- Aire-sur-l'Adour
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Aire-sur-l'Adour Administration Pays France Région Aquitaine Département Landes Arrondissement Mont-de-Marsan Canton Aire-sur-l'Adour
(chef-lieu)Code commune 40001 Code postal 40800 Maire
Mandat en coursRobert Cabe
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes d'Aire-sur-l'Adour Démographie Population 6 092 hab. (2008[1]) Densité 105 hab./km² Gentilé Aturins Géographie Coordonnées Altitudes mini. 68 m — maxi. 176 m Superficie 57,78 km2 Aire-sur-l'Adour est une commune française, située dans le département des Landes et la région Aquitaine.La ville est relié à l'A65 par le diffuseur nord d'Aire-sur-l'Adour et par le demi-diffuseur sud d'Aire-sur-l'Adour.
Le gentilé est Aturin.
Sommaire
Géographie
Aire est la plus grande commune du Tursan, région qui occupe le coin sud-est des Landes. Elle est située dans le vignoble des Côtes-de-Saint-Mont à 150 kilomètres au sud de Bordeaux, 50 kilomètres au nord de Pau et 30 kilomètres au sud-est de Mont-de-Marsan, à l'endroit où l'Adour entre dans le département des Landes, à la jonction des régions du Tursan, de l'Armagnac et du Vic-Bilh.
Lieudits et écarts
Le cœur de la ville est situé de part et d'autre de l'Adour. La Mairie, le centre commerçant et la cathédrale se trouvent sur la rive gauche. Les deux principaux lieudits à l'écart du centre-ville sont Subéhargues, sur la rive droite, et le quartier du Mas qui surplombe la rive gauche avec l'église Sainte-Quitterie. La principale commune limitrophe est Barcelonne-du-Gers, qui fait partie de la même agglomération.
Hydrographie
Le ruisseau de Buros, affluent droit de l'Adour, arrose les terres de la commune.
Toponymie
Le nom de la commune est en quelque sorte la francisation d'un toponyme basque latinisé. En effet, le nom originel Atura est la traduction latine de Aturri, nom basque de l'Adour. Ce nom a évolué de la sorte : Atura...Atra...Aira...Aire.
Son nom gascon est Aira.
Histoire
Antiquité
Avant l'époque romaine, un oppidum du nom de Atura existait sur le site d'Aire. De ce nom, emprunté au fleuve Adour, dérivent aussi bien le nom de la ville d'Aire que celui du Tursan (pagus aturensis). Il était occupé par le peuple des Tarusates.
Capitale des peuples soumis vers l'an 56 avant Jésus Christ par Crassus, lieutenant de Jules César, le nom d'Aire, et notamment de son bourg, est romanisé en Vicus Julii[2].
Wisigoths
Par la suite Aire devint, avec Toulouse, l'une des deux capitales du royaume Wisigoth d'Euric (466-484) puis d' Alaric II (484-507), et qui y promulgua en 506, son Bréviaire, condensé du droit romain, un an avant d'être vaincu par Clovis.
C'est durant cette période, en 476, que Quitterie, princesse catholique d'Espagne, fille du « roi » Caius et fuyant son prétendant, aurait été décapitée par les Wisigoths ariens à Aire. Sa tête y aurait fait jaillir une source miraculeuse. Les légendes concernant sainte Quitterie sont nombreuses et font état d'origines différentes (soit l'Espagne, la Galice, le Portugal, soit le royaume wisigoth de Toulouse), en tout état de cause on ne dispose d'aucune source historique. Son culte était très répandu en Gascogne (on prononce "Quitèr.i"), où on lui faisait guérir les maux de tête, la folie et la rage. Aire devient le siège d'un évêché.
L'évêché
La présence d'un représentant de l'évêque d'Aire, Marcellus, au concile d'Agde de 506, fait remonter très loin l'assurance d'un siège épiscopal en ces lieux. Aire perdit son évêché à la Révolution française. Au début du XIXe siècle, une réorganisation des diocèses de France (Concordats de 1801 et de 1817) a réuni les diocèses d'Aire et de Dax. Le siège principal de l'évêché a été officiellement transféré en 1933 à Dax, ville plus grande et mieux desservie par le train. La cathédrale d'Aire porte le titre de Concathédrale.
Moyen Âge
C'est à Aire, mais en bas, dans la cité fortifiée bordant l'Adour, qu'un accord fut passé au XIIe siècle entre le roi d'Angleterre, Edouard Ier, et l'évêque aturin, l'un accordant sa protection, l'autre une part de ses revenus.
Le Pèlerinage de Compostelle
Aire sur l'Adour est une étape sur la Via Podiensis du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. L'étape suivante est Miramont-Sensacq. Historiquement l'étape précédente distante de 27 km est Nogaro.
Il y avait à Aire-sur-l'Adour deux hôpitaux pour les pèlerins dont l'Hospital de Manso, dans le bas de la rue montant à l'église Sainte Quitterie, aujourd'hui rue Félix Despagnet. Ils y étaient accueillis, nourris, soignés, réconfortés.
Les hôpitaux pour pèlerins étaient tenus par des confréries jacquaires composées dans chaque ville de ceux et celles qui avaient fait le pèlerinage. Ainsi ils redonnaient ce qu'ils avaient reçu maintenant ainsi la tradition. Ils accueillaient les pèlerins qui passaient par leur ville et préparaient ceux qui voulaient partir. Ces hôpitaux étaient aussi tenus par des ordres hospitaliers de chevalerie.
Époque contemporaine
Entre 1790 et 1794, Aire absorbe la commune éphémère du Mas[3].
Le 25 mai 1982 l'incendie d'un établissement médico-scolaire fit 24 morts, dont 21 enfants.
Les années à venir devraient voir l'ouverture à la circulation d'une déviation qui contournera la ville par l'ouest et traversera l'Adour par un nouveau pont.
Héraldique
Ecartelé, au premier et au quatrième d'or au lion d'azur à la queue fourchée, au deuxième et au troisième de gueules au lion de pourpre ; le tout sommé d'un chef d'azur chargé d'une fleur de lys d'or.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1967 1977 Olivier Darblade PS Conseiller Général mars 1977 1989 Jean Clèdes UDF Conseiller Général mars 1989 2014 Robert Cabé PS Conseiller Général et Ancien Député Toutes les données ne sont pas encore connues. Jumelage
Démographie
Économie
- Viticulture : Côtes-de-saint-mont (AOVDQS)
- Potez : constructions aéronautiques.
- Centre ville avec des boutiques.
- Office de tourisme.
Enseignement
Pour ce qui concerne l'enseignement supérieur, Aire sur l'Adour regroupait 181 étudiants (formation de Techniciens supérieur)[7] pendant l'année scolaire 2008-2009.
Culture et patrimoine
Civil
L'Hôtel de ville (depuis 1927) occupe une partie de l'ancien évêché. C'est un bâtiment du XVIIe siècle, avec un escalier de pierre et des plafonds à caissons, une tour ronde avec un escalier du XVIe siècle, coiffé en poivrière.
Au petit musée archéologique de l'Hôtel de ville, pierres sculptées de coquilles Saint Jacques.
La maison de l'Officialité, du XIVe siècle inscrite aux monuments historiques le 22 février 1946[8], 6 rue Labeyrie, avec des fenêtres à meneaux, était la juridiction où siégeaient les Jurats.
Le pont de pierre à cinq arches sur l'Adour date de 1852. Le quai sud et les bords de l'Adour ont été aménagés en une promenade qui mène jusqu'aux arènes.
La Halle aux grains d'Aire-sur-l'Adour, octogonale, avec de grandes arches de pierre, date de 1860 inscrite aux monuments historiques le 29 octobre 1975[9].
Monument en hommage à 2 personnes innocentes tuées en 1944 près du monument aux morts.
L'arène
Religieux
- L'ancienne cathédrale Saint-Jean-Baptiste[10], (évêché d'Aire et de Dax) classée aux monuments historiques par arrêté du 9 août 1906 [11].
- Église Sainte Quitterie, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Sur la colline du Mas, au sud-ouest de la ville, elle est de style gothique du XIIIe - XIVe siècle, hormis le chevet qui date de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle.Elle est classée aux monuments historiques par liste de 1840[12].
- Église Notre-Dame de Subéhargues
- Carmel Saint-Joseph inscrit aux monuments historiques par arrêté du 20 janvier 2009[13].
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L'ancienne cathédrale Saint-Jean-Baptiste d'Aire
Personnalités liées à la commune
Voir personnes nées à Aire-sur-l'Adour
- Paul Cadroy, avocat et un député français, né le 26 décembre 1751 ;
- Jean-Baptiste Papin, homme politique et juriste français, né le 10 décembre 1756 à Aire-sur-l'Adour ;
- Victor Lourties, homme politique, président du Sénat, ministre français né 22 juillet 1844 à Aire-sur-l'Adour ;
- Le chanoine Césaire Daugé, né en 1858, mort en 1945, écrivain de langue gasconne.
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Aire-sur-l'Adour sur le site de l'Insee
- Panneau de présentation de l'église Saint Quiiterie d'Aire-sur-l'Adour
- http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=61265
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur INSEE. Consulté le 25 octobre 2011
- Résultats du recensement de la population - 2006 - Aire-sur-l'Adour sur INSEE. Consulté le 31 janvier 2010
- Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
- Atlas des Universités, région Aquitaine
- Maison de l'Officialité, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Halle aux grains, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Jacques Gardelles, Aquitaine gothique, Paris, Picard, 1992, 285 p. (ISBN 978-2-7084-0421-2), p. 47
- Cathédrale Saint-Jean-Baptiste, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Église Sainte-Quitterie, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Carmel Saint-Joseph, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes des Landes
- Aire-sur-l'Adour est membre du l'Union des villes taurines françaises
Étape précédente
Barcelonne-du-GersPèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Via PodiensisÉtape suivante
Miramont-SensacqLiens externes
Catégories :- Aire-sur-l'Adour
- Commune traversée par l'Adour
- Via Podiensis
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