- Littérature et sexualité
-
Le sexe et l'érotisme accompagnent la naissance de la littérature[1]. Du Cantique des Cantiques au Kâmasûtra, du Banquet de Platon aux chants de Sappho, de L'Art d'aimer d'Ovide au Satyricon de Pétrone, des écrits libertins et blasphématoires du Divin Marquis à la philosophie transgressive et sacrilège de Georges Bataille, ces thèmes traversent siècles et civilisations.
La sexualité et ses manifestations directes ou indirectes, des représentations de l’acte sexuel aux signes du désir en passant par les symboliques de l’amour, font en effet partie intégrante de la littérature et ne sont pas confinées à un genre spécifiquement « érotique » ou « pornographique », aux frontières d'ailleurs floues et discutées.
Des nombreuses conquêtes de Dom Juan à L'Amour fou d’André Breton, des Confessions de Jean-Jacques Rousseau sur ses premiers émois sexuels aux Femmes damnées de Charles Baudelaire, la sexualité s’immisce entre les pages des œuvres littéraires sans distinction de genre : essai, théâtre, roman, poésie, etc[2].
Sommaire
Érotisme ou pornographie ?
Il est parfois difficile de classer un livre dans la catégorie pornographie ou érotisme, la subjectivité d'un tel classement étant importante.
Afin de distinguer la littérature « générale » de celle qualifiée d’érotique ou de pornographique, on peut s’interroger sur l’effet de la lecture : l’ouvrage suscite-t-il ou non une « excitation » chez le lecteur[3] ? Or, ce critère, très subjectif, est par conséquent très variable d’une personne à l’autre, d'un siècle à l'autre. Si les écrits du marquis de Sade peuvent en séduire certains, ils laisseront d’autres de glace ou même leur répugneront.
Faut-il alors regarder les motivations de l’auteur ou de l’éditeur ? Effectivement, certaines maisons d’éditions et certains auteurs se sont spécialisés dans la rédaction et la publication d’ouvrages érotiques ou pornographiques[4]. Le bibliophile ou le critique littéraire peuvent plus aisément qualifier d’érotiques les publications des éditeurs Gay et Doucé, Jean Fort, Charles Carrington ou, plus récemment, La Musardine.
Mais la littérature n’est pas à l’abri d’un « détournement de sens » par le lecteur : la biographie d’une martyre pourrait être lue comme un récit sadomasochiste, un Manuel secret des confesseurs (1864) pourrait servir de guide des « plaisirs interdits », etc. D'ailleurs, les éditeurs connaissent bien cette caractéristique : Charles Carrington a réédité en 1904 les Tortures et tourments des martyrs chrétiens composés en 1591 par Antonio Gallonio, Isidore Liseux a publié De la démonialité et des animaux incubes et succubes qu'écrivit en 1876 un ecclésiastique le R. P. Ludovico Maria Sinistrari, etc.
Faudrait-il plutôt, pour distinguer l'érotisme de la pornographie, juger le texte selon ses qualités littéraires (qualité d'écriture, importance du sujet, portée du texte, etc.) ? Un roman de gare vite rédigé, vendu sous le manteau, lu rapidement et tombé dans l'oubli serait alors qualifié de « pornographique », tandis que Histoire de l'œil de Georges Bataille entrerait dans la catégorie de « l'érotisme ».
Mais, logiquement, ne faudrait-il pas qualifier de « pornographiques » tous les mauvais textes (polars, romans de science-fiction, poème ou autre), qui ont été publiés ? N'oublions pas que le jugement de la critique et du public envers un œuvre littéraire évolue avec le temps : en 1857, le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert a été condamné pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs » ; à la parution de Thérèse Raquin en 1867, Émile Zola a été qualifié de « pornographe ».
Un autre critère souvent utilisé pour distinguer l'érotisme de la pornographie est la crudité ou l'obscénité des mots utilisés et des scènes représentées. Là encore, la subjectivité du lecteur peut grandement affecter la réception du texte : ce qui est choquant pour un lecteur ne le sera pas nécessairement pour un autre.
Au bout du compte, la distinction entre l'érotisme et la pornographie se fait dans la tête de chaque lecteur.
Antiquité
Grecs
L'érotisme grec est empreint d'idéalisme et de passion, et inclut l'homosexualité (masculine : Platon, féminine : Sappho, les deux : Aristophane). Les Grecs inventent le « mythe des sphères », ou mythe de l'androgynie originelle : au début des temps, les êtres humains étaient doubles, homme-homme, femme-femme ou homme-femme[5], et l'intervention d'un dieu (Zeus) les a coupés en deux, pour en faire des hommes et des femmes séparées. Depuis, chaque être humain cherche sa moitié perdue depuis l'origine de l'humanité.
L'émergence des philosophies ascétiques (stoïcisme, épicurisme, scepticisme, à l'exception notable du cynisme[6]) entraînera une dévalorisation de l'érotisme, au motif que la sexualité est contraire à la vertu et à la tempérance du sage[réf. nécessaire].
Aristote, quant à lui, ne théorise presque pas l'amour, mais il met l'accent sur l'amitié[7] (valeur également partagée par les écoles de sagesse ascétique[8]). Il faudra attendre l'élégie romaine pour que la sexualité soit à nouveau célébrée dans la littérature, mais cette fois, sans la passion céleste et l'idéalisation du sentiment amoureux.
- Sappho (VIIe siècle av. J.‑C.)[9], Poèmes
- Aristophane (445 - 385 av. J.-C.), Lysistrata (cf. aussi son discours dans le Banquet de Platon)
- Platon (428/427 - 347/346 av. J.-C.), Banquet et Phèdre[10]
- Épicure (341 - 270 av. J.-C.), Sentences vaticanes, 18 et 51
Latins
Article connexe : Élégie.L'érotisme latin est empreint de plaisir épicurien et de mesure. Ainsi, les poètes élégiaques (Catulle, Properce, Ovide, Tibulle) chantent l'amour entre personnes libres et consentantes, en dehors du cercle jaloux du mariage et de la sexualité facile représentée par la prostitution. Lucrèce condamne les excès de la passion amoureuse dévorante, et les illusions de l'amour idéal, pour ne retenir que le plaisir purement corporel et mesuré (considéré comme un besoin naturel).
La variante médio-platonicienne de l'érotisme latin se laisse aller à la passion, voire au mysticisme initiatique (Apulée et les Mystères isiaques).
- Lucrèce (98 - 54 av. J.-C.), De la nature des choses (livre IV)[11]
- Ovide (43 av. J.-C. - 17 ap.), Les Amours, L'Art d'aimer et Les Remèdes à l'amour
- Pétrone (14 - 66 ap. J.-C.), Satyricon
- Apulée (123 - 170 ap. J.-C.), L'Âne d'or ou les Métamorphoses
- Martial (40 - 104 ap. J.-C.), Épigrammes érotiques et pédérastiques. (Trad. Thierry Martin.) GKC, 2000.
Littérature orientale
- La Prairie parfumée
- Le Kâmasûtra
- Les Contes des Mille et une nuit
- Jalâl ud Dîn Rûmî (1207-1273), Mesnevi, recueil de contes soufis
Mystique judéo-chrétienne
Le langage érotique des grand(e)s mystiques est frappant, à la fois par sa chaste pureté et par sa violence amoureuse. Il s'inspire autant de la dialectique amoureuse de Platon, laquelle passait d'un érotisme corporel (Le Banquet) à un érotisme plus mystérieux, plus chaste, plus religieux (Phèdre), que de la Bible (notamment le Cantique des cantiques dans l'Ancien Testament, qui décrit le périple de deux amoureux de manière imagée, et le Nouveau Testament).
Les mystiques se décrivent comme les « époux(ses) » de Dieu, et parlent fréquemment d'union intime avec leur Dieu (voir Transverbération de sainte Thérèse[12]). Luther, quant à lui, parle de l'âme comme de l'« épouse du Christ »[13]. Jakob Böhme (1575-1624) parlera d'« Androgynie céleste ».
- Le Cantique des cantiques
- Angèle de Foligno (1248-1309), Le livre des Visions et Instructions
- Marguerite Porete (1250-1310), Le Miroir des âmes simples et anéanties
- Maître Eckhart (1260-1327), Traités et Sermons
- Catherine de Sienne (1347-1380), Dialogues
- Martin Luther (1483-1546), La Liberté du chrétien
- Thérèse d'Ávila (1515-1582)[14], Vie par elle-même et Le Château intérieur
- Jean de La Croix (1542-1591), La Vive Flamme d'Amour et Les Cantiques spirituels
Littérature étrangère
Italie
- Dante Alighieri (1265-1321), La vie nouvelle et La Divine Comédie
- Pétrarque (1304-1374), Canzoniere
- Boccace (1313-1375), Décaméron (1349-1353)
- Giacomo Casanova (1725-1798), Histoire de ma vie (1789-1798)
Allemagne
- Goethe (1749-1832), Les Souffrances du jeune Werther (1774) et Faust (Faust I : 1808, Faust II : 1832)
Danemark
- Kierkegaard (1813-1855), L'alternative (notamment le Journal du séducteur) (1843)
Littérature française
Ceci est une liste non exhaustive des livres en français, par ordre de siècle, puis alphabétique d’auteur.
Moyen Âge
XIIe et XIIIe siècles
Le Moyen Âge invente le roman courtois, brillamment illustré par Chrétien de Troyes. Ce genre littéraire décrit les aventures initiatiques de grands chevaliers héroïques qui doivent gagner le cœur de l'aimée. La correspondance entre Héloïse et Abélard offre le cas exceptionnel d'une correspondance licencieuse au Moyen Âge, à la fin tragique[15].
Article connexe : Roman courtois.- Tristan et Iseut
- Chrétien de Troyes (1135-1190), Lancelot ou le Chevalier à la charrette, Yvain ou le Chevalier au lion et Perceval ou le Conte du Graal
- Héloïse (1101-1163) et Abélard (1079-1142) : Lettres d'Abélard à Héloïse et d'Héloïse à Abélard
- Roman de la Rose
Renaissance
XVe siècle
- François Villon (1431-après 1463) : Le Jargon ou Jobelin de Maistre François Villon, six ballades publiées en 1489[16]
XVIe siècle
- Philippe d'Alcripe[17] (15?-16?) : La nouvelle fabrique des excellents traits de vérité, contes facétieux et licencieux publiés sans date
- Joachim du Bellay (1522-1560) :
La Maquerelle ou La vieille courtisane de Rome, publiée dans Jeux rustiques en 1558
L'Anti-érotique de la vieille et de la jeune amie, poème publié en 1561 - Pierre de Bourdeille dit Brantôme (1540-1614) : Vie des dames galantes, publié à Leyde chez J. Sambix jeune en 1565
- Nicolas de Cholières (1509-1592) : Guerre des masles contre les femelles, essai publié en 1588
- Noël du Fail, seigneur de la Hérissaye (vers 1520-1586), Contes et discours d'Eutrapel, publiés à Rennes en 1585
- Louise Labé (1524-1566) :
Le Débat de la Folie et de l'Amour, dialogue en prose publié en 1555
Sonnets et élégies, publiés en 1556 - Jean de Luxembourg[18] (?-1548), sous le nom de plume de « Jean de la Roche » : Vie et actes triumphans d'une demoiselle nommée Catharine des Bas-Souhais, publié en 1546
- Jean de Marconville (1540-après 1574) : Traité de la bonté et mauvaiseté des femmes, publié en 1564
- Gabriel de Minut[19] (1520-1587) : De la beauté ou ce qui est beau et bon suivi de La Paulégraphie ou Description des beautés d'une dame tholosane nommé la Belle Paule, textes publiés à Lyon en 1587
- Bonaventure des Périers (1510[20]-1544[21]) : Les nouvelles récréations et joyeux devis, publiés à Lyon par Antoine du Moulin chez Granjon en 1558
- François Rabelais (1483/1494-1553), Pantagruel (1532) et Gargantua (1534)
- Pierre Ronsard (1524-1585) : Livret de folastreries à Jeannot, parisien, recueil de vers publié en 1553
- Marguerite de Valois (1492-1549) : L'Heptaméron, recueil de nouvelles publié en 1558
- Étienne Tabourot (1549-1590) : Bigarrures du seigneur des accords, publié en 1572
XVIIe siècle
- L'École des filles, ouvrage de 1655 considéré comme la naissance de la pornographie en France
- Beauxoncles de Sigogne (1560-1611) :
La Muse folastre, publiée en 1600
Les Muses gaillardes, publiées en 1609
La Petite Bourgeoise et Ballet de Quolibets, publiés posthumément en 1627[22] - Pierre Berthelot (1580-1620) : Autres satyres et follastrerie poèmes publiés sans date
- Pierre Corneille (1606-1684) : L'Occasion perdue recouverte, poème publié en 1660
- Claude d'Esternod (1592-1640) :
L'Espadon satyrique, publié en 1619
Le parfact maquereau suivant la Cour publié en 1622 - Jean de La Fontaine (1621-1698) :
Contes et nouvelles en vers, réunis en cinq livres publiés respectivement en 1664, 1665, 1666, 1671 et 1674
Amours de Psyché et de Cupidon, récit en prose publié en 1669 - Claude Le Petit (1638-1662) :
L'Heure du berger, recueil publié en 1662
Le Bordel des Muses ou Les neuf pucelles putains, caprices satyriques de Théophile le Jeune[23], publié posthumément à Leyde en 1663 - François Ménard[24] (1582-1646) : Les Priapées, recueillies et publiées en 1864
- Molière (1622-1673), Dom Juan ou le Festin de pierre (1665)
- Faucherand de Montgaillard (après 1550-avant 1606) : Gaillardises du seigneur de Mont-Gaillard, publié en 1606
- Guillaume Reboul (1560-1611) : Le premier acte du synode nocturne des tribades, lémanes, unelmanes, propétides à la ruine des biens, vie et honneur de Calianthe, satire publiée en 1608
- Mathurin Régnier (1573-1613) : Les satyres du sieur Régnier, publiées en 1609
- Paul Scarron (1610-1660) : Nouvelles tragi-comiques, recueil de quatre nouvelles publié en 1661
- Charles Sorel (1602-1674), Histoire comique de Francion, déclinée en trois versions[25] :
Histoire comique de Francion en laquelle sont descouvertes les plus subtilles finesses et trompeuses inventions tant des hommes que des femmes de toutes sortes de conditions et d'aage, publiée en 1623
L'Histoire comique de Francion où les Tromperies, les Subtilitez, les mauvaises humeurs, les sottises et tous les autres vices de quelques personnes de ce siècle sont naïfvement représentez, publiée en 1626
La vraye Histoire comique de Francion, composée par Nicolas de Moulinet, sieur du Parc, gentilhomme lorrain, publiée en 1633 - Nicolas Venette[26] (1622-1698) : Tableau de l'amour conjugal ou L'histoire complète de la génération de l'homme, publié en 1686
- François-Vatable-Béroalde de Verville, (1556-après 1623) : Le moyen de parvenir, sous-titré Œuvre contenant la raison de tout ce qui a esté, est et sera, roman paru en 1610
- Théophile de Viau (1590-1626) : Le Parnasse satyrique du sieur Théophile[27], publié en 1622
- Jean-Baptiste Joseph Willart de Grécourt (1683-1743) : Les amours du comte de Clare, publié en 1700
Période moderne
XVIIIe siècle
Article connexe : Roman libertin.- Pierre-Louis d'Aquin de Chateaulion (1720-1796) : Contes mis en vers par un petit cousin de Rabelais, publiés en 1775
- Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, (1732-1799) : Lettres à Madame de Godeville
- Claude Bretin, dit l'Abbé Bretin (1726-1807) : Contes en vers et quelques piéces fugitives, publiés en 1797
- Philippe Bridart de La Garde, (1710-1767) : Les Annales amusantes, publié en 1741
- Charles Collé (1709-1783) : Chansons qui n'ont pu être imprimées avec en sous-titre et que mon censeur n'a point dû me passer, publiées en 1784
- Denis Diderot[28] (1713-1784) : Les Bijoux indiscrets, publiés en 1748 ; La Religieuse (1781) ; Supplément au voyage de Bougainville (1774)
- Charles Pinot Duclos, dit Duclos (1704-1772),
Confession du comte de***, roman publié en 1742
Acajou et Zirphile, conte publié en 1744 - Abbé Henri-Joseph du Laurens (1719-1797) :
Le Balai, publié en 1761[29]
L'Arétin moderne, publié en 1763[30]
La Petite Chandelle d'Arras, publié en 1765[31]
Compère Mathieu ou Les bigarrures de l'esprit humain, roman publié en 1772 - Nicolas Fromager (?-1759) : Le Cousin de Mahomet ou La Folie salutaire, roman publié à Leyde en 1742
- Claude-Henri de Fusée de Voisenon, dit l'abbé de Voisenon (1708-1775) : Contes, publiés en 1781[32]
- Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803), Les Liaisons dangereuses (1782)
- Jean-Charles Gervaise de Latouche (1715-1782) : Histoire de Saturnin, portier des chartreux, écrite par lui-même[33], publiée en 1741
- Anthony Hamilton[34] (1646-1720) : Contes publiés posthumément en 1730
- Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) : Contes immoraux, publiés tardivement en 1947
- Jean-Baptiste Louvet de Couvray (1760-1797), Les Amours du chevalier de Faublas, roman publié en 1787-1790
- Sylvain Maréchal (1750-1803) : Contes saugrenus, publiés en 1789
- Simon-Pierre Ménard de Saint-Just (1749-1812) :
Folies de la jeunesse de sir S.Peters Talassa-Aithéï, publié en 1777
Contes et autres bagatelles en vers, publiés en 1800 - Claude-François-Xavier Mercier de Compiègne, dit Mercier de Compiègne (1763-1800) : La Calotine, poème satyrique publié en 1789
- Honoré Gabriel Riqueti de Mirabeau (1749-1791) :
Ma conversion ou Le Libertin de qualité, publié en 1780[35]
Erotika Biblion, essai publié en 1783
Le chien après les moines[36], poème satyrique publié en 1782
Hic et Hec ou L'élève des RR. PP. jésuites d'Avignon, roman publié en 1798
Le degré des âges du plaisir[37], sous-titré Jouissances voluptueuses de deux personnes de sexe différent aux différentes époques de la vie, roman publié en 1798
Lettres à Sophie, recueil de correspondance publié en 1792[38] - Montesquieu, Le Temple de Gnide, publié sans nom d’auteur en 1725
- Andréa de Nerciat (1739-1800) :
Félicia ou Mes fredaines, récit publié en 1776
Contes nouveaux, publiés en 1777
Galanteries du jeune chevalier de Faublas ou Les Folies parisiennes, roman publié en 1783
Le Doctorat impromptu, récit publié en 1788
Les Aphrodites ou Fragments thali-priapiques pour servir à l'histoire du plaisir, dialogues publiés en 1793
Le diable au corps[39], dialogues érotiques publiés en 1803
Contes polissons, publiés en 1890 - Félix Nogaret (1740-1831) : L'Arétin français[40] publié à Londres en 1787
- Pierre-Jean-Baptiste Nougaret (1742-1823) : La capucinade avec comme sous-titre Aventures galantes de Jérôme, frère capucin, roman publié en 1769
- Julien Offray de La Mettrie (1709-1751) : L'Art de jouir, essai publié en 1740
- Abbé Prévost (1697-1765), Les aventures de Pomponius[41], pamphlet publié en 1724
- François-Charles Ragot, dit Grandval (1710-1784) : La comtesse d'Olonne, publié en 1738
- Restif de La Bretonne, (1754-1806) :
Les contemporaines ou Les aventures des plus jolies femmes de l'Âge présent, récit publié en 1780
Dom Bougre aux États Généraux avec comme sous-titre Doléances du portier des chartreux, pamphlet publié en 1787
L'Antijustine, publié en 1798[42] - Jacques Rochette de La Morlière, (1719-1783) : Angola, conte féerique publié en 1746[43]
- Jean-Baptiste Rousseau (1670-1741) : Contes et épigrammes, publiés tardivement en 1881
- Marquis de Sade[44] (1740-1814) :
Les Cent vingt journées de Sodome ou l’École du libertinage[45], écrit en 1785, manuscrit disparu à la prise de la Bastille, retrouvé en 1904, publié en 1931-1935 par Maurice Heine
Le Comte Oxtiern ou les Effets du libertinage, pièce de théâtre représentée en 1791
Justine ou les Malheurs de la vertu, publié en 1791
Aline et Valcour publié en 1795
La Philosophie dans le boudoir, publié en 1795
La Nouvelle Justine, suivie de l’Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice publiés en 1799
Les Crimes de l'Amour publié en 1800
La Marquise de Gange, publié en 1813. - Pierre-François Tissot (1763-1849) : La Capucinière ou Le bijou enlevé à la course, poème publié en 1760
- Joseph Vasselier (1735-1798) : Contes publication posthume en 1800
XIXe siècle
- Paul Adam (1862-1920) : Chair molle, roman publié en 1885
- Jules-Amédée Barbey d'Aurevilly (1808-1889) :
Une vieille maîtresse, roman rédigé en 1844 et publié en 1851
Un prêtre marié, roman publié en 1864
Les diaboliques, recueil de nouvelles publié en 1874
Ce qui ne meurt pas, roman publié en 1884 - Honoré de Balzac (1799-1850) : Physiologie du mariage[46], étude publiée en 1829
- Charles Baudelaire (1821-1867) : Les Fleurs du mal, recueil poétique publié en 1857
- Adolphe Belot[47] (1829-1890) : Les stations de l'amour, roman publié en 1896
- Pierre-Jean de Béranger (1780-1857) : Chansons érotiques, poèmes parus en 1834
- Paul Bonnetain (1838-1899) : Charlot s'amuse, roman paru en 1883[48]
- Joseph-Pétrus Borel (1809-1859) :
Madame Putiphar, roman publié en 1839
Champavert, contes immoraux publiés en 1853 - Alfred Delvau (1825-1867) : Dictionnaire érotique moderne[49], publié en 1864[50]
- Gustave Droz (1832-1895) : Un été à la campagne, ouvrage paru avec comme sous-titre Correspondance entre deux jeunes Parisiennes recueillie par un auteur à la mode et publié en 1881
- Isidore-Lucien Ducasse, comte de Lautréamont (1846-1870) : Les chants de Maldoror, publiés en 1869
- Jacques-Antoine Dulaure (1755-1835) : Des divinités génératrices ou Du culte du phallus chez les Anciens et les Modernes[51], étude parue en 1805
- Paul Duval (1855-1906), sous le nom de plume de Jean Lorrain[52] : Monsieur de Bougrelon, roman publié en 1897
- Marguerite Eymery (1860-1953), dite Rachilde :
Monsieur Vénus, roman paru en 1884
L'heure sexuelle, roman paru en 1898 - Georges Faillet (1872-1933), dit Félicien Fagus : Testament de sa vie première, publié en 1898
- Gustave Flaubert (1821-1880) : Madame Bovary, roman paru en 1887
- Anatole France, nom de plume de François-Anatole Thibault (1844-1924) : Thaïs, roman publié en 1890
- Théophile Gautier (1811-1872) :
Mademoiselle de Maupin, roman publié en 1835
Poésies libertines, publiées en 1873[53]
Lettre à la Présidente, correspondance érotique publiée en 1890[54] - Albert Glatigny (1839-1873):
Joyeusetés galantes et autres du vidame Bonaventure de la Braguette, recueil poétique publié en 1866
La sultane Rozréa, saynète en partie versifiée publiée à Strasbourg en 1870 - Rémy de Gourmont (1858-1915) :
Oraisons mauvaises, poèmes publiés en 1894
Proses moroses, récit publié en 1899 - Théodore Hannon (1851-1916) : recueil poétique publié en 1879 et 1881
- Edmond Haraucourt (1836-1942) : La Légende des sexes, poèmes « hystériques » signés du pseudonyme « sire de Chambley » et publiés en 1883
- Joris-Karl Huysmans (1848-1907) :
À rebours, roman publié en 1884
Là-bas, roman publié en 1891 - Pierre Louÿs (1870-1925) :
Aphrodite, mœurs antiques, roman publié en 1896
Les Chansons de Bilitis, poèmes lyriques publiés en 1894
La femme et le pantin, roman publié en 1898 - Stéphane Mallarmé (1842-1898) : L'Après-Midi d'un faune, églogue publié en 1876
- Guy de Maupassant (1850-1893) :
Une partie de campagne, publié en 1881
Le moyen de Roger, nouvelle publiée en 1883
L'Ami patience, publié en 1883
Au bord du lit, publié en 1883
Imprudence, conte publié en 1885
À la Feuille de Rose, Maison turque, pièce de théâtre jouée en 1875, éditée en 1945
Allouma, publié en 1889
Mouche, nouvelle publiée en 1890
Les Caresses - Catulle Mendès (1841-1901) :
La Première Maîtresse, roman publié en 1887
La messe rose, récit publié en 1892 - Octave Mirbeau (1848-1917) :
Le Jardin des supplices, publié en 1899
Le journal d'une femme de chambre, publié en 1900 - Henry Monnier (1799-1877) : Les Deux Gougnottes, pièce de théâtre publiée en 1864[55]
- Joséphin Péladan (1859-1918), dit le Sâr Péladan :
Femmes honnêtes, publié en 1883[56]
La décadence latine, somme d'une vingtaine d'ouvrages[57] qui commença à être publiée en 1884 - Pigault-Lebrun, pseudonyme de Guillaume Pigault de l'Épinoy (1753-1835) :
L'enfant du bordel, roman publié en 1800
Le citateur, pamphlet publié en 1803
La folie espagnole, publié en 1805 - Arthur Rimbaud (1854-1891) : Les Stupra, trois sonnets rédigés au cours de l'hiver 1871/1872 et publiés par André Breton et Louis Aragon en 1923
- Jean Richepin (1849-1926) : La chanson des gueux, recueil poétique publié en 1876
- Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (1799-1874) :
Les Petites Filles modèles, publié en 1858
Le général Dourakine, publié en 1863
Un bon petit Diable, publié en 1865 - Marcel Schwob (1867-1905) : Le Livre de Monelle, poème en prose publié en 1895
- Stendhal (1783-1842), pseudonyme de Henri Beyle :
Armance, roman publié en 1827
Lamiel, publié posthumément en 1889 - Alexandre de Tilly (1764-1816) : Jean de Tinan (1874-1898), dit le Barbier de Tinan :
Aimienne ou le détournement de mineure[59], publié en 1898
L'exemple de Ninon de Lenclos, publié en 1898 - Octave Uzanne (1852-1931), Les Parisiennes[60], récit publié en 1894
- Paul Verlaine (1844-1896),
Les amies, six sonnets publiés clandestinement en 1867[61]
Parallèlement, recueil de poèmes publié en 1889 - Willy, nom de plume de Henri Gauthier-Villars (1859-1931) : Maîtresse d'esthètes, publié en 1897
- Émile Zola (1840-1902) : Nana, roman paru en 1879
Période contemporaine
XXe siècle
- Michel Alvès (1941-...) :
Des lois naturelles, poèmes, publiés par Jean-Jacques Pauvert à Paris en 1972
Le Livre d'heures, publié en 1994 à Paris par les Éd. Phébus, - Guillaume Apollinaire (1880-1918), nom de plume de Wilhem Apollinaris de Kostrowitzky :
Les Onze Mille Verges, roman publié en 1907
La fin de Babylone', publié en 1914
Cortège priapique, publié en 1925
Poésies libres, trois recueils poétiques publiés pour le premier en 1925, pour les deux suivants en 1927[63]
Julie ou la rose, publié en 1927
Le verger des amants, publié en 1927
Poèmes à Lou, publiés en 1969[64]
Les Exploits d'un jeune don Juan, roman publié en 1970 - Louis Aragon (1897-1982), Le Con d'Irène, roman publié en 1928
- Antonin Artaud (1896-1948), Artaud le Mômo, écrit publié en 1947
- Georges Bataille[65](1897-1962) :
L'anus solaire[66], écrit en 1921, publié à 100 exemplaires en 1931
Histoire de l'œil, publié en 1928 sous le pseudonyme de Lord Auch
Le Bleu du ciel, récit de 1935 publié en 1957
Madame Edwarda, publié en 1937 sous le pseudonyme de Pierre Angélique
L'Expérience intérieure, publié en 1943
Le Petit, publié en 1943 sous le pseudonyme de Louis Trente
Le Coupable, publié en 1943
L'Alleluiah, publié en 1947[67]
La Part maudite, publié en 1949
L'Abbé C., publié en 1950
L'Érotisme, publié en 1957
La Littérature et le Mal, publié en 1957
Les Larmes d'Éros, publié en 1961
L'Impossible, publié en 1962[68]
Ma mère, publié posthumément en 1966. - Jean de Berg, L’Image, publié en 1956
- Michel Bernard[69] (1934-2004),
Les courtisanes, roman publié en 1968
La négresse muette, roman publié en 1968 - André Breton (1896-1966), Nadja (1928), Les Vases communicants (1932) et L'Amour fou (1937)
- Abdallah Chaamba (1925-1971), pseudonyme littéraire de François Augiéras,
Le vieillard et l'enfant, publié en 1954
L'Apprenti sorcier, publié anonymement en 1959 - Francis Carco (1886-1958), pseudonyme de François Carcopino-Tusoli, L'Amour vénal, publié en 1924[70]
- Colette (1873-1954), nom de plume de Sidonie-Gabrielle Colette, Ces plaisirs que l'on nomme à la légère physiques, réflexion publiée en 1932
- Jean-Yves Collette, Rimes, poèmes en prose publiés en 1983
- Régine Deforges (1935-), Les Contes pervers (1980)
- Joseph Delteil (1894-1978), Choléra roman publié en 1923
- Virginie Despentes (1969- ), Baise-moi, 1994
- Charles Duits (1925-1991), La Salive de l'éléphant, publié en 1970
- Paul Éluard (1895-1952), Corps mémorable, publié en 1948
- Jean-Pierre Enard :
L'Art de la fessée[71], publié en 1997
Contes à faire rougir les petits chaperons, publié en1987 - René Étiemble (1909-2002),
L'enfant de chœur, roman publié en 1937
Blason d'un corps, publié en 1961 - Fernand Fleuret (1884-1945) :
Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, publiée en 1926
Le carquois du seigneur Louvigné du Dézert, rouennois, poèmes publiés à Londres en 1932
Au temps du bien-aîmé, publié en 1935 - Jean Genet (1910-1986) :
Notre-Dame-des-Fleurs publié en 1944
Miracle de la rose publié en 1946
Les Bonnes, pièce de théâtre en un acte publiée en 1947
Querelle de Brest, publié en 1947
La Galère, poème publié[72] en 1948
Chants secrets[73], poèmes publiées en 1949
Le Balcon, publié en 1956 - André Gide (1869-1951), Corydon, essai publié en 1924[74]
- Louis de Gonzague Frick (1883-1959), Le Calamistré alizé, poème publié en 1921
- Raymond Guérin (1905-1955), L'Apprenti, publié en 1946
- Yassu Gaudère (1907-1961), La clé roman paru en 1951
- Maurice Heine (1884-1940), Confessions et observations psycho-sexuelles, enquête publiée en 1936
- André Ibels (1872-1932), La Bourgeoise pervertie, publiée en 1930
- Marcel Jouhandeau (1888-1979),
De l'abjection, essai publié en 1939
Chronique d'une passion, publié en 1949 - Pierre Jean Jouve (1887-1976), Aventure de Catherine Crachat, romans publiés en 1928 et 1931[75]
- Joseph Kessel (1898-1979), Belle de jour, publiée en 1929
- Pierre Klossowski (1905-2001),
Le Bain de Diane, publié en 1956
Le Baphomet, publié en 1965 - Caroline Lamarche, La nuit l'après-midi, publié en 1998
- Paul Léautaud (1872-1955) :
Amour, aphorismes publiés en 1934
Amours, livre de souvenirs publié en 1906 dans le Mercure de France[76] - Violette Leduc (1907-1972),
La Bâtarde, publiée en 1964
Thérèse et Isabelle, roman publié en 1966 - Michel Leiris (1901-1990), Aurora, publié en 1946[77]
- Sophie Loizeau, Environs du bouc.
- Pierre Louÿs (1870-1925) :
Les aventures du roi Pausole, roman publié en 1901
Manuel de civilités pour les petites filles, publié en 1926[78]
Trois filles de leur mère, publié en 1926[79]
La Femme, poèmes publiés en 1938
Trophée des vulves légendaires, publié en 1948 - Oscar Venceslas de Lubicz-Milosz[80] (1877-1939), L'amoureuse initiation, publié en 1910
- Pierre Mac Orlan (1882-1970), pseudonyme de Pierre Dumarchey
La comtesse au fouet, roman publié en 1901
Lise fessée[81], roman publié en 1910
Le nègre Léonard et Maître Jean Mullin, récit publié en 1920
Abécédaire des filles et de l'enfant chéri, publié en 1924 - Joyce Mansour[82] (1928-1986),
Carré blanc, poèmes publiés en 1965
Le Bleu du fonds, publié en 1968 - Robert Margerit (1910-1988), Ambigu, cinq nouvelles publiées en 1946
- Henry Miller, Opus pistorum, 1941, Presses de la Renaissance, 1984
- Vladimir Nabokov (1899-1977), Lolita (1955)
- Anaïs Nin (1903-1977) :
Journal, 1966
Venus erotica, 1977 - Bernard Noël, Le Château de Cène, roman publié sous le pseudonyme d'Urbain d'Orlhac en 1969
- Louis Pauwels (1920-1997), La Confession impardonnable, roman publié en 1969
- Louis Perceau[83] (1883-1942), Histoires raides pour l'instruction des jeunes filles, livre publié sans date mais « abondamment illustré »
- Benjamin Péret (1899-1959), sous le nom de plume de Satyremont, Les Rouilles encagées, roman et poèmes publiés en 1954[84]
- André Pieyre de Mandiargues (1909-1991) :
Le Musée noir, publié en 1946
Soleil des loups, publié en 1951
Marbre, publié en 1953
Le Lis de mer, publié en 1956
Feu de braise, publié en 1959
La Marée, publié en 1959
La Motocyclette, publié en 1963
Porte dévergondée, paru en 1965 - Pascal Pia (1901-1979), Complément au bouquet d'orties, recueil poétique paru en 1924
- Henri Raynal (1929- ?), Aux pieds d'Omphale, publié en 1957
- Pauline Réage, Histoire d'O, roman publié en 1954
- Hugues Rebell (1867-1905), nom de plume de Jean de Villiot qui utilisa aussi celui de Georges Grassal,
La Nichina, sous-titré Mémoires inédits de Lorenzo Vendramin, récit en deux volumes publié en 1896
La Cour de Miss Hayward, publié en 1900
Volet de bois vert, publié en 1901
La Femme et son maître, publié en 1902
Le magnétisme du fouet ou Les Indiscrétions de Miss Doray, publié en 1902
Les nuits chaudes du Cap-Français ou Le journal d'une femme créole, publié en 1902
Le fouet au harem, publié en 1906
La Flagellation à travers le monde roman d'étude des mœurs anglaises, publié en 1906 - Françoise Rey, La Femme de papier, publié en 1989
- Jacques Serguine, Éloge de la fessée, publié chez les éditions Gallimard-Folio en 1976.
- Alexandre de Vérineau (1883-1942), pseudonyme de Louis Perreau, Au bord du lit, poèmes publiés en 1927
- Boris Vian (1920-1959), sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, publia J'irai cracher sur vos tombes (1946), qui, considéré comme pornographique et immoral, fut interdit en 1949, et condamna son auteur pour outrage aux bonnes moeurs.
XXIe siècle
- Asha Amnour, L'Écrit d'amour, publié en 2004
- Jean-Yves Collette, Anna & lui, récit publié en 2006
- Vanessa Duriès, Le lien, publié en 2000
- Philippe Di Folco, Dictionnaire de la pornographie, ouvrage publié en 2005
- Sophie Fabre, Libertine, publié en 2007
- Caroline Lamarche, Carnets d'une soumise de province, publié en 2004
- Esparbec, nom de plume de Georges Pailler,
La Veuve et l’Orphelin, roman publié en 1995
Le Pornographe et ses modèles, roman publié en 1998
La Pharmacienne roman publié en 2003
La Foire aux cochons, roman publié en 2003
Les mains baladeuses, roman publié en 2004
Amour et popotin, roman publié en 2005
Le Goût du péché, roman publié en 2006
Monsieur est servi, roman publié en 2007
La Jument, roman publié en 2008 - Hervé Le Tellier, La Chapelle Sextine, nouvelles publiées en 2004[85]
Livres dans les autres langues
- Bernard Gui, né Bernard de la Guionie (1260-1331), Practica officii inquisitionis heretice pravitatis, composée vers 1321 et publiée à Paris par Picard en 1886[86]
- Nicolas Chorier (1612-1692), Aloisiæ Sigeæ, Toletanæ, Satyra sotadica de arcanis amoris et Veneris, Aloisia hispanice scripsit, latinitate donavit Joannes Meursius V. C. ou L'Académie des Dames, dialogues saphiques publiés en 1660[87]
- Jacques Boileau (1633-1716), dit l'abbé Boileau, Historia flagellantium, rédigé en latin, puis traduit[88] et publié en français en 1701
- Deborah Addington , A Hand in the Bush: The Fine Art of Vaginal Fisting, édité en 1999.
Autobiographies
- François-Timoléon, abbé de Choisy (1644-1724), Mémoires de l'abbé de Choisy déguisé en femme, première partie publiée en 1735, seconde partie en 1839
- Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), Les Confessions, Livres I à VI publiés en 1782, Livres VII à XII, en 1788
- Maurice Sachs (1906-1944), Le Sabbat, achevé en 1939, publié en 1946
- Maud Sacquard de Belleroche,
L'ordinatrice ou Mémoire d'une femme de quarante ans, publié en 1968
L'ordinatrice seconde, publié en 1969 - Catherine Millet, La Vie sexuelle de Catherine M., publié en 2001
- Salwa Al Neimi, La Preuve par le miel (Robert Laffont 2008)
- Camélia Montasserre, Baisant, seule, Grand Souffle Editions, 2006
Notes et références
- L'érotique de l’art préhistorique Et bien avant l'écriture, avec les peintures rupestres comme l'a analysé Georges Bataille dans La Peinture préhistorique. Lascaux ou la naissance de l'art, publié en 1955.
- C'est d'abord de la littérature avant d'être de l'érotisme. Tout comme le roman policier, la science-fiction, elle ne peut être classée dans un genre mineur s'opposant à une littérature noble.
- XIXe siècle et ses critiques bien-pensants pour considérer que « Le livre érotique est un moyen dont la sensation est la fin ». Il a fallu attendre le
- Esparbec. « Il y a de bons polars, de bons bouquins de SF, pourquoi pas de bons pornos ? Pourquoi la pornographie devrait-elle être laissée à des écrivains de second ordre ? Dénués de talent ? Pourquoi la vouer aux poubelles de la littérature, aux sex-shops ? » a décidé
- Platon, Le Banquet, discours d'Aristophane
- Hipparchia et Cratès de Thèbes, faisaient l'amour sur la place publique. Cf. Diogène Laërce. Certains cyniques, tels
- Aristote, Éthique à Nicomaque, livres VIII et IX. Cf.
- Épicure, Maximes capitales, et Marc Aurèle, Pensées pour moi-même. Cf. par exemple
- Platon, grand théoricien grec de l'érotisme, qualifie Sappho de « Dixième Muse » dans une épigramme sans doute apocryphe.
- Phèdre de Platon préfigure le langage et les images qui seront utilisés dans l'érotique mystique chrétienne. Le
- Lucrèce développe à la fin de ce livre IV une critique sévère de l'érotisme et de ses illusions.
- extase que rédige sainte Thérèse d'Avila est profondément érotique par ses images et sa puissance. Cf. Vie par elle-même, Seuil, Points-Sagesses, 1995, ch. XXIX, pp.305-309. La description de l'
- Martin Luther, Les grands écrits réformateurs, « La liberté du chrétien », XII, GF-Flammarion, 1992, p.213 : « la foi [...] unit l'âme au Christ, comme une épouse est unie à l'époux. [...] N'est-ce pas un heureux ménage qui se fonde, quand le fiancé riche, noble, juste, prend pour épouse la malheureuse et mauvaise petite prostituée que l'on méprise, la délivre de tout mal et l'orne de tout bien ? ».
- Julia Kristeva, Thérèse mon amour, Fayard, 2008. Voir aussi
- La sexualité dans le Haut-Moyen Âge (1180 à 1453)
- Ces ballades furent éditées par Levet à la suite du Testament.
- Lyons en Normandie. Le nom de plume de Philippe d'Alcripe est l'anagramme de Philippe Le Picard, son véritable patronyme, il s'intitulait de plus « sieur de Néri-en-Verbos », c'est-à-dire seigneur de rien en vert bois (parole). Il est plus assuré qu'il était bernardin de l'abbaye de Mortemer près de
- Il était baron de Florigny et évêque de Pamiers.
- Gabriel de Minut était chevalier-baron de Castéra et sénéchal de Rourgue.
- La date de naissance de Bonaventure des Périers reste une estimation.
- Il se suicida en se traversant de son épée au cours de l'hiver 1543/1544.
- Ces œuvres ont été réunies et publiées pour la première fois ensemble par Fernand Fleuret en 1911.
- Cet ouvrage valut à Claude Le Petit de monter sur le bûcher à Paris le 1er septembre 1662
- François Ménard, poète toulousain
- Les trois éditions différentes de l’Histoire comique de Francion ont été faites à Paris chez Pierre Billaine.
- Le docteur Nicolas Venette
- Une grande partie des poèmes a été attribuée à Théophile de Viau. Soupçonné, il fut jugé et condamné à être brûlé vif par le Parlement de Paris le 19 août 1623. Le poète nia cette paternité et obtint la révision de son procès. Emprisonné, il prépara et assura sa défense et sut être si convainquant que sa peine de mort fut révoquée et qu'il retrouva sa liberté complètement blanchi de toutes accusations le 1er septembre 1625.
- Les Contes et Romans de Diderot ont été publiés à la "Bibliothèque de la Pléiade" en 1962.
- Ce poème héroï-comique en dix-huit chants sur les utilisations d'un manche à balai fut composé en vingt jours.
- Cette première édition fut faite sous le titre de L'Arétin.
- Pour composer ce poème héroï-comique, l'abbé ne mit cette fois que quinze jours.
- Ces contes réunis et édités par la comtesse de Turpin se composent de : Zulmis et Zelmaïde (1745), Le sultan Misapouf et la princesse Grisemine (1746), Il eut tort (1750), Histoire de la félicité (1751), Tant mieux pour elle (1760).
- Ce récit fut aussi édité sous le titre Histoire de dom B***, portier des chartreux.
- Écrivain irlandais d'expression française.
- La conversion de Mirabeau fut publiée alors qu'il était emprisonné à Vincennes.
- Cette violente charge anti-cléricale a été attribuée sans preuve à Mirabeau car elle est bien dans le style et la veine du « Flambeau de Provence ». L'auteur y fustige le despotisme et l'hypocrisie monacales, réclame l'abolition des vœux monastiques et la dissolution de tous les ordres religieux.
- L'attribution de ce roman à Mirabeau est probable mais pas assurée.
- Cette correspondance fut d'abord publiée sous le titre de Lettres originales de Mirabeau écrites au donjon de Vincennes pendant les années 1777, 78, 79 et 80.
- Nerciat annonce cet ouvrage comme étant l'œuvre posthume « du très recommandable docteur Cazzonè, membre extraordinaire de la jouyeuse Faculté Phallo-coïro-pygo-glotto-nomique ».
- Dialogue entre le con et le vit. Recueil de dix-neuf poèmes servant de légendes à une suite de gravures illustrant les différentes positions amoureuses dues à Elluin d'après les dessins de Borel.
- Ce pamphlet fut longtemps attribué à Labadie.
- Restif de La Bretonne publia cet ouvrage sous le pseudonyme de M. Linguet.
- La Morlière sous-titra son conte Histoire indienne, ouvrage sans vraisemblance.
- Les œuvres complètes du Divin Marquis ont été publiées à la "Bibliothèque de la Pléiade" en 1990.
- Les Cent Vingt journées de Sodome.
- Cet ouvrage porte comme sous-titre « Méditations de philosophie éclectique sur le bonheur et le malheur conjugal ».
- Adolphe Belot, éropraticien
- Poursuivi par la justice pour la publication de cet ouvrage, Paul Bonnetain fut acquitté par la cour d'assises de la Seine le 27 décembre 1884.
- Gallica : Dictionnaire érotique moderne d'Alfred Delvaux *
- La première édition du dictionnaire de Delvaux, professeur de langue verte, fut condamné à être détruite par le tribunal correctionnel de la Seine en 1865.
- Le livre de Dulaure fut condamné en 1825 et réimprimé à Paris en 1885.
- De Paul Duval à Jean Lorrain
- La première édition étant incomplète les « Poésies libertines » ont été rééditées en 1935.
- Deux nouvelles éditions de cette correspondance sont parues en 1927 et 1960.
- Cette première édition se fit clandestinement à Bruxelles, elle était sous-titrée « Dialogues infames. Scènes réelles de la vie de nos mondaines ».
- Cet ouvrage paru avec comme nom d'auteur « Marquis de Valognes ».
- Cette « Comédie humaine », très orientée par un catholicisme conservateur, est bien oubliée aujourd'hui. Restent quelques tomes qui surnagent dont « Le vice suprême » et « Androgyne ».
- Jean-Paul Ponthin souligne dans le Dictionnaire des œuvres érotiques, op. cité, que l'attribution à Tilly reste sujette à caution.
- Aimienne ou le détournement de mineure Texte en ligne
- Le titre complet est : Parisiennes de ce temps en leurs divers milieux, états et conditions : études pour servir à l'histoire des femmes, de la société, de la galanterie française, des mœurs contemporaines et de l'égoïsme masculin.
- Ces six sonnets furent ensuite édités dans Parallèlement en 1889.
- XVIIIe siècle. Une première édition du Parnasse avait été faite en 1884 par Gay, sous forme de recueil de pièces en vers, épigrammes et chansons d'auteur du
- Ces trois recueils furent réunis dans les « Œuvres complètes de Guillaume Apollinaire », éditées à 200 exemplaires à Barcelonette en 1934.
- Une publication partielle avait été faite en 1947 sous le titre « Ombre de mon amour »
- Œuvres complètes de Georges Bataille ont été publiées par Gallimard, en douze volumes, entre 1970 et 1988. Il est entré à la "Bibliothèque de la Pléiade" en 2004.
- Ce texte fut repris en 1970 dans les Œuvres complètes de Bataille.
- Réédité en 1961 à la suite du Coupable pour former le T. II de la Somme d'Athéologie.
- Première parution en 1947 sous le titre La haine de la poésie
- Présentation et analyse des romans érotiques de Michel Bernard
- La première édition se fit sous le titre de Tableau de l'Amour vénal, la seconde édition fut faite en 1925.
- L'Art de la fessée illustré par Milo Manara
- Il avait été écrit dans la prison de Fresnes en 1942.
- Ce recueil contient entre autres Le condamné à mort et Marche funèbre.
- Deux premières moutures de cet essai de Gide avaient été imprimées en 1911 et 1920, mais incomplète elles n'avaient pas été rendues publiques.
- Aventure de Catherine Crachat, à partir de 1947, regroupe deux romans de Jouve, Hécate de 1928 et Vagadu de 1931.
- Réédité en 1956 dans les Œuvres complètes avec Petit Ami et In Memoriam.
- Mais rédigé vingt ans plus tôt dans sa période surréaliste.
- Le « Manuel de civilités pour les petites filles » a été réédité en 1969 avec des illustrations tirées des livres de la comtesse de Ségur.
- Édition de Georges Pichard En 1979, Georges Pichard a illustré une nouvelle édition de « Trois filles de leur mère »
- Auteur lituanien d'expression française.
- Roman sous-titré « Sur la flagellation à l'école et dans le monde ».
- Femme de lettre égyptienne d'expression française.
- Louis Perceau, explorateur et fournisseur de l'Enfer
- La première édition, tiréee à un petit nombre d'exemplaires, fut en partie saisie et détruite par la police ; une seconde édition eut lieu en 1970.
- Présentation de La chapelle sextine.
- Nicolas Eymerich, un de ses successeurs, sont décrites dans le Manuel de l'inquisiteur. Les différences de pratiques entre l'évêque de Lodève et
- Le liesbianisme de Nicolas Chorier (extraits de dialogues)
- Pour titre, le traducteur, l'abbé François Granet, choisit : « Histoire des flagellants où l'on fait voir le bon et le mauvais côté des flagellations parmi les chrétiens ».
Bibliographie
- Pascal Pia (sous la direction de), Dictionnaire des œuvres érotiques, Mercure de France, Paris, 1971.
- Philippe Di Folco (sous la direction de), Dictionnaire de la pornographie, Presses Universitaires de France, Paris, 2005.
Illustrateurs
- Édouard-Henri Avril
- Achille Devéria
- René Giffey
- Martin van Maële
- Félicien Rops
- Catégorie: Peintres et illustrateurs érotiques:
Voir aussi
Liens internes
- Érotisme
- Pornographie
- Paraphilie
- Roman libertin
- Conte licencieux
- Musée de l'érotisme
- Prix Sade
- Bad Sex in Fiction Award
- Acteurs et actrices de films pornographiques#Autobiographies
- Catégorie:Auteur de roman érotique
- Portail de la littérature
- Portail de la sexualité et de la sexologie
Wikimedia Foundation. 2010.