de feux, le tableau pyrotechnique d'une dizaine de minutes regroupera onze grands succès de Jackson. Le parc a finalement décidé d'en faire un thème et, pour compléter l'hommage, on a prévu une soirée de danse à ciel ouvert, où l'on aura mis l'accent sur la musique des années 1980, dont les succès de Michael Jackson[112].
  • Lors de la clôture du Festival international de Carthage, on interprète la chanson We Are the World.
  • Beyoncé, lors de son spectacle à Montréal le 21 juillet 2009, a chanté une version modifiée de Halo en l'honneur de Michael Jackson.
  • André Rieu et son orchestre ont rendu un hommage à Michael Jackson lors de l’un de ses concerts. Le violoniste a interprété Ben et The Earth Song.
  • Miley Cyrus, lors des Teen Choice Awards 2009, a chanté une version modifiée de sa nouvelle chanson Party in the USA en hommage à Michael Jackson.

Sept semaines après sa mort, plus d’un million et demi d’albums de Michael Jackson ont été vendus en France et plus de dix-huit millions dans le monde entier[113],[114],[115].

Un de ses gants blancs couvert de brillants est vendu aux enchéres et a été remporté par le Hard-Rock Hotel de Las Vegas au prix de 49 000 $[116].

Style artistique et influences

Musique

Bien qu'il soit considéré comme le « roi de la pop », Michael Jackson s'est attaqué à plusieurs styles musicaux. D'un registre disco-funk dans Off The Wall, il est passé à un style mélangeant funk, hard rock (Beat It), ballade, soul (Thriller[117]) jusqu'au R'n'B dans ses derniers albums.

À ses débuts, le jeune Michael Jackson doit sa technique vocale en grande partie à Diana Ross. En octobre 1969, il est décidé que Michael habiterait chez Diana Ross. Il lui arrivait souvent de l'observer en train de répéter. Il confessera plus tard : « C'était elle que j'étudiais, sa façon de bouger, sa façon de chanter, sa façon d'être, tout simplement. Et après, je lui disais, « Je veux être exactement comme toi, Diana. » »[118] Mais Michael doit surtout à Diana Ross ses ooohs. À ses débuts, Michael Jackson ponctuait presque toujours ses vers de ooohs. Pas un long oooh, mais plutôt une exclamation soudaine. Diana Ross usait de cet effet sur beaucoup des chansons enregistrées avec les Supremes, et le jeune Michael était ravi de se l'approprier[119].

Danse

Image du systéme breveté par Michael Jackson, Michael Bush et Dennis Tompkins pour créer l'illusion d'antigravité durant la chorégraphie de Smooth Criminal.

Outre sa musique, Michael Jackson a également innové par ses talents de danseurs, devenant l'icône de la "danse à illusion". Le moonwalk, exécuté pour la première fois sur NBC le 26 mai 1983 sur le titre Billie Jean, deviendra au cours du temps sa signature[120]. Outre le moonwalk, Michael Jackson pratiquait également sur scène des pas de danses tels que le sidewalk, l'airwalk, le turnwalk et plus particulièrement le lean (ou anti-gravity lean), un pas de danse particulier qui consiste à se pencher en avant de 45° et pouvoir se relever sans difficulté, exécuté pour la première fois par Jackson et ses danseurs lors du clip de Smooth Criminal[121]. Il a également popularisé le robot dance, en particulier sur le titre Dancing Machine alors qu'il était encore membre des Jackson 5[120].

Scène

Article détaillé : Tournées de Michael Jackson.
Michael Jackson lors du HIStory World Tour le 20 juin 1997 à Lausanne.

Pionnier dans son style musical et dans son style de danse, Michael Jackson a également fait impression sur scène, particulièrement au travers de ses tournées qui pour l'époque furent, les unes après les autres, impressionnantes en termes de moyens mis en place, d'effets pyrotechniques et de chorégraphies musicales. Si en 1987 la tournée du Bad World Tour fut la plus grande tournée solo d'un artiste dans une carrière musicale[122], elle ne fut dépassée que par le HIStory World Tour en 1997[123]. Cette dernière comprenait pas moins de 160 personnes mobilisées à temps plein sur la tournée ainsi que 3 scènes différentes permettant d'enchaîner les concerts. Pour chacune des scènes, 7 camions de 200 tonnes étaient nécessaires auxquels s'ajoutent 22 camions pour le matériel technique, ce qui représente 43 camions au total, un convoi à l'image du gigantisme de cette tournée.

Ce qui caractérisait les spectacles de Michael Jackson lors de ses tournées est notamment son entrée sur scène. Si lors du Bad World Tour il apparaît dans un nuage de fumée, les effets sont beaucoup plus recherchés pour ses tournées suivantes. Lors du Dangerous World Tour il est éjecté au travers de la scène par une trappe restant par la suite plusieurs minutes sans bouger, tandis que dans le HIStory World Tour il apparaît au travers d'une fusée futuriste.

Michael Jackson participait très tôt aux tournées avec ses frères au sein des Jackson 5. Leur première tournée fut en 1970 et la dernière, le Victory Tour, en 1984.

En 1987, Michael Jackson commence son Bad World Tour, sa première tournée mondiale en tant qu'artiste solo.

Affiche pour le World Bad Tour en 1988 à Franckfort en Allemagne

En 1992, il lance le Dangerous World Tour, dont certains concerts de la fin sont annulés suite à une plainte déposée par un adolescent en 1993 pour attouchements sexuels ainsi qu'en raison de l'état de santé de Michael Jackson.

Le HIStory World Tour, dernière tournée de Michael Jackson, s'est déroulée du 7 septembre 1996 au 15 octobre 1997. Michael Jackson a donné 82 concerts dans 58 villes de 35 pays, devant plus de 4,5 millions de spectateurs[124]

Les deux derniers concerts de Michael Jackson, Michael Jackson: 30th Anniversary Special, sont donnés au Madison Square Garden pour célèbrer ses trentes ans de carriére solo, réunisssant des dizaines de stars (Britney Spears, Usher, Whitney Houston, N'Sync, Liza Minnelli, ...) venues rendre un hommage au roi de la musique pop. Les Jackson Five se sont reformés exceptionnellement après 17 ans, le temps d'un medley. Ces deux concerts restent les concerts vendus le plus rapidement de l'histoire, à savoir quasi-instantanément.

En 2009, l'artiste avait prévu son grand et dernier retour en lançant This is it (« C'est ça », ou encore « C'est tout », « C'est fini »), une série de dix puis finalement cinquante concerts à Londres. Michael Jackson devait faire des concerts s'étalant sur trois ans et partir en tournée mondiale. Il meurt quelques jours avant le début de la tournée, déjà repoussée une première fois[125].

Vidéoclips

Michael Jackson est reconnu comme le précurseur du clip vidéo au format de mini-film servant à la promotion, qui a transformé le monde de la musique[126]. En effet, pour la première fois avec Thriller, réalisé par John Landis, un scénario construit apparaît dans un clip vidéo. Sa durée inhabituelle lors de sa sortie en 1983 (14 minutes précédées de 45 minutes de son making-of, également procédé innovant) et sa chorégraphie ont fait son succès comme celui de la chaîne américaine MTV. Il est d'ailleurs le premier chanteur afro-américain diffusé sur cette chaîne[126]. Mais Thriller n'est pas la première vidéo dans laquelle il s'implique. En effet, le clip de Can you feel it (une chanson des Jacksons) est inspiré de Rencontres du troisième type et imaginé par l'artiste lui-même.

Parmi ses clips les plus célèbres figurent Billie Jean, Beat it, Thriller, Bad (réalisé par Martin Scorcese), The Way You Make Me Feel, Smooth Criminal, Black or White dans lequel il innove en introduisant le procédé de morphing à un niveau jamais vu auparavant[127], Ghosts, Remember the Time, Jam, ou encore Scream estimé comme le clip le plus cher jamais réalisé (7 millions de dollars américains, devant le deuxième plus cher à « seulement » 2,7 millions). Quatre de ses clips sont parmi les quinze plus chers vidéoclips de l'histoire (à plus de 1 million de dollars américains)[128].

Vie privée et controverses

Vie amoureuse et paternité

Au début de sa carrière Michael Jackson aurait demandé Brooke Shields en mariage mais celle-ci aurait décliné son offreréf. à confirmer : [129]. Il eu aussi une relation avec Tatiana Thumbtzen lors du Bad World Tour[réf. nécessaire].

Premier mariage

Jackson se marie avec Lisa Marie Presley le 26 mai 1994.

Peu après l'affaire Chandler (cf. infra), le 26 mai 1994, Michael Jackson se marie avec la fille d'Elvis Presley, Lisa-Marie Presley, au cours d'une cérémonie privée en République dominicaine[130]. Ils s'étaient rencontrés pour la première fois en 1975 lors d'une représentation à Las Vegas[131]. Ils se rencontrent de nouveau en 1993 lors d'un dîner organisé par l'artiste Brett Livingston-Stone à son domicile et se marient après s'être fréquentés pendant quatre mois. Ils n'annoncent officiellement le mariage que le 1er août 1994[130]. À l'époque, de nombreux médias émettent l'hypothèse que ce mariage n'est qu'une manœuvre organisée par Michael Jackson afin de détourner l'attention de ses problèmes judiciaires et de redorer son image auprès du public, ou encore qu'il s'agit d'une manigance de Lisa-Marie Presley afin d'extorquer de l'argent à son époux pour l'Église de scientologie, ce que tous deux réfutent[132],[133]. Le 6 décembre 1995, sous l'effet conjugué de la fatigue et d'un virus hivernal, Michael s'effondre sur la scène du Beacon Theatre, en préparation pour le concert "One Night Only". Transporté d'urgence à l'hôpital, les médecins le trouvent dans un état de déshydratation aiguë et de grande faiblesse. Le lendemain du malaise, Lisa-Marie rend visite à son mari à l'hôpital, où éclate une dispute conjugale. Le 18 janvier 1996, Lisa dépose une demande de divorce, pour cause de « différences irréconciliables »[134]. Le divorce sera prononcé le 20 août 1996.

Lisa-Marie apparaît dans le clip You Are Not Alone, seule chanson d'amour de l'album HIStory, où on peut la voir dénudée en compagnie de Michael Jackson.

Deuxième mariage

Michael Jackson a rencontré Debbie Rowe lorsqu'il a été diagnostiqué de la maladie du vitiligo en 1981, elle était l'infirmière de son dermatologue Arnold Klein.

Depuis cette date, ils seront restés amis avant que Debbie annonce en 1996 être enceinte du chanteur ; ils s'épouseront dans une cérémonie civile le 14 novembre 1996 seulement deux heures avant le début de la tournée mondiale du HIStory World Tour qui débuta les 14 et 16 novembre en Australie, dans sa suite présidentielle de l'hôtel Sheraton On The Park à Sydney d'où elle est originaire par sa mère.

Ils ont un premier fils, Prince Michael Junior, né le 13 février 1997, et une fille, Paris Michael, née le 3 avril 1998.

Ils divorcent à l'amiable le 8 octobre 1999[135]. Debbie Rowe déclarera laisser en « cadeau » (en réclamant quelques millions de dollars) les deux enfants à la garde exclusive de Michael Jackson, abandonnant ses droits parentaux. En décembre 2005, ayant changé d'avis, elle saisit un tribunal familial pour reprendre ses droits parentaux, son ex-mari lui ayant refusé à plusieurs reprises un droit de visite.

Paternité

Michael Jackson et son fils au Parc Disneyland en 2006.

Avec Deborah Rowe, Michael Jackson a eu durant leurs trois années de mariages deux enfants :

Le 24 février 2002, Jackson a un autre fils, Prince Michael II, plus souvent appelé « Blanket », né par insémination artificielle et le recours à une mère porteuse dont l'identité est restée confidentielle[136]. Au mois de novembre 2002 en Allemagne, le chanteur se rend à Berlin pour y recevoir une récompense. Il réside à l'hôtel Adlon devant lequel de nombreux admirateurs s'amassent. Afin de leur présenter son fils depuis son balcon, Michael Jackson le suspend quelques secondes au dessus du vide, ce qui déclenche de vives polémiques dans la presse[137]. Quelques jours plus tard, après la diffusion d'images de l'incident, il déclare que c'était une « terrible erreur » et présente ses excuses dans un communiqué écrit[138]. Dans le reportage Living With Michael Jackson en février 2003, il revient sur cette affaire et déclare que les médias avaient eu tort de le décréter irresponsable.

Lors de leurs apparitions publiques, les visages de Prince, Paris et « Blanket » sont dissimulés sous des masques pour enfants ou des voiles afin d'assurer leur sécurité en préservant leur identité. Debbie Rowe déclara que c'était son idée à cause des nombreuses menaces de mort anonymes qu'ils recevaient et de possibles tentatives d'enlèvement[réf. nécessaire].

Le 3 août 2009, un peu plus d'un mois après son décès, la justice américaine décide d'accorder la garde définitive des enfants de Michael Jackson à sa mère, Katherine. Ainsi la justice respecte le testament de la star qui voulait que leur grand-mère les élèvent[139].

État de santé et apparences

Depuis le milieu des années 1980, la question de la modification physique de l'apparence de Michael Jackson fait la une des journaux tabloïdes et suscite l'étonnement de l'opinion publique. Après des rumeurs disant qu'il se ferait blanchir la peau artificiellement (ce qu'il a toujours démenti), il apparaîtrait qu'on ait diagnostiqué chez le chanteur, au milieu des années 1980 (même s'il n'en parlera qu'en 1993 dans une interview avec Oprah Winfrey), un vitiligo (dépigmentation de la peau)[140] et un lupus (inflammations de la peau).

Quelles que soient les raisons exactes de ce changement physique, il est néanmoins certain que dans sa jeunesse, Michael Jackson a souffert de son image physique (il en témoigne dans Living with Michael Jackson), notamment en raison de son nez (son père avec qui il était en conflit le surnommait « gros nez »), et de son acné, qu'il avait alors au visage. Ce conflit avec sa propre image associé à une exposition médiatique précoce permettrait néanmoins de comprendre les raisons qui l'auraient amené aux nombreuses opérations de chirurgie esthétique (uniquement deux interventions de rhinoplastie selon ses dires).

En 1998, Steven Hoefflin, chirurgien esthétique et médecin personnel du chanteur depuis la fin des années 1970 (et accessoirement chirurgien plastique du tout Hollywood), pratique une dernière rhinoplastie sur Michael Jackson et le met en garde contre toute intervention supplémentaire. Malgré tout, Michael Jackson en subira une nouvelle, entre autres opérations, début 2001. Le 14 novembre 2002, lors d'un procès l'opposant au producteur allemand Marcel Avram, le chanteur apparaît avec le nez recouvert d'un pansement, ce qui amènera Hoefflin à publier un communiqué de presse insistant bien sur le fait qu'il n'aurait plus pratiqué d'intervention sur Jackson depuis 1998[141].

Concernant sa couleur de peau, il est probable que Michael Jackson ait utilisé une crème à base d'hydroquinone pour uniformiser son teint, et éliminer les zones pigmentées restantes ; en effet Arnold Klein, son dermatologue de 1984 à sa mort, affirme lui avoir recommandé de se blanchir : « Je l'ai rendu blanc parce qu'il était malade. »[140]

Le sociologue Yves Gautier a réalisé dans son livre, Michael Jackson, de l'autre côté du miroir[réf. incomplète], une analyse des métamorphoses du « Roi de la Pop ». Pour lui, entre autres explications, Michael aurait tour à tour tenté de ressembler à des personnes qu'il admire, comme Diana Ross ou bien encore David Bowie, autre figure androgyne de la musique pop. L'analyse poussée de l'auteur est innovante et permet de mettre en avant, quelles qu'en soient les raisons, un cross-over, ou capacité d'un artiste à réunir les publics blanc et noir. Néanmoins à la lumière des arguments médicaux sus-cités il faut relativiser la pertinence de cette analyse sur les questions de changement de couleur.

Le rapport d'autopsie, que s'est procuré l'Associated Press, révéle qu'au niveau cosmétique au moment de sa mort michael avait plusieurs tatouages permanents, autour des yeux, des lévres et les sourcils. Le devant de son crâne était aussi tatoué, surement pour camoufler un début de calvitie. Son corps comportait aussi plusieurs ciciatrices, la plupart étant dût à la chirurugie esthétique. Elles sont situés derriére les oreilles, sur le côté de chaque narines et à la base du cou[142].

Situation financière

Dans les années 1980 et 1990, les revenus annuels de Michael Jackson ont été estimés à 50 millions de dollars et en 2003, la somme totale gagnée au cours de sa carrière a été évaluée à 2 milliards de dollars[143]. Une grande partie de cette fortune repose cependant sur la part qu'il possède dans le catalogue de Sony/ATV Music Publishing qui contient plus de quatre mille chansons. En août 1985, il s'était porté acquéreur, pour 47,5 millions de dollars, de ce catalogue qui contient des chansons des Beatles, d'Elvis Presley ainsi que ses propres chansons[144]. Après avoir revendu une partie de ce catalogue en 1995 pour 90 millions de dollars, il en possédait la moitié des parts. En 2006, ce catalogue, qui génère 80 millions de dollars par an, a été estimé à un milliard de dollars[145].

Suite au procès de 2005 pour accusation sexuelle sur mineur, Michael Jackson se voit apporter un secours financier par le cheikh Abdullah Bin Hamad Bin Isa Al-Khalifa, deuxième fils du roi de Bahreïn, prenant notamment à son compte les frais de justice, soit 2,2 millions de dollars (1,8 million d'euros). Par la suite, le prince avancera au chanteur 7 millions de dollars, en échange de son engagement à enregistrer des disques, à écrire une autobiographie et à jouer dans une comédie musicale. L'accord n'ayant toutefois pas été respecté, le cheikh réclamera devant la Haute Cour de Justice à Londres le remboursement de la somme. Le 23 novembre un accord à l'amiable est conclu entre les deux partis[75].

En 2007, la fortune de Michael était estimée à 236,6 millions $,soit 168,25 millions d'euros selon la déclaration la plus détaillée de l'Associated Press. Ses dettes, quant à elles, s'élevaient à 331 millions $. À cette époque, le ranch de Neverland était estimé à 33 millions $, avant la chute de l'immobilier. Michael possédait pour 20 millions $ d'antiquités, voitures, piéces de collections et autres biens[146].

Après avoir failli vendre aux enchères le ranch de Neverland le 19 mars 2008 pour couvrir une dette de 24,5 millions de dollars, le fonds d'investissement américain Colony Capital a levé l'hypothèque. Le ranch a finalement été vendu pour 35 millions de dollars début novembre 2008 et a pris pour nom Sycamore Valley Ranch[147].

Malgré cette fortune potentielle, Michael Jackson a dû emprunter près de 270 millions de dollars afin de supporter son train de vie personnel estimé à 30 millions de dollars par an[148]. Il a principalement emprunté cet argent à Sony et a utilisé comme gage les 50 % de Sony/ATV Music Publishing qu'il possédait encore.

Son testament révèle que son patrimoine personnel était estimé à 500 millions de dollars à l'époque de sa rédaction, mais il vaudrait aujourd'hui un milliard de dollars[149].

En l'espace de deux mois, les deux gérants de l'empire financier de Michael Jackson ont fort à faire. Ils ont déjà signé plus de 80 millions d'accords commerciaux et espèrent d'ici la fin de l'année plus de 100 millions $ de revenus supplémentaires. Un contrat de 15 millions $ a été conclu avec Universal pour la commercialisation de produits dérivés. Casquettes, Tee-shirt, porte-clés, calendriers à l'effigie de l'artiste devraient prochainement inonder le marché. Au-delà de tout cela, l'exploitation du ranch de Neverland est à l'étude[150].

Poursuites judiciaires

Sans cesse à la recherche d'une enfance qu'il n'a jamais vraiment connue en raison de sa relation avec son père, ce dont témoigne sa chanson Childhood, Michael Jackson, victime du Syndrome de Peter Pan, s'est progressivement construit un univers onirique au sein de son Ranch de Neverland. Sa proximité avec les enfants a fait naître des rumeurs et a donné lieu à deux accusations d'abus sexuel sur mineur pour lesquelles il a respectivement été relaxé et acquitté. Les deux accusations ont été déposées quelques mois seulement après les deux principaux entretiens télévisés auxquels Michael Jackson a participé, respectivement l'« Oprah Winfrey Show » (janvier 1993) et « Living with Michael Jackson » (février 2003).

Affaire Chandler

Le 17 août 1993, Michael Jackson est accusé d'abus sexuel sur mineur par un enfant de treize ans nommé Jordan Chandler[151]. Michael Jackson et la famille Chandler s'étaient rencontrés en 1992 et une forte amitié s'était développée entre la star et l'enfant. En février 1993, Michael invite Jordan et sa famille à passer un week-end au ranch de Neverland et dans les mois qui suivent, Jordan, sa demi-sœur et sa mère accompagnent Michael Jackson dans de nombreux déplacements. Cette forte complicité avec Jordan rend Evan, son père biologique, jaloux[réf. nécessaire]. Jordan affirme avoir avoué à son père que Michael Jackson, après lui avoir administré un sédatif, a pratiqué des attouchements sexuels sur lui. Evan exige alors de Michael Jackson qu'il paye 25 millions de dollars ou il ira porter plainte et fera témoigner Jordan contre lui. Jackson refuse et ses avocats prétendent que toutes ces accusations ne sont qu'une tentative d'extorsion de fonds[152]. Quelques jours plus tard, l'affaire prend encore plus d'ampleur lorsque Jordan affirme à un psychiatre que lui et Michael Jackson s'étaient embrassés, masturbés et avaient eu des rapports bucco-génitaux[153],[152].

Jordan Chandler porte plainte au civil en septembre 1993[152]. Une enquête officielle est alors ouverte et la mère de Jordan affirme de manière catégorique que rien dans le comportement de Michael Jackson n'est à reprocher[154]. Des fouilles sont organisées au ranch de Neverland et enfants et membres de la famille Jackson démentent que Michael soit pédophile[155].

Afin de gérer le stress dû à ces accusations, Michael Jackson commence à prendre des antidouleurs, du Valium, du Xanax et de l'Ativan, auxquels il devient dépendant à l'automne 1993[156]. Sa santé s'est détériorée à un tel point qu'il a dû annuler le reste de la tournée Dangerous World Tour pour faire une cure de désintoxication pendant quelques semaines[157]. Avec le stress, il a également cessé de s'alimenter et a commencé à perdre du poids. Face à cette santé déclinante, ses amis et avocats s'occupent de sa défense et de ses finances, et lui conseillent de gérer les accusations en dehors des tribunaux, estimant qu'il ne pourrait pas supporter un long procès. À cause de ces accusations, il stoppe sa tournée Dangerous World Tour en novembre et Pepsi Cola rompt son contrat publicitaire avec le chanteur. Son image publique se dégrade encore plus lorsque sa sœur ainée, LaToya, annonce qu'elle a des doutes sur l'innocence de son frère, avant de retirer ses déclarations[158].

Au cours des premières audiences, Jordan donne une description très détaillée des parties génitales de Michael Jackson, et celui-ci se résout à une fouille corporelle de 25 minutes, réalisée à son ranch, afin de vérifier si la description donnée par Chandler est fondée[159],[152]. Michael fait alors une déclaration publique où il proclame son innocence et critique les médias pour ce qu'il perçoit comme un parti-pris contre lui[160]. Selon Michael Jackson et Lisa Marie Presley interviewés par Diane Sawyer en 1995, les photos, confrontées aux descriptions de l'enfant, ne correspondaient finalement pas[161].

Après avoir interrogé de nombreux témoins, la justice constate le manque de preuve pour soutenir les accusations et clôt cette enquête pénale par un non-lieuréf. à confirmer : [162]. En janvier 1994, la famille Chandler et l'équipe de Michael Jackson signent un accord de 22 millions de dollars pour voir la plainte retirée. Cette transaction met fin à la plainte civile[162].

Affaire Arvizo

Fan des Pays-Bas clamant l'innocence de Jackson

Michael Jackson apparaît dans un entretien, filmé en 2002, mais diffusé le 3 février 2003 sur Granada Television, Living With Michael Jackson, dans lequel il parle de son enfance, de sa jeunesse et de sa vie privée. Au cours de l'entretien avec Martin Bashir, diffusé sur ITV et regardé par plus de 15 millions de personnes[163], Jackson révèle une personnalité décalée et excentrique. Il est vu en train de dépenser plus de six millions de dollars dans un magasin à Las Vegas[164]. Il confie également qu'il partage sa chambre avec des adolescents, notamment avec Gavin Arvizo, âgé de 14 ans, et dort avec eux dans la même chambre.

Après la diffusion du reportage, Gavin Arvizo commence à accuser Jackson d'avoir abusé de lui et de son frère cadet, il prétend que le chanteur leur a servi du vin, qu'il appelle « jus de Jésus »[165], et qu'à deux reprises, il s'est masturbé en leur présence et leur a montré des sites internet pour adultes[166]. Janet Arvizo, la mère de Gavin, prétend aussi avoir été séquestrée avec ses enfants à Neverland.

Le 18 novembre 2003 (jour de la sortie d'un Greatest Hits incluant un nouveau single One More Chance), 70 policiers perquisitionnent Neverland. Un mandat d'arrêt est lancé contre la star, qui se trouvait alors à Las Vegas pour tourner un vidéo-clip[167]. Acceptant de se rendre aux forces de l'ordre, deux jours plus tard, Jackson déclare être victime d'une tentative d'extorsion de fonds de la part d'une famille de maîtres-chanteurs. Le procureur qui mène l'enquête, Thomas Sneddon, est le même qui, dix ans auparavant, avait dû classer l'affaire suite au retrait d'une plainte pour le même genre d'affaire (cf. supra).

Fans soutenant Michael Jackson après les accusations de 2003.

Michael Jackson, qui clame son innocence, se voit signifier, le 31 janvier 2003, 10 chefs d'inculpation susceptibles d'être punis de 20 ans de prison[168]. Le procès People v. Jackson s'ouvre à Santa Maria deux ans après les premières investigations et dure cinq mois, jusqu'à la fin mai 2005. La santé de Michael Jackson décline : perdant du poids, il se voit même hospitaliser à deux reprises[169].

Le 13 juin 2005, le jury du tribunal rend son verdict et innocente Michael Jackson de tous les chefs d'inculpation[170]. Dans une conférence de presse, le jury a souligné le manque total de preuves, les témoignages accusateurs qui se contredisent et la nature manipulatrice de la mère[171]. Une enquête a démontré que cette dernière était une habituée des plaintes calomnieuses, et que celle-ci avait ouvert plusieurs comptes en banque pour récolter de l'argent et escroquer les services sociaux[172].

Engagements et relations médiatiques

Action caritative

Michael Jackson a composé plusieurs œuvres caritatives dont :

Ronald Reagan et Michael Jackson le 14 mai 1984 devant la Maison Blanche à Washington D.C.

En 1980, Michael Jackson donne un concert caritatif au Nassau Coliseum à New York intitulé UNICEF Benefit Concert, en faveur de l'UNICEF.

Michael Jackson récolta et donna 5 millions de dollars pour des œuvres caritatives grâce à la tournée Victory Tour[173]

Le 27 janvier 1984, lors du tournage d'une publicité pour Pepsi Cola, une étincelle provoquée par les équipements pyrotechniques met le feu aux cheveux de Michael Jackson. Michael est amené d'urgence au Cedars Sinai Hospital pour des brûlures au deuxième et troisième degré du cuir chevelu. Avec l'argent qu'il touchera de l'assurance (un million et demi de dollars américains), il créera le « Michael Jackson Burn Center », un centre pour les grands brûlés[174].

En mai 1984, il est reçu par le président Ronald Reagan à la Maison Blanche, où il est décoré pour son implication dans une campagne de lutte contre l'alcool au volant[175].

En 1985, Michael Jackson coécrit avec Lionel Richie la chanson We Are the World pour une œuvre de charité en faveur de la lutte contre la famine en Éthiopie[176]. We Are the World réunit quarante-quatre chanteurs différents dont Harry Belafonte, Cyndi Lauper, Diana Ross, Ray Charles, Stevie Wonder, Bruce Springsteen et Tina Turner. Le single se vend à plusieurs millions d'exemplaires aux États-Unis[177], devenant le single à but caritatif le plus vendu de tous les temps (record battu en 1997 par Elton John et son single Candle In The Wind).

Le 3 mars 1988, lors de la Bad World Tour, Michael Jackson a donné un concert privé dans la ville de New York, au Madison Square Garden . Tous les bénéfices de ce concert ont été versés à l'organisation caritative afro-américaine, la United Negro College Fund[178].

En 1990, à la Maison Blanche, Michael Jackson a été nommé Artiste de la décennie par le président George Bush[179]. En 1992, George Bush le nomme Point Of Light Ambassador [179],[180] pour avoir accueilli des enfants défavorisés, orphelins ou malades dans son Ranch de Neverland[180]. Michael Jackson fut le seul artiste à recevoir ce prix[180].

En 1992, Jackson annonce la création de son organisation caritative Heal The World Foundation qui a pour mission de fournir des médicaments pour les enfants et pour lutter contre la famine et les abus sexuel sur mineur. Jackson déclare qu'il veut améliorer les conditions des enfants partout dans le monde[181].

Tous les bénéfices du Dangerous World Tour ont été versés à des organisations caritatives, dont la Heal The World Foundation[182][183].

En juin 1999, Michael Jackson rejoint Luciano Pavarotti pour un concert à Modena, en Italie. Les bénéfices du concert ont été versés à l'association à but non lucratif War Child, l'Opération Allied Force et les enfants de Guatemala[184]. La même année, sont organisés deux concerts intitulés Michael Jackson & Friends à but caritatif, l'un au Stade Olympique de Séoul en Corée du Sud et l'autre au Stade Olympique de Munich en Allemagne. Ces concerts réunissent sur scène avec Michael Jackson certaines des plus grandes stars mondiales (Andrea Bocelli, Mariah Carey, Scorpions, Noa, Ringo Starr…). Tous les bénéfices des deux concerts ont été versés à la Nelson Mandela Children's Fund, la Croix Rouge et l'UNESCO[185]. Une chanson écrite pour l'occasion, What More Can I Give, ne sera finalement pas interprétée sur scène ni commercialisée avant les attentats du 11 septembre 2001.

Le single What More Can I Give, réunissant Jackson et de très nombreux artistes comme Céline Dion, Beyoncé, Usher, Luther Vandross, Mariah Carey, ne sort pas dans le commerce suite au refus de Sony (le producteur de la chanson, Marc Schaffel, serait également un producteur de films pornographiques), mais est quand même disponible en téléchargement payant sur internet, et les fonds récoltés iront aux victimes des attentats du 11 septembre. Une version espagnole a aussi été produite, Todo Para Ti, avec entre autres Shakira, Ricky Martin, Gloria Estefan ; ainsi qu'un clip (version anglophone).

En 2000, le Livre Guinness des records déclare que Michael Jackson a soutenu plus d'actions caritatives que les autres artistes et personnalités (39 œuvres caricatives soutenues)[186].

Le 21 octobre 2001, est organisé un concert caritatif intitulé United We Stand Concert au RFK Stadium de Washington DC afin de récolter des fonds pour les familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001.

Michael Jackson a acceuilli des milliers d’enfants défavorisés, orphelins ou malades dans son Ranch de Neverland, leur offrant quelques instants d’évasion hors de leur univers quotidien, pour les aider à se rétablir et redevenir des enfants normaux[187].

Après la mort du chanteur, les biens de Michael Jackson ont été placés dans un fonds privé. Ses trois enfants ainsi que sa mère Katherine, qui en a la garde, doivent recevoir 80% des biens de la star, le reste devant aller à des organisations caritatives[réf. nécessaire].

Après le décès du chanteur, plusieurs artistes tels que Lionel Richie, Whitney Houston, Usher, Dionne Warwick, Wyclef et Jermaine Jackson, vont reprendre la chanson Will You Be There. Les recettes de la vente seront redistribuées pour moitié à la Cardiac Foundation de Larry King. L’autre moitié ira à une autre association caritative.

Relation avec les médias et rumeurs

Peu à l'aise sur sa vie privée devant les caméras, Michael Jackson a rarement donné des entretiens télévisés[188]. Si on peut faire remonter sa première interview en 1979, il a fallu attendre l'Oprah Winfrey Show en 1993 pour voir à nouveau le roi de la pop faire une apparition télévisée lors d'une entrevue retransmise mondialement[189][190]. Parmi les entretiens on peut notamment citer :

  • en 1979, il a fait une interview avec Soul Beat.
  • en janvier 1993, lors du Oprah Winfrey Show, suivi en direct dans le monde entier. L'entretien s'est déroulé au domicile du chanteur en Californie.
  • en juin 1995, lors de l'émission Prime Time Live sur ABC, présentée par Diane Sawyer, en compagnie de sa femme de l'époque, Lisa-Marie Presley.
  • à l'occasion des MTV vidéo Music Award de 1995, Michael a accepté une interview dans laquelle, interviennent les Boyz II Men, Shaquille O'Neal, R.Kelly, Janet Jackson...
  • le 7 septembre 1997, Barbara Walters l'interviewe à Paris. Michael Jackson y évoque le décès de la Princesse Diana, les paparazzi et ses "excentricités".
  • en février 2003 sur Granada Television, lors de l'émission Living With Michael Jackson, présentée par Martin Bashir, au cours de laquelle la star parle de son enfance, de sa jeunesse et de sa vie privée.
  • en février 2005, il a accordé un entretien à Geraldo Rivera.
  • dimanche 28 mars 2005 il a accordé une interview au Révérend Jesse Jackson lors de son émission "Keep Hope Alive" sur WGRB

La longue période d'absence de près de 14 ans entre les deux premiers interviews[189] a incité la presse à scandale, à faire naitre de nombreuses rumeurs sur la vie de la star[188]. Celles-ci ont pris pour cible la vie excentrique du chanteur ainsi que son changement d'apparence physique puis, par la suite sa relation avec les enfants.

Le début de cette relation controversée trouve son origine à partir de 1986, lors de la publication d'une image ou l'on aperçoit Michael dans un caisson à oxygène : les rumeurs allaient alors bientôt prétendre que le chanteur dormait dans un tel caisson afin de se préserver contre le vieillissement[191].

En 1986, Michael recueille un chimpanzé du nom de Bubbles, le sauvant d'un laboratoire qui devait faire des expériences dessus. Le singe disparait des médias à la fin des années 1990. On le croyait décédé, mais en fait en 2009, âgé de 26 ans, il coule une paisible retraite dans un zoo de Floride[192].

En 1987, une rumeur a couru selon laquelle Michael Jackson, qui a déclaré se sentir proche d'Elephant Man, aurait tenté d'acheter les restes de l'infirme. Cette rumeur n'a pas été confirmée[193],[194].

Suite à ces rumeurs, la presse lui attribue le surnom de «Wacko Jacko»[195].

Pendant ce temps, Jackson devient plus discret, alors les médias commencent à raconter leurs propres histoires.

Michael Jackson en jouera médiatiquement et s'en moquera – le single Leave Me Alone et son clip reprennent la plupart de ces rumeurs farfelues – mais elles l'affecteront profondément tout comme elles affecteront son image durablement, les vraies informations devenant difficilement discernables des rumeurs.

Suite à l'ensemble des rumeurs qui circulent sur sa vie privée, Michael Jackson a dénoncé à plusieurs reprises les tabloïds qui en sont à l'origine. On retrouve ainsi dans certaines de ses chansons ce thème majeur comme dans Leave Me Alone (dénonciation des ragots des médias de 1989), Privacy ou encore dans Tabloïd Junkie.

Discographie

Albums solo sortis sous le label Motown

Albums solo sortis sous le label Sony

Compilations et coffrets sortis sous les labels Motown et Sony

Filmographie

Article détaillé : Filmographie de Michael Jackson.

En tant qu'acteur

En tant que producteur

Sur Michael Jackson

  • 1995 : Michael Jackson - HIStory
  • 2003 : The One, réalisé par Ann Rim
  • 2003 : Living with Michael Jackson, réalisé par Martin Bashir.
  • 2003 : Michael Jackson's Private Home Movies
  • 2004 : Michael Jackson : du rêve à la réalité, réalisé par Allan Moyle
  • 2005 : Michael Jackson's Secret Childhood
  • 2005 : Michael Jackson's Boys
  • 2007 : Michael Jackson en quête de vérité, réalisé par Jacques Peretti
  • 2009 : Dr. Prince & Mr. Jackson, réalisé par Philips Priestley
  • 2009 : This Is It, film documentaire prévu le 28 octobre 2009, réalisé par Kenny Ortega, sur les répétitions des concerts This Is It[196].

Autobiographies

Récompenses

Avec plus de 230 récompenses, Michael Jackson est l'homme le plus récompensé de l'histoire, la plupart étant dans le domaine musical[10].

Il est selon le Livre Guinness des records « l'homme de spectacle le plus populaire de tous les temps »[197].

Michael Jackson est l'une des rares stars à avoir deux étoiles, dans la même catégorie (musique), sur le Walk of Fame : une avec les Jackson Five et une en tant qu'artiste solo[198].

Jeux vidéo

Michael Jackson a fait l'objet de plusieurs jeux vidéo :

Bibliographie

Références

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