- L'Île-Saint-Denis
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L'Île-Saint-Denis
L'hôtel de ville
DétailAdministration Pays France Région Île-de-France Département Seine-Saint-Denis Arrondissement Saint-Denis Canton Saint-Denis-Sud Code commune 93039 Code postal 93450 Maire
Mandat en coursMichel Bourgain
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Plaine Commune Site web http://www.lile-saint-denis.fr Démographie Population 7 071 hab. (2008) Densité 3 995 hab./km² Gentilé Ilo-Dionysien ou Ilodionysien Géographie Coordonnées Altitudes mini. 22 m — maxi. 33 m Superficie 1,77 km2 L'Île-Saint-Denis est une commune française de la Seine-Saint-Denis souvent considérée, à tort, comme une partie de la ville de Saint-Denis. De par sa taille et sa population, il s'agit d'une des plus petites communes de la Seine-Saint-Denis. Ses habitants sont les Ilo-Dionysiens ou Ilodionysiens.
Sommaire
Géographie
L’Île-Saint-Denis est une commune dont le territoire est celui d'une île fluviale de la Seine, l'Île Saint-Denis. Elle fait partie des sept communes de France métropolitaine implantées exclusivement sur une île fluviale. Elle se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de Paris[1].
Limitrophe des Hauts-de-Seine, c'est la commune la plus à l'ouest de la Seine-Saint-Denis.
L’Île-Saint-Denis a la particularité d'être en forme de croissant, elle s'inscrit dans un des nombreux méandres de la Seine. Ainsi lorsque l'on est à l'extrémité nord de l'île on peut apercevoir les bâtiments se trouvant à l'autre extrémité en regardant vers le sud, alors que l'axe de l'île semble partir vers l'est.
Elle est reliée aux autres territoires par trois groupes de deux ponts, dont ceux de l'Ile-saint-Denis, qui assurent la continuité de la Nationale 186, et est surplombée par le viaduc de l'autoroute A86
Quartiers de la commune
Du nord au sud de la commune, on trouve successivement :
- Dans la pointe de l'île, une petite réserve naturelle où les oiseaux migrent et où le public ne peut pénétrer. L'accès ne se fait que par bateau.
- Le parc départemental de l'Île-Saint-Denis, qui commence au niveau du pont d'Épinay-sur-Seine et se termine au niveau du collège Alfred Sisley. Il constitue l'un des sites protégés Natura 2000 de Seine-Saint-Denis
Le parc a la particularité d'occuper toute la largeur de l’île et ne laisse la place qu'à une route reliant le pont de l'Île-Saint-Denis à celui d'Épinay. Cette voie est appelée Quai de la Marine. - On trouve ensuite les premières habitations et notamment la cité HLM Maurice Thorez. Juste à côté se trouve l'une des trois écoles de la commune, l'école Paul Langevin construite dans les années 1960.
- Vient ensuite le quartier ancien de l'Île-Saint-Denis, caractérisé par ses maisons individuelles.
- La grande artère de l'Île, la rue Méchin, traverse l'île d'est en ouest. Cette rue, qui est un tronçon de la RN 186, est la continuité de l'axe qui reliait toutes les fortifications avancées protégeant Paris avant 1870.
La rue Méchin est le centre parfait de l'Île-Saint-Denis. On y trouve la mairie et les principaux commerces de la ville (pharmacie, bureau de tabac…). - En continuant vers le sud on trouve l’église, l'école Samira Bellil et d'autres cités comme celle d'Allende et du Bocage, ainsi que la rue Lénine et les bâtiments du même nom. Ce sont les dernières habitations du centre de l'île avant une vaste zone d'entrepôts, aujourd'hui en partie exploités par les Galeries Lafayette, le reste ayant été abandonné par le Printemps. Aujourd'hui encore cette partie de l'île, le long du quai du Châtelier, est une vaste friche industrielle et seules des entreprises comme Colas et Lotermat subsistent.
La partie située au sud de l'autoroute A86 sera restructurée pour devenir un écoquartier, qui comprendra au moins 300 logements, pour la plupart en accession à la propriété, des commerces et des activités mixtes, une base nautique, 550 emplois, vraisemblablement en lien avec la Cité du cinéma de Luc Besson, situé de l'autre côté de la Seine et qui sera accessible par une passerelle facilitant également l'accès de l'Île au Carrefour Pleyel et sa station de métro. Le projet, qui sera attribué à l'automne 2008 par Plaine Commune à l'une des trois équipes candidates, comprendra un volet environnemental très strict notamment en matière d'espace public respectueux de la nature et du fleuve, de sobriété énergétique, de traitement de l'eau et de circulation douce[2]. - Arrive ensuite Marques Avenue plus connu sous le nom de Quai des Marques qui a racheté une partie des entrepôts du Printemps. Marques Avenue côtoie les cités Marcel Cachin et Marcel-Paul (ex-Pagel), cette dernière appartenant à l'OP HLM de Saint-Ouen et constituant le dernier groupe de logements au sud de l'île, près de l'école Jean Lurçat.
- À l'extrémité sud de l'île vient enfin le centre sportif de l'Ile des Vannes, conçu par les architectes Anatole Kopp et Chazannof et l'ingénieur René Sarger, inauguré en 1968, qui appartient à la commune de Saint-Ouen[3]. Sa grande nef, qui a également abrité plusieurs congrès du PCF, a accueilli le rassemblement de la gauche anti-libérale des 9 et 10 décembre 2006.
Globalement, l'île a souffert d'une urbanisation peu harmonieuse : grandes cités HLM, espaces industriels aujourd'hui abandonnés, ponts autoroutiers, manque de communication entre quartiers… qui a facilité l'émergence d'un mouvement associatif écologiste. Ainsi à la surprise générale le vert Michel Bourgain a été élu maire de ce bastion communiste en 2001, puis en 2008, où il a été fortement concurrencé par une liste d'union de la gauche.
Risques naturels
De par sa situation physique, la commune est confrontée au risque d'inondation fluviale. L'Île a ainsi durement subi les inondations de la Seine en 1910, qui l'ont dévastée.
Après 1910 le niveau des sols a été relevé et aujourd'hui seules quelques maisons sont encore à "l'ancien niveau".
Des plans de prévention des risques sont prescrits au titre du risque d'inondation (arrêté préfectoral du 20 août 1999) et des mouvements de terrain (arrêté préfectoral du 23 juillet 2001)[4].
Géographie administrative
Jusqu’à la loi du 10 juillet 1964, la commune faisait partie du département de la Seine. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de la Seine-et-Oise fait que la commune appartient désormais à la Seine-Saint-Denis après un transfert administratif effectif le 1er janvier 1968.
Économie
L'activité économique de la commune, autrefois essentiellement liée à la Seine (port, entreposage, pêche, blanchisserie...) est aujourd'hui faible. Quelques activités industrielles existent à petite échelle, mais la ville tend largement à la cité-dortoir.
La zone des entrepôts, qui a perdu son activité, se requalifie progressivement, l'activité ne subsistant que dans le centre commercial Marques Avenue, qui, sous l'enseigne Quai des Marques, regroupe plus de 70 boutiques et emploie environ 300 salariés.
L'entreprise de travaux publics Colas emploie 120 salariés, et Rocamat (Production de pierres naturelles pour le bâtiment et les travaux publics) 75 salariés environ[5].
Transports
Outre sa situation privilégiée sur la Seine, où un port est aménagé sur le Petit bras, l'Île-Saint-Denis est essentiellement desservie par la RN 186 (et est survolée par l'autoroute A86).
Les transports en commun actuels
Sa desserte ferroviaire est assurée depuis la Gare de Saint-Denis située à faible distance (450m environ) par :
Le et le sont situés plus loin.
Les lignes qui traversaient la ville en son centre ( 177, 178, et 261) ont été supprimées le 8 avril 2009 pour laisser la place aux travaux de prolongement du Tramway vers Gennevilliers
les dessertes sont désormais:
- RATP 237 qui assure une desserte Nord-Sud par les quais en bord de Seine.
- RATP 138 238 261 par le Pont d'Épinay
- RATP 578 "Navette St Denis Charles Michels/Mairie de Villeneuve" par les Pont de l'Île-Saint-Denis
- RATP 137 166 par le Pont de Saint Ouen
La nuit, le centre est desservi par le N51 par les Pont de l'Île-Saint-Denis
Les projets : Le prolongement du tramway T1
La ligne aurait dû passer par l'Île-Saint-Denis dès 1992 mais le conseil général des Hauts-de-Seine, alors présidé par Charles Pasqua, refusait que la ligne atteigne, comme initialement prévu, la préfecture de Nanterre, ce qui aurait permis de la relier à celle de Bobigny en créant une importante rocade partielle autour de Paris. La ligne a donc été arrêtée à la gare de Saint-Denis.
Par ailleurs, le prolongement de la ligne vers les Hauts-de-Seine a été également bloqué pendant de longues années par le souci de la municipalité de l'Île-Saint-Denis de sauvegarder les ponts de l'Île-Saint-Denis, présentés comme un élément essentiel du patrimoine local, mais surtout par sa volonté de restreindre au maximum la circulation automobile sur les ponts et la rue Méchin.
Ces obstacles semblent aujourd'hui levés, et le prolongement du tramway vers Asnières - Gennevilliers - Les Courtilles est inscrit à la fois au projet de SDRIF (février 2007) et au projet de Contrat de Projet État-Région 2006-2013. Le STIF a approuvé l’avant-projet et de la convention de financement de la première tranche fonctionnelle de la ligne le 13 décembre 2006 et sa délibération demande aux maîtres d'ouvrages de permettre une mise en service mi-2012[6]
Ce prolongement fera passer la ligne par le centre de l'Île, la rue Méchin.
Les travaux viennent d'entrer dans leur phase décisive depuis le 8 avril 2009 avec la fermeture de la Rue du Port à St Denis
Histoire
Au Xe siècle, Bouchard le Barbu[7] possédait l'île centrale, qui se nommait Ile de Chàtelet, y avait fait construire une forteresse dont la garnison tourmentait le voisinage. Il rançonnait tous les navires qui passaient dans les parages et notamment ceux des moines de l'abbaye de Saint-Denis ce qui occasionna des querelles. Pour mettre fin à leurs disputes le roi Robert le Pieux proposa à Bouchard le Barbu l'échange de l'Ile de Châtelet contre la terre royale Montmorency. Ce qui fut accepté et conclu en 998. Dès lors les Burchards prirent le nom de Montmorency qu'ils ont bien illustré.Au XIVe siècle Charles V donna aux moines de St Denis le Châtelet qui prit alors le nom qu'il porte aujourd'hui. L'abbaye conserva la seigneurie jusqu'à la Révolution.
Pendant la Révolution, l'Isle Saint-Denis sera renommée en Isle-Franciade avant de reprendre son nom d'origine, mais avec l'orthographe moderne Île au lieu de Isle.
Au XIXe siècle, L'Île-Saint-Denis, située sur le trajet fluvial Paris - Rouen - Le Havre, possède alors un port d'amarrage très fréquenté par la marine marchande.
À côté des pêcheurs et des mariniers, on retrouve d'autres professions liées à la présence du fleuve comme les blanchisseuses et les scaphandriers.
La commune est née de la réunion, à la fin du XIXe siècle, de quatre îlots : l'île Saint-Denis, l'île du Châtelier, l'île des Vannes et l'île du Javeau.
La construction de ponts suspendus en 1844[8] permettent de joindre l'Île à Saint-Denis et à Gennevilliers, puis, en 1856, de l'Île à Saint-Ouen.
Puis le développement des lignes de chemins de fer favorise la venue des parisiens lors des congés de fin de semaine. Ils viennent alors savourer les joies de la campagne et des loisirs du bord de l'eau, mais aussi boire et danser dans les nombreuses guinguettes de l'île.
Héraldique
Les armes de la commune L'Île-Saint-Denis se blasonnent ainsi :
D'azur à la tour d'argent ajourée et maçonnée de sable, adextrée et senestrée d'un mur aussi d'argent ouvert en ogive du champ, au chef d'or chargé d'une croix de gueules cantonnée de quatre alérions d'azur[9]Démographie
Administration
L'Île-Saint-Denis est membre depuis le 1er janvier 2003 de la communauté d'agglomération Plaine Commune.
Liste des maires successifs de L'Île-Saint-Denis[13],[14],[15] Période Identité Étiquette Qualité 2001 en cours Michel Bourgain Les Verts[16] 1998 2001 Ghislaine Durand PCF 1971 mai 1998 Josiane Andros PCF Conseillère générale (1967-2001) 1965 1971 Pierre Sotura PCF 1947 juillet 1965 Arnold Geraux PCF 1945 1947 Jean Latour 1941 1945 Eugène Scheille maire nommé par le gouvernement de Vichy 1925 1940 Henri Pierre Joseph Heulle 1912 1925 Pierre-Joseph Wagner 1884 1912 Jean Augustin Gabriel Descoings 1882 1884 Jean Armand Fumouze 1879 1882 Jean Pierre Bouquet 1843 1879 Alexis Jean Baptiste Pagel 1837 1843 Nicolas Joseph Perin 1834 1837 Jean Etienne Thorigny 1834 1834 Denis François Labbaye Lors des élections municipales de 2008, la liste de Michel Bourgain maire sortant (Les Verts) a été menacée au second tour par une liste d'union de la gauche menée par Joël Flandrin (PCF), qui s'est constituée après une primaire à gauche au premier tour.
Le liste de Michel Bourgain a remporté l'élection au second tour avec 36 voix d'avance (sur 2 228 votants)[17], [18].
Patrimoine historique, architectural ou naturel
- Centre sportif de l'Île-aux-Vannes construit en 1971, par Chazanoff.
- Église Saint-Pierre, de 1884, construite sur l'emplacement d'une église XVIIe siècle.
- Pont de l'Île-Saint-Denis, construit en 1905 par l'ingénieur Caldagues, avec une décoration des arcs par Jules Formigé et sculptures de Florian Kulikowski
- Peintures de la salle des mariages de l'hôtel de ville réalisées par le peintre Alphonse Osbert en 1921[19]
- Les berges de Seine
- Le parc départemental de l'Île-Saint-Denis, créé en 1981, classé site Natura 2000[20] en 2006, et qui fait face au Parc des Chanteraines des Hauts-de-Seine
Personnalités liées à la commune
- Grosse, modeleur, a sa fabrique de biscuit de porcelaine sur l'Île Saint-Denis au XVIIIe siècle
- L'anarchiste Ravachol, guillotiné le 11 juillet 1892 demeurait au 2, quai de la Marine
- Alfred Sisley a beaucoup peint à L'Île-Saint-Denis
- Marcel Paul, résistant, déporté, ancien ministre de la Production industrielle et président-fondateur de la FNDIRP décède à son domicile dans la cité Marcel-Cachin le 11 novembre 1982.
- la ville a inauguré le 16 avril 2005 une école au nom de Samira Bellil, active pour défendre les droits des femmes à proximité[21].
- Edmond Rarchaert, né le 15 septembre 1880, maire de Villeneuve la Garenne en 1934/1935.
Notes et références
- Notre-Dame, l'extrémité sud de la commune étant distante d'environ 1,8 km du boulevard périphérique nord Distance par rapport à
- Élodie Soulié, « L'Île-Saint-Denis : Les architectes hollandais favoris pour l’ecoquartier », dans Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis, 11 juillet 2008
- La grande nef, ainsi que les façades et toitures des bâtiments A et B, la piscine et la salle des sports sont inscriptes au titre des monuments historiques en raison de la prouesse technique représentée par la grande nef ainsi que la qualité de la mise en œuvre des deux bâtiments sportifs adjacents, par arrêté du Préfêt de la Région Île-de-France N°2007 - 588 du 23 avril 2007.
- http://www.prim.net/cgi_bin/citoyen/macommune/bddrm_detail_commune.php?insee=93039 Site Prim.Net Source :
- « Le guide des collectivités locales », dans "Bienvenue ! La Seine-Saint-Denis", édité par le Comité d'expansion (COMEX) de la Seine-Saint-Denis, Mai 2008
- Délibération N°2006-1165 du Conseil d'administration du STIF SOURCE :
- Egalement écrit Burchards
- Marc Seguin Frères et ouvert au public le 13 octobre 1844. Les ponts suspendus de l'Île-Saint-Denis ont été construits par l'entreprise
- http://www.newgaso.fr/lecture_fiche_commune.php3?page=f93039
- http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- Insee - Résultats des enquêtes annuelles de recensement de 2004, de 2005, ou de 2006 pour les communes de moins de 10 000 habitants - Département de la Seine-Saint-Denis
- Liste des maires de L'Île-Saint-Denis
- AHMO93
- XXe siècle - Éditions du Conseil général 2004 (ISBN 2-906525-18-9) SOURCE : DVD Une histoire de la Seine-Saint-Denis au
- Les Verts ; cependant, la liste qu'il préside ne l'est pas. Sous le nom "Île Vivante", elle se veut "citoyenne", c'est-à-dire définie non par une affiliation politique mais par des personnes et des préoccupations locales. M. Bourgain est membre du parti
- Le Parisien édition Seine-saint-Denis du 18 mars 2008 Source : Quotidien
Votants 64,4 %
Exprimés 62,5 %
Liste Bourgain (Les Verts) - 50,8 % des exprimés - 22 élus
Liste Flandrin (PCF) - 49,2 % des exprimés - 7 sièges
Source Le Parisien
Résultats des élections municipales 2008 - 2nd tour- Peintures inscrites à l'inventaire des objets mobiliers classés en 1986, elles ont été restaurées en 1990
- Liste des sites Natura 2000 de Seine-Saint-Denis
- Inauguration de l’école Samira-Bellil le 16 avril 2005
Voir aussi
Articles connexes
- Île Saint-Denis
- Liste des sites Natura 2000 de Seine-Saint-Denis
- Liste des maires de la Seine-Saint-Denis
- Liste des communes de la Seine-Saint-Denis
- Liste des communes insulaires françaises
- Liste des ponts sur la Seine
Liens externes
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