- Quincy Jones
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Quincy Jones Quincy Jones en 2006Surnom Q Nom Quincy Delight Jones Jr. Naissance 14 mars 1933
Chicago, IllinoisActivité principale Musicien, chef d'orchestre, producteur, arrangeur, compositeur, compositeur de musiques de films Genre musical Jazz, pop, funk, soul, big band, swing, bossa nova, hip-hop Instruments Trompette, batteries, vocals, synthesizer Années d'activité 1951 - présent Labels Columbia Records
Mercury Records
Qwest RecordsInfluences Duke Ellington, Benny Carter, Dizzy Gillespie Site officiel www.quincyjonesmusic.com Entourage Michael Jackson, Sarah Frances, Quincy Jones III Quincy Jones (de son vrai nom Quincy Delight Jones Jr., puis surnommé « Q »), né le 14 mars 1933 à Chicago (Illinois), est un trompettiste, arrangeur, compositeur et producteur américain.
Sommaire
Biographie
Né à Chicago, Quincy Jones connaît une enfance difficile : pauvreté, mère internée pour maladie mentale… Après plusieurs déménagements, son père s'installe dans la banlieue de Seattle et c’est là que Quincy Jones fait connaissance avec la musique. Il s’essaie d’abord en autodidacte au piano, puis apprend la trompette à l’école. À 13 ans, il reçoit quelques cours de Clark Terry, lors d’un passage de l’orchestre de Count Basie à Seattle. La situation financière de la famille est difficile et, en dehors de ses heures d’école, il exerce l’activité de cireur de chaussures. Il fait connaissance de Ray Charles, son aîné de 3 ans. Les deux amis forment un combo qui se produit dans les clubs de la ville. Quincy Jones fait aussi partie d’orchestres locaux. À 18 ans, il obtient une bourse pour poursuivre ses études au Berklee College of Music de Boston.
Carrière
Il quitte vite cet établissement pour intégrer l’orchestre de Lionel Hampton comme trompettiste et arrangeur. Malgré un salaire dérisoire[1], Quincy Jones reste quatre ans dans ce big band avec lequel il fait même une tournée en Europe. Il s’installe ensuite un temps à New York où il exerce comme trompettiste mais surtout arrangeur « free lance ». Il écrit des arrangements pour de nombreux musiciens (Tommy Dorsey, Gene Krupa, Sarah Vaughan, Count Basie, Dinah Washington, Cannonball Adderley, Ray Charles).
En 1956, Quincy Jones est engagé par Dizzy Gillespie comme trompettiste et directeur musical de son big band pour une tournée organisée par le Département d’État au Moyen-Orient et en Amérique du Sud. Peu après, il enregistre son premier disque comme chef d’orchestre pour le label « ABC Paramount Records ». Tournée pendant laquelle il découvre Lalo Schifrin, pianiste-compositeur-arrangeur-chef d'orchestre.
En 1957, Quincy s’installe à Paris où il étudie auprès de Nadia Boulanger et travaille comme « staff arranger » pour le label d’Eddie Barclay[2]. Le groupe les Double-Six enregistre un album consacré à ses compositions. Il est, le temps d’une tournée européenne, directeur de la troupe qui joue la comédie musicale Free and easy d’Harold Arlen. En 1960, il forme un big band avec 18 musiciens de la troupe. Malgré la qualité musicale de l’orchestre, l’expérience se solde par un fiasco financier et pousse Quincy Jones, homme pourtant foncièrement optimiste, au bord de la dépression.
Il retourne aux États-Unis où, grâce à l’aide d'Irving Green, il devient arrangeur puis directeur musical du label Mercury. C’est dans ce cadre qu’il va arranger des dizaines d’albums de jazzmen mais aussi, et surtout, d’artistes comme Frank Sinatra, Barbra Streisand ou encore Tony Bennett. En 1964, il est nommé vice-président du label. La même année il écrit sa première musique de film le Prêteur sur gages (The Pawnbrocker) de Sidney Lumet. Dans les années qui suivent, il en écrit de nombreuses autres (voir annexe). Il travaille aussi pour la télévision : musiques de L'Homme de fer (Ironside), Sanford and son et du Bill Cosby Show. Il milite dans de nombreux mouvements anti-racistes et sociaux auprès de Martin Luther King ou du Révérend Jesse Jackson (fondateur du « People United to Save Humanity ») (PUSH). Il aide financièrement l'IBAM (« Institute for Black American Music ») et est un des fondateurs du « Black Arts Festival » de Chicago. En 1973, Quincy Jones co-produit pour CBS Duke Ellington, We Love You Madly, une émission télévisée en hommage à l’œuvre du Duke à laquelle participe Sarah Vaughan, Aretha Franklin, Peggy Lee, Count Basie, Joe Williams, le groupe Chicago. En parallèle à son activité de producteur et de compositeur, Quincy Jones continue à enregistrer des disques, pour plusieurs labels, sous son nom, souvent plus proches du rhythm and blues, du funk ou de la pop que du jazz.
En août 1974, il est victime d’une rupture d'anévrisme et subit deux importantes opérations. Après six mois d’arrêt, il reprend une intense activité. Il est le directeur musical du film The Wiz pour le compte de la mythique maison de disques Motown. C'est sur le tournage qu'il rencontre le jeune Michael Jackson qui est à la recherche d'un nouveau producteur pour lancer sa carrière solo. Il produit ainsi en 1979 Off the Wall le cinquième album de Michael Jackson qui est un énorme succès commercial. En 1982, l'essai est transformé avec Thriller. Cet album est vendu à plus de 100 millions d'exemplaires et reste à ce jour l'album le plus vendu de tous les temps. Après un troisième album, Bad, Michael Jackson va « rompre » avec Quincy Jones, mais la fortune de ce dernier est définitivement assurée. Sa situation financière permet à Quincy Jones d'acheter les droits d’édition de compositions de nombreux musiciens (il possède actuellement les droits sur environ 1 600 titres). Elle lui permet aussi d'être, en 1985, co-producteur du film de Steven Spielberg La Couleur pourpre (The Color Purple). La même année, il est co-organisateur de l'enregistrement de We Are the World, titre « humanitaire » contre la famine en Éthiopie (1984-1985). En 1988, il remixe Blue Monday de New Order. Quincy Jones n'oublie pas pour autant le jazz. En 1991, par exemple, il dirige au festival de Montreux l'orchestre qui accompagne Miles Davis pour la reprise des arrangements écrits par Gil Evans. En 1993, Quincy Jones et David Salzman organisent le concert d'investiture du président Bill Clinton.
Jones et Salzman fondent la compagnie « QDE » (Quincy Jones/David Salzman Entertainment) qui produit aussi bien de la musique, des pièces de théâtre, des films, des émissions télévisées - dont Le Prince de Bel-Air (The Fresh Prince of Bel-Air)) pour NBC-TV - et d'autres produits multimédias. QDE, dont Quincy Jones est le PDG, édite aussi le magazine Vibe. Quincy Jones fonde son propre label, Qwest Records. En 2001, Quincy Jones est fait Commandeur de la Légion d'honneur par Jacques Chirac. Malgré son âge, Quincy Jones est toujours aujourd’hui très actif, en particulier lors des Jeux olympiques.
Il est le père du compositeur Quincy Jones III.
Il est aussi le père de l'actrice Rashida Jones ainsi que de Kenya Julia Miambi Sarah Jones, fille née d'une brève union avec l'actrice Nastassja Kinski, fille de Klaus Kinski.
Autre
Récemment, la marque d'accessoires audio AKG lui a proposé d'éditer sa propre ligne d'accessoires audio[3],[4].
On a pu le voir en caméo dans l'épisode 9 de la saison 1 de la série Le Prince de Bel-Air.
Le compositeur japonais Joe Hisaishi (de son vrai nom Mamoru Fujisawa), compositeur des films de Hayao Miyazaki et de Takeshi Kitano a choisi son pseudonyme en hommage à Quincy Jones. En effet, Le kanji pour « Hisaishi » pourrait être lu comme « Kuishi », qui est proche de la prononciation japonaise de « Quincy », et « Joe » vient naturellement de « Jones ».
Le concert pour son 75ème anniversaire a eu lieu en Suisse au Festival de Jazz de Montreux 2008.[5]
Discographie
Albums studios
- 1956 : This Is How I Feel About Jazz
- 1959 : The Birth of a Band
- 1959 : The Great Wide World of Quincy Jones
- 1960 : I Dig Dancers
- 1961 : Around the World
- 1961 : Newport'61
- 1961 : The Great Wide World of Quincy Jones Live (in Zurich!)
- 1961 : Quintessence
- 1963 : Quincy Jones Plays the Hip Hits
- 1964 : Golden boy
- 1964 : I Had a Ball
- 1964 : Quincy Jones Explores the Music of Henry Mancini
- 1965 : Quincy Plays for Pussycats
- 1965 : Quincy's Got a Brand New Bag
- 1969 : Walking in Space
- 1972 : You've Got It Bad, Girl
- 1974 : Body Heat
- 1975 : Mellow Madness
- 1976 : I Heard That
- 1977 : Roots
- 1978 : Sounds...and Stuff Like That!!
- 1981 : The Dude
- 1995 : Q's Jook joint
- 1999 : From Q with Love
- 2000 : Basie and Beyond (avec Sammy Nastico et son orchestre)
- 2001 : Q The Musical Biography of Quincy Jones
Anthologie
- The Quincy Jones ABC/Mercury Big Band Jazz Sessions (sorti en 2008)
- disque 1 : This Is How I Feel About Jazz et Quintessence
- disque 2 : The Birth of a Band et The Birth of a Band (bonus tracks)
- disque 3 : The Great Wide World of Quincy Jones et I Dig Dancers
- disque 4 : The Zurich Concert et Zurich Jam Sessions
- disque 5 : The Newport Concert et We Had a Ball
- Jazz Round Midnight, Quincy Jones, chez Verve (314 537 702-2)
- Quincy Jones's Finest Hour, chez Verve (490 667-2)
- Strike Up the Band, chez Mercury (830 774-2)
- Genius + Soul = Jazz, avec Ray Charles, chez Rhino (R2 72814)
- Back on the Block, 1989
Musiques de films
- 1964 : Le Prêteur sur gages (The Pawnbrocker) de Sidney Lumet
- 1965 : Mirage de Edward Dmytryk
- 1965 : Trente minutes de sursis (The Slender Thread) de Sydney Pollack
- 1966 : Rien ne sert de courir (Walk don't run) de Charles Walters
- 1966 : M15 demande protection (The Deadly Affair) de Sidney Lumet
- 1967 : Dans la chaleur de la nuit (In the heat of the night) de Norman Jewison
- 1967 : Banning de Ron Winston
- 1967 : De sang froid (In cold blood) de Richard Brooks
- 1967 : L'homme de fer (Ironside) de Don Weis
- 1968 : Maldonne pour un espion (A Dandy in aspict) de Anthony Mann
- 1968 : Jigsaw de James Goldstone
- 1968 : Mon homme (For love of Ivy) de Daniel Mann
- 1968 : Tous les héros sont morts (The Hell of heroes) de Joseph Sargent
- 1968 : Crime C est notre business (The Split) de Gordon Flemyng
- 1969 : Of men and demons de John Hubley
- 1969 : L'Or de MacKenna (McKenna's gold) de J. Lee Thompson
- 1969 : L'Or se barre (The Italian job) de Peter Collinson
- 1969 : L'Homme perdu (The Lost man) de Robert Alan Aurthur
- 1969 : Bob et Carole et Ted et Alice (Bob & Carol & Ted & Alice) de Paul Mazursky
- 1969 : John et Mary (John and Mary) de Peter Yates
- 1969 : Fleur de Cactus (Cactus Flower) de Gene Saks
- 1970 : Mother de Don Joslyn
- 1970 : Last of the mobile hot shots de Sidney Lumet
- 1970 : Escapade à New York (The Out-of-towners) de Arthur Hiller
- 1970 : They call me Mister Tibbs ! de Gordon Douglas
- 1971 : Bang bang de Andrea Tonacci
- 1971 : Brother John de James Goldstone
- 1971 : Le Gang Anderson (The Anderson tapes) de Sidney Lumet
- 1971 : Honky de William A. Graham
- 1971 : Heist ($) de Richard Brooks
- 1972 : Dig de John Hubley
- 1972 : Les Quatre Malfrats (The Hot rock) de Peter Yates
- 1972 : Les flics ne dorment pas la nuit (The New centurions) de Richard Fleischer
- 1972 : Le Guet-apens (The Getaway) de Sam Peckinpah
- 1973 : Don Angelo est mort (The Don is dead) de Richard Fleischer
- 1978 : The Wiz de Sidney Lumet
- 1985 : Lost in America de Albert Brooks
- 1985 : Match à deux (The Slugger's wife) de Hal Asby
- 1985 : La Couleur pourpre (The Color purple) de Steven Spielberg
- 1985 : Listen up : the lifes of Quincy Jones de Ellen Weissbord
- 2003 : Kill Bill de Quentin Tarantino
- 2005 : Réussir ou mourir (Get Rich or Die Tryin') de Jim Sheridan
À titre de curiosité, le thème du générique des trois films de la série Austin Powers est en fait Soul bossa nova, un titre tiré de l'album de Quincy Jones Big Band Bossa Nova (1962). Quincy Jones apparait brièvement dans son propre rôle dans l'épisode trois (Austin Powers dans Goldmember).
Notes et références
- 17 dollars la soirée selon ses mémoires
- Henri Salvador, Charles Aznavour, Jacques Brel, ... arrangements pour
- AKG - Quincy Jones
- La gamme Quincy Jones
- Mezzo le 23/09/2011 Concert retransmis sur la chaîne de télévision
Bibliographie
- (fr) Quincy Jones. Quincy'. Robert Laffont, 2003, ouvrage traduit par Mimi Perrin (fondatrice des Double-Six)
- (en) Quincy Jones. Q: The Autobiography of Quincy Jones, Harlem moon, 2002
- (en) Lee Hill Cavanaugh. Quincy Jones : Musician, composer, producer. Enslow Publishers, 1998
- (en) Stuart A. Callen. Quincy Jones'. Abdo Pub Co, 1996
- (en) Courtney Ross. Listen up: The lives of Quincy Jones. Warner Books Inc., 1990
- (en) Raymond Horrick. Quincy Jones. Spellmount, 1986
Annexes
Liens externes
- (en) Site officiel
- (en) Quincy Jones Interview - American Academy of Achievement, 28 octobre 2000
- (en) American Masters - Quincy Jones - PBS
- Le grand Quincy Jones à Lausanne - Archive de la Télévision suisse romande, juillet 1960, 19 min 15 s [vidéo]
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