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Jules Formigé
Jules Formigé, né à Paris le 23 juin 1879 et mort lors d’un naufrage à Ploubazlanec le 17 août 1960, est un architecte et archéologue français d'origine arlésienne. Il a plus particulièrement travaillé sur les monuments antiques du Midi de la France et à la restauration de l'abbaye de Saint-Denis. Il est membre de l'Académie des beaux-arts en 1947. Il est le fils de Jean Camille Formigé, également architecte, avec lequel il a travaillé et dont il a suivi les traces.
Biographie
De 1900 à 1908, il restaure, avec son père et à sa suite[1], les gradins de la cavea du Théâtre antique d'Arles. Depuis lors, le monument retrouva sa fonction initiale de lieu de spectacle. Il fait le relevé de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon à partir de 1905. Pendant la première Guerre mondiale, il est délégué dans les fonctions d'architecte en chef. Après sa réussite au concours des Beaux-arts (atelier Pascal) en 1920, confirmé dans ses fonctions d'architecte en chef des Monuments historiques, il est chargé de la vallée du Rhône, de la Provence, de l'arrondissement de Pontoise, du Palais de Justice de Paris et de la basilique de Saint-Denis, ainsi que du pont de l'Île-Saint-Denis, construit en 1905 par l'ingénieur Caldagues, avec une décoration des arcs par Jules Formigé.
Il poursuit les travaux de consolidation et de restauration du Théâtre antique d'Orange, avec notamment la fouille de la scène, qui permit de découvrir de nombreux fragments d’architecture du front de scène[2]. Il intervient sur de nombreux chantiers à Fréjus[3], notamment l'amphithéâtre.
Il lance les grands travaux de restauration des intérieurs du château du Roi René à Tarascon. Tous ces travaux notamment ses découvertes dans le midi de la France et les publications qu'il en fait lui vaudront le jeton d’or de la Société centrale des architectes en 1919 après avoir déjà reçu la médaille d'archéologie en 1913. Entre 1922 et 1939, il fouille une grande villa gallo-romaine à Montcaret, mettant au jour des mosaïques [4]. .
En 1936 il est nommé adjoint à l'Inspection générale et en 1944 inspecteur général. En 1947, il est élu membre de l'Institut et prend sa retraite l'année suivante. Précédemment, il avait élu membre de l’Académie des beaux-arts le 4 juillet 1942, et son président en 1955. Il restera cependant chargé de Saint-Denis, Arles, la Turbie, Saint-Rémy, Vienne et Orange.
C'est Jules Formigé qui, vers 1960, fit classer monument historique le plâtre qui servit à mouler le calvaire de bronze de l’église Saint-Vincent-de-Paul de Paris, réalisé par Rude en 1848.
Il fut fait citoyen d'honneur de la ville de Fréjus, qui donna le nom de son père à une place de la ville.
Liens externes
- Fiche biographique, bibliographie, présentation et inventaire de quelques archives, dans ArchiWebture, base de données du Centre d'archives de l'Ifa (Cité de l'architecture et du patrimoine).
Notes et références
- ↑ De même, pour le Théâtre d'Orange.
- ↑ En son centre, la niche monumentale abrite aujourd’hui une effigie colossale revêtue de la cuirasse des empereurs romains. Cette sculpture a été recomposée à partir de fragments, et replacée sur le mur selon les instructions de Jules Formigé qui voyait là une représentation d’Auguste.
- ↑ Jules Formigé, Le comblement du port romain de Fréjus (Var). Extrait des Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France, 1937.
- ↑ Sur le site des Monuments nationaux
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