- Wattignies-la-Défaite
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Wattignies
Pour la ville de Wattignies près de laquelle se tint la bataille de Wattignies en 1793, voir Wattignies-la-Victoire.Wattignies
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Lille Canton Seclin-Nord Code Insee abr. 59648 Code postal 59139 Maire
Mandat en coursAlain Pluss
2008-2014Intercommunalité Lille Métropole Site internet www.mairie-wattignies.com Démographie Population 13 692 hab. (2006) Densité 2 170 hab./km² Gentilé Wattignisiens, Wattignisiennes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 21 m — maxi. 54 m Superficie 6,31 km²
Wattignies (Wattenijs en néerlandais) est une commune française, située dans le département du Nord(59) et la région Nord-Pas-de-Calais.Sommaire
Géographie
Situation
Wattignies est située au sud-ouest de l'agglomération lilloise, dans le canton de Seclin-Nord. Elle est limitrophe de Lille, Faches-Thumesnil, Templemars, Seclin, Noyelles-lez-Seclin, Emmerin et Loos-lez-Lille. Localisée dans le Mélantois, en Flandre romane.
Communes limitrophes
Communications
Proche des autoroutes A1 et A 25. Actuellement en discussion la jonction de la ligne 1 du métro VAL depuis la dernière station Calmette près du centre hospitalier régional avec une ligne de tramway en demi-cercle au sud de Lille. Cette "jonction" étant en cohérence avec le projet Eurasanté au sud de Lille et avec une liaison en boucle vers l'aéroport de Lille - Lesquin.
Héraldique
Les armes de Wattignies se blasonnent ainsi :"D'or au sautoir bretessé et contre-bretessé de sable."
Le blasonnement de la ville date de 1610. Il correspond aux armes du seigneur Philippe de Kessel, dont les armes sont au répertoire des armoiries des Flandres. La date de 1610 correspond au mariage de la jeune flamande Madeleine van Appelteren (héritière de la seigneurie par sa mère née Jeanne Castellain) avec Philippe de Kessel. Une de leurs filles, Madeleine de Kessel, épousa vers 1650 Jean André de Fourmestraux de Wazières, seigneur du Vertbois à Bondues et constructeur de la première partie du château du Vertbois 1660.
Histoire
L'existence de la ville est attestée depuis 1076 sous le nom de « Watteniis ». Wattignies possède plusieurs particularités historiques.
- La chapelle de l'église Saint-Lambert, construite en 1er style prégothique (lien entre le roman et le gothique) au retour des croisés de la 2e croisade (Baudouin de Flandre vers 1100), serait la plus ancienne au nord de Paris (XIIe siècle) [réf. nécessaire]. Le vitrail central de la chapelle serait antérieur à ceux de la Sainte-Chapelle de Paris (vers 1240, sous Saint Louis).
- Selon les mêmes recherches, un premier château féodal du XIIe siècle aurait été construit sur la butte existante à la hauteur de la place de Wattignies (rabaissée depuis), une porte basse de la chapelle (côté droit) donnant sur ce petit château place forte détruit à une date inconnue (vers 1550/1600, et en tout état de cause après la construction de la tour du clocher vers 1550).
- Un second château fut construit à 500 mètres de l'emplacement du premier (au cours d'une période longue et troublée, entre 1615 et 1640) par Philippe de Kessel, seigneur de Wattignies depuis 1610, et son premier jardin dessiné vers 1635 par le jeune André Le Nôtre futur jardinier de Louis XIV. Il subsiste du château (détruit par un incendie en 1929 et remplacé par le CREPS en 1960) le théâtre de verdure du XVIIe siècle[1], la porte monumentale du XVIIe siècle[1] qui donne sur la drève[1] dite de Malborough (siège de 1708) et 4 vases Médicis précurseurs des vases de Vaux le vicomte (1645) et de ceux de Versailles (1660/1680). Subsiste également le jardin potager du XVIIe siècle[1] avec la maison du régisseur datant de 1830 en style picard (toit ardoisé) qui abritait les écuries du château. Le château était une version réduite du château de Cheverny (partie centrale), selon des plans datant de la même époque (juste après la mort du roi Henri IV en 1610). Ces plans ont servi de modèle pour le château de Moulinsart dans les aventures de Tintin.
- En 1708, Wattignies fut le lieu de la bataille décisive perdue par les Français contre le duc de Malborough qui tenait le siège de Lille défendue par le maréchal de Boufflers. Wattignies étant la charnière ouest du dispositif défensif des Anglais en forme d'arc de cercle allant de Wattignies à Cysoing en s'appuyant sur les deux rivières (la Deûle à l'ouest et la Marque à l'est). La partie Sud-Ouest de Wattignies contenant des marais (d’où le quartier "le Marais"), la zone de tranchées commençait depuis la drève du château de Wattignies dite du champ de bataille surplombant une pente douce au sud d'où venaient les Français. Une victoire à Wattignies aurait permis aux Français d'avoir accès au chemin enterré de Loos-lez-Lille (route de "l'Epil de Soil") pour atteindre, protégés par les talus, les tranchées Anglaises entourant la ville de Lille. La chute de Lille, en octobre 1708 pour la ville et en décembre 1708 pour la citadelle, permit à Malborough de prendre une à une toutes les forteresses de Flandres (Audenarde, Gand). Ceci a amené Louis XIV à signer les traité d'Utrecht (1713) qui donnait l'Acadie canadienne aux Anglais, porte d'entrée sur le Saint-Laurent[2],[3]. La tradition orale locale, après la bataille de 1793, attribuera l'appellation de "Wattignies la défaite" au Wattignies de Lille.
- Le sous sol de Wattignies renferme un réseau de carrières souterraines de craie (dite pierre de Lezennes pour les constructions en « rouge-barre »). Depuis des temps immémoriaux, selon les recherches citées plus haut, Wattignies a toujours disposé d'un réseau de carrières souterraines étendu qui servait à extraire les pierres destinées aux châteaux et autres constructions (toujours visibles sur des maisons de Wattignies et de Templemars). La population se réfugiait dans ces carrières lors des invasions et brigandages.
Il est a noter que les fouilles préventives de février-mars 2008 et de juin-juillet 2008 ont fait apparaitre quatre vestiges d'intérêt significatif pour l'histoire de Lille : d'une part des éléments d'armures anglaises et des armes du 18eme(1708), d'autre part les vestiges d'une villa gallo-romaine ainsi qu'une voie romaine et un funerarium merovingien. Les fouilles ainsi révélées en février 2008 ont été rapidement rebouchées en avrilet juillet 2008. LMCU ayant décidé de ne pas approfondir ces fouilles afin de ne pas retarder un chantier de 145 maisons individuelles initialement prévues pour janvier 2009.Un recours gracieux du 10-09-08 portant sur l'abscence d'appel d'offre(loi 2005-809 du 20 juillet 2005) ayant provoqué un report.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 Alain Pluss Divers Droite délégué de Lille Métropole Toutes les données ne sont pas encore connues. Élections Municipales 2008
- Maire sortant Yves Smets (Divers droite), depuis 2001
Liste Nombre de voix Résultats Statut [1] Boyer Geneviéve Divers Gauche 521 10,17% Ballotage Czaplicki Edouard Divers Gauche 1029 20,09% Ballotage Leroy Florient Sans étiquette 180 3,51% Éliminé Hien José Divers Droite 863 16,85% Ballotage Pluss Alain Divers Droite 2528 49,37% Ballotage - La liste de Mr Alain Pluss est élue au second tour avec 51.84 % des suffrages et obtient donc 26 sièges au conseil Municipal.
- La liste de Mr Édouard Czaplicki obtient 22.97% des voix et 4 postes de conseillers municipaux.
- La liste de Mr José Hien obtient 15.69 % des voix et 2 sièges au conseil Municipal.
- La liste de Mme Geneviéve Boyer obtient 9.50 % des suffrages et 1 siège au conseil Municipal.
Démographie
Économie
- Petits commerces et un hypermarché Cora.
- Petites et moyennes entreprises.
- Centre régional d'éducation populaire et de sport (CREPS).
- Quelques industries.
À la date du 21 août 2008, le grand dossier économique porte sur la ZAC et la construction de 250 (200+50) logements sur un site historique. À ce jour, le promoteur est détenteur d'une promesse de vente des propriétaires de 13 ha mais ne fera l'acquisition qu'une fois les permis de construire et le permis de lotir attribués et ceux-ci purgés de tout recours de tiers. La valeur de marché des 250 logements est de 80 M€.
Une nouvelle version de la ZAC a été lancée par LMCU en mars 2007 mais contestée pour absence d'appel d'offre (loi du 20 juillet 2005(loi no 2005-809)). Cette nouvelle loi,dont le décret d'application est paru le 31 juillet 2006,oblige la tenue d'un appel d'offre pour le choix du "concessionnaire" chargé de l'aménagement d'une ZAC (routes, évacuation des eaux usées etc). L'absence d'appel d'offre entrainant la nullité de la concession. Cette ZAC est une copie d'une première tentative de ZAC ,créée par délibération LMCU du 25 février 2005 et qui avait reçu des commentaires négatifs du commissaire enquêteur de l'époque (M. Albert Lefebvre ancien maire de Phalempin). Sur la foi de ce rapport négatif remis en décembre 2005, LMCU avait voté la délibération de suppression de cette ZAC (dite ZAC-1) en juin 2006. Ensuite, le 30 mars 2007, LMCU votait une nouvelle délibération portant sur la création d'une nouvelle ZAC( dite ZAC-2) avec un nouveau commissaire enquêteur. Le projet de construire 200 logements sur la plaine du champ de bataille de Malborough de 1708 poserait de gros problèmes de trafic pour les habitants de la rue Voltaire et du centre de Wattignies. Aux dernières nouvelles (septembre 2008), un recours administratif a été déposé en mairie pour contester l'absence d'appel d'offre précédant le choix de l'aménageur. LMCU tendance Martine Aubry ayant décidé de passer outre l'opposition des riverains et des usagers de la maternelle. Un autre projet immobilier de 100 appartements s'ajoutant aux 200 logements de la ZAC2, donnant 300 logements accessibles par une seule rue (Voltaire), soit pour 600 voitures et 1.200 passages/jour. Également à l'étude un ensemble de 200 logements près de la mairie sur les terrains dits de "La Pie qui Chante" également en absence d'appel d'offre. Le total des 500 logements ainsi lancés en 2008 représenterait près de 15% du total des logements mis en chantier sur LMCU (3,800 estimés) sur 1% de la surface totale de LMCU.Lieux et monuments
- Église comprenant 3 parties correspondant à 3 époques : la chapelle du 11e/12e siècle, la tour du clocher du 16e siècle, la partie centrale et les ailes des 18e/19e siècles.
- Croix de procession en or, fleurdelisée, estimée du 14e. Pièce historique rare en France avec ses 4 fleurs aux 4 embouts (normalement 3 fleurs). Son existence est concordante avec celle de la chapelle du 12e siècle et l'hypothèse d'un château fort de même période.
- Parc du château (XVIIe siècle).
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Article détaillé : Brasseries du Nord Pas-de-Calais.
- Brasserie Hocedez Becquart (fin XIXe siècle).
- Brasserie coopérative l'Amiteuse (début XXe siècle).
- Champ de bataille de Wattignies au cours du siège de la ville de Lille par le duc de Malborough en 1708.
- Lieu-dit du champ de bataille sur le cadastre entre Wattignies et Noyelles-lez-Seclin.
- Drève du château et porte monumentale XVIIe siècle.
- Théâtre de verdure XVIIe siècle construit par André Le Nôtre en 1640.(l'orangerie)
- Jardin potager de 10.000m2 en forme d'octogone orienté sud-est sud-ouest selon l'usage du 17e siècle.
- Châtaignier de plus de 400 ans selon les méthodes de mesure utilisées pour dater un tel arbre. Ce châtaignier serait le plus ancien de son espèce au nord de Paris. Cette essence étant très recherchée aux 17e/18e siècles pour la construction, seuls les arbres situés sur des terres seigneuriales pouvaient être préservés.
La drève, le portail, le potager et le théâtre de verdure seraient voués à la démolition dans le cadre du projet d'aménagement de la ZAC 2 sur la plaine du champ de bataille. Cependant, le châtaignier, unique dans la région, serait préservé.
Personnalités liées à la commune
- Philippe de Kessel, constructeur du château de Wattignies terminé en 1640 sous Louis XIII, qui fit venir à Wattignies un jeune paysagiste, André Le Nôtre, pour lui passer sa première grande commande consistant à dessiner le jardin de son château. André Le Nôtre parvint à convaincre le seigneur de Wattignies de la justesse de ces choix et put exprimer pour la première fois toutes ses idées de volumes en dégradé autour des tapis verts. La réalisation de Wattignies lui permit de recevoir d'autres commandes plus importantes encore (Vaux-le-Vicomte) qui enfin, le menèrent à Versailles vers 1650.
- John Churchill (1er duc de Marlborough) (celui de la chanson), commandant des forces anglo-autrichiennes (Eugène de Savoie-Carignan), qui établit son quartier-général au château de Lannoy au nord est de Lille (propriété des Lannoy). Face a la tentative des Français venus du sud pour faire lever le blocus, Marlborough établit son commandement à Wattignies, point central de son dispositif de défense au sud de Lille où se déroula la bataille. Il s'installa très probablement au château de Wattignies (propriété des Kessel).
- Charles de Lannoy, dernier seigneur de Wattignies, député des états de Flandres aux états généraux de Versailles en 1789, mort en 1792. Charles de Lannoy, enterré à Wattignies, avait hérité du château de Wattignies en 1746. Il était le descendant du grand Charles de Lannoy, conseiller de l'empereur Charles Quint, vainqueur de François Ier à Pavie 1525 et chevalier de l'ordre de la Toison d'or, ordre de chevalerie européen créé par Philippe le Bon. Le député des Flandres était secondé par le baron du Change, habitant le château blanc de Noyelles-lez-Seclin. Les Lannoy avaient une branche protestante et trois d'entre eux partirent aux États-Unis au 17e siècle, dont l'un parmi les pèlerins du Mayflower. La famille du président Franklin Delano Roosevelt considère descendre des Lannoy protestants des Flandres, le nom de Lannoy ayant perdu la dernière voyelle.
- Cardinal Albert Decourtray (1923-1994), primat des Gaules, académicien français.
- Alain Decaux, ancien ministre, historien réputé en France, auteur de nombreux ouvrages de référence, a passé son enfance à Wattignies chez sa grand-mère dans les années 1920 et se souvient parfaitement du château de Wattignies qui fut sa première initiation à l'histoire de France.
Sport
Wattignies est une ville connue pour son équipe de hockey sur gazon, l'une des meilleures de la région Nord-Pas-de-Calais. Elle s'entraîne au CREPS de Wattignies. Plusieurs joueurs de Wattignies ont été sélectionnés en équipe de France (que ce soit la A, la -18 et la -16). C'est une excellente équipe formatrice de joueurs accédant au plus haut niveau[6]. Le Wattignies Hockey Club a brillé également lors de la création de son Tournoi des Jeunes de Pentecôte[7] en 1994 qui regroupe des centaines de joueurs et joueuses de 8 à 19 ans de différents pays. Ce dernier est un exemple de développement pour ce sport qui reste peu médiatisé en France.
La ville a aussi vu naître dernièrement une salle de musculation et une salle omnisport.
Le volley-ball connait de bon résultats à Wattignies. L'équipe féminine a ainsi concouru en ProF de 1999 à 2001[8]
Jumelages
- Broadstairs au Royaume-Uni (depuis 1982)
- Rodenkirchen en Allemagne (depuis 1973)
Notes et références de l'article
- ↑ a , b , c et d Il sera détruit très bientôt par Zac II le Parc.
- ↑ Voir la ville de Noyelles-lez-Seclin.
- ↑ Il existe deux Wattignies en France, les deux villes ayant vécu chacun une bataille décisive de l'histoire de France. On confond parfois Wattignies, lieu de la défaite en 1708, avec Wattignies-la-Victoire près de Maubeuge (1793).
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ Le lien du blog du Wattignies hockey Club (WHC) : http://www.wattignies-hc.com/.
- ↑ http://www.youthfieldhockey.com
- ↑ http://pagesperso-orange.fr/ire/vbcw/saisons_pro.htm
- Les principales sources comprennent :
- L'histoire de Wattignies par son vicaire de l'époque en 1885, le futur chanoine, Théodore Leuridan. 271 pages.
- L'histoire de Loos, ses abbés, ses seigneurs de Charles Spriet en 1889. 244 pages .
- Un plan manuscrit sur parchemin de 1640 présentant le dessin des jardins du château de Wattignies (oiseau sur la branche).
- Les photos prises en 1981 du manuscrit des baptêmes et enterrements de Wattignies de 1510 à 1750 (original perdu vers 1985, sans doute détourné comme beaucoup d'archives municipales du Nord à cette même époque).
- Une carte allemande originale de 1710 présentant la position des tranchées du siège de 1708.
- Les fouilles de février 2008 (rebouchées en mars 2008) sur la ZAC sur 3 km de tranchées correspondant aux futures canalisations d'évacuation des eaux usées et faisant apparaître des éléments d'armure.
- Les fouilles de juin-juillet 2008 plus bas dans la plaine faisant apparaître des vestiges gallo-romains, entre la drève et la zone industrielle de Seclin.
Voir aussi
- Communes du Nord
- Flandre romane
- Géants du Nord
- Articles de wikipedia sur Noyelles-lez-Seclin et Templemars.
- Articles de wikipedia sur Lys-lez-Lannoy et Lannoy au nord est de Lille, voir aussi le siège de Lille (1708).
Liens et documents externes
- Site officiel de la commune
- Lille Métropole - Communauté urbaine de Lille
- Wattignies, ville fleurie. Wattignies est une « Ville fleurie 4 fleurs » depuis longtemps.
- Wattignies sur le site de l'Institut géographique national
- Wattignies sur le site de l'Insee
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