- V pour vendetta (film)
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V pour Vendetta (film)
Pour les articles homonymes, voir V pour Vendetta (homonymie).V pour Vendetta Publicité pour V pour Vendetta à Leicester Square (Londres)Titre original V for Vendetta Réalisation James McTeigue Acteurs principaux Natalie Portman
Hugo Weaving
Stephen Rea
John Hurt
Stephen FryScénario Frères Wachowski
d'après l'œuvre de David Lloyd et Alan Moore (non crédité)Musique Dario Marianelli Décors Owen Paterson Costumes Sammy Sheldon Photographie Adrian Biddle Montage Martin Walsh Production Joel Silver
Frères WachowskiSociété de production Warner Bros Société de distribution Warner Bros, USA Budget 54 millions de $[1] Format 35mm (2,35:1)
Dolby SRD / DTSGenre Science-Fiction Durée 132 minutes (2h12) Sortie 17 mars 2006 États-Unis
19 avril 2006 FranceLangue(s) originale(s) Anglais Pays d’origine États-Unis
Royaume-Uni
AllemagneV pour Vendetta (V for Vendetta) est un film de science-fiction américano-germano-anglais, réalisé par James McTeigue, sorti en 2006, adapté du comic V pour Vendetta d'Alan Moore et David Lloyd par les frères Wachowski.
L'action se situe à Londres dans une société dystopique, où un combattant de la liberté se faisant appeler « V » cherche à mettre en place un changement politique et social en menant une violente vendetta personnelle contre le gouvernement fasciste en place.
La sortie du film était initialement prévue par Warner Bros le 4 novembre 2005 (un jour avant le 400ème anniversaire de la « nuit de Guy Fawkes »), mais a été retardée jusqu'au 17 mars 2006. Alan Moore, face à son mécontentement concernant les adaptations cinématographiques de ses œuvres From Hell et La Ligue des gentlemen extraordinaires, a refusé de voir le film et a gardé ses distances [2]. Les scénaristes ont supprimé de nombreuses allusions anarchistes et des références aux drogues présentes dans l'histoire originale et ont aussi modifié le message politique, qu'ils ont estimé plus pertinent pour un public de 2006. Ce film est inspiré du roman 1984 de George Orwell. Malgré de nombreuses modifications, le thème général y est néanmoins intact.
Sommaire
Synopsis
Vers 2038, après une guerre à peine évoquée et un mystérieux virus utilisé lors d’un terrible attentat biologique visant trois sites importants par leur symbolique (l’école primaire Sainte-Mary) ou le nombre de victimes en résultant (station de métro Victoria et une usine de traitement des eaux) ayant provoqué environ 100 000 décès, l’Angleterre est dirigée par un parti fasciste après l’élection d’Adam Sutler qui, profitant du climat de peur affectant la population, a facilement institué un régime dictatorial à la tête duquel il s’est placé, s’auto-proclamant « Haut-chancelier d’Angleterre ». Un couvre-feu, dont le respect est contrôlé par sa milice, « Le Doigt », a été instauré sur tout le pays ; les migrants, les « païens », les musulmans et tout ce qui pouvait s’y rattacher ont été bannis, les opposants au régime ou minorités, tels les homosexuels, pourchassés lors de la « Grande Purge ». Les plus élémentaires libertés individuelles (la liberté d’expression en particulier) ont été abandonnées au nom de la sécurité nationale et de la lutte contre le terrorisme. Les médias sont muselés et BTN, l’unique chaîne de télévision, est le principal instrument de propagande du parti.
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Un soir, un mystérieux homme masqué et vêtu de noir, qui se fera connaître sous le nom de V, sauve Evey Hammond des griffes des hommes du Doigt (la milice du régime) qui s’apprêtaient à la violer alors que cette dernière bravait le début du couvre-feu afin de rendre visite à son ami animateur et producteur à la BTN où elle travaille également. Ses origines (fille d’activistes démocrates disparus, sœur d’une jeune victime de l’attentat de Sainte-Mary) vont rapidement faire d’elle une fugitive recherchée par le régime en place et la lier à jamais à V.
V emmène Evey sur le toit d’un immeuble pour lui permettre d’assister à la spectaculaire destruction de l’Old Bailey (la Cour Criminelle Centrale d’Angleterre), synchronisée avec la diffusion sur les ondes du parti de l’Ouverture 1812 de Tchaïkovsky. Le régime explique cet incident au public comme étant un événement prévu de longue date, mais le même jour V prend le contrôle de la British Television Network (BTN) et diffuse une vidéo condamnant les maux du régime fasciste, mais aussi les citoyens pour avoir permis au parti d’accéder au pouvoir le premier jour. V demande instamment à la population de se soulever contre l’oppression le 5 novembre, pour la nuit de Guy Fawkes, un an après jour pour jour. V annonce qu’il détruira ce jour-là The Houses of Parliament (Les Chambres du Parlement), autre bâtiment symbolique en Grande-Bretagne.
L’armée lance un assaut contre la Jordan Tour, siège de la BTN, prise en otage par V. Celui-ci a amorcé une bombe et a vêtu tous les otages d’un costume et d’un masque à son image afin de pouvoir s’enfuir. Evey, présente également ce jour-là, est blessée en aidant V à s’échapper. Celui-ci la ramène dans sa tanière, « The Shadow Gallery » (La Galerie des Ombres), où elle apprend qu’elle doit rester cachée avec lui pendant un an, jusqu’à ce que son plan soit mené à bien.
Elle accepte finalement de rester, jusqu’à ce qu’elle apprenne que V est à l’origine de la mort de quelques fonctionnaires importants du gouvernement qui ont joué un rôle, selon lui, dans l’extermination des opposants et des minorités. Ses victimes comprennent Lewis Prothero, « La Voix de Londres », le porte-parole du parti, et le Docteur Delia Surridge. Lorsque V lui demande de l’aider à éliminer l’Évêque Lilliman, elle arrive à s’enfuir et trouve refuge chez son ancien supérieur et ami, l’animateur Gordon Dietrich, un homosexuel contraint de taire sa nature par peur des arrestations. Après une émission satirique contre le Chancelier Sutler, la police secrète mène un raid contre la maison de Gordon, qui a juste le temps de prévenir Evey avant de se faire arrêter. Evey est malgré tout capturée alors qu’elle tente de s’échapper, et elle est incarcérée et torturée pendant des jours. Durant son isolement, elle va trouver une sorte de réconfort en découvrant les notes d’une ancienne prisonnière, Valérie.
Valérie était une lesbienne qui fut arrêtée lors de la « Grande Purge », quelques années auparavant, et emprisonnée à Larkhill où elle fut également torturée. Elle décida malgré tout de laisser une trace de son passage en écrivant son histoire sur du papier toilette.
Après cette lecture, ses tortionnaires posent à Evey un ultimatum en lui ordonnant de révéler la cachette de V sous peine de mort. Ayant repris courage, en assumant maintenant ses choix, elle refuse d’accéder à leur requête et leur annonce qu’elle préfère mourir que de trahir ses idées. À son grand étonnement, elle est libérée et découvre finalement qu’elle était retenue par V lui-même. Passée la colère, Evey réalise que le fait d’avoir été devant sa propre mort lui permettait alors de vivre sans peur. Elle quitte V, lui promettant de revenir avant le 5 novembre.
Pendant ce temps, l’inspecteur Finch qui enquête sur les activités de V, découvre comment la Norsefire, le parti fasciste du « Feu Nordique », est arrivée au pouvoir, et en apprend plus sur les origines de V. Vingt ans plus tôt, la Grande-Bretagne avait souffert de la guerre et du terrorisme en raison de leur participation dans la guerre contre le terrorisme qui devint une spirale hors de contrôle. Le parti conservateur et ouvertement fasciste Norsefire a conduit une purge en répression. Ainsi furent éliminés durant la nuit les soi-disant ennemis de l’État : étrangers, musulmans, homosexuels, libéraux et opposants à la guerre. Ils furent massivement incarcérés dans des camps de concentration où ils subirent des expériences médicales ou des tortures et où ils sont finalement morts.
Le pays fut profondément divisé face à cet événement, jusqu’à ce qu’une attaque bio-terroriste eut lieu, tuant environ 100 000 personnes. Une compagnie pharmaceutique appartenant à la Norsefire découvrit bientôt un traitement contre le virus, permettant au parti de s’enrichir massivement et rapidement grâce à la distribution du vaccin. La peur générée par l’attaque terroriste permit à la Norsefire de faire taire l’opposition et de gagner largement l’élection suivante. Avec le consentement silencieux des citoyens, la Norsefire transforma la Grande-Bretagne en un État policier totalitaire, avec son chef Adam Sutler auto-proclamé « Haut Chancelier ».
L’inspecteur Finch découvrit finalement que l’attaque terroriste avait été élaborée par la Norsefire comme un complot visant à accéder au pouvoir. Le virus - ainsi que son traitement - a été conçu grâce à l’expérimentation humaine sur les « indésirables » et les dissidents politiques internés au centre de détention de Larkhill. Parmi eux se trouvait l’homme qui est devenu V. Alors que les autres sujets testés mouraient à la suite des expériences, l’occupant de la cellule 5 (V en chiffres romains) a acquis des aptitudes mentales et physiques accrues, au détriment de sa défiguration et de la déformation de son esprit. Ces capacités ont permit à V de détruire le camp de Larkhill et de s’échapper, après s’être engagé à prendre sa revanche sur le régime de la Norsefire.
V provoque ensuite le leader du parti Peter Creedy, également chef de la milice, en faisant avec lui un pacte faustien : comme il ne peut pas atteindre Sutler en raison de la sécurité dont il bénéficie, il va utiliser Creedy pour y arriver. V lui offre de se rendre lui-même le 5 novembre si Creedy lui amène Sutler. Creedy étant responsable du plan d’évacuation du Chancelier en cas de révolte populaire, il est seul apte à le trouver.
Alors que le 5 novembre approche, les plans de V provoquent le chaos en Grande-Bretagne et la population se montre de plus en plus rebelle et subversive face à l’autorité du gouvernement. La veille du 5 novembre, Evey rend visite à V, qui lui dévoile enfin son plan : un train bourré d’explosifs va rouler jusqu’au Parlement à travers les lignes condamnées du métro. Il confie alors le lancement du train à Evey, lui laissant le choix de finir son plan, estimant que la décision finale n’était plus son affaire, mais la sienne.
Il rencontre finalement Creedy dans la Station Victoria, où celui-ci présente à V le Chancelier Sutler, dans l’espoir de pouvoir éliminer à la fois V et le Chancelier, et de prendre finalement sa place. Il tue Sutler devant V, mais comme celui-ci ne se rend pas, il ordonne à ses hommes de lancer leur attaque contre lui. Seul contre une douzaine d’hommes armés, grâce à une armure cachée sous son costume et à la force surhumaine obtenue lors des expériences, V n’est que blessé. Il supprime les policiers puis étrangle Creedy, et retourne avec difficulté auprès de Evey pour lui dire adieu. Il lui avoue son amour, la remercie et s’éteint. Evey étend son corps dans le train avec les explosifs, comme il le souhaitait.
Alors qu’elle est sur le point de lancer le train, elle est découverte par l’inspecteur Finch. Toutefois, ayant beaucoup appris sur la corruption caractérisant le régime qui l’employait, Finch permet à Evey de respecter les vœux de V. Pendant ce temps, des milliers de personnes masquées et habillées comme Guy Fawkes marchent sur le Parlement pour assister au spectacle. Sutler et Creedy étant morts, personne n’ordonne aux soldats de faire feu sur les manifestants, et ceux-ci envahissent les rues encerclant Westminster. L’explosion illumine le ciel de Londres et le Parlement est détruit tandis qu’on entend l’Ouverture 1812 de Tchaïkovsky, musique de V.
Sur le toit d’un immeuble voisin, Evey et Finch assistent à l’explosion et Finch interroge Evey sur l’identité de V. Evey lui répond finalement qu’il était la représentation du peuple.
Fiche technique
- Titre original : (en) V for Vendetta
- Équipe technique[3] :
- Réalisation : James McTeigue
- Scénario : les frères Wachowski d'après la bande dessinée éponyme d'Alan Moore et David Lloyd
- Production : les frères Wachowski, Grant Hill pour Warner et Joel Silver pour Silver Pictures ( États-Unis) ; Fünfte Babelsberg Film ( Allemagne)
- Producteurs : Joel Silver, Andy Wachowski, Larry Wachowski, Grant Hill
- Compositeur : Dario Marianelli
- Directeur de la photographie : Adrian Biddle
- Costumier : Sammy Sheldon
- Directrice du casting : Lucinda Syson
- Monteur : Martin Walsh
- Effets spéciaux : Uli Nefzer
- Chef décorateur : Owen Paterson
- Animation et effets visuels : Dan Glass
- Producteur délégué : Ben Waisbren
- Producteur associé : Jessica Alan
- Musiques additionnelles : Spiritualized, The Rolling Stones, Antony and the Johnsons, Cat Power, Julie London
- Distribution : Warner Bros. Pictures
- Pays : États-Unis ; Royaume-Uni ; Allemagne
- Lieux de tournage : Londres ( Royaume-Uni) ; Berlin, Potsdam ( Allemagne)
- Genres : Science-Fiction ; Fantastique ; Action ; Thriller
- Format : 35mm (2,35:1)
- Langue : Anglais
- Son : Dolby SRD ; DTS
- Durée : 132 minutes (2h12)
- Dates de sortie :
- 11 décembre 2005 à Austin pour le Festival Butt-Numb-A-Thon : États-Unis
- 13 février 2006 pour le Festival de Berlin : Allemagne
- 23 février 2006 : Finlande
- 15 mars 2006 : Philippines
- 16 mars 2006 : Allemagne ; Hong Kong ; Singapour ; Suisse ; Thaïlande
- 17 mars 2006 : Royaume-Uni ; États-Unis ; Autriche ; Canada ; Italie ; Mexique ; Norvège ; Corée du Sud ; Suède ; Taïwan
- 23 mars 2006 : Portugal
- 24 mars 2006 : Danemark ; Islande Australie ; Thaïlande
- 29 mars 2006 : Belgique
- 30 mars 2006 : Australie ; Grèce ; Israël ; Pays-Bas
- 31 mars 2006 : Turquie
- 6 avril 2006 : Argentine
- 7 avril 2006 : Brésil ; Panamá ; Pologne ; Espagne
- 19 avril 2006 : France
- 20 avril 2006 : République tchèque ; Hongrie ; Russie ; Slovaquie ; Slovénie
- 21 avril 2006 : Bulgarie
- 26 avril 2006 : Égypte
- 28 avril 2006 : Estonie ; Lituanie
- 29 avril 2006 : Japon
- 10 mai 2006 : Koweït
Distribution
- Hugo Weaving (VF : Féodor Atkine) : V / William Rockwood
- Natalie Portman (VF : Sylvie Jacob) : Evey Hammond
- Stephen Rea : Inspecteur Eric Finch
- Stephen Fry : Gordon Deitrich
- John Hurt : Grand Chancelier Adam Sutler
- Sinéad Cusack : Dr. Delia Surridge
- John Standing : Évêque Anthony James Lilliman
- Tim Pigott-Smith : Peter Creedy
- Rupert Graves : Inspecteur Adjoint Dominic
- Roger Allam : Lewis Prothero
- Ben Miles : Roger Dascomb
- Natasha Wightman : Valerie Page
- Clive Ashborn : Guy Fawkes
Personnages
- V (interprété par Hugo Weaving)
La véritable identité de V est un mystère : on sait seulement qu'il fut emprisonné dans un camp de concentration pour opposants au régime, où il a subi des expériences médicales qui l'ont transformé. Il réussit un jour à s'échapper de sa cellule numéro 5 (V en chiffres romains), et met vingt ans à élaborer sa vengeance contre tous ses tortionnaires. Il porte un masque de comédie en l'honneur de Guy Fawkes, un combattant de la liberté du XVIIe siècle qu'il veut imiter en « réveillant » le peuple de sa léthargie dans laquelle il est plongé depuis l'avènement du gouvernement du Chancelier Sutler. Si V utilise des moyens violents pour arriver à ses fins, il n'en reste pas moins un gentleman érudit, raffiné et romantique.
James Purefoy, interprète de Marc Antoine dans la série Rome, a été initialement choisi pour interpréter V, mais il abandonna après six semaines de tournage à cause des difficultés à porter le masque de Guy Fawkes pendant le film en entier [4]. Il fut donc remplacé par Hugo Weaving, qui a précédemment travaillé avec Joel Silver et les frères Wachowski sur la trilogie Matrix en interprétant l'Agent Smith. Certaines parties du film sont cependant jouées par James Purefoy, doublées par Hugo Weaving [5].- Evey Hammond (interprétée par Natalie Portman)
Evey Hammond est un soir agressée par des membres de la milice du parti (« Les Hommes du Doigt »), et est secourue par un terroriste masqué appelé V, et va par la suite être recherchée comme complice de ce dernier.
Le réalisateur James McTeigue a rencontré Natalie Portman sur le tournage de L'attaque des clones, où il travaillait en tant qu'assistant réalisateur. Pour préparer le rôle, elle a été aidée par une dialectologiste pour pratiquer l'accent anglais. Elle a aussi étudié des films comme The Weather Underground et lu l'autobiographie de Menahem Begin [6]. Son rôle dans le film est un parallèle avec son rôle de Mathilda Lando dans le film Léon de Luc Besson [7] : selon elle, « The relationship between V and Evey has a complication [like] the relationship in that film » (La relation entre V et Evey a une complexité comme la relation dans ce film).- Inspecteur Eric Finch (interprété par Stephen Rea)
Finch est l'inspecteur responsable de l'enquête sur V, au cours de laquelle il mit au jour un crime inqualifiable du gouvernement qui l'emploie, la Norsefire.
Stephen Rea n'est pas étranger aux batailles politiques et au terrorisme : il fut en effet marié à Dolours Price, une ancienne membre de l'IRA provisoire, emprisonnée au Old Bailey après l'explosion d'une bombe. Lorsqu'on lui a demandé si la politique l'avait attiré pour participé à ce film, il répondit « Well, I don’t think it would be very interesting if it was just comic-book stuff. The politics of it are what gives it its dimension and momentum, and of course I was interested in the politics. Why wouldn’t I be? » (Eh bien je ne pense pas que ce serait très intéressant si c'était seulement l'affaire de la bande dessinée. La politique de celle-ci est ce qui lui donne sa dimension et son élan, et j'ai bien entendu été séduit par cette politique. Pourquoi ne devrais-je pas l'être ?) [8].- Gordon Deitrich (interprété par Stephen Fry)
L'animateur de talk-show Gordon Dietrich est un homosexuel qui, à cause des restrictions du régime, a « perdu l'appétit » au cours des années.
Lorsqu'il fut interrogé sur ce qui l'attirait dans ce rôle, Stephen Fry répliqua : « Being beaten up! I hadn't been beaten up in a movie before and I was very excited by the idea of being clubbed to death » (Être Battu ! Je n'avais jamais été battu dans un film avant et j'étais vraiment excité par l'idée d'être frappé à mort) [9].- Grand Chancelier Adam Sutler (interprété par John Hurt)
Ancien député conservateur et sous-secrétaire d'État à la défense, le Chancelier Sutler est le fondateur de la Norsefire (« Feu Nordique » en français), un parti fasciste, et s'est auto-proclamé de facto dictateur de Grande-Bretagne.
John Hurt joue ici un rôle contraire à celui qu'il jouait dans un autre film dystopien : celui de Winston Smith, une victime du gouvernement omniprésent dans le film 1984. Il est également amusant de noter que John Hurt, dans le film Crimes à Oxford, assiste, portant un costume de Guy Fawkes, aux festivités du 5 novembre[10].- Dr Delia Surridge (interprétée par Sinéad Cusack)
Le Dr. Surrige était le médecin responsable du centre de détention de Larkhill. V a établit que la torture et la mort omniprésente à Larkhill furent uniquement possibles à cause de ses recherches. Delia Surrige, contrairement aux autres victimes de V, admet sa responsabilité et éprouve des remords à propos des crimes qu'elle a commis, ce qui explique pourquoi V lui administrera un poison indolore plutôt qu'une overdose violente de drogues comme aux autres victimes.
- Peter Creedy (interprété par Tim Pigott-Smith)
Creedy est à la fois le leader du parti de la Norsefire et le chef de la police secrète de Grande-Bretagne, « le Doigt ». Alors que Sutler est le Chancelier, le vrai pouvoir du régime est entre les mains de Creedy.
- Inspecteur Adjoint Dominic (interprété par Rupert Graves)
Dominic est l'adjoint de l'Inspecteur Chef Finch dans l'enquête sur V.
- Lewis Prothero (interprété par Roger Allam)
Lewis Prothero, « La Voix de Londres », est le porte-parole du gouvernement de la Norsefire. Il est l'ancien Commandant de la sécurité de Larkhill. Il présente, depuis la fermeture du centre de détention, une émission quotidienne sur BTN, la seule chaîne de télévision, contrôlée par le parti.
- Évêque Anthony James Lilliman (interprété par John Standing)
Lilliman est l'Évêque corrompu et pédophile de l'Abbaye de Westminster, installé à ce poste par Sutler. Il était auparavant révérend au centre de Larkhill.
A propos de son rôle, John Standing remarque : « I thoroughly enjoyed playing Lilliman... because he's slightly comic and utterly atrocious. Lovely to do. » (Je me suis vraiment amusé à jouer Lilliman... parce qu'il est un peu comique et parfaitement atroce. Génial à jouer.)- Roger Dascomb (interprété par Ben Miles)
Dascomb est à la tête du Département de la Propagande du Chancelier Sutler. Il est un membre subalterne du parti de la Norsefire.
- Valerie Page (interprétée par Natasha Wightman)
Valérie, une lesbienne, était une des « indésirables » emprisonnée par le gouvernement de la Norsefire. Son histoire est racontée en flashback à Evey grâce à un message qu'elle a laissé dans sa cellule avant de mourir.
Son rôle symbolique a été reçu très positivement par beaucoup de critiques de cinéma : Michael Jensen fait l'éloge du moment extraordinairement puissant de la scène de Valérie « not just because it is beautifully acted and well-written, but because it is so utterly unexpected [in a Hollywood film] » (pas seulement parce qu'elle est magnifiquement jouée et bien écrite, mais aussi parce qu'elle est tout à fait inattendue [dans un film hollywoodien]) [11].- Guy Fawkes (interprété par Clive Ashborn)
L'histoire de Guy Fawkes est racontée au début du film et sert d'inspiration aux actions terroristes de V.
À propos du film
Scénario
Bien que réalisé par James McTeigue, V pour Vendetta est imprégné du style des frères Wachowski, scénaristes et producteurs de ce film d’anticipation, dont le réalisateur est un ancien assistant des deux frères. Ainsi, le film peut facilement être comparé à la trilogie Matrix.
L'histoire de V a été créée par Alan Moore (V pour Vendetta) et représentait à l’époque une charge contre les déviances autoritaires du gouvernement britannique de Margaret Thatcher. Les frères Wachowski ont adapté leur scénario au monde du début du XXIe siècle et leur film semble tout autant nous mettre en garde contre le programme du gouvernement américain de George W. Bush que contre les autres dérives totalitaires de par le monde, notamment en Russie, en Chine, et quasiment partout ailleurs, où les gouvernants sont élus non en fonction de la pertinence de leurs idées, mais uniquement sur leur aptitude supposée à rétablir l'ordre contre une agitation instrumentalisée bien souvent par ceux-là même l'ayant causée. Triomphe de la méthode maffieuse consistant à racketter les individus en leur « offrant » sa « protection » contre la seule promesse de ne pas les éliminer et pouvant se résumer par ces cinq mots : « La bourse ou la vie ».
En 1998, le producteur Joel Silver a acquis les droits pour deux des œuvres d'Alan Moore : V pour Vendetta et Watchmen [12]. Les frères Wachowski sont des amateurs de V pour Vendetta, et vers le milieu des années 1990, avant de travailler sur le projet Matrix, ils ont écrit une ébauche de scénario suivant de près l'histoire de la bande dessinée. Au cours de la post-production des épisodes deux et trois de Matrix, ils revisitèrent le scénario et proposèrent la réalisation à James McTeigue, alors assistant réalisateur sur le tournage de la trilogie. Tous trois ont été intrigués par les thèmes de l'histoire originale et les ont trouvés pertinents vis-à-vis de l'actuel paysage politique. En révisant le scénario, les frères Wachowski ont entrepris de condenser et de moderniser l'histoire, tout en essayant de préserver son intégrité et les thèmes récurrents [6].
Alan Moore s'est explicitement dissocié du film en raison de son manque d'implication dans l'écriture ou la réalisation, ainsi qu'à cause d'une série de différends portant sur les adaptations cinématographiques de son travail, telles que From Hell ou La ligue des gentlemen extraordinaires [2]. Il termina sa coopération avec son éditeur DC Comics, après que la société mère Warner Bros, n'a pas réussi à obtenir des déclarations positives de Moore à propos du film. Moore a déclaré que le script contenait des lacunes [13], et qu'il était contraire au thème de l'œuvre originale, qui était de placer deux extrêmes politiques (le fascisme et l'anarchisme) l'un contre l'autre. Il a déclaré que son travail avait été remanié comme une histoire à propos du « système américain néo-conservateur contre le système américain libéral ». Selon sa volonté, son nom ne figure pas dans le générique du film. En revanche, le co-créateur et illustrateur David Lloyd a soutenu le film, en affirmant que le script était de très bonne qualité, et que Moore n'était jamais content de voir l'un de ses livres adapté à l'écran [12].
Production
V pour Vendetta a été tourné à Londres (Royaume-Uni), et à Potsdam en Allemagne aux Studios Babelsberg (sur le même plateau numéro 2 où Fritz Lang réalisa son Metropolis en 1927). Une grande partie du film a été tournée en studio à partir de mars 2005 et pendant environ dix semaines. Puis, en fonction de la nécessité prévue par le scénario, trois scènes ont été tournées à Berlin (le flashback du rassemblement de la Norsefire, le centre de détention de Larkhill et la chambre de l'Évêque Lilliman) et à Londres : les scènes qui ont lieu dans le métro de Londres abandonné ont été filmées à la station désaffectée d'Aldwych. Enfin, pour filmer la scène finale de Westminster, les sites de Trafalgar Square, Whitehall, du Parlement et de Big Ben ont été fermés pendant trois nuits de minuit à 5 heures. C'était la première fois que la zone sécurisée (la résidence du Premier ministre au 10 Downing Street et le Ministère de la défense) était fermée pour accueillir un tournage [14]. Par ailleurs, V pour Vendetta est le dernier film tourné par le directeur de la photographie Adrian Biddle, qui est décédé d'une crise cardiaque le 7 décembre 2005.
Le film a été filmé afin d'obtenir un aspect rétro futuriste, grâce à l'utilisation de tons gris pour donner un une apparence terne et morne, représentant la stagnation du totalitarisme à Londres en 2038. Le plus grand décor créé pour le film a été « The Shadow Gallery » (La Galerie des Ombres, le repaire de V), qui devait être ressentie comme étant un croisement entre une « crypte » et une « église ». Le personnage de V y entrepose de nombreux objets interdits par le gouvernement (via le « ministère de la Décence ») : Les Époux Arnolfini de Jan van Eyck, Bacchus et Ariane de Titien, une affiche du film Le Roman de Mildred Pierce, Saint Sébastien d'Andrea Mantegna, et The Lady of Shalott par John William Waterhouse, ainsi que de nombreux comics [14].
L'un des principaux défis du film était de savoir comment donner vie à V sous un masque de comédie au sourire figé. Ainsi, des efforts considérables ont été faits afin de combiner l'éclairage, le jeu du comédien et la voix de Hugo Weaving, pour créer le bon caractère en fonction de la situation. Afin d'éliminer les bruits parasites sous le masque dans la voix de Hugo Weaving, un micro a été placé sous son cuir chevelu, et l'ensemble des dialogues ont été ré-enregistrés en post-production [14].
Publicité et sortie
Les interprètes et réalisateurs ont participé à plusieurs conférences de presse qui leur ont permis d'aborder les questions entourant le film, y compris son authenticité, la réaction d'Alan Moore à celui-ci ainsi que son message politique. Selon Hugo Weaving, « Alan Moore was writing about something which happened some time ago. It was a response to living in Thatcherite England... This is a response to the world in which we live today. So I think that the film and the graphic novel are two separate entities. » (Alan Moore a écrit sur ce qui s'était passé il y a quelques temps. Ça a été une réponse au gouvernement de Thatcher en Angleterre... C'est une réponse au monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Je pense donc que le film et le comic sont deux entités distinctes.).
En ce qui concerne le contenu politique controversé dans le film, les scénaristes ont répondu que le film était destiné à poser plus de questions et à participer à un dialogue déjà présent dans la société, plutôt que de fournir des réponses concrètes ou de dire ce que les téléspectateurs devaient penser [12].
Le film emprunte des images de la Conspiration des poudres (« The Gunpowder Plot ») en 1605, où un groupe de conjurateurs catholiques a tenté de détruire le Parlement afin de susciter une révolution en Angleterre [12]. La sortie du film était initialement prévue pour le weekend du 5 novembre 2005, le jour du 400e anniversaire de la « Conspiration », avec le slogan « Rappelez-vous, rappelez-vous le 5 novembre » (« Remember, remember the 5th of November »), tiré d'une traditionnelle rime britannique en souvenir de l'évènement. Toutefois, la promotion du film a perdu beaucoup de sa valeur lorsque la sortie a été repoussée au 17 mars 2006. Beaucoup ont spéculé que ce retard était dû aux attentats terroristes dans le métro de Londres survenus le 7 juillet 2005 [15]. Les réalisateurs ont réfuté cette hypothèse, affirmant que ces retards étaient causés par la nécessité de prendre davantage de temps pour terminer la production des effets spéciaux [16].
V pour Vendetta sort pour la première fois officiellement sur les écrans le 13 février 2006 lors du Festival de Berlin. Il avait été diffusé sur les écrans américains à Austin le 11 décembre 2005 pour le festival Butt-Numb-A-Thon, un marathon cinématographique de 24 heures proposant des films anciens ainsi que des premières. Il a ouvert pour une diffusion globale le 17 mars 2006 dans 3 365 salles aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans huit autres pays [17].
Bande originale
La bande originale de V pour Vendetta a été produite par Astralwerks Records le 21 mars 2006. La plupart des titres de l'album ont été composées par Dario Marianelli. La bande son a également été interprétée par Julie London (« Cry Me A River », une reprise du titre « The Velvet Underground »), Cat Power (« I Found A Reason ») et Antony and the Johnsons (« Bird Gerhl »). Comme c'est mentionné dans le film, ces chansons sont des échantillons des 872 titres de la liste noire du juke-box de V. Le point culminant est l'Ouverture 1812 de Tchaïkovski, qui apparaît à la fin de la piste 13 « Knives and Bullets (And Cannons Too) », jouée au début du film, lors de l'explosion de l'Old Bailey.
Trois titres ont été joués au cours du film mais n'ont pas été inscrites aux crédits de la bande-son de V pour Vendetta : « Street Fighting Man » par les Rolling Stones, la version spéciale « BKAB » par Ethan Stoller dans laquelle des extraits du discours de Malcolm X, On Black Power et de Address to the Women of America par l'écrivain féministe Gloria Steinem ont été rajoutés, et enfin « Out Of Sight » par Spiritualized.
Deux segments de l'opéra classique bossa nova d'Antonio Carlos Jobim, « The Girl From Ipanema » et « Quiet Nights Of Quiet Stars ». Ces chansons ont été jouées au cours des « scènes petit-déjeuner » avec V et Gordon Dietrich et sont un des moyens utilisés pour relier les deux personnages. La 5e Symphonie de Beethoven joue également un rôle important dans le film, les quatre premières notes du premier mouvement signifiant en effet la lettre « V » en morse (« ...- ») [18].
Enfin, le sketch satirique de Gordon Dietrich contre le Chancelier Sutler reprend le style comique de Benny Hill, ainsi que la musique qui le caractérise : « Yakety Sax ».
Liste des titres de la bande originale - 63 minutes [19]- "Remember Remember" par Dario Marianelli – 6:42
- "Cry Me a River" par Julie London – 2:48
- "...Governments Should Be Afraid Of Their People..." – 3:11
- "Evey's Story" par Dario Marianelli – 2:48
- "Lust at the Abbey" par Dario Marianelli – 3:17
- "The Red Diary" par Dario Marianelli – 7:33
- "Valerie" par Dario Marianelli – 8:48
- "Evey Reborn" par Dario Marianelli – 3:50
- "I Found a Reason" par Cat Power – 2:02
- "England Prevails" par Dario Marianelli – 5:44
- "The Dominoes Fall" par Dario Marianelli – 5:28
- "Bird Gerhl" par Antony and the Johnsons – 3:17
- "Knives and Bullets (And Cannons Too)" par Dario Marianelli – 7:33
Titres non crédités sur l'album de la bande originale :
- "Ouverture 1812" de Tchaïkovsky
- "Street Fighting Man" par The Rolling Stones
- "BKAB" par Ethan Stoller
- "Out Of Sight" par Spiritualized
- "5e Symphonie" de Beethoven
- "Yakety Sax" par Boots Randolph
- "The Girl From Ipanema" d'Antonio Carlos Jobim
- "Long Black Train" par Richard Hawley
- "The Beginning... at Last" par Black Label Society
Commentaires
Commentaires sur les liens entre un peuple et son gouvernement, sur terrorisme et violence d'État
Le gouvernement en place serait l'instigateur de l'attentat sur son propre sol, tuant des milliers de personnes à l'aide d'une arme biologique et aurait accusé puis exécuté des intégristes musulmans dans le but d'asseoir un dictateur ultra-conservateur tenant le pays d'une main de fer grâce à la peur. De ce fait, les réalisateurs ont cherché à mettre en garde contre les déviances sécuritaires d'un gouvernement, qui s'appuierait sur la religion et la propagande télévisée pour plonger la population dans le repentir et dans la peur. De là on peut aisément faire un rapprochement avec les supposées méthodes de l'administration Bush. En poussant l'analogie à l'extrême, le parallèle entre les attentats fomentés par le gouvernement contre son propre peuple n'est pas sans rappeler certaines théories conspirationnistes (voir théorie du complot). Comment d'ailleurs ne pas penser aux attentats du 11 septembre 2001, lorsque Big Ben s'écroule telle l'une des deux tours du World Trade Center, même si dans le film, cette destruction est due à V et non au pouvoir en place ?
Ce film porte aussi notre réflexion sur la violence, mettant ici en avant à la fois sur « violence d'État » et « violence individuelle », qui sont en partie liées dans cette histoire. V exerce ainsi une vengeance très personnelle sur le pouvoir en place, la justifiant par l'oppression plus générale que subit le peuple. Il met ainsi en évidence le fait que les aspirations individuelles sont d'autant plus fortes quand elles apprennent à faire fi de leurs différences, pour se liguer dans un objectif commun.
Cette leçon est toujours d'actualité en ce jour où les dictatures continuent de profiter des divergences entre la masse de l'opinion publique, généralement favorable à leur renversement, et leurs grands décideurs préférant préserver leurs intérêts financiers par un soutien infaillible aux régimes les plus durs, garanties pour eux de bénéfices aussi stables que substantiels.
Références historiques
Pour terminer la comparaison entre le futur qu'évoque le film et l'Histoire, cette œuvre sonne comme une piqûre de rappel sur les risques de tout pays de replonger sans s'en rendre compte dans un régime totalitaire pareil à celui instauré sous le Troisième Reich, y compris parmi ses anciens adversaires. Les ennemis d'hier devenant les inspirateurs d'aujourd'hui et inversement, à l'exemple du dépoussiérage des vieilles rancœurs contre les États-Unis redevenues pour l'occasion une puissance mineure de « sauvages sodomites métissés et dégénérés ».
- Dans les deux, il est question d’un parti unique duquel il faut être membre pour accéder aux postes clés de l'administration et des médias, parti dont les drapeaux et les symboles couvrent les murs des rues.
- Ce parti, le « Feu nordique », magnifie une prétendue supériorité du peuple anglais (série télévisée de propagande mettant en scène un héros nommé Storm Saxon, etc.) d'une manière qui rappelle le pangermanisme, le Blitzkrieg, le culte de la « race supérieure », les escadrons d'assaut et le racisme pro-aryen. Même les Irlandais ou les Anglais d'origine irlandaise sont stigmatisés.
- L'ensemble du pays est sécurisé par de mystérieuses brigades, avec les policiers d'un côté et les « hommes du Doigt » de l’autre. Le Doigt, une milice du parti qui rappelle fortement l'appareil paramilitaire et paralégal de la SS et des SA nazis, est dirigé par Creedy, archétype de l'assassin bureaucrate sans morale, mais qui cultive des orchidées et qui finit par trahir Sutler, comme Himmler lui-même trahit Hitler à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
- Le symbole du parti ressemble beaucoup à une croix de Lorraine (référence curieuse dans ce contexte pour le spectateur français, mais s'expliquant sans doute par le fait qu'un état dirigé par un général, même élu démocratiquement, sous-entend des méthodes flirtant avec la dictature), même si les deux branches sont de longueur égale.
- Sur le point idéologique, la situation est la même : refus de la différence, les personnes d'une autre couleur ou d'une autre sexualité (notamment les homosexuels), les Irlandais, etc., étant mis au ban de la société. Les libertés individuelles sont inexistantes : le gouvernement maîtrise la télévision pour mieux faire passer une propagande quasi-permanente, exerce une très forte censure (objets d'arts, livres…) et a mis en place un couvre-feu quotidien. Les actes des deux régimes sont les mêmes, avec des arrestations et des exécutions arbitraires, des délations organisées, forcées par la torture, des déportations et aussi des expériences pseudo-scientifiques sur des êtres humains.
- Le Haut-chancelier Adam Sutler possède une diction et une gestuelle qui rappellent très fortement Adolf Hitler. De plus, la similitude entre les noms des deux dictateurs et leurs titres respectifs est flagrante.
- Enfin, la méthode conspirationniste d'accès au pouvoir est également présente dans le film : les attentats biologiques présentant une troublante analogie avec l'incendie du Reichstag imputé aux communistes, qui a permis l'instauration du régime du parti unique en Allemagne, la pandémie de SIDA, le SRAS, la grippe aviaire, les campagnes de vaccination obligatoires, de stérilisation des minorités ethniques comme au Tibet sous l'occupation chinoise et au Pérou sous le gouvernement Fujimori, le scandale de la politique eugénique des pays scandinaves des années 1940 à 1970, ainsi que les armes de destruction massive de Sadam Hussein ayant servi à justifier l'invasion puis l'occupation de l'Irak actuelle.
- Néanmoins, la dernière scène du film où le peuple de Londres se retrouve face à face avec l'armée est une référence aux évènements du 18 mars 1871 (ceux de la Commune de Paris), en France, où les communards se sont retrouvés face à l'armée du gouvernement provisoire d'Adolphe Thiers. Contrairement à ce qui s'est passé à Paris durant la Semaine Sanglante, dans le film, l'armée, à défaut d'ordres, n'agit pas.
Références culturelles
- La date du 5 novembre, à laquelle V prévoit de faire éclater sa révolution, est un hommage à la Conspiration des poudres menée au XVIIe siècle par Robert Catesby dans le but de renverser la monarchie. Les auteurs de la bande dessinée originale décidèrent d'ailleurs de se référer à cette conspiration, en affublant V d'un masque représentant le visage de Guy Fawkes, le membre le plus célèbre de ce complot.
- Le V cerclé est le même, sans le cercle, que dessinent les résistants dans la minisérie V les Visiteurs, mettant en scène une invasion reptilienne.
- De plus l'analogie entre la lettre V et le chiffre romain V n'est pas sans rappeler le cas de l'homme aux loups analysé par Freud dans les Cinq psychanalyses.
- Dans la chanson Remember de l'album Plastic Ono Band de John Lennon et Yoko Ono, il est fait référence à la Conspiration des poudres, en citant la comptine de la nuit du 5 novembre : Remember the fifth of November. Cet avertissement est suivi d'une explosion qui marque la fin de la chanson.
- La relation qu'entretiennent Evey et V rappelle celle entretenue par Christine et le Fantôme de l'opéra dans le roman éponyme de Gaston Leroux. D'autres parallèles existent entre les deux œuvres (le masque, les fleurs, etc.).
- Le jeune homme qui commet un braquage avec un masque de Guy Fawkes crie « L'anarchie au Royaume-Uni ! » (Anarchy in the U.K !). C'est sans doute une référence à la chanson des Sex Pistols, Anarchy in the UK. En outre, dans une autre version Francophone, ce même braqueur hurle, en lieu et place à « Anarchie au Royaume-Uni ! », « La propriété, c'est le vol ! », célèbre formule de Pierre-Joseph Proudhon, considéré comme le premier Anarchiste.
- L'adaptation cinématographique du roman d'Alexandre Dumas Le Comte de Monte-Cristo (1934) de Rowland V. Lee, avec Robert Donat dans le rôle d'Edmond Dantès, est le film préféré de V. Des extraits de cette adaptation cinématographique reviennent à plusieurs reprises pendant le film.
- Un slogan souvent entendu dans le film est « L'Angleterre prévaut » (England prevails), proche de la philosophie américaine du début du XXe siècle, qui disait « L'Amérique d'abord », mais aussi de l'hymne Rule, Britannia! L'analogie avec les paroles de l'hymne allemand Das Lied der Deutschen (Deutschland über alles) n'est sans doute pas fortuite non plus.
- Une référence à 1984 de George Orwell est par ailleurs évidente, Sutler étant une sorte de transposition contemporaine de Big Brother ; son parti, le seul autorisé, est à l'image de l'« angsoc » (dans sa doctrine comme dans sa répression déraisonnée) ; enfin on retrouve l'omniprésence de la propagande (la télévision remplaçant le télécran…) ; de ce fait, V pour Vendetta semble être une sorte de 1984 plus optimiste. La référence au film 1984 se fait clin d'œil, puisque John Hurt endosse dans V pour Vendetta le rôle d'Adam Sutler, alors qu'il était en rébellion contre Big Brother dans le 1984 de Michael Radford (1984).
- Le V cerclé que les partisans de V taguent avec une bombe de peinture rouge, n'est pas sans rappeler le A cerclé qui est le symbole du mouvement anarchiste, bien que certains aspects anarchistes de la bande dessinée originale aient été expurgés du film.
- Les musiques présentes dans le film rappellent la séquence de l'alphabet Morse correspondant à la lettre V (« ...- »). Il s'agit de L'Année 1812 (Ouverture 1812) de Tchaïkovski et de la Symphonie n° 5 de Beethoven.
- Dans le repaire de V se trouve un miroir ouvragé sur lequel est inscrit la devise latine de Faust : Vi veri vniversum vivus vici (« Par le pouvoir de la vérité, j'ai de mon vivant conquis l'univers ») (cinq mots commençant par « V », car le « U » ne s'en distinguait pas en latin).
- La scène dans laquelle V apparaît à Lewis Prothero en disant être « le fantôme de Noël passé » n'est pas sans évoquer le deuxième chapitre du roman de Charles Dickens Un chant de Noël intitulé Le Premier des trois esprits.
- Le film fait un large écho à la théorie du réel, telle que présentée par Clément Rosset dans Le Réel et son double, s'agissant notamment des pressentiments et des coïncidences décelées par l'inspecteur, mais aussi des jeux sur les masques.
- Le stoïcisme mais aussi l'épicurisme parcourent le scénario : « Les phénomènes mêmes qui paraissent confus et irréguliers, comme la pluie, les nuages, les éclats de la foudre […], bref tous les bouleversements qui ont lieu dans l'orbe terrestre, s'ils sont subits, ne se produisent pas sans raison : ils ont aussi leurs causes propres ». (Sénèque, De la providence, I.3 (63)
- Le sketch satyrique présenté par Gordon Deitrich fait directement allusion aux numéros de l'humoriste anglais Benny Hill, défendant par la même occasion le rôle salvateur des saltimbanques et autres « amuseurs publics » ouvrant via la parodie, à l'instar de Charlie Chaplin dans Le Dictateur, le regard des spectateurs sur les travers du monde politique.
Analogies avec La Marque jaune
Partant du principe que le film est issu d'une bande dessinée, il y a des analogies avec La Marque jaune de Edgar P. Jacobs :
- Chez Jacobs, la lettre « M » sert de signature alors que dans V pour Vendetta, c'est la lettre « V ». Elle est toujours entourée dans les deux œuvres.
- Le costume de V qui le rend inidentifiable n'est pas sans rappeler le costume de la Marque Jaune.
- L'un comme l'autre « signent » leurs actes. L'un avec une rose, l'autre avec un « M » tracé à la craie.
- L'intrigue se déroule à Londres.
- V retrouve et tue un par un ceux qui lui ont nui auparavant. Il en est de même pour la Marque Jaune, bien qu'elle ne tue pas.
- V détruit le système qui l'a créé à la fin du film. La Marque Jaune détruit son créateur à la fin de l'album.
- La scène où V se fait mitrailler par Creedy et ses hommes et ne meurt pas rappelle le moment où Mortimer tire sur la Marque Jaune et où celle-ci ne meurt pas non plus.
- Le repère de V est inconnu et se trouve sous terre. Il en est de même pour celui de la Marque Jaune.
- V a dérobé des œuvres d'art, comme la Marque jaune a dérobé des objets de valeur, dont la couronne royale.
- V et la Marque jaune ont des facultés supérieures aux autre individus et qu'elles sont dues aux créateurs de chacun des deux personnages.
Occurrences de V et de 5
- On apprend plus tard dans le film que V est l'ancien prisonnier de la cellule numéro 5. Or, dans l'ancienne prison où il était retenu, chaque porte de cellule était numérotée en chiffres romains : dans ce système, 5 s'écrit V. C'est également le 5 novembre 1605 que Guy Fawkes tenta de faire exploser le Parlement de Londres.
- Le lien entre le chiffre 5 et la lettre V peut être encore plus remarquable si on s'aperçoit que V est la 5e lettre de l'alphabet en commençant par la fin. (La lettre E est aussi interprétée dans ce sens à de nombreuses reprises dans le film.)
- On entend dans le film l’Ouverture 1812 de Piotr Ilitch Tchaïkovski et la Symphonie n° 5 de Beethoven. Chacune de ces deux œuvres musicales débute par la séquence « ...- » (trois points, un trait) qui correspond également à la lettre V en alphabet morse.
- La 5e Symphonie fut d'ailleurs passée sur Radio Londres le 6 juin 1944 pour annoncer le succès du Débarquement (le slogan des Alliés était alors « V for Victory ») [20].
- Dans la scène où V apparait, 5 personnes sont présentes : V, Evey et les trois miliciens. Plus loin, dans cette scène, le monologue de V fait exactement 55 mots en anglais en comptant le V qu'il grave sur le mur. V remarque aussi que « Evey » peut s'écrire phonétiquement, en anglais, E-V soit E, la 5e lettre de l'alphabet, et V.
- Quand Evey est retenue par V, elle nettoie un miroir sur lequel est inscrit en latin Vi Veri Vniversum Vivus Vici, soit en français « Par le pouvoir de la vérité, j'ai, de mon vivant, conquis l'univers », tiré de Faust. Dans cette devise, chacun des 5 mots débute par la lettre V. De plus, lorsque V met de la musique sur son jukebox, il choisit la chanson n° 5.
- Plus tard, lors de son combat contre Creedy et ses hommes à Victoria Station, il forme un V avec ses poignards juste avant de les lancer. Alors qu'ils voltigent, les poignards forment 5 fois la lettre V avant de toucher leurs cibles, qui attendent dans une formation en V. Juste après que V ait massacré ses hommes, Creedy a eu le temps de recharger son six-coups mais ne tire pourtant que 5 fois. Creedy abattu, V s'appuie contre un mur et trace un V avec son propre sang.
- De plus, lorsque les feux d'artifices sont tirés à la destruction des édifices, le bouquet final forme un V de feu rouge.
Différences entre le film et la bande dessinée
Article détaillé : V pour Vendetta.L'histoire du film est une adaptation de la bande dessinée d'Alan Moore, initialement publiée entre 1982 et 1985 dans l'anthologie anglaise de bandes dessinées Warrior, puis réimprimée et complétée par DC Comics en 1988. Ces bandes dessinées ont été compilées dans un roman graphique publié à nouveau aux États-Unis sous l'empreinte de DC Vertigo et au Royaume-Uni par Titan Books.
Il existe plusieurs différences fondamentales entre le film et l'histoire originale. Par exemple, l'histoire originale d'Alan Moore a été créée comme une réponse au thatchérisme britannique au début des années 1980 et a été défini comme un conflit entre un État fasciste et l'anarchisme, alors que l'histoire du film a été modifiée par les frères Wachowski pour s'adapter à un contexte politique moderne [6]. Selon Moore, « There wasn't a mention of anarchy as far as I could see. The fascism had been completely defanged. I mean, I think that any references to racial purity had been excised, whereas actually, fascists are quite big on racial purity. » (Il n'y avait pas une mention de l'anarchie pour autant que j'ai pu le constater. Le fascisme a été complètement émoussé. Je veux dire, je pense que toute référence à la pureté raciale a été retirée, alors qu'en fait, les fascistes ont une grande idée sur cette pureté de la race.). En outre, dans l'histoire originale, Moore a tenté de maintenir une ambiguïté morale, et non à dépeindre les fascistes comme des caricatures, mais comme des humains réalistes, aux caractères arrondis. Les limitations de temps du film ont conduit l'histoire à être raccourcie ou à rationaliser certains caractères, détails, et intrigues de l'histoire originale [6].
La plupart des personnages de la bande dessinée ont subi des changements importants pour le film. Par exemple, V est caractérisé dans le film comme un combattant de la liberté romantique qui se montre préoccupé par la perte de vies innocentes. Toutefois, dans le roman graphique, il est présenté comme un être sans pitié, prêt à tuer toute personne se trouvant sur son chemin. Evey Hammond, transformée en une protégée de V, est également beaucoup plus radicale dans le roman que dans le film. Au début du film, elle est déjà une femme confiante avec un soupçon de rébellion en elle, alors que dans le roman graphique, elle apparaît comme jeune femme peu sûre d'elle, désespérée et forcée à se prostituer. La relation entre V et Evey, strictement platonique dans le roman, a un développement romantique dans le film, se terminant par des déclarations d'amour réciproques.
De plus, alors que dans le film l'Inspecteur Finch sympathise avec V en adhérant finalement à sa cause, dans le roman graphique, il est déterminé à mettre fin à l'existence de V et va jusqu'à prendre du LSD en vue d'entrer l'état d'esprit du criminel [2]. Enfin, certains personnages ont vu leurs rôles complètement omis ou réduits de manière significative dans le film, tel que Rose Almond, Alistair Harper et Mrs. Heyer.
Les méchants principaux du roman graphique ont également subi des changements dans l'adaptation cinématographique : bien que le Chancelier Sutler dans le texte de Moore soit un dictateur brutal, il est aussi un homme solitaire, socialement inepte, qui croit vraiment dans le fascisme et qui, en fin de compte, souhaite simplement être accepté et aimé par son peuple, alors que le film ne présente toutefois aucune de ces qualités humaines. Creedy, quant à lui, évolue d'un caractère relativement mineur dans le roman graphique à l'un des principaux personnages du film, où il est révélé comme avoir été le cerveau de l'attentat bioterroriste que la Norsefire a utilisé pour prendre le pouvoir. Sa personnalité est aussi quelque peu remaniée dans le film, alors qu'il est un homme grossier et un peu opportuniste dans le roman graphique, il est présenté comme un sociopathe glacial que V décrit comme « a man seemingly without a conscience, for whom the ends always justify the means. » (un homme apparemment sans conscience, pour qui la fin justifie toujours les moyens).
Le contexte et l'intrigue dans le film ont été modifiés par rapport à l'histoire originale. Alors que le film ne mentionne que la guerre civile et l'effondrement des États-Unis, le roman graphique mentionne qu'une guerre nucléaire mondiale a détruit une grande partie du monde en dehors de la Grande-Bretagne. Avec un hiver nucléaire provoquant la famine et des inondations massives, il existe une crainte réelle que l'effondrement du gouvernement de la Norsefire conduirait à la catastrophe. Enfin, le film se termine dans un renversement relativement pacifique du gouvernement, alors que dans le roman graphique, il était présenté comme un effondrement brutal du pouvoir. D'autres différences incluent le système informatique « Fate » (Destin), qui est complètement absent du film (dans l'histoire originale, Fate est une sorte de Big Brother, un ordinateur qui a servi d'yeux et d'oreilles à la Norsefire et a aussi aidé à expliquer comment V a pu voir et entendre ce qu'il a fait). Les cibles des attentats de V sont également différentes dans le roman graphique : il y détruit Le Parlement et le Old Bailey au début, et le 10 Downing Street pour la finale.
Citations
Tirade de V se présentant à Evey
Cette tirade est fondée sur une allitération de la lettre v.
« Voilà! In view, a humble vaudevillian veteran, cast vicariously as both victim and villain by the vicissitudes of Fate. This visage, no mere veneer of vanity, is a vestige of the vox populi, now vacant, vanished. However, this valorous visitation of a by-gone vexation, stands vivified, and has vowed to vanquish these venal and virulent vermin vanguarding vice and vouchsafing the violently vicious and voracious violation of volition. The only verdict is vengeance : a vendetta, held as a votive, not in vain, for the value and veracity of such shall one day vindicate the vigilant and the virtuous. Verily, this vichyssoise of verbiage veers most verbose, so let me simply add that it is my very good honor to meet you and you may call me V. »— Version en anglais par Hugo Weaving
« Voilà ! À première vue je ne suis qu'un vulgaire comédien de vaudeville, à qui les vicissitudes de la vie font jouer le vilain et la victime et vice-versa. Ce visage n'est pas que le vil reflet de ma vanité mais un vibrant vestige de la vox populi aujourd'hui vacillante et vaincue. Vous devez y voir, les vieux restes d'une vexation vieillissante aussi vive que vivante et vouée à vaincre cette vermine vulgaire vivace virulente et vénale qui vivote en privant ses valeureuses victimes vaincues de la vérité et des vraies valeurs ! Le seul verdict que je vois est la vengeance. Une vendetta violente brandie tel un ex-voto et non en vain visant à faire vaincre la vertu face à cette vilénie lovée dans les veines de nos villes. Ces vagues vocales faisant de moi un ventriloque vociférant ces volutes verbales, revenons-en à l'essentiel. Je suis honoré de vous rencontrer alors pour vous, je serai V. »— Version en français (Canada)
« Voilà ! Vois en moi l'image d'un humble vétéran de vaudeville, distribué vicieusement dans les rôles de victime et de vilain par les vicissitudes de la vie. Ce visage, plus qu'un vil vernis de vanité, est un vestige de la vox populi aujourd'hui vacante, évanouie. Cependant, cette vaillante visite d'une vexation passée se retrouve vivifiée et a fait vœu de vaincre cette vénale et virulente vermine vantant le vice et versant dans la vicieusement violente et vorace violation de la volition. Un seul verdict : la vengeance. Une vendetta telle une offrande votive mais pas en vain car sa valeur et sa véracité viendront un jour faire valoir le vigilant et le vertueux. En vérité ce velouté de verbiage vire vraiment au verbeux, alors laisse-moi simplement ajouter que c'est un véritable honneur que de te rencontrer. Appelle-moi V. »— Version en français (France) par Féodor Atkine
Le poème de la Conspiration des Poudres
The Bonfire Prayer«- Remember, remember the fifth of November,
- Gunpowder Treason and Plot,
- I see no reason why the gunpowder treason
- should never ever be forgot.
- Guy Fawkes, Guy Fawkes,'twas his intent
- To blow up the King and the Parliament.
- Three score barrels of powder below,
- Poor old England to overthrow:
- By God's providence he was catch'd
- With a dark lantern and burning match.
- Holloa boys, holloa boys, make the bells ring.
- Holloa boys, holloa boys, God save the King!
- Hip hip hoorah!
- A penny loaf to feed the Pope.
- A farthing o' cheese to choke him.
- A pint of beer to rinse it down.
- A faggot of sticks to burn him.
- Burn him in a tub of tar.
- Burn him like a blazing star.
- Burn his body from his head.
- Then we'll say ol' Pope is dead.
- Hip hip huzzah!
- Hip hip huzzah!
— The Bonfire Prayer
«- Souvenez-vous, souvenez-vous du cinq novembre :
- Poudre trahison et conspiration
- Je ne vois aucune raison de jamais
- Oublier la trahison des poudres.
- Guy Fawkes, Guy Fawkes, avait l’intention
- De faire sauter le Roi et le Parlement.
- Soixante barils de poudre dessous
- Pour renverser la vieille Angleterre.
- La Providence divine a voulu qu’il ait été attrapé
- Avec une lanterne sourde et une allumette enflammée.
- Holà garçons, holà garçons, sonnez les cloches.
- Holà garçons, holà garçons, Dieu sauve le Roi !
- Hip hip hip hourra !
- Une croûte pour nourrir le Pape.
- Un sou de fromage pour l’étouffer.
- Une pinte de bière pour le faire passer.
- Un tas de fagots pour le brûler.
- Le brûler dans un baquet de goudron.
- Le brûler comme une étoile filante.
- Lui brûler le corps depuis la tête.
- Alors on dira que le vieux Pape est mort.
- Hip hip hip hourra !
- Hip hip hip hourra !
— La Prière du Bûcher
Répliques du film
Répliques du film« Evey : [Voix off] Souviens-toi, souviens-toi de ce 5 de novembre, de ces Poudres et sa Conspiration. Souviens-toi de ce jour, souviens-t'en, à l'oubli je ne peux me résoudre.
Mais qu'en était-il de l'homme ? Je sais qu'il s'appelait Guy Fawkes et je sais qu'en 1605, il tenta de faire exploser le Palais du Parlement. Mais qui était-il vraiment ? Comment était-il ?
Et ce n'est pas une idée qui me manque, c'est un homme... Un homme qui m'a fait me souvenir du 5 Novembre. Un homme que je ne me résoudrai jamais à oublier. »
On nous dit de nous souvenir de l'idée et non de l'homme, parce qu'un homme peut échouer. Il peut être arrêté, il peut être exécuté et tomber dans l'oubli. Alors qu'après 400 ans, une idée peut encore changer le monde. Je connais d'expérience le pouvoir des idées. J'ai vu des hommes tués en leur nom et mourir en les défendant... Mais on ne peut embrasser une idée. On ne peut la toucher ou la serrer contre soi. Les idées ne saignent pas, elles ne ressentent pas la douleur... et elles ne peuvent aimer.— Evey Hammond, Souviens-toi, souviens-toi, 00:00:40
« Evey : Qui êtes-vous ? »
« V : Qui ? « Qui » n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de « Qu'est-ce que », et ce que je suis c'est un homme sous un masque. »
« V : De toute évidence. Je ne mets pas en doute ton sens de l'observation, je ne fais que mettre en exergue le paradoxe qui est de demander à un homme masqué qui il est. »
« Evey : Ça je vois... »— V & Evey Hammond, Un homme sous un Masque, 00:06:30
« V : C'est à Mme Justice que je dédie ce concerto, en l'honneur des vacances qu'elle semble avoir prises très loin d'ici, et en reconnaissance de l'imposteur qui se dresse à sa place. Dis-moi Evey, sais-tu quel jour nous sommes ? »
« Evey : Le 4 Novembre. »
« V : [Les cloches sonnent minuit] Plus maintenant. Souviens-toi, souviens-toi de ce 5 de Novembre. De ses Poudres et sa Conspiration. Souviens-toi de ce jour. Souviens-t'en, à l'oubli je ne peux me résoudre. »— V & Evey Hammond, Concert en terrasse, 00:09:00
« V : [Dans la vidéo que V diffuse] Bonsoir Londres. Permettez-moi tout d’abord de vous présenter mes excuses pour cette interruption. J’aime, comme beaucoup d’entre vous le confort du train-train quotidien, le sentiment de sécurité et la tranquillité que procure ce qui est familier et répétitif. Je les apprécie, comme tout un chacun.
Mais dans cet esprit de commémoration qui prévoit que les évènements importants du passé, habituellement associés à la mort d’un individu, ou à la fin de quelque horrible bataille sanguinaire, soit célébré par de sympathiques congés, j’ai pensé que nous pourrions célébrer ce 5 Novembre, jour hélas oublié, en consacrant un court instant de notre vie quotidienne à nous asseoir et à bavarder un peu.
Mais si vous voyez ce que je vois, si vous ressentez ce que je ressens, si vous désirez ce que je désire, alors rangez vous à mes côtés, dans un an à compter d'aujourd’hui, devant les grilles du Parlement, et ensemble, nous leur offrirons un 5 Novembre gravé à jamais dans les mémoires !!! »
Il existe bien sûr des personnes qui ne veulent pas que nous parlions. Je soupçonne qu’en ce moment même, des ordres sont aboyés dans des téléphones et que des hommes armés vont bientôt se mettre en route. Pourquoi ? Parce que même si l'on peut substituer la matraque à la conversation, les mots conserveront toujours leur pouvoir. Les mots sont le support de la compréhension et, pour ceux qui les écouteront, l'énonciation de la vérité. Et la vérité c'est que quelque chose va très mal dans ce pays, n'est ce pas ?
Cruauté et injustice. Intolérance et oppression. Et là où, auparavant, vous aviez la liberté de faire des objections, de parler comme bon vous semblait, vous avez maintenant des censeurs, des systèmes de surveillance vous contraignant à la conformité et sollicitant votre docilité.
Comment est-ce arrivé ? Qui est à blâmer ? Bien sûr, il y a ceux qui sont plus responsables que les autres et qui devront en rendre compte mais... Encore dans un souci de vérité, si vous cherchez un coupable, regardez simplement dans un miroir.
Je sais pourquoi vous l’avez fait. Je sais que vous aviez peur. Qui pourrait se vanter du contraire ! Guerre, terreur, maladie. Une myriade de problèmes a contribué à perturber votre jugement et à vous priver de votre bon sens. La peur a pris ce qu’il y a de meilleur en vous. Et dans votre panique, vous vous êtes tourné vers Adam Sutler, aujourd'hui Chancelier.
Il vous a promis de l’ordre, il vous a promis de la paix. Tout ce qu’il a demandé en échange, c’est votre consentement silencieux et docile. La nuit dernière, j’ai cherché à mettre fin à ce silence ! La nuit dernière, j’ai détruit le Old Bailey pour rendre la mémoire à ce pays.
Il y a plus de 400 ans, un grand citoyen a voulu ancrer à jamais le 5 Novembre dans nos mémoires. Il espérait rappeler au monde qu'impartialité, justice et liberté sont plus que des mots, ce sont des principes. Alors si vous n'avez rien vu, si vous ignorez toujours les crimes de ce gouvernement, je vous suggère de ne pas commémorer le 5 Novembre.— V, VTV, 00:18:02
« Evey : Où est-ce que je suis ? »
« V : Dans ma maison. Je l'appelle la Galerie des Ombres. »
« V : Grands dieux non ! « Voler » suppose qu'il existe un propriétaire, or on ne peut voler la censure. Je les ai juste récupérées. »
« Evey : C'est magnifique... [En parlant des œuvres d'art exposées] Mais où est-ce que vous avez trouvé tout ça ? »
« V : Oh, ici et là. Beaucoup proviennent des chambres fortes du ministère de la Bienséance. »
« Evey : Vous les avez volées ? »— V & Evey Hammond, Captive pour un an, 00:26:40
« Evey : Et vous pensez que vous allez y arriver en faisant exploser un bâtiment ? »
« V : Le bâtiment est un symbole, tout comme le fait de le détruire. C'est le peuple qui valorise les symboles. Isolé, un symbole est dénué de sens, mais soutenu par toute une foule, le fait de détruire un édifice peut changer le monde. »— V & Evey Hammond, Actes Symboliques, 00:31:07
« Evey : Mon père était écrivain. Il vous aurait plu. Il disait que les artistes utilisaient les mensonges pour dire la vérité, et que les politiciens le faisaient pour cacher la vérité. »
« V : Un homme selon mon cœur. »
« Evey : Il racontait toujours de belles histoires... Jusqu'à la mort de mon frère. C'est après que tout a changé. Mon frère faisait partie des écoliers de Sainte-Mary. Après sa mort, mes parents sont devenus activistes. »— V & Evey Hammond, Effrayée tout le temps, 00:39:25
« V : Je drape la vile nudité de ma scélératesse sous quelques vieux haillons volés à l'évangile et passe pour saint à l'heure où je fais le diable. »
« Évêque Lilliman : Je vous en prie... ayez pitié... »
« V : Oh, pas ce soir Monsieur l'évêque... Pas ce soir... »— V & Évêque Lilliman, Pas de pitié pour l'évêque, 00:45:35
« Delia Surridge : Maintenant vous allez me tuer ? »
« V : Je vous ai tuée il y a dix minutes, pendant votre sommeil. »
« Delia Surridge : Je suis tellement désolée. »
« Delia Surridge : Je vais souffrir ? »
« V : Non. »
« Delia Surridge : Merci. Je pense qu'il est trop tard pour des excuses ? »
« V : Jamais. »— V & Dr. Delia Surridge, Bedside Manners, 00:53:34
« Finch : [A Dominic] Voilà ma question : si notre propre gouvernement était responsable de ce qui s'est passé à Sainte-Mary, et à Three Waters. Si notre propre gouvernement était responsable de la mort de près d'une centaine de millier de personnes... Voudrais-tu vraiment le savoir ? »— Finch & Dominic, Et si ?, 01:01:10
« Valérie : Toutes les parties de mon être vont périr. Toutes. Sauf une. Un détail. Un tout petit détail, fragile, mais qui est la seule chose dans ce monde qui ait de la valeur.
Il ne faut jamais le perdre ou l'abandonner. Il ne faut jamais laisser personne nous le prendre. J'espère qui que vous soyez que vous vous échapperez d'ici. J'espère que le monde changera et que tout s'arrangera.
Et ce que j'espère plus que tout c'est que vous me comprendrez quand je vous dis que même si je ne vous connais pas, même si je n'ai jamais eu l'occasion de vous rencontrer, de rire avec vous, de pleurer avec vous... ou de vous embrasser, je vous aime. De tout mon cœur... je vous aime. »— Valérie, L'autobiographie de Valérie, 01:14:29
« Evey : Dieu vit dans la pluie. »— Evey, Dieu vit dans la pluie, 01:21:47
« Evey : C'est une histoire vraie alors. Tu étais dans la cellule à côté d'elle... Je commence à comprendre. Tu leur fais payer le mal qu'ils lui ont fait. Ce qu'ils t'ont fait. »
V : J'ai été créé par ce qu'on m'a fait. Il y a un principe simple de l'univers qui veut que chaque action crée une réaction égale et opposée. »
« Evey : Et ils ont créé un monstre. »
« Evey : C'est ça pour toi ? Une simple équation ? »
« V : Ce qu'il m'ont fait était monstrueux. »— V & Evey Hammond, L'héritage de Valérie, 01:23:58
« Creedy : Mais tu vas faire quoi, hein ? On a ratissé tout l'endroit, tu n'as rien. Rien à part tes poignards ridicules et tes prises de karaté minables, contre nos flingues. »
« V : Non. Vous avez des balles et l'espoir que je sois à terre quand vos armes seront vides. Parce que dans le cas contraire, vous mourrez avant d'avoir pu recharger. »— Creedy & V, Au tour de V, 01:50:08
« V : Sous ce masque il y a plus que de la chair. Sous ce masque il y a une idée, Monsieur Creedy ! Et les idées sont à l'épreuve des balles. »— V, Au tour de V, 01:52:15
« Finch : [Avant que Evey ne lance le train d'explosifs sur le Parlement] Pourquoi vous faites ça ? »
« Evey : Parce qu'il avait raison. »
« Evey : Ce qu'il faut à ce pays, c'est plus qu'un bâtiment. C'est... de l'espoir. »
« Finch : À propos de quoi ? »— Finch & Evey Hammond, Chacun de nous, 01:55:51
« Finch : [À propos de V] Qui il était ? »
« Evey : Il était Edmond Dantès... Il était mon père, et ma mère, mon frère, mon ami... Il était vous, et moi. Il était chacun de nous. Personne n'oubliera jamais cette nuit là et tout ce qu'elle a représenté pour ce pays. Mais moi, je n'oublierai jamais l'homme, et tout ce qu'il a représenté pour moi. »— Finch & Evey Hammond, Chacun de nous, 01:58:21
Citations reprises dans le film
Citations reprises dans le film« Dédaignant la fortune et brandissant son épée qui fumait d'une sanglante exécution. »— D'après Macbeth de William Shakespeare. 00:05:32
« J'ose tout ce qui sied à un Homme , qui n'ose point n'en est plus un. »— D'après Macbeth de William Shakespeare.
« Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le diable lui-même. »— D'après Hamlet de William Shakespeare. 00:06:13
« Ignore ce que je suis et procure moi quelque déguisement qui conviendrait au dessein que je forme. »— D'après La Nuit des rois de William Shakespeare.
« Je drape la vile nudité de ma scélératesse sous quelques vieux haillons volés à l'évangile et passe pour saint à l'heure où je fais le diable. »— D'après Richard III de William Shakespeare.
« Vi veri... Vniversum... Vivus Vici. (Par le pouvoir de la vérité, j'ai de mon vivant conquis l'univers.) »— D'après Faust.
« Les peuples ne devraient pas avoir peur de leurs gouvernements. Les gouvernements devraient avoir peur du peuple. »— D'après une déclaration de Thomas Jefferson.
Références
- (en) Citations, IMDB.com, consulté le 24 août 2008.
- (en) Trivia, IMDB.com, consulté le 24 août 2008.
- (fr) Répliques du film, replikultes.net, consulté le 24 août 2008.
- (fr) Dialogues du film, cinelog.fr, consulté le 24 août 2008.
Réception
Box-Office
Le film a coûté 54 millions de dollars américains, et il a rapporté 132 511 035 $ au niveau mondial, soit 53,2% aux États-Unis (70 511 035 $) et 46,8% à l'étranger (62 000 000 $) [1].
Box-office mondial par pays du film V pour Vendetta [21] Pays Box-office Pays Box-office Pays Box-office Pays Box-office Afrique du Sud 359 970 $ Allemagne 2 910 789 $ Argentine 515 417 $ Australie 4 354 597 $ Autriche 588 635 $ Bahreïn 39 340 $ Belgique 959 961 $ Brésil 1 747 460 $ Bulgarie 51 523 $ Chili 260 424 $ Corée du Sud 3 534 581 $ Danemark 774 670 $ Égypte 57 324 $ Émirats arabes unis 187 863 $ Estonie 20 920 $ Espagne 5 435 193 $ États-Unis 70 511 035 $ Finlande 536 852 $ France 4 205 918 $ Grèce 1 759 700 $ Hong Kong 193 947 $ Islande 151 489 $ Italie 2 666 921 $ Japon 8 546 936 $ Liban 67 276 $ Lituanie 22 878 $ Mexique 2 884 695 $ Nouvelle-Zélande 449 754 $ Norvège 802 465 $ Pays-Bas 990 388 $ Philippines 213 000 $ Pologne 205 939 $ République tchèque 97 639 $ Roumanie 47 608 $ Royaume-Uni 6 664 730 $ Russie 1 148 911 $ Serbie-et-Monténégro 27 188 $ Singapour 227 000 $ Slovaquie 21 733 $ Slovénie 29 026 $ Suède 1 605 560 $ Suisse 733 467 $ Taïwan 315 460 $ Thaïlande 231 000 $ Turquie 669 980 $ Ukraine 186 111 $ Venezuela 485 308 $ TOTAL 132 511 035 $ Les ventes de DVD ont rapporté plus de 48 millions de dollars, et ce uniquement aux États-Unis [22].
Réception par le monde politique
V pour Vendetta traite des questions de la race, de la sexualité, de la religion, du totalitarisme et du terrorisme. Son histoire controversée et les thèmes qui la jalonnent ont inévitablement fait l'objet d'à la fois des critiques et des éloges de la part de groupes socio-politiques.
Plusieurs groupes anarchistes ont rejeté le film, tandis que d'autres l'ont utilisé comme un moyen de promouvoir l'anarchisme comme philosophie politique. Le 17 avril 2006, le New York Metro Alliance of Anarchists (NYMAA) a protesté contre DC Comics et Time Warner, les accusant d'avoir dilué le message de l'histoire d'origine en faveur de la violence et des effets spéciaux [23] [24]. En revanche, David Graeber, un anarchiste universitaire et ancien professeur à l'Université de Yale, n'a pas été décontenancé par le film : « I thought the message of anarchy got out in spite of Hollywood. » (Je pense que le message de l'anarchie est sorti en dépit d'Hollywood.). Toutefois, Graeber a poursuivi en déclarant : « Anarchy is about creating communities and democratic decision making. That’s what is absent from Hollywood’s interpretation. » (L'anarchie a pour but de créer des communautés et de prendre des décisions démocratiques. C'est ce qui manque dans l'interprétation d'Hollywood.) [23].
Malgré l'absence d'acceptation par certains anarchistes, le film a fait renaître l'intérêt à propos de l'histoire originale d'Alan Moore, les ventes du premier roman graphique ayant augmenté de façon spectaculaire aux États-Unis après la sortie du film [25]. Selon Publishers Weekly, à la fin de mars 2006, V pour Vendetta est le roman graphique numéro un des ventes, ainsi que le numéro quatre des fictions en format poche chez Barnes & Noble. Il était aussi le numéro un des romans graphiques et le numéro trois sur la liste des best-sellers sur Amazon.com [26].
Plusieurs anarchistes et autres libertariens, y compris les membres de le Ludwig von Mises Institute et LewRockwell.com, ont vu le film comme une représentation positive en faveur d'une société sans gouvernement et de la libre entreprise. Ils citent le terrorisme comme étant l'un des plus grands maux rationalisés par les mécanismes politiques, tandis que les actes de V sont considérés comme « terroristes » parce qu'ils sont effectuées par une seule personne [27] [28]. Justin Raimondo, le libertarien rédacteur en chef de Antiwar.com, a loué le film pour sa politique de sensibilisation et a vu le succès du film comme une « contribution à la lutte contre la pourriture culturelle dont la guerre se nourrit » [27].
Aux États-Unis, plusieurs groupes chrétiens conservateurs ont critiqué le film en raison de la représentation du christianisme et de la sympathique représentation de l'homosexualité et l'Islam. Ted Baehr, président de la « Christian Film and Television Commission », appelé V pour Vendetta « un vil et pro-terroriste morceau de néo-marxiste de gauche rempli de propagande radicale sur la politique sexuelle et d'attaques sur la religion et le christianisme » [29]. Don Feder, un chroniqueur conservateur, a appelé V pour Vendetta « le film le plus explicitement anti-chrétien à ce jour" [30], qui « regroupe tous les fantasmes paranoïaques des celluloïd de gauche » [31]. En revanche, les portes-parole de LGBT ont salué le film pour sa représentation positive des gays, avec l'appui de l'écrivain Michael Jensen appelant le film « l'un des plus pro-gay » [11].
David Walsh du World Socialist Web Site critique les mesures de V d'« antidémocratiques » et cite le film comme un exemple de « la faillite de l'idéologie anarcho-terroriste », indiquant que, parce que le peuple n'a pas pris part à la révolution, il lui sera impossible de produire une « nouvelle société libérée » [32].
Récompenses et nominations
Récompenses
- Festival international du film des frères Manaki
- Special Award remis à Adrian Biddle pour sa carrière de directeur de la photographie
- San Diego Film Critics Society Awards
- SDFCS Award des meilleurs décors remis à Owen Paterson
- Saturn Awards
- Saturn Award de la meilleure actrice remis à Natalie Portman
Nominations
- Art Directors Guild
- Excellence in Production Design Award dans un film fantastique
- Australian Film Institute
- International Award du meilleur acteur pour Hugo Weaving
- Chicago Film Critics Association Awards
- CFCA Award du réalisateur le plus prometteur pour James McTeigue
- Costume Designers Guild Awards
- CDG Award de l'excellence dans la création des costumes dans un film fantastique pour Sammy Sheldon
- Satellite Awards
- Satellite Award de la meilleure direction artistique des meilleurs décors pour Owen Paterson, Marco Bittner Rosser, Sarah Horton, Sebastian T. Krawinkel et Stephan O. Gessler
- Satellite Award des meilleurs effets spéciaux pour Dan Glass
- Satellite Award du meilleur DVD
- Saturn Awards
- Saturn Award du meilleur film de science fiction
- Saturn Award des meilleurs costumes pour Sammy Sheldon
- Saturn Award du meilleur scénario pour Larry Wachowski et Andy Wachowski
- Teen Choice Awards
- Teen Choice Award du meilleur film d'action / aventure
- Teen Choice Award de la meilleure actrice dans un film d'action / aventure pour Natalie Portman
- Visual Effects Society Awards
- VES Award pour José Granell et Nigel Stone
Voir aussi
- V pour Vendetta, comic dont est inspiré le film.
- Alan Moore, créateur du comic et du roman graphique V pour Vendetta.
- Les Frères Wachowski, scénaristes du film et réalisateurs de la trilogie Matrix.
- Guy Fawkes, personnage historique ayant inspiré V, conjurateur de la Conspiration des poudres de la nuit du 5 novembre 1605.
- V, héros de la bande dessinée et du film V pour Vendetta.
- Norsefire, le parti fasciste au pouvoir dans la société futuriste crée dans V pour Vendetta.
- Dystopie, récit de fiction se déroulant dans une société imaginaire, opposée à l'utopie.
- Le palais de Westminster, Les Chambres du Parlement de Grande-Bretagne, situé à Londres.
- L'Old Bailey, Cour Criminelle de Justice de Grande-Bretagne, situé à Londres.
- 1984, autre film dystopique adapté du roman 1984 de George Orwell.
- Big Brother, chef du parti omniprésent d'Océania dans le roman de George Orwell.
Notes et références
(en) Cette page a été en grande partie traduite depuis l'article V for Vendetta.
- ↑ a et b (en) Résultats au Box Office, boxofficemojo.com, consulté le 20 août 2008.
- ↑ a , b et c (en) V for Vendetta: Comic vs. Film, Hilary Goldstein, IGN.com, consulté le 20 août 2008.
- ↑ (en) Full Cast and Crew sur l'IMDB, consulté le 19 août 2008.
- ↑ (en) James Purefoy Quit 'V For Vendetta' Because He Hated Wearing The Mask, starpulse.com, consulté le 20 août 2008.
- ↑ (en) Rebels without pause, MTV.com, consulté le 20 août 2008
- ↑ a , b , c et d (en) Notes de production, site officiel vforvendetta.com, consulté le 21 août 2008.
- ↑ (en) Nathalie Portman and Joel Silver talk about "V for Vendetta", Rebecca Murray, about.com, consulté le 20 août 2008.
- ↑ (en) The Rea Thing, eventguide.ie, consulté le 20 août 2008.
- ↑ (en) Exclusive Interview with Stephen Fry - V for Vendetta, Joe Utichi, filmfocus.co.uk, consulté le 20 août 2008.
- ↑ (en) V for Vendetta - Graphic Enough?, Kurt Jacobsen, logosjournal.com, consulté le 20 août 2008.
- ↑ a et b (en) Review of "V for Vendetta", Michael Jensen, afterellen.com, consulté le 20 août 2008.
- ↑ a , b , c et d (en) News vforvendetta.com, consulté le 21 août 2008.
- ↑ (en) Moore slams V for Vendetta movie, pulls LoEG from DC Comics, comicbookresources.com, consulté le 21 août 2008.
- ↑ a , b et c (fr) Notes sur le tournage site officiel, vforvendetta.com, consulté le 21 août 2008.
- ↑ (en) C Is for Controversy, scifi.com, consulté le 21 août 2008.
- ↑ (en) Portman's 'Terrorist' Movie Postponed, sfgate.com, consulté le 21 août 2008.
- ↑ (en) Liste des dates de sorties, IMDB.com, consulté le 21 août 2008.
- ↑ (en) Alan Moore & David Lloyd, V pour Vendetta [« V for Vendetta »], DC Comics, 1988.
“Inspector Finch recognizes the background noise as Beethoven's Fifth, and states: "It's Morse code for the letter "V"”
- ↑ (en) V for Vendetta soundtrack, consulté le 21 août 2008.
- ↑ (en) Trivia, IMDB.com, consulté le 25 août 2008.
- ↑ (en) Box-Office International, boxofficemojo.com, consulté le 28 août 2008.
- ↑ (en) Ventes de DVD, boxofficemojo.com, consulté le 28 août 2008.
- ↑ a et b (en) "V" stands for very bad anarchist movie, jscms.jrn.columbia.edu, consulté le 28 août 2008.
- ↑ (en) V For Vendetta? A For Anarchy!, nymaa.org, consulté le 28 août 2008.
- ↑ (en) V for Vendetta Graphic Novel is a US Bestseller, televisionpoint.com, consulté le 28 août 2008.
- ↑ (en) B Is for Big Book Sales, publishersweekly.com, consulté le 28 août 2008.
- ↑ a et b (en) Go See V for Vendetta, Justin Raimondo, antiwar.com, consulté le 28 août 2008.
- ↑ (en) V for Vendetta, lewrockwell.com, consulté le 28 août 2008.
- ↑ (en) Time Warner promotes terrorism and anti-Christian bigotry in new leftist movie, 'V for Vendetta', Ted Baehr, wnd.com, consulté le 28 août 2008.
- ↑ (en) The Media's War on the "War on Christians" Conference, Don Feder, frontpagemag.com, consulté le 28 août 2008.
- ↑ (en) V for Vapid, Don Feder, frontpagemag.com, consulté le 28 août 2008.
- ↑ (en) Confused, not thought through: V for Vendetta, David Walsh, wsws.org, consulté le 28 août 2008.
Liens externes
(fr+en) V pour Vendetta sur l’Internet Movie Database
- (fr) Site officiel
- (fr) Fiche CineMovies
- V pour Vendetta (film) sur AlloCiné
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