- Matrix
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Matrix
Données clés Titre original The Matrix Réalisation Andy et Larry Wachowski Acteurs principaux Keanu Reeves
Laurence Fishburne
Carrie-Anne Moss
Hugo Weaving
Joe Pantoliano
Gloria FosterSortie 1999 Durée 2 heures 10 minutes
(130 minutes)Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Matrix (en France) ou La Matrice (au Québec), (The Matrix) est un film de science-fiction réalisé par les frères Andy et Larry Wachowski et sorti en 1999. Inspiré du livre de l'auteur Sophia Stewart "The Third Eye" qui est aussi l'auteur du film "Terminator", il est le premier volet d'une trilogie qui se poursuivra avec les films Matrix Reloaded et Matrix Revolutions.
Synopsis
Thomas A. Anderson, un jeune informaticien connu dans le monde du piratage sous le pseudonyme de Néo (Préfixe grec signifiant « nouveau » et anagramme de (The) One en anglais, signifiant « l'Élu » ), est contacté via son ordinateur par ce qu’il pense être un groupe de pirates informatiques. Ils lui font découvrir que le monde dans lequel il vit n’est qu’un monde virtuel dans lequel les êtres humains sont gardés sous contrôle.
Morpheus, le capitaine du Nebuchadnezzar, contacte Néo et pense que celui-ci est l’Élu qui peut libérer les êtres humains du joug des machines et prendre le contrôle de la matrice (selon ses croyances).
Bref résumé du contexte
L'apparition des robots, au service de l'homme puis de l'Intelligence artificielle, a entraîné une confrontation entre Humains et Machines, lesquelles ont finalement fabriqué leur propre domaine et concurrencent directement celui des humains. Cette confrontation s'est intensifiée lors du jugement d'un robot pour meurtre, de la haine grandissante contre eux et lors de la création d'un état uniquement dédié aux robots dans le Moyen-Orient qui a fait basculer l'économie mondiale (voir animatrix).
Voyant leurs forces diminuer au fil du temps, les Humains ont recouvert la terre d'un épais nuage, provoquant un hiver nucléaire, empêchant ainsi les rayons du soleil (la seule source d'énergie abondante utilisable par les Machines) de passer. Les Machines ont donc dû chercher une nouvelle source d'énergie et ont tourné leurs recherches vers la bio-électricité. Une fois la victoire acquise, les machines ont fabriqué les tours nécessaires au fonctionnement et à la maintenance de leurs générateurs, et se sont assurées d'une production régulière d'humains en les cultivant et en les conservant dans des cocons remplis d'un liquide nutritif. Une fois le cocon connecté sur une tour, les câblages permettent de fournir l'air à l'humain ainsi que de renouveler le liquide nutritif, et à prélever sa bio-électricité. Le problème, c'est qu'emprisonnés de la sorte, les Humains ne fournissaient pas assez d'énergie. Les Machines ont donc créé la Matrice, sorte d'univers virtuel dans lequel les Humains s'épanouissaient, assurant une quantité d'énergie considérable aux Machines[1]. Les humains n'ont donc pas conscience de la réalité et du « monde qu'on superpose à leur regard ».
Mais cette Matrice, comme tout logiciel, contient différents bugs, dont l'apparition d'un homme qui peut jouer avec les règles de ce monde virtuel. Cet homme est considéré comme un Élu par les quelques milliers d'humains qui ont pu survivre dans le monde réel, cachés sous Terre dans la ville de Sion. Les Humains voient en l'Élu le sauveur de l'humanité...
Technique
Ce film fut considéré par le grand public comme une véritable révolution[2]. Sur le plan esthétique, son emploi intensif d’une technique de tournage (existant antérieurement mais assez peu utilisée) : le bullet time, effet de « caméra mobile » (une série de caméras disposées en cercle) autour d’un sujet en mouvement ralenti[3], a séduit les spectateurs. Cette technique fut utilisée par Michel Gondry dans une publicité pour Smirnoff en 1997[4], la première utilisation au cinéma fut sans doute dans Perdus dans l'espace (Lost in Space) de Stephen Hopkins (1998). De nombreux éléments graphiques ont été repris de Ghost in the Shell de Mamoru Oshii, notamment le générique[5].
Sur le fond, cependant, aucun des éléments pris séparément n’est proprement révolutionnaire. La manière de filmer est très inspirée du cinéma de Hong-Kong et de John Woo, les thèmes sont des classiques du cyberpunk, avec des éléments de Tron (Steven Lisberger, 1982, le nom de M. Anderson étant le nom d'un programmeur dans l'histoire de Tron) et de Terminator (James Cameron, 1984) pour le thème central (les machines dominant le monde dans le futur).
Quant à la notion de la vie dans un simulacre de monde électronique, elle est présente, outre dans Tron, dans un film sorti juste après Matrix : Passé Virtuel (The 13th Floor), inspiré par le livre-culte de Daniel F. Galouye Simulacron 3, ainsi que dans un film sorti simultanément, eXistenZ de David Cronenberg. La notion même d’univers mental géré par ordinateur est apparue dans le roman Ubik de Philip K. Dick paru en 1969, ainsi que dans Neuromancien de William Gibson en 1984. On peut également citer le projet Lifehouse écrit par Pete Townshend, guitariste et principal compositeur des Who. De plus la référence dans l'histoire de la pilule rouge vient du film de Paul Verhoeven, Total Recall (film qui est une adaptation à l'écran de la nouvelle We can Remember it for You Wholesale de Philip K. Dick), où la prise de celle-ci signifie l'acceptation psychologique d'un retour à la réalité pour le héros de l'histoire.
Enfin, une rumeur prétend que Dark City, sorti un an avant Matrix, aurait été une source d'inspiration pour ce dernier et certains sites ont listé les ressemblances[6]. En réalité, l'inspiration a plutôt pris le sens inverse puisque la version définitive du scénario de Matrix a été achetée en 1994 par la Warner Bros, coiffant au poteau plusieurs majors... dont New Line, productrice de Dark City, qui n'allait pas tarder à demander quelque réécritures pour Dark City (une nouvelle version sera livrée par David Goyer). Pour ce qui est des similitudes de décors, c'est tout simplement que pour des raisons de budget, Matrix a réutilisé certains des décors de Dark City (les deux films ont été tournés dans le même studio). Rajoutons que la simple proximité des dates de sortie suffit à réfuter toute thèse de copiage, Dark City n'étant sorti qu'un mois avant le début du tournage de Matrix. Dans ces conditions, difficile de croire que les frères Wachowski, alors en pleine pré-production d'un tournage qui s'annonçait compliqué, aient pu ne serait-ce qu'envisager d'ajouter des éléments à leur scénario qui était alors bouclé depuis plus de trois ans.
Interprétations
Des articles de presse ont souligné lors de sa sortie, la récupération ou l'utilisation par Matrix de concepts ou mots existants déjà préchargés de sens et sur lesquelles il se greffe : Morpheus (Morphée divinité des rêves, donc de l'illusion), le lapin blanc de Lewis Carroll, la notion d’éveil inspirée du bouddhisme, la Bible (messianisme avec l'élu, les noms Nebuchadnezzar et Zion sont les transcriptions phonétiques anglaises de Nabuchodonosor et Sion, Trinity et la Trinité)... Il peut être aussi considéré comme une reprise adaptée au monde moderne du concept hindouiste de la mâyâ et de l'allégorie de la caverne de Platon, où le monde que nous voyons ne reflète que les ombres du réel (thème largement utilisé dans le cinéma, qui est après tout lui-même une « caverne de projection » ; voir mise en abyme). Le film a d'ailleurs suscité un livre de philosophie regroupant plusieurs contributions : Matrix, machine philosophique (éditions Ellipses, 2003).
Le désir de rechercher une explication d'ensemble a engendré une profusion d'hypothèses, aucune n'ayant jamais été confirmée ni démentie par les frères Wachowski. L'une d'entre elles en fait une synthèse rassemblant des visions philosophiques dues entre autres à Berkeley et Descartes, notamment dans la Première des Méditations métaphysiques, dans des interviews de philosophes sur les bonus accompagnant le DVD du film.[réf. nécessaire] Le court-métrage The philosophy of the Matrix en a été tiré. Une troisième y voit une vision tiers-mondiste en arguant du fait que les agents sont toujours des blancs habillés uniformément à l'occidentale, alors que les autres personnages reflètent, surtout à partir du deuxième film, la diversité des populations de la planète. Une quatrième y voit une théorie développée par des sources ufologiques ou par Robert Monroe, Valdamar Valerian[7], ainsi que Laura Knight-Jadczyk[8], qui expliquent que toute forme de vie terrestre est une source d'énergie pour des entités d'une dimension supérieure compénétrant la nôtre, source qui de ce fait, doit être tenue sous contrôle, etc.
Références et allusions
Les références à divers films, contes ou autres œuvres sont nombreuses dans Matrix.
L'une d'entre elles est Alice au pays des merveilles. Outre la référence directe au lapin blanc, Andy et Larry Wachowski multiplient les indices rapprochant leur film de cette œuvre. Ainsi, quand Néo se « réveille » dans le monde réel, il tombe dans un tuyau interminable avant de tomber dans un lac souterrain de la même manière qu'Alice tombe dans l'interminable terrier vertical du lapin blanc. De plus dans la scène précédente, Néo observe son reflet dans le miroir et passe sa main « à travers » ce miroir. Or, le deuxième tome des aventures d'Alice s'intitule De l'autre côté du miroir.
Une autre référence est celle reprenant un élément de 1984 de George Orwell. En effet, dans ce roman, la salle de torture redoutée de tous est la salle 101. La chambre où Néo habite au début du film est numérotée 101 ; à la fin de Matrix, Néo meurt en voulant entrer dans l'appartement 303 (soit 3 × 101) ; dans Matrix Reloaded l'étage où réside le Mérovingien est l'étage 101 ; c'est aussi le code que Morpheus donne pour caractériser le Freeway, qui peut également faire référence à l'autoroute du même nom aux Etats-Unis (Californie). 303 dans Matrix est aussi le numéro de la salle où se trouve Trinity quand la police tente de l'interpeller. Ceci peut aussi s'expliquer par le fait que 101 reflète le code binaire du langage informatique. Dans l'enseignement aux États-Unis, 101 désigne aussi le cours d'initiation à une matière quelconque : Philosophy 101[9], Programming 101[10], English 101[11], etc. (module 01 de la 1re année de cours).
Le terme Matrix aurait été utilisé pour la première fois dans ce sens dans un épisode de la série Doctor Who, puis a été popularisé dans l'œuvre de William Gibson, dont sont également inspirées les allusions aux Rastafaris et à la Cité de Sion. A noter aussi les connexions avec Johnny Mnemonic (au delà du fait que c'est le même acteur qui joue le rôle principal).
Les épisodes du film détaillent les Arcanes majeurs du Tarot divinatoire[12].
Les caractères utilisés pour représenter le code de la matrix (pluie numérique) sont constitués en grande partie de katakanas inversés. Cela peut être rapproché au fait que les frères Wachowski ont cité certains animes japonais comme Ghost in the Shell pour source d'inspiration[5].
Cypher appelle Neo Dorothy et lui parle de quitter le Kansas, ce qui est une référence au Magicien d'Oz.
La mescaline, substance hallucinogène, est citée dans le premier épisode. Plus généralement la trilogie s'inspire des expériences psychédéliques.
La tenue des différents capitaines de vaisseaux dans le monde réel tel que Morpheus et Niobe, fait référence à la série Star Trek, puisqu'elle utilise le même code couleur.
De nombreuses références à des films d'arts martiaux sont utilisées tout au long du film. Néo prend régulièrement des poses de combat rappelant celles de Bruce Lee ou autres.
De plus, nous pouvons remarquer que Néo est capable de voler (dans les trois volets) et "voit" malgré son aveuglement causé par l'agent Smith via Ben dans le troisième film ce qui pourrait faire penser aux différents pouvoirs des super-héros marvel: Superman (la veste de Néo faisant office de cape, dans Matrix Revolution Néo rattrape Trinity en plein vol tel Superman, rattrapant Loïs Lane) et de Daredevil pour sa vision exceptionnelle.
Fiche technique
- Titre en France : Matrix
- Titre au Québec : La Matrice
- Titre original : The Matrix
- Réalisation : Andy et Larry Wachowski
- Scénario : Andy et Larry Wachowski
- Production : Joel Silver pour Silver Pictures, Disney Studios et Village Roadshow Productions
- Pays d'origine : États-Unis Australie
- Format : Couleurs - 2,35:1 - son Dolby Digital DTS - 35 mm
- Genre : Science-fiction
- Musique : Don Davis
- Durée : 135 minutes
- Budget : 63.00 M$
- Classification :
- États-Unis : R Rated R for sci-fi violence and brief language
- France : accord parental
- Dates de sortie :
Distribution
- Carrie-Anne Moss (VF: Danièle Douet) : Trinity
- Keanu Reeves (VF : Jean-Pierre Michaël) : Néo ou Thomas A. Anderson
- Laurence Fishburne (VF : Pascal Renwick) : Morpheus
- Hugo Weaving (VF : Vincent Grass) : L’Agent Smith
- Gloria Foster (VF : Jacqueline Cohen) : L’Oracle
- Joe Pantoliano (VF : Gilles Tamiz) : Cypher ou Mr.Reagan
- Marcus Chong (VF : Maurice Decoster) : Tank
- Matt Doran (VF : Christophe Lemoine) : Le Mulot
- Belinda McClory (VF : Ivana Coppola) : Switch
- Julian Arahanga : Apoc
- Anthony Ray Parker : Dozer
- Paul Goddard : L’Agent Brown
- Robert Taylor : L’Agent Jones
Le rôle de l'Agent Smith fut proposé à l'acteur français Jean Reno, qui le déclina pour tourner le film Godzilla. Le rôle de Néo fut proposé à l'acteur américain Will Smith, qui le déclina pour tourner le film Wild Wild West.
Bande originale
Deux albums ont été commercialisés.
1999 : Music From The Motion Picture- Dissolved Girl, par Massive Attack (première chanson entendue, quand Neo se réveille)
- Rock Is Dead, par Marilyn Manson (seconde musique du générique de fin)
- Spybreak !, par Propellerheads (fusillade dans le hall)
- Bad Blood, par Ministry (piste additionnelle absente du film)
- Clubbed To Death, par Rob Dougan (programme dit de La Femme En Robe Rouge)
- Prime Audio Soup, par Meat Beat Manifesto (connexion à la Matrice pour voir l'Oracle)
- Leave You Far Behind, par Lunatic Calm (Morpheus se bat avec Neo au Dojo)
- Mindfields, par Prodigy (second morceau joué dans la boîte de nuit)
- Dragula, par Rob Zombie (premier morceau joué dans la boîte de nuit)
- My own Summer (Shove it), par Deftones (piste additionnelle absente du film)
- Ultrasonic Sound, par Hive (piste additionnelle absente du film)
- Look to your Orb for the Warning, par Monster Magnet (piste additionnelle absente du film)
- Du Hast, par Rammstein (Piste additionnelle absente du film)
- Wake Up, par Rage Against the Machine (première musique du générique de fin)
1999 : Original Motion Picture Score- Main Title / Trinity Infinity (générique de début, poursuite de Trinity sur les toits)
- Unable To Speak (Neo, réduit au silence, se fait placer le mouchard)
- The Power Plant (Neo se réveille dans les champs où les humains sont cultivés)
- Welcome To The Real World (Neo voit clair pour la première fois)
- The Hotel Ambush (intervention armée dans l'hôtel après avoir vu l'Oracle)
- Exit Mr. Hat (combat entre Morpheus et Smith, et capture de Morpheus)
- A Virus (Smith révèle à Morpheus ses convictions profondes sur la nature humaine)
- Bullet-Time (combats sur le toit de l'immeuble, Neo se déplace aussi vite que les Agents)
- Ontological Shock (Neo parvient à sauver Morpheus)
- Anything Is Possible (Neo renaît en tant qu'Elu et met les Agents en déroute, fin du film)
Les 10 pistes de la deuxième bande-son ont été composées par Don Davis mais ne donnent qu'un aperçu de 30 minutes de son œuvre pour le film. Le réel travail orchestral tient en fait sur un album, de deux CD de 50 minutes chacun, intitulé The Complete Motion Picture Score. C'est notamment dans cet album, très rare, que l'on retrouve la musique de la séquence du début dans sa version complète, ainsi que la musique du combat Neo/Smith dans le métro (The Subway Fight) mais aussi celle de la scène du miroir (The Lafayette Mirror) ou encore celle du combat dans le Dojo entre Neo et Morpheus (Bow Whisk Orchestra et Switch Or Break Show qui sont des anagrammes de Wachowski Brothers)
Autres musiques, utilisées dans le film :
- Dissolved Girl, par Massive Attack (au début, lorsque Neo dort devant son ordinateur)
- Minor Swing, par Django Reinhardt (premier morceau de jazz entendu chez l'Oracle)
- I'm Beginning To See The Light, par Duke Ellington (second morceau de jazz entendu chez l'Oracle)
Autres titres souvent cités :
- Matrix theme, par Don Davis, qui est une reprise du morceau Enigma variations (andante) écrite en 1899 par Sir Edward Elgar.
Récompenses
- Récompenses aux Oscars du cinéma 1999 :
Autour de la production du film
Lorsque le producteur Joel Silver est venu demander aux studios Warner de produire le premier volet de Matrix, ces derniers n'ont accepté de le financer que sur la base d'un accord de distribution exclusive[réf. souhaitée] avec sa société de production Silver Pictures. De plus, Matrix étant dès le départ prévu comme une trilogie, ils acceptèrent d'envisager de produire deux suites[réf. souhaitée] pour la vidéo en cas de succès.
Autour du film
Le film est à l’origine d’une série de courts-métrages animés : Animatrix (2003).
Filmographie Matrix
- 1999 : Matrix (The Matrix) de Andy et Larry Wachowski avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne
- 2002 : Animatrix 9 courts films américano-japonais d'animation SF
- 2003 : Matrix Reloaded (The Matrix Reloaded) de Andy et Larry Wachowski avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne
- 2003 : Matrix Revolutions (The Matrix Revolutions) de Andy et Larry Wachowski avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne
Produits dérivés
Jeux vidéo
- 2003 : Enter the Matrix sur GameCube, PC, PlayStation 2 et Xbox ;
- 2005 : The Matrix Online sur PC ;
- 2005 : The Matrix: Path of Neo sur PlayStation 2, Xbox et Windows.
Bandes dessinées
- 2003 : The Matrix
L'univers de Matrix
L'environnement
Les personnages évoluent dans deux univers :
- la Matrice : univers virtuel réaliste dans lequel les humains sont enfermés, cet univers modélise le monde actuel. Il a existé plusieurs versions de la matrice, qui se corrige au fur et à mesure des itérations.
- le monde réel : il s'agit de la Terre en ruine et sous une couche de nuages cachant définitivement le Soleil. Les machines ont pris le contrôle, et utilisent les êtres humains comme source d'énergie.
Pour les garder vivants et productifs, ils les branchent à la Matrice pour leur donner une impression de liberté.
Des humains rebelles ont formé une ville souterraine, Sion, à laquelle les machines cherchent à accéder par tous les moyens afin de la détruire. En anglais, Zion est l'écriture phonétique de Sion, nom qui désigne le mont Sion, sur lequel est bâtie Jérusalem ; par extension, Sion désigne Jérusalem. Il est également précisé dans Matrix Reloaded que Sion comporte environ 250 000 habitants.
Certains éléments laissent à penser que Sion ferait partie de la Matrice, et qu'il n'y aurait pas de véritable monde réel, les Humains étant en fait des programmes ignorant leur vraie nature. Les films sont en effet parsemés de détails allant dans le sens de cette thèse sans toutefois faire de cette interprétation une vérité unique[13].
L'univers de Matrix peut en effet être interprété d'une foule de façons différentes en fonction de la sensibilité de chacun sans qu'aucune ne soit plus vraie ou plus fausse qu'une autre, les réalisateurs ayant fait en sorte que chaque niveau de lecture soit plausible et cohérent.
Les Groupes
Sion (Humains)
Exilés
Les exilés apparaissent dans les deux derniers volets de la trilogie Matrix Reloaded et Matrix Revolutions. Ce sont des programmes de la Matrice qui, une fois leur mission terminée, refusent la destruction et se cachent en son sein. Parmi eux sont à nommer l'Agent Smith, l'Oracle, le maître des clefs (the Keymaker), ou encore Sati, la petite fille rencontrée par Néo dans la station de métro[14].
Les Machines
- Les Sentinelles : machines se promenant dans le monde réel afin de tuer toute forme de vie non-autorisée. Elles sont contrôlées par la Matrice. Elles font partie du programme Monde du Dessous de la Matrice, de manière à faire croire aux humains du Monde du Dessous la rivalité entre humains et machines.
- Les APU : ce sont des machines pilotées par les humains dans le but de défendre Sion. Le chef des unités d'élite d'APU est le capitaine Mifune.
Les "Programmes" dans la Matrice
Les Agents
Ils se promènent librement dans la Matrice pour en assurer la sécurité et lutter contre les humains la piratant. On ne peut pas les tuer car ils intègrent les corps humains branchés sur la matrice en se téléchargeant "sur" eux ; s'ils se font tuer, ils se téléchargent sur un autre corps, en laissant derrière eux le cadavre de leur hôte.
L'Agent Smith
L'Agent Smith est tout d'abord lié à la Matrice puis, à cause d'un bug causé par Néo sur ce programme, il réussit à s'émanciper de la Matrice. Son oreillette ne fonctionne plus après. Cela signifie qu'il ne peut plus s'introduire dans les images intérieures résiduelles des humains en se téléchargeant dessus mais il peut se multiplier en introduisant une division de son programme. Il crée ainsi un autre lui totalement indépendant.
L'Oracle
Programme très ancien ayant vu l'évolution de la matrice. Il sert de guide aux humains. Toujours très énigmatique, elle est protégée par Séraphin. C'est elle qui manipule tout le monde depuis le début, car, en tant que programme de la Matrice, il est de son devoir de la protéger de l'anomalie Néo.
Le Mérovingien
On pense que le Mérovingien fut créé peu après l'apparition de la Matrice. C'est un trafiquant d'informations très dangereux. Il fait des contrats avec les autres programmes de la Matrice et tient prisonnier le maître des clefs.
Les jumeaux
Les jumeaux sont les gardes du Mérovingien, ils peuvent devenir translucides et avoir un corps fantôme quand on leur tire dessus où qu'on essaie de les toucher avec une arme blanche. Ils ont, comme les agents, de très bons réflexes.
L'Homme du Train
Il est au service du Mérovingien. Il gère la liaison entre la Matrice et la source du monde des machines.
L'Architecte
Concepteur de la Matrice. Il révèlera à Neo toute la machination de la Matrice (Monde du Dessus, du Dessous, les mensonges de l'Oracle...).
Sati
Petite fille, programme responsable de l'aurore : première apparition dans Matrix Revolution
Bibliographie
- 2006 - Michaël La Chance, Capture totale. Matrix, mythologie de la cyberculture, Presses de l’Université Laval, coll. « Intercultures », 200 p. (ISBN 2-7637-8304-X)
Notes et références
- Animatrix La Seconde Renaissance, parties I et II
- Commentaires sur le film
- Le bullet-time dans Matrix
- l'inventeur du Bullet time
- Évocation de Ghost in the Shell par les frères Wachowski
- Dark city/Matrix
- Matrix, 1988
- Ces mondes qui nous gouvernent
- Philosophy 101
- Programming 101
- English 101
- "The Matrix Tarot" YouTube video
- matrix-happening Ces points sont longuement développés sur le site
- Matrix trilogie
Voir aussi
Liens externes
- (en) What is the Matrix - Page officielle du film sur le site de la Warner
- Matrix sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
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Catégories :- Matrix (films)
- Film sorti en 1999
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