- Nicolas Jean-de-Dieu Soult
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Jean-de-Dieu Soult Le maréchal SoultMandats 12e, 19e et 21e
président du Conseil des ministres français
(13e, 20e et 22e chef du gouvernement)29 octobre 1840 – 18 septembre 1847 Monarque Louis-Philippe Ier Gouvernement Soult (3) Législature Ve législature
VIe législature
VIIe législaturePrédécesseur Adolphe Thiers Successeur François Guizot 12 mai 1839 – 1er mars 1840 Monarque Louis-Philippe Ier Gouvernement Soult (2) Législature Ve législature Prédécesseur Mathieu Molé Successeur Adolphe Thiers 11 octobre 1832 – 18 juillet 1834 Monarque Louis-Philippe Ier Gouvernement Soult (1) Législature IIe législature
IIIe législaturePrédécesseur Casimir Perier Successeur Étienne Gérard Biographie Date de naissance 29 mars 1769 Lieu de naissance Saint-Amans-la-Bastide, Tarn (France) Date de décès 26 novembre 1851 (à 82 ans) Lieu de décès Saint-Amans-la-Bastide, Tarn (France) Nationalité Française Parti politique Indépendant Profession Officier général Religion catholique
Présidents du Conseil des ministres français modifier Jean-de-Dieu Soult[Note 1], né le 29 mars 1769 à Saint-Amans-la-Bastide, à proximité de Mazamet dans le Tarn, et mort le 26 novembre 1851 à Saint-Amans-la-Bastide, militaire et homme politique français, duc de Dalmatie, Maréchal d'Empire. Descendant de la famille de Grenier par sa mère. Il fut, avec Davout, Lannes, Masséna et Brune, un des rares maréchaux de Napoléon à être capable de mener efficacement une armée loin de l'Empereur.
Sommaire
Premières armes
Assez bien éduqué, car promis à une carrière de juriste, Jean-de-Dieu Soult, devenu orphelin de père est néanmoins obligé de s'engager, le 16 avril 1785, comme simple soldat dans le régiment Royal Infanterie, où il monte rapidement dans les grades supérieurs.
Révolution française
Après six années de service il est sergent. À la demande de son colonel, il est nommé le 17 janvier 1792 instructeur au 1er bataillon, du premier régiment de volontaires du Haut-Rhin avec le grade de sous-lieutenant. Il a alors 22 ans. Les grandes guerres qui vont suivre lui offrent de nombreuses occasions de se signaler. Adjudant-major le 16 juillet 1792, capitaine au mois d'août de l'année suivante, adjudant provisoire à l'état-major de l'armée de la Moselle le 19 novembre 1793, chef de bataillon adjudant-général provisoire le 17 février 1794, puis en titre le 3 avril.
Après la bataille de Fleurus où il se distingue par son sang-froid il est promu général de brigade le 11 octobre par les représentants de la nation. Pendant les cinq années suivantes, il est constamment employé en Allemagne sous les ordres de Jourdan, Moreau, Kléber et Lefebvre[Note 2].
Attaché à l'armée de Sambre-et-Meuse, il prend une part brillante aux affaires d'Altenkirchen, de Friedberg et de Lieptingen, où il se signale autant par son intelligence militaire que par son intrépidité, à Stokack et au combat livré dans la forêt de ce nom contre l'armée du prince Charles. Le grade de général de division lui est attribué le 21 avril 1799.
Il passe à l'armée d'Helvétie sous les ordres de Masséna. C’est à cette époque qu’il bâtit les bases de sa réputation militaire, en particulier la bataille de Zurich[Note 3].Lorsqu'en 1800 le premier Consul charge Masséna de réorganiser l'armée d'Italie, celui-ci insiste pour que Soult lui soit adjoint, et il lui confie le commandement de l'aile droite.
Article détaillé : Campagne d'Italie (1799-1800).La défense du pays de Gênes restera dans l'histoire des armes françaises, comme une des pages les plus glorieuses de la carrière du général Soult : presque chaque jour est marqué par une action d'éclat. Le 6 avril, dans une première sortie, à la tête de plusieurs bataillons, il traverse audacieusement l'armée autrichienne et délivre le général Gardanne, livre plusieurs combats à l'ennemi, le rejette au-delà de la Piotta, s'empare de Sassello, remporte de nouveaux succès à Ponte-Junera, à l'attaque de l'Hermette, et rentre dans Gênes avec de nombreux prisonniers, des canons et des drapeaux. Dans une nouvelle sortie, le général traverse de nouveau l'armée autrichienne, enlève une division à Monte-Facio. Enfin, il livre un dernier combat à Montecreto, où un coup de feu lui fracasse la jambe. Resté au pouvoir de l'ennemi, il demeure prisonnier.
Maréchal d'Empire
La victoire de Marengo lui rend la liberté. Nommé commandant militaire du Piémont, alors en pleine rébellion, son énergie parvient à mater l'insurrection dite des Barbets. Il réussit même à discipliner ces hordes turbulentes et il les utilise pour le service. Peu de temps après, il reçoit le commandement de la partie sud du royaume de Naples.
Après le traité d'Amiens, le général Soult rentre à Paris où le premier Consul l'accueille avec la plus haute distinction. Il est le 5 mars 1802, un des quatre généraux appelés au commandement de la Garde consulaire bien qu’ayant servi sous Moreau. Il n'aime pas Napoléon mais il a la sagesse de montrer son allégeance au pouvoir. Il reçoit peu après en août 1803 le commandement en chef du camp de Saint-Omer[Note 4]
Le 19 mai 1804 il est promu, l’un des premiers, au grade de maréchal d'Empire que Napoléon vient de créer. En récompense de ses premiers exploits, il est promu le 2 février 1805 grand cordon et chef de la 4e cohorte de la Légion. Il reçoit en outre le titre de colonel-général de la Garde impériale et de commandant en chef du camp de Boulogne.
Au mois de septembre 1805, le maréchal reçoit le commandement du 4e corps de l'armée d'Allemagne. Il force le passage du Rhin à Spire, en octobre 1805, du Danube à Donauworth, s'empare d'Augsbourg, se porte sur Biberach et Memmingen, et se rapproche de Napoléon aux portes d'Ulm.
Il commande un corps à Austerlitz où il mène l’attaque décisive sur le centre allié[Note 5].
Dans la campagne de Prusse, en 1806, le maréchal Soult, commande encore l'aile droite de l'armée. Il joue un grand rôle dans presque toutes les fameuses batailles de la Grande Armée.
Dans la campagne de Pologne, il contient le général russe von Bennigsen pendant que l'Empereur affronte les Russes à la bataille d'Eylau. Par son attaque énergique sur le centre de l'armée ennemie, il contribue grandement à la victoire. Il joint à Greussen le maréchal Kalkreuth qu'il bat complètement, poursuit, avec hargne, le roi de Prusse, bloque Magdebourg, et force à Ruthnau cinq escadrons des armées de Saxe à mettre bas les armes. Il se rend ensuite maître de Lubeck et force Blücher à capituler à Schwartau, remporte de nouveaux succès à Wolfersdorf, à Heilsberg et entra dans Königsberg.
Lorsque la paix de Tilsit est conclue, il retourne en France. En 1808, il est fait duc de Dalmatie.
Guerre de la péninsule ibérique
Article détaillé : Guerre d'indépendance espagnole.La guerre vient de se rallumer avec fureur en Espagne. L'Empereur confie à Soult le commandement du centre gauche de l'armée. À peine arrivé, le maréchal remporte, le 10 novembre 1808, une victoire devant à la bataille de Gamonal, prend Burgos, Santander, culbute l'armée espagnole près de Reynosa, atteint enfin l'armée anglaise devant la Corogne, pour lui livrer une sanglante bataille dans laquelle le général en chef, Moore, est tué. Il force les débris de l'armée anglaise à embarquer en abandonnant 6 000 prisonniers, s'empare de la Corogne et du Ferrol ainsi que d'un immense matériel renfermé dans ces deux places.
Les quatre années suivantes, Soult reste en Espagne et son histoire se confond avec celle de la guerre dans la péninsule.
Entré au Portugal le 4 mars 1809 après la défaite de Moore, sur ordre de l'Empereur, le duc de Dalmatie passe le Minho, prend Chaves et remporte le 29 mars, la bataille de Porto, c'est-à-dire la ville de Porto, où il se comporte en despote.
Mais préférant consolider le pouvoir politique de ses conquêtes dans l'intêret de la France et espérant être candidat au trône, il néglige d’avancer sur Lisbonne. Les Portugais et Wellington le délogent de Porto. En moins de six jours, il reconduisit en Galice les faibles débris de son armée, dont il dispose encore. Il parvient malgré tout à battre l'armée anglo-espagnole qu'il trouve sur son passage à Arzobispo, mais il est contraint à une retraite pénible et désastreuse par les montagnes. Cette retraite est regardée par les tacticiens comme une bonne opération du maréchal.
Après la Bataille de Talavera (1809), un décret de l'Empereur nomme le maréchal Soult major-général des armées françaises en Espagne, avec des pouvoirs étendus. Le 19 novembre, il obtint une grande victoire à la bataille d'Ocaña[Note 6].Après s'être emparé de Séville, à la fin de janvier 1810, il passe dans l'Estrémadure et envahit l'Andalousie qu'il occupe entiérement à l'exception de Cadix.
En 1811, il marche au nord en Estrémadure. Il prend Olivenza le 22 janvier 1811, gagne la bataille de Gebora le 11 février suivant, occupe Badajoz, et quand l'armée britanno-portugaise assiège la ville, il se porte à son secours, livrant la bataille d'Albuera, le 16 mai avec des forces inférieures en nombre.
En 1812 cependant, après une défaite décisive à la bataille de Salamanque, il est obligé d'évacuer l'Andalousie. À la demande de Joseph Bonaparte, avec lequel, comme tous les autres maréchaux, il est toujours en désaccord, il quitte l'Espagne
En mars 1813, Napoléon Ier l'appelle pour lui donner le commandement du 4e corps de la grande armée, qu'il mène à la bataille de Bautzen. Presque immédiatement il reçoit l'ordre de se rendre à Bayonne pour y réorganiser l'armée du Midi que la Bataille de Vittoria a complètement démoralisée[Note 7]. Bien que souvent battu par les vétérans de Wellington, lui qui ne dispose que de conscrits sans expérience, cette campagne est l'un des meilleurs exemple de son génie militaire. Il se retourne alors contre l'ennemi marchant vers les frontières françaises, soutient l'honneur des armées françaises à Orthez, à Aire, à Vic de Bigorre, à Tarbes, Enfin le 10 avril 1814, il livre la bataille de Toulouse, dont les circonstances seules vinrent arrêter les résultats[Note 8].
Carrière politique
Première Restauration
Après la première abdication de Napoléon, il se déclare royaliste. Le gouvernement de la première Restauration nomme le duc de Dalmatie gouverneur de la 13e division militaire le 21 juin 1814.
Il reçoit l'ordre de Saint-Louis et est nommé ministre de la guerre du 3 décembre 1814 au 11 mars 1815, poste qu'il occupe lorsque Napoléon débarque de l'île d'Elbe.
Chef de l'armée, il adresse aux troupes une proclamation qui n'empêche pas l'Empereur de l'appeler aux Tuileries le 25 mars. Il fait allégeance, et est fait pair de France[1]. Napoléon lui confie le 9 mai 1815, les fonctions de major-général de l'armée. À la bataille de Waterloo, lorsque Napoléon, à la vue du désastre, veut se précipiter au milieu des baïonnettes, Soult, resté à ses côtés jusqu'au dernier moment, parvient, en saisissant la bride de son cheval, à l'entraîner sur la route de Charleroi[2].
Ici finit la carrière militaire du maréchal[Note 9]. Son rôle à la bataille de Waterloo est certainement sa plus mauvaise page militaire. Il est responsable de la non-venue de Grouchy en n'ayant envoyé à ce général qu'un seul courrier, contrairement à ce qu'eût fait en pareil cas, aux dires de Napoléon, le maréchal Berthier. Pour autant, Napoléon a commis l'erreur de ne pas l'écouter, quand Soult le mettait en garde quant à la qualité de l'infanterie britannique que Napoléon n'a jamais affrontée.
Seconde Restauration
À la Seconde Restauration, il est compris dans l'ordonnance d'exil du 24 juillet. Figurant en tête du deuxième article, il se retire sur sa propriété de Saint-Amans jusqu'à la loi d'amnistie qui le contraint à l'exil[3]. Il est rayé de la liste des maréchaux le 27 décembre 1815. Il reste en exil à Barmen jusqu'en 1819[4]. Louis XVIII le réintègre en 1820 dans la dignité de maréchal. De nouveau royaliste fervent, le roi Charles X l'élève à la Pairie en 1827.
Monarchie de Juillet
Après la Révolution de juillet 1830, pendant laquelle Soult rend de nouveaux services à son pays[Note 10], il se rallie à Louis Philippe, qui fait revivre pour lui le titre de Maréchal général des camps et armées du roi et le prend comme Ministre de la Guerre le 17 novembre 1830[Note 11]
Louis-Philippe, inquiet de ne pouvoir s'appuyer que sur la garde nationale pour maintenir l'ordre public, le charge de réorganiser sans tarder l'armée de ligne. Soult rédige un rapport au roi, présenté à la Chambre des députés le 20 février 1831, dans lequel il fait la critique de la loi Gouvion-Saint-Cyr de 1818 sur le recrutement : il démontre que le système de volontariat combiné au tirage au sort et à la possibilité de se faire remplacer n'a pas permis d'augmenter suffisamment les effectifs, et montre que les procédures d'avancement contribuent à maintenir le surencadrement. Il propose les grands axes d'une politique militaire visant à accroître les effectifs de l'armée, à résorber le surencadrement et à assurer l'approvisionnement en armes et en munitions.
Les lignes directrices sont arrêtées en février 1831 et les moyens sont précisés : il s'agit de doubler l'effectif de l'armée de la Restauration, qui ne comptait qu'un peu plus de 200 000 hommes. Les réformes nécessaires seront réalisées durant les années 1831 et 1832. La première loi de cet important train de réformes militaires est celle du 9 mars 1831 créant la Légion étrangère, qui ne pourra être employée qu'en dehors du territoire de la France métropolitaine. Suivent les lois du 11 avril 1831 sur les pensions militaires, des 21 mars et 14 avril 1832 sur le recrutement de l'armée et sur l'avancement, et du 19 mai 1834 sur l'état des officiers.
Soult fait également conduire les travaux des fortifications de Paris.
En 1831, il est envoyé par Louis-Philippe à Lyon avec 20 000 hommes pour écraser la première insurrection des Canuts. L'ordre est rétabli, mais Soult devient très impopulaire parmi le camp républicain. Dans sa pièce Napoléon Bonaparte ou Trente ans de l'histoire de France, Dumas Père le représente sous des dehors épouvantables pendant les Cent-Jours. En 1834, lorsqu'une nouvelle insurrection éclate au mois d'avril à Lyon, le maréchal Soult reçoit du lieutenant-général Aymar, commandant des troupes dans la cité rhodanienne, une dépêche télégraphique désespérée[Note 12]. La ferme réponse du duc de Dalmatie ne se fait attendre que le temps strictement nécessaire pour l'écrire sous sa dictée et pour l'emporter par le télégraphe[Note 13]. La lettre qu'il écrit ensuite au général commandant la ville de Lyon, à propos de ce même épisode, est tout aussi significative[Note 14]
En 1838, le roi le choisit pour le représenter au couronnement de la reine d'Angleterre [Note 15].
Président du Conseil pendant 7 ans, de 1840 à 1847, il est néanmoins dominé par son ministre des Affaires étrangères, François Guizot, lequel lui succède fort logiquement quand le maréchal quitte le gouvernement.
Il participe aux cérémonies de retour des cendres de l'Empereur Napoléon Ier en 1840. Le 26 décembre 1847, Louis-Philippe rétablit pour lui le titre honorifique de Maréchal général de France.
En 1848 il devient républicain mais meurt peu après dans son château de Soultberg, près Saint-Amans-la-Bastide où il est né. En son hommage, la commune fut renommée Saint-Amans-Soult en 1851.
Soult a laissé des Mémoires 1854.
Le maréchal duc de Dalmatie, Grand-croix de l'ordre de Léopold de Belgique, Commandeur de l'ordre du Sauveur de Grèce et de ordre de Saint-Hubert de Bavière (en), chevalier de la Toison d'Or, aura été à trois reprises, chef du gouvernement : d'abord du 11 octobre 1832 au 18 juillet 1834, puis du 12 mai 1839 au 1er mars 1840 et enfin du 29 octobre 1840 au 19 septembre 1847.
Carrière militaire
- 13 juin 1787 : caporal.
- 31 mars 1791 : caporal fourrier.
- 1er juillet 1791 : sergent.
- 16 juillet 1792 : sous-lieutenant adjudant-major.
- 20 août 1793 : capitaine.
- 7 février 1794 : chef de bataillon à titre provisoire.
- 5 avril 1794 : chef de bataillon.
- 14 mai 1794 : adjudant-général chef de brigade à titre provisoire.
- 11 octobre 1794 : général de brigade.
- 4 avril 1799 : général de division à titre provisoire.
- 21 avril 1799 : général de division.
- 19 mai 1804 : maréchal de l'Empire puis maréchal de France.
- 26 septembre 1847 : maréchal général de France.
Titres
- 1er duc de Dalmatie et de l'Empire (29 juin 1808).
- Pair de France :
- 2 juin 1815 (Cent-Jours) ;
- Duc et pair (5 novembre 1827, lettres patentes du 8 octobre 1828).
Décorations
- Membre de l'Ordre de Saint-Hubert (Bavière) (en) ;
- Chevalier de l'Ordre de la Toison d'Or (brevet n°958, 1838).
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du duc de Dalmatie et de l'Empire D'or, à l'écusson de gueules, chargé de trois têtes de léopards du premier posées 2 et 1 ; au chef des ducs de l'Empire brochant.[5],[6],[7],[8],[9]
Sous la Restauration et la Monarchie de Juillet D'or, à l'écusson de gueules, chargé de trois têtes de léopards du premier posées 2 et 1.[9]
Chronologie
Précédé par Nicolas Jean-de-Dieu Soult Suivi par Pierre Dupont de l'Étang Ministre de la Guerre 1815 Louis Nicolas Davout Étienne Maurice Gérard Ministre de la Guerre 1830-1834 Étienne Maurice Gérard Amédée Despans-Cubières Ministre de la Guerre 1840-1845 Alexandre Moline de Saint-Yon Précédé par Nicolas Jean-de-Dieu Soult Suivi par Casimir Perier Premier ministre 1832-1834 Étienne Maurice, comte Gérard Mathieu Molé Premier Ministre 1839-1840 Adolphe Thiers Adolphe Thiers Premier Ministre 1840-1847 François Guizot Notes et références
Notes
- Nicolas est une erreur souvent rencontrée
- République française et de l'Empire. A dater de cette époque, se succède, presque sans interruption, cette série de hauts faits d'armes, qui ont fait de son nom un des noms les plus glorieux des grandes périodes de la
- Reuss et les refoule jusque dans la vallée de Urseren, livre les combats de Frauenfeld, d'Altikon, d'Audelfinden, fait éprouver des pertes considérables à l'ennemi, contribue puissamment à la bataille de Zurich, et mérite d'être cité avec de grands éloges à l'ordre du jour du 2 juin 1799, pour son énergique défense du camp retranché de Zurich. Le 10 du même mois, il chasse, à la tète de la 110e demi-brigades, les Autrichiens maîtres du mont Albis, passe la Linth le 22 septembre, fait éprouver à l'ennemi une perte de 4 000 hommes, puis court aux Russes qui s'avancent sur Kaltbrun, fait poser les armes à un corps de 2 000 hommes, s'empare de Wesen et repousse l'ennemi jusqu'au lac de Constance. Il soumet les cantons insurgés, chasse les rebelles sur la
- . Il y organisa une vigoureuse discipline qui prépara les bataillons français.
- Vienne après la prise de cette ville. Austerlitz fut une glorieuse journée pour le maréchal ; il commandait l'aile droite : il se dirigea sur le plateau de Pratzen, défendu par une artillerie formidable, s'en empara après un combat acharné, et après avoir coupé la ligne russe, en jeta une partie sur le lac de Monitz dont il fit briser la glace à coups de canon ; ce mouvement si vigoureusement exécuté contribua puissamment au succès de la journée : « Maréchal, dit Napoléon en l'embrassant sur le champ de bataille, vous êtes le premier manœuvrier de l'Europe. — Sire, répondit le maréchal, je le crois, puisque c'est Votre Majesté qui le dit. » L'Empereur le nomma gouverneur de
- 19 novembre 1809, à Ocafia, il détruisit, avec 30 000 Français, 60 000 Espagnols : 50 pièces de canon, 30 drapeaux et 20 000 prisonniers furent les résultats de cette victoire. Les 18 et
- Il réussit dans cette entreprise difficile, de manière à dépasser les espérances de l'Empereur ; cette armée sans chefs, sans discipline, ou plutôt ces débris épars sont réorganisés avec cette merveilleuse facilité qu'il possède à un si haut degré
- Suchet eût voulu se réunir au maréchal Soult avant la bataille de Toulouse, en 1814, l'armée anglaise eût été taillée en pièces sous les murs de cette ville, et que lord Wellington eût été dessaisi des résultats que ses armes avaient obtenus… Le duc de Dalmatie, sentant toute l'importance de cette réunion, écrivait à son collègue : « Si vous ne voulez pas être sous mon commandement, je me placerai sous le vôtre. Ne faites que paraître, vos troupes resteront, si vous voulez, l'arme au bras ; qu'elles paraissent seulement, le succès est assuré. » Le duc d'Albuféra ne fit aucun mouvement. Il est bien reconnu maintenant que si le maréchal
- Dans cette existence de près de trente années de combats, il déploya sur les principaux champs de bataille de l'Europe les plus beaux talents militaires, et ces rares et éminentes facultés qui font les grands hommes de guerre.
- Les évènements pouvaient faire craindre une collision entre la France et plusieurs des grandes puissances de l'Europe ; une longue paix avait amoindri les forces militaires françaises. La main ferme et puissante du maréchal était seule capable d'imprimer à la réorganisation de notre armée cette impulsion prompte et énergique qu'exigeait la situation.
- Il déploya une activité presque incroyable ; quelques mois à peine s'étaient écoulés, et une armée de 400 000 hommes, armés, équipés et formés à la discipline, était prête à repousser l'étranger.
- « Mes communications sont coupées, mes forces diminuent d'heure en heure, et je me vois, autant dans l'intérêt de l'humanité que dans celui de mes troupes, obligé d'évacuer Lyon. »
- « Vous conserverez toutes vos positions ; vous n'évacuerez point Lyon ; vous vous accrocherez à ses murs et vous vous ensevelirez sous ses ruines. »
- « Général, je reçois à l'instant vos deux lettres du 14 de ce mois, etc., etc. Je ne puis croire que vous m'avez écrit tout cela, car vous me forcez à vous demander ce que vous avez fait pour l'empêcher. Comment ! l'effigie d'un fonctionnaire nommé par le roi est brûlée sur la place publique, et vous me le racontez froidement ! Un des premiers magistrats de la Cour royale est obligé de se soustraire aux assassins, et vous ne m'apprenez pas ce que vous avez fait pour la sûreté de sa personne qui devait vous être sacrée ! Vous avez en outre le triste courage de me dire que le 9e bataillon de chasseurs ne fait, momentanément, aucun service ! Cette conduite passe mon imagination et m'oblige à vous demander si vous vous êtes bien rappelé que le roi vous avait honoré de sa confiance, en vous donnant le commandement d'une de ses plus importantes divisions militaires. Je vous l'avoue, j'en suis aujourd'hui à regretter les témoignages de satisfaction que je vous avais précédemment exprimés. Mais, indépendamment de ces faits, vous ayez laissé exister des barricades, en en faisant suspendre l'enlèvement par la troupe de ligne, lorsque vous avez été prévenu que le préfet avait réclamé le concours de la Garde nationale. C'était, au contraire, le moment d'agir, et d'agir avec assez de vigueur pour que les traces de l'insurrection disparussent à l'instant même ; là était votre devoir. Ce n'est pas tout. Il m'est revenu encore, et je désire que cette nouvelle ne soit pas vraie, que le poste du 9e bataillon de chasseurs qui était à votre porte, a dû rentrer dans l'intérieur pour faire place à un poste de la Garde nationale que vous y avez installé. Vous avez aussi fait relever par la Garde nationale le poste de la ligne qui était devant la maison du procureur général. Est-il possible, Général, que vous ayez eu cette faiblesse, que vous ayez montré cet oubli de vos devoirs ? Je vous ordonne de me rendre compte sur-le-champ et de ce que vous avez fait et des motifs qui ont pu vous y déterminer. Quant à l'inaction que vous avez imposée au 9e bataillon de chasseurs, en lui retirant tout service, et en consentant même, si je suis bien instruit, à ce qu'un poste de Garde nationale fût établi devant sa caserne, l'histoire militaire n'offre pas d'exemple d'une semblable humiliation. Que voulez-vous que pensent et l'armée et ce corps honorable lui-môme, dont le dévouement à nos institutions est si fortement prononcé ? Ce n'est pas de la sorte que les troupes sont conduites ! Faites reprendre sur-le-champ le service au 9e bataillon de chasseurs, et indiquez-moi les postes que vous aurez confiés à sa valeur ; j'ai l'assurance qu'ils seront en sûreté, etc., etc. — Signé : Maréchal Duc de Dalmatie »
- Londres fut une marche triomphale, et la population tout entière, se précipitant sur son passage, salua de ses acclamations Le duc de Dalmatie fut accueilli avec des transports d'enthousiasme ; sa marche à travers les comtés et les rues de
Références
- Nicole Gotteri, Le Maréchal Soult, Bernard Giovanangeli Éditeurs, octobre 2000 (ISBN 2-909034-21-6), p. 587
- Nicole Gotteri, Le Maréchal Soult, Bernard Giovanangeli Éditeurs, octobre 2000 (ISBN 2-909034-21-6), p. 589
- Nicole Gotteri, Le Maréchal Soult, Bernard Giovanangeli Éditeurs, octobre 2000 (ISBN 2-909034-21-6), p. 594-600
- Nicole Gotteri, Le Maréchal Soult, Bernard Giovanangeli Éditeurs, octobre 2000 (ISBN 2-909034-21-6), p. 608-624
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, 1854, 340 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
- Classement hiérarchique des personnages présentés sur napoleon-monuments.eu
- www.heraldique-europeenne.org
Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents externes
« Nicolas Jean-de-Dieu Soult », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
fiche sur Jean-de-Dieu Soult sur le site de la fondation Napoléon : http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/biographies/files/marechalsoult_ducdedalmatie.asp
Bibliographie
- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
- Frédéric Hulot, Le Maréchal Soult, Pygmalion, 2003, (ISBN 2-85704-881-5)
- Nicole Gotteri, Soult, maréchal d'Empire et homme d'Etat, La Manufacture, 1991, ISBN 2-7377-0285-2.
Catégories :- Naissance en 1769
- Naissance dans le Tarn
- Personnalité du Tarn
- Général de la Révolution française promu en 1794
- Maréchal du Premier Empire
- Duc de l'Empire
- Pair des Cent-Jours
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Ministre de la Restauration
- Ministre français de la Guerre
- Pair de France sous la Restauration
- Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Ministre de la Monarchie de Juillet
- Premier ministre de France
- Décès en 1851
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Grand-croix de l'ordre de Léopold
- Chevalier de l'ordre espagnol de la Toison d'Or (XIXe siècle)
- Personnalité militaire du Royaume d'Espagne (1808-1813)
- Ordre du Saint-Esprit
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