- La Divine Comedie
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La Divine Comédie
Pour les articles homonymes, voir La Divine Comédie (homonymie).La Divine Comédie
Dante égaré dans la forêt par Gustave DoréAuteur Dante Alighieri Genre Poème épique et religieux Version originale Titre original Divina Commedia Langue originale Italien Pays d'origine Italie Date de parution originale 1472 Version française La Divine Comédie (Divina Commedia /diˈvina komˈmɛdja/, à l’origine Comedia /komeˈdia/), rédigée entre 1308 et 1321, est la plus célèbre œuvre de Dante Alighieri, jugée être entre les plus belles oeuvres de la littérature mondiale.
Elle est également considérée comme le premier grand texte en italien, et il est vrai que la langue dans laquelle elle est écrite a eu une influence considérable sur la langue italienne. Ce poème décrit la descente de Dante aux Enfers, puis le passage par le Purgatoire et enfin son accession au Paradis, pour terminer par son union à Dieu.
Pour écrire son œuvre, Dante a été très largement inspiré par le sanglant conflit, qu'il a lui même vécu en Italie, opposant les Guelfes (Guelfi) et les Gibelins (Ghibellini) (1125-1300). Du point de vue littéraire, Dante fait référence explicite à l'Enéide et à l'Apocalypse de Paul, les deux textes antiques les plus connus de "voyage" de ce type[1].
Sommaire
L’œuvre
La Divine Comédie est divisée en trois cantiques composés de trente-trois chants chacun (plus un chant inaugural placé dans l’Enfer). Ce découpage très précis traduit la symbolique des nombres : on distingue 100 chants en tout ce qui renvoie au chiffre " 1 " qui traduit l'Unité, alors la répétition du chiffre " 3 " peut être associé à la Trinité. L’adjectif Divine du titre de l’œuvre, s’il est employé par Dante dans une lettre, ne fut donné au poème que plus tard, par Boccace, qui le commentait publiquement à Florence. Les chants présentent une forme dite terza rima, ou « rime tierce », faisant se succéder trois fois la même rime embrassée avec une autre suite de trois occurrences. Ainsi les vers hendécasyllabiques sont regroupés en tercets à rime enchaînée. Ainsi les premiers vers de l’Enfer :
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- Nel mezzo del cammin di nostra vita — A
- mi ritrovai per una selva oscura, — B
- ché la diritta via era smarrita— A
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- Ahi quanto a dir qual era è cosa dura, — B
- esta selva selvaggia e aspra e forte— C
- che nel pensier rinova la paura! — B
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- Tant’è amara, che poco è piú morte; — C
- ma per trattar del ben ch’i’ vi trovai, — D
- dirò de l’altre cose ch’i’ v’ho scorte. — C
Géographie de l'œuvre
Dans la Divine Comédie, la Terre est fixe au centre de l'Univers. Autour d'elle tournent les neuf cieux :
- Les sept cieux des planètes.
- Le ciel des étoiles fixes.
- Le premier mobile.
Au-delà, se trouve l'Empyrée.
Le Diable est au centre de la Terre. Sa chute a creusé une cavité conique dont l'axe passe par Jérusalem ; c'est l'Enfer, compartimenté en neuf cercles :
- Les cinq premiers cercles à l'extérieur de la cité de Dité.
- Les quatre derniers cercles à l'intérieur de la même cité.
Un chemin caché mène de la demeure du Diable à une île, diamétralement opposée à Jérusalem, où s'élève le Purgatoire ; celui-ci comprend :
- Le rivage de l'île.
- L'Antipurgatoire.
- Les sept corniches.
Le Purgatoire est surplombé par le Jardin d'Eden.
L'Enfer
Dante, égaré en forêt alors qu’il cherchait une branche d’arbre pour la fête des Rameaux, prend peur. Il est encerclé par un lion, une louve, et un lynx ; une ombre arrive alors à son secours : c’est Virgile, mandé par Béatrice, qui vient chercher le poète. Il va le mener par l’Enfer, seule sortie de cette forêt. Dante et Virgile vont alors descendre à travers neuf cercles concentriques dans chacun desquels sont logés, par ordre de vice, les occupants de l’Enfer. Ici se succèdent des personnages célèbres, comme Virgile ou Ulysse, et des personnages côtoyés par Dante et envoyés en Enfer pour expier leurs péchés. Leurs supplices sont décrits, par ordre croissant à mesure que l’on descend vers le fond de l’Enfer, qui est aussi le centre de la Terre. Cette partie du voyage se termine par la rencontre avec Lucifer, sur lequel Dante et Virgile sont forcés de grimper pour sortir de l’Enfer, « et revoir les étoiles ». Dans la géographie dantesque l'enfer se présente comme un abîme en forme d'entonnoir. Lucifer l'a creusé dans sa chute sous la ville de Jérusalem, c'est pourquoi il se trouve vissé au centre de la terre. Les âmes des damnés sont envoyées selon leurs péchés dans l'un des neuf cercles infernaux. Plus leur faute est grave, plus ils tombent bas et plus leur châtiment est pénible. Les châtiments attribués sont en rapport (par analogie ou par contraste) avec le péché commis selon la loi du contrapasso.
- Antichambre de l’Enfer
- Chant II
Dante est plongé dans l'incertitude, il ne sait s'il doit continuer son chemin avec Virgile ; ce dernier le rassure en lui disant que c'est Béatrice elle-même qui lui a demandé de venir sortir Dante de son trépas (c.f. Chant I). Dante, galvanisé, plonge, avec son guide, aux Enfers.
Au début de ce chant c'est la porte de l'enfer elle-même qui semble prendre la parole et dit la chose suivante dont souvent seule la dernière phrase est connue des gens:
Per me si va ne la città dolente, per me si va ne l'etterno dolore, per me si va tra la perduta gente.
Giustizia mosse il mio alto fattore; fecemi la divina podestate, la somma sapïenza e 'l primo amore.
Dinanzi a me non fuor cose create se non etterne, e io etterno duro. Lasciate ogne speranza, voi ch'intrate'.
Traduction :Par moi on va vers la cité dolente; Par moi on va vers l'éternelle souffrance; Par moi on va chez les âmes errantes.
La Justice inspira mon noble créateur. Je suis l'oeuvre de la Puissance Divine, de la Sagesse Suprême et de l'Amour.
Avant moi, rien ne fut créé sinon d'éternel. Et moi, je dure éternellement. Vous qui entrez, abandonnez toute espérance.
Virgile doit alors rassurer Dante afin qu'il passe le seuil du premier royaume.- Vestibule : les indifférents (ou neutres) et les lâches. Damné : le pape Célestin V.
- Peine : tourmentés par mouches et guêpes, les damnés foulent un tapis de vers.
- L’Achéron. Gardien : le nocher Charon.
- 1er cercle, les limbes puis le château des magnanimes et la prairie verdoyante : défaut de foi, les non-baptisés. Damnés : (âmes vertueuses mais ayant vécu avant l’avènement du Christ) Virgile, Homère, Horace, Ovide et Lucain. Il rencontre aussi Aristote " maître de tous les savants ", Socrate, Platon, Euclide, Ptolémée, Avicenne, Galien et Hippocrate.
- Peine : éternellement frustrés dans leur désir de pouvoir contempler Dieu.
- Virgile néanmoins informe Dante que Jésus lui-même, ( " un seigneur puissant, que couronnait un signe de victoire " ) est venu chercher " le père des hommes " Adam, Abel, Noé, Moïse, le roi David, Abraham, Israël et ses douze fils ainsi que Rachel. De nombreuses âmes furent encore sauvées mais Virgile insiste sur le fait que ce furent les premières.
- Haut Enfer
- Les incontinents
- 2e cercle : luxurieux, impudiques et morts par amour. Gardien : Minos, qui pèse les crimes et oriente vers les différents cercles. Damnés : Sémiramis, Didon, Cléopâtre, Hélène, Tristan... Paolo et Françoise de Rimini. Peine : Emportés par la bourrasque contre les bords escarpés de l'abîme.
- 3e cercle : les gourmands. Gardien : Cerbère. Damné : Ciacco, un concitoyen de Dante, ce dernier lui demande ce qu'il est devenu de Farinat (entre-autres), Ciacco lui répond qu'il est parmi " les âmes les plus noires de l'enfer " (ainsi que nous le verrons dans le chant X). Peine : Étendus dans la boue sous la pluie et la grêle.
- 4e cercle : avares et prodigues. Gardien : Ploutos (à ne pas confondre avec Pluton), dieu grec des richesses. Peine : Avares et prodigues poussent de gros rochers en s’injuriant mutuellement. Monologue de Virgile à propos de la divinité Fortune.
- 5e cercle, le Styx : les coléreux et les mélancoliques. Peine : Immergés dans la vase du fleuve, les âmes se frappent et se mordent férocement, tandis que les mélancoliques (ceux qui "allaient gémissant sous le clair soleil") se morfondent sous la boue.
- 5e cercle, la tour aux deux fanaux surplombe le fleuve ; aux portes de Dité. Gardiens : du fleuve, le nocher Phlégyas ; de la cité, une foule de démons. Dante y rencontre Philippe Argenti, damné et ennemi personnel de Dante, qui paraît-il, l'aurait souffleté en public, il périt dévoré par les âmes en colère et par lui-même. Virgile et Dante se retrouvent bloqués aux portes de Dité, Virgile tente de trouver un compromis avec les démons mais finalement ceux-ci se cloîtrent et refusent d'ouvrir la porte.
- 5e cercle, Les remparts de Dité ; à l’intérieur de la cité : les sépulcres ardents. Gardiennes : Les trois Furies puis Méduse. Adjuvant : Un messager divin ouvre les portes de Dité.
- Bas Enfer
- 6e cercle, parmi les tombeaux enflammés : les hérétiques. Damnés : les épicuriens, Farinata degli Uberti, Cavalcante Cavalcanti, le pape Anastase II. L'un des damnés informe Dante sur son futur exil de Florence (Janvier 1302) ainsi que du triste destin de son parti, lorsqu'il reviendra en Juin 1304 et qu'il se rendra compte que les efforts de son parti (les Blancs : l'un des nombreux clans qui se sont disputés Florence au début du 14e siècle avant l'arrivée des Médicis, en 1434) étaient vains.
- 7e cercle : les violents et ceux qui ont commis le péché de fraude. Tombe du pape Anastase. On apprend dans ce chant la subdivision de ce cercle en 3 girons : ceux qui ont été violents envers leur prochain, ceux qui furent violents envers eux-mêmes et finalement ceux qui l'ont été envers Dieu, les blasphémateurs, ainsi que ceux qui ont été violents contre la nature (les sodomites).
- 1er giron : Coupables de violences envers leur prochain (homicides, brigands...)
- Les damnés sont tourmentés par les flèches de trois centaures (Pholus, Nessus et Chiron), ils se font bouillir dans une mare de sang.
- 2e giron : Coupables de violences envers eux-mêmes (suicides, ceux qui ont dilapidé leur fortune...)
- Gardiens : Les harpies et des chiennes noires. Dante et Virgile arrivent dans une vaste forêt. Sur les conseils de Virgile, Dante arrache un rameau à l'un des arbres, qui se lamente aussitôt : on apprend alors que les damnés sont éternellement transformés en arbres épineux et noueux. Ceux qui ont rejeté leur corps (i.e. les suicidés) se présentent devant Minos (celui qui juge et attribue les damnés), il les envoie dans cette forêt au hasard, et d'une pousse, grandit un arbre sauvage où perpétuellement naissent des feuilles que les harpies dévorent avidement, ce qui leur cause des souffrances atroces. Le jour du jugement dernier il leur sera interdit de reprendre leur forme originelle (c'est-à-dire leur corps) étant donné qu'ils se sont ôté la vie, et ils devront se présenter en ce grand jour nus comme des vers, et lorsque le jugement sera fait, ils devront traîner eux-mêmes leur dépouille et l'on accrochera le cadavre de chacun, sur la branche épineuse du damné.
- Dante y rencontre Pierre des Vignes, Jacques de Saint-André.
- 3e giron : Les violents contre Dieu 1re partie : Les blasphémateurs
- Dante et Virgile arrivent dans une vaste étendue de sable aride, ardent, où rien ne pousse. Les milliers de damnés qui errent dans ce lieu ont trois attitudes différentes :
Certains sont couchés sur le sable, immobiles. D'autre sont assis, tout recroquevillés. Et finalement les derniers errent, marchant ou courant, sans jamais s'arrêter. Les âmes dans ce lieu sont soumis à une pluie de flammes, qui jamais ne s'arrête et lorsque ces flammes atteignent le sable, ce dernier prend feu et redouble la souffrance des damnés.
- Dante y rencontre Capanée qui, fier et arrogant jusqu’à la fin des temps, se moque de son châtiment (et aussi des dieux) et ne baisse pas la tête. On apprend aussi les origines du Styx, de l'Achéron et de Phlégéton.
- 3e giron : Les violents contre Dieu 2e partie : Les intellectuels
- Dante en passant à côté d'un cortège de damnés, rencontre par hasard Brunetto Latini (philosophe et orateur) qui fut son conseiller, qui l'encouragea dans ses études, il fut une sorte de mentor pour Dante. Entretien avec Brunetto qui lui décrit les âmes qui sont ici, divers lettrés, François d'Accurse et Priscien, respectivement jurisconsulte et grammairien.
- 3e giron : Les violents contre Dieu 3e partie : Les sodomites, les violents contre la nature
- Virgile et Dante y rencontrent trois hommes d'État (Guido Guerra, Thegghiajo Aldobrandi et Jacques Rusticucci), qui étaient soit soldats, soit valeureux chevaliers. Toujours autant défigurés par les flammes, ils demandent à Dante si Valeur et Courtoisie ont toujours place à Florence. Dante leur répond que non, la richesse et l'orgueil ont corrompu leur belle cité, finalement ils demandent encore à Dante de parler d'eux lorsqu'il reviendra parmi les vivants.
- À la fin du chant les deux acolytes lancent une corde au fond d'un bassin, où se jette Phlégéton, ce qui leur permet de passer au cercle suivant, à noter que la corde était autour de Dante depuis le premier chant, il entreprenait d'attraper la panthère avec celle-ci. Après qu'ils ont lancé la corde, on apprend la venue d'un monstre horrible, Géryon, qui symbolise la fraude.
- 3e giron : Les violents contre Dieu 4e et dernière partie : Les usuriers, violents contre l'art puis descente (et arrivée) au 8ecercle
- Arrivée de Géryon qui les fera passer au huitième cercle sur son dos, pendant que Virgile s'assure de la bonne volonté de Géryon, Dante descend à la fosse, où se trouvent les usuriers. Ces derniers, ne sont pas cités nominativement, mais en décrivant leurs armoiries ; ils portent des bourses aux couleurs de leurs armoiries autour du cou, et subissent toujours le châtiment des flammes.
- 8e cercle : Les Trompeurs : Malesfosses. Le 8e cercle est divisé en 10 vallées concentriques justement appelées fosses.
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- 1re fosse : Les séducteurs : Dante y découvre deux filles de damnés nus, qui avancent vers les deux acolytes, et les autres dans le sens inverse mais plus rapidement, la foule est perpétuellement fouettée par les démons. Dante en les regardant, remarque Caccianemico, un Bolonais qui se serait fait payer par un marquis pour lui remettre sa sœur, qui était déjà promise à un autre ; ainsi il est condamné aux souffrances éternelles. Au même titre que Jason qui, après avoir déjà abandonné Médée, abandonne Hypsiphyle qui était seule et enceinte, à son triste sort.
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- 2e fosse : Les flatteurs et adulateurs : Ces derniers sont plongés dans une fosse de lie dégoutante et pestilentielle, Dante y reconnaît Alessio Intermini de Lucques, flatteur au possible, et ses mensonges dont il ne s'est jamais lassé l'ont poussé dans cette fosse.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
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- 3e fosse : Les simoniaques (ceux qui ont vendu ou acheté des bénéfices, des faveurs) : Dante et Virgile y rencontrent Simon le Mage, qui malgré ses nombreuses connaissances dans la magie (comme son nom l'indique), a tenté d'acheter le don des miracles aux apôtres. Les damnés sont pendus sur une sorte de table ou de surface plane trouée en forme de cercle, "un livide rocher percé de mille trous" où sont pendus les simoniaques, la tête en bas (pour symboliser leur oubli du ciel et de Dieu) et n'ayant leur corps à l'air qu'à partir des jambes. Ces dernières sont perpétuellement "léchées" par des langues ardentes de feu. Il y en a un qui souffre et se débat plus que les autres : c'est Nicolas III (damné pour avoir abusé des privilèges que lui accordait son titre papal, il ne vendait pas les indulgences mais il faisait profiter tous ses proches des jouissances que lui donnait l'Église), qui prit Dante tout d'abord pour Boniface VIII (Nicolas III a su on ne sait comment, que Boniface (damné pour avoir réussi à convaincre son prédécesseur Célestin V, , de se démettre de son manteau papal par des moyens fort peu catholiques) ira le remplacer en Enfer).
- Le principe de ce supplice est le suivant: les damnés sont accrochés par les jambes à cette plate-forme et lorsqu'un "successeur" vient aux Enfers, il le remplace à son emplacement ; ainsi s'entassent dans "les fentes du roc" les simoniaques. Nicolas III mentionne également que Boniface ne restera pas longtemps un pape encore plus bas prendra bientôt sa place : Clément V, deuxième successeur de Boniface VIII et sujet de Philippe-le-Bel avec qui il envisagea et réussit à détruire les Templiers.
- Dante lui répond que malgré le respect ancestral qu'il a envers les papes et les religieux, il méprise la cupidité de ce pape (entre-autres) et ajoute que la richesse qu'ils entassent avec avidité rend les gens tristes et profite seulement aux mauvais.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
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- 4e fosse : les devins et sorciers : Dante et Virgile arrivent devant une masse de damnés pleurant, ils sont affligés d'un terrible torticolis et marchent à l'envers pour l'éternité. Les acolytes aperçoivent Amphiaraos (l'un des rois qui assiégèrent Thèbes, étant devin, il s'était prédit qu'il allait mourir, il chercha donc à fuir de la bataille mais la terre s'ouvrit et l'engloutit à tout jamais) et Tirésias qui put changer de sexe en frappant d'un coup deux serpents enlacés ; la fille de ce dernier, Manto, est aussi présente, et en la voyant Virgile conte à Dante l'origine de sa ville : Mantoue. Ils aperçoivent aussi différents astrologues comme Michel Scot ou Bonatti.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
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- 5e fosse : Les concussionnaires et prévaricateurs (ceux qui ont vendu la justice ou qui ont gravement et volontairement manqué à leur devoir) : En arrivant à la cinquième fosse, Dante s'étonne de la voir plongée dans l'obscurité, il remarque, quelques instants après, une énorme mare de poix bouillante où sont jetés les damnés. Un ange noir arrive avec un malheureux sur son épaule qui pend par les pieds, il est jeté dans la poix (c'est un ancien de Lucques, endroit où : "pour de l'or, tout est blanc ou noir"), il tente de remonter à la surface mais les démons présents le repoussent encore et encore dans la poix en feu. Puis Virgile conseille à Dante de se mettre à l'écart pendant qu'il va s'entretenir avec les démons, ces derniers en le voyant, deviennent très menaçants et fourbes, Virgile les interpelle en disant que l'un d'eux doit écouter ce qui suit et après ils pourront le frapper s'ils le veulent : Un démon nommé Malequeue s'avance et lui demande ce qu'il en est, Virgile lui répond (comme à de nombreuses reprises dans ce livre) qu'il n'irait pas s'aventurer dans les ténèbres s'il n'avait pas été écrit dans le ciel qu'il doit traverser l'Enfer avec une âme encore vivante (Dante donc). À ces mots les démons sont dépités et les laissent partir, en leur donnant en plus une escortes de démons pour le trajet.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
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- 5e fosse : Les concussionnaires et prévaricateurs (suite) : Dante en avançant avec les démons, remarque comment certains damnés arrivent à se "jouer" de leur supplice : Ils tentent de laisser leur dos à l'air pour que cette partie, au moins, leur apporte moins de douleur, ou certains autres encore essaient de sortir leur tête lorsqu'ils sont vers le bord, mais tous se cachent dans la poix lorsque vient le chef des démons, mais un malheureux resta trop longtemps à la surface. C'était un certain Janpol de Navarre qui ayant quelques amitiés avec le roi Thibault, ne se géna pas pour vendre à prix d'or les dignités et les emplois du royaume. Janpol se fait écrocher vif par les démons et lorsque il dit aux acolytes qu'il pourra faire venir des damnés (étant donné que Virgile, et Dante pendant tout le livre, sollicitent les damnés de leur raconter leurs supplices et la cause de ces derniers) d'un simple sifflement les acolytes acceptent mais se méfie d'une ruse fort habile de l'écorché ; très juste, car au moment où Janpol était censé faire venir ses camarades, il saute (pour se sauver du supplice des démons) l'un d'eux saute aussi mais ne peut le rattraper, suivi par un deuxième démon qui irrité par l'échec du premier, se met à se battre avec lui dans les airs, ils finissent tous deux dans la poix.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
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- 6e fosse : Les hypocrites :
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- Après ce pathétique combat des deux démons, Dante s'inquiète et doute de la bonne foi de ces derniers : D'autant plus qu'ils ont perdus deux de leurs amis..... Dante fait part à Virgile de son inquiétude, ce dernier lui répond qu'il est lui aussi inquiet et qu'ils vont bientôt les quitter, en prenant la fuite, à la fin de sa réplique, les démons arrivent pour les attraper. Virgile prend Dante par le bras et ils fuient ensemble vers la sixième fosse, où les démons, serviteurs de la cinquième fosse, ne peuvent entrer.
- Les acolytes aperçoivent un cortège de nombreuses âmes portant de longues robes qui de l'extérieur, semblaient d'or, mais à l'intérieur étaient formées d'une épaisse et terriblement lourde couche de plomb. Comme à leur habitude, Virgile et Dante demandent aux damnés de leur conter leur histoire, deux hommes s'approchent lourdement (étant donné leur charge) ce sont les frères joyeux (des religieux censés apaiser les souffrances des faibles et restaurer un certain ordre public au lieu de ça, et d'où leur nom ils s'amusaient à des plaisirs divers et variés...) qui ont été par la suite élus magistrats suprêmes par la république et bien qu'ils furent de factions ennemies, ils s'unirent, corrompus à chasser les Gibelins de Florence. Dante y rencontre aussi Caïphe, crucifié (le grand-prêtre qui conseilla la mort du Christ, car avait-il dit : "Il vaut mieux que l'un meure pour tous plutôt que tous pour un").
- 8e cercle : Les Trompeurs :
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- 7e fosse : Les voleurs : Le début du chant nous conte le difficile passage à la 7e fosse et la lassitude de Dante, qui commence à fatiguer. Virgile d'un discours, le galvanise et ils reprennent leur route vers la fosse ; qui était remplie de serpents de toutes sortes, fourmillant dans la cavité et harcelant les damnés qui, n'ayant aucun refuge dans cette triste fosse, courent épouvantés et assaillis par les reptiles.
- Les serpents, lorsqu'ils touchent et enveniment une victime, cette dernière, aussitôt s'enflamme et se réduit en cendres, mais de celle-ci renaît, comme le phénix, le damné, inexorablement. Il se relève, pris par la confusion, regarde et soupire, Virgile lui demande son nom, c'est Vanni Fucci, qui a volé de nombreux ornements de l'Église et qui accusa à tort des innocents, ces derniers furent pendus. À la fin du chant, Fucci prédit (une fois de plus) le prochain exil de Dante et la défaite des Blancs, ce qui révolutionna Florence à cette époque.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
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- 7e fosse : Les voleurs (suite) : À la fin de son discours Fucci lève les mains au ciel et défie Dieu en le blasphémant, aussitôt s'enroule autour de son cou un serpent, puis un autre qui lui lia les bras, ainsi privé de la parole et de ses bras, il s'enfuit en courant. Peu après arrive un centaure en colère qui demanda où était passé le blasphémateur, le centaure en question est Cacus, qui, comme nous le conte Virgile, après avoir délaissé Hercule, fit couler beaucoup de sang, il s'enfuit à la recherche de Fucci. Ensuite apparaissent trois esprits, soudain l'un d'eux se fait encercler par un énorme serpent qui, pareil à du lierre se cramponne à lui des pieds à la tête, il le mord et lui transperce les deux joues, ils étaient si liés que l'on ne pouvait distinguer l'un ou l'autre lors de l'étreinte, si bien que finalement, les deux têtes ne formaient plus qu'une, le damné, ainsi défiguré, partit lui-aussi. L'un des deux autres restants se fait attaquer par un serpent de feu au nombril, et lui aussi se retrouve transformé en serpent.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
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- 8e fosse : Les mauvais conseillers : Dans le supplice du feu infligé pour ces damnés, Dante et Virgile reconnaissent Ulysse et Diomède, Dante supplie Virgile de pouvoir aller les interroger, Virgile lui répond que oui mais ce sera lui-même qui les interrogera, car il craint que les Grecs ne "méprisent" le langage de Dante. Le couple passant près d'eux, Virgile les interpelle : Ulysse nous explique que bien que lui et ses compagnons fussent vieux ils se lancèrent dans une dernière croisade à l'ouest, et lorsqu'ils virent une titanesque montagne s'élevant vers le ciel (le Purgatoire) Ulysse galvanisa ses troupes pour un dernier voyage, mais étant donné que nul humain ne peut arriver au Purgatoire vivant, la mer se déchaîna et engloutit leur bateau.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
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- 8e fosse : Les mauvais conseillers (suite) : Les acolytes après s'être entretenus avec Ulysse rencontrent encore un autre personnage incandescent : Guido de Montefeltro, qui était un politicien très habile à l'époque, et lorsqu'il décida de se retirer et de se faire moine, Boniface VII vient à lui pour lui demander un conseil, Guido tenta de refuser mais le pape lui promit alors les clés du paradis s'il lui donnait conseil, alors il accepta et son conseil eut des répercussions terribles sur de nombreux innocents, et lorsque Guido s'éteignit, Saint-François d'Assise lui même vient le chercher, mais un noir démon le réclama en citant le conseil mal avisé qu'il avait donné à Boniface, il fut emporté aux Enfers.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
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- 9e fosse : Ceux qui par leurs opinions et les mauvais conseils ont divisé les hommes, les semeurs de trouble : La fosse est remplie de damnés mutilés, ils sont coupés en deux à la verticale "de la gorge à la ceinture", leurs boyaux pendent et tombent à terre, et lorsque leurs blessures sont cicatrisées, tour à tour les damnés se font rouvrir le corps avec un glaive. On y trouve l'abbé Dolcin, qui, persécuté par son évêque, décida de fuir dans les montagnes, avec cinq mille des siens afin d'inventer sa propre doctrine, Clément V lança une attaque contre lui et le fit brûler, mais si Dolcin et ses acolytes n'avaient pas manqué de vivres dans le froid et la neige, Clément V aurait été bredouille, car entre-temps Dolcin avait bien fortifié et affirmé son territoire.
- Ici prend place aussi la rencontre avec Mahomet, condamné à avoir le ventre coupé pour avoir été un "semeur de scandale et de schisme". Ali a le visage fendu de part en part.
- On mentionne également Pierre de Médecine, qui s'étant octroyé les amitiés des princes et des rois, ne s'en servit seulement pour les brouiller ensemble. On voit aussi le cher Mosca (que Dante voulait déjà voir au Chant VI) qui, lui eut les mains coupées ; on apprend que ce fut lui l'élément déclencheur de toutes les guerres internes de Florence, en 1215 il n'y avait encore ni Guelfes, ni Gibelins, mais il y avait quelques rivalités familiales dans la ville. Un jeune Buondelmonte (l'une des familles de l'époque) devait se marier avec une fille des Amidei, mais il rompit les fiançailles en s'éprenant d'une autre fille appartenant à une famille adverse des Amidei (les Donati) ; les Amidei firent conseil avec leurs amis les Uberti, chefs de la noblesse féodale. Et pendant qu'ils réfléchissaient à punir correctement et en public, le jeune Buondelmonte, Mosca protesta et dit que lorsqu'on veut frapper quelqu'un, on ne le blesse pas, on le tue. Il ajouta encore "Ce qui est fait est fait.". Le pauvre Buondelmonte fut massacré et on affirme que cet assassinat divisa définitivement Florence en deux factions : Les partisans de Buondelmonte et des Donati que l'on a appelé Guelfes et les autres, les partisans des Amidei et des Uberti, qu'on nomma les Gibelins.
- Leur dernière rencontre raconte l'histoire de Bertrand de Born, conseiller du Prince Jean, lui-même fils d'Henri II d'Angleterre, ce dernier l'avait placé près de son fils pour le modérer un peu (car Jean dépensait des sommes colossales sans aucun scrupule), et son sinistre conseiller au lieu de faire de qu'il devait, conforta le prince dans son indépendance, jusqu’à ce que le roi et Jean se fâchèrent et en viennent aux mains, Jean fut mortellement blessé, et pour avoir ainsi divisé un père et son fils, et d'avoir semé la discorde, Bertrand de Born se retrouva, en enfer, la tête tranchée qu'il tient par les cheveux comme une lanterne qu'il agite.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
- 9e et 10e fosse : Fin des semeurs de trouble et les charlatans et faussaires : Dante, au début du récit est très affecté par ce qu'il vient de voir, on le comprend mieux lorsqu'on apprend qu'il a reconnu dans la fosse l'un des membres de sa famille : Geri le Bel (il vivait en 1269), qui semait tellement le trouble qu'il a été tué par l'un des Sachetti, trente ans après un autre des Sachetti venga le meurtre etc. Ceci continua jusqu'en 1342 lorsque le duc d'Athènes (magistrat de Florence à l'époque) s'entremit pour enfin laisser place à la paix entre la famille de Dante et les Sachetti.
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- I : Les alchimistes : Dante et Virgile arrivent à la dernière fosse, d'où sortent des cris immondes et insupportables, une odeur pestilentielle s'en dégage, comme font les corps gangrenés. Et, effectivement, ils semblent tous être atteints de la lèpre, les acolytes arrivent devant deux damnés assis, qui se grattent sans cesse, pour faire disparaitre l'horrible croûte qui les recouvre, en vain. Ils y rencontrent Griffolino, alchimiste et faux monnayeur, qui fut dénoncé et envoyé au bucher. Dante retrouve aussi Capocchio, un camarade d'étude de Dante qui se plaisait, non seulement à contrefaire et à méprendre toutes sortes de personnes, et à entreprendre des recherches sur la pierre philosophale, ce qui lui valut le bûcher.
- 8e cercle : Les Trompeurs :
- 10e fosse : Les charlatans et faussaires (suite) :
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- II : Simulateurs : On y rencontre Gianni Schicchi, qui s'était fait passer pour Bose Donati (mort sans avoir fait de testament), il s'enfila dans son lit de mort afin de donner à Simon (son parent), son riche héritage. Pour remercier Schicchi, Simon lui donna une magnifique jument.
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- III : Faux monnayeurs : Maître Adam, qui falsifia les florins pour les comtes de Romène, et pour son propre profit, il fut découvert et brûlé.
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- IV : Menteurs : Sinon (espion grec de la guerre de Troie, c'est lui qui convainquit les Troyens d'accepter le cheval) et Putiphar qui tenta de séduire Joseph, et l'envoya en prison.
- Du 8e cercle au 9e : Les géants autour du puits : Les acolytes rencontrent des géants, ceinturés par le puits, il leur arrive à la taille, la moitié supérieure de leur corps est dehors tandis que l'autre est dans le puits. Ils mentionnent Nemrod, premier roi de Babylone, on apprend que c'est lui qui conçut le projet de la tour de Babel. Ils rencontrent aussi Éphialtès, fils de Poséidon et d'Iphimédie, puis Antée (l'unique géant à ne pas s'être retourné contre les dieux) qui les aidera à atteindre le neuvième cercle.
- 9e cercle : Les traitres : Le marais glacé de Cocyte
- I : La Caïnie : Traitres à leurs parents : On découvre dans ce chant, un énorme lac gelé, qui ressemble plus à du verre qu'à de la glace. Les damnés sont prisonniers à l'intérieur de la glace jusqu'au cou, ils ont le visage baissé les dents claquetantes, leur souffle et leurs larmes témoignent bien assez du supplice qu'ils éprouvent ; en plus le fait d'être la tête baissée leur donne encore plus de douleur lorsqu'ils pleurent car les larmes qu'ils versent se gèlent sur leurs joues et leurs paupières... Dante et Virgile rencontrent Alexandre et Napoléon de Alberti, tous deux comtes et seigneurs, lors de la mort de leur père, ils se lancèrent dans une force et avide bataille envers leurs vassaux et pillèrent tout, puis ils s'entretuèrent tous deux. Ce qui leur a valu cette place ici où ils s'étreignent éternellement dans un combat sans fin. Ils remarquent aussi Vanni de Cancellieri, qui par traîtrise tua son oncle.
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- II : L'Anténore : Traitres à leur cité : Buoso de Duera : Il était chargé par les Gibelins de barrer le passage de Charles Ier d'Anjou mais Buoso accepta que le roi lui donne de l'argent pour qu'il puisse passer sans crainte ; et d'autres traîtres notoires, comme Tebaldello de Zambrasi qui céda l'une des portes de la ville de Faënza aux Guelfes et surtout un dénommé Bocca, Florentin de la famille des Abatti . Dans la bataille de Montaperti, (où quatre mille Guelfes furent massacrés, Bocca, gagné par l'argent des Gibelins, s'approcha de celui qui portait l'étendard et lui trancha la main ; les Guelfes, ne voyant plus leur étendard, se mirent en fuite et furent massacrés.
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- Dante à la fin du chant, remarque deux damnés dont l'un est un peu plus haut que l'autre, ainsi les deux têtes des damnés sont superposées, on remarque que celui qui à le dessus est en train de dévorer l'autre.
- 9e cercle : Les traîtres (suite) :
- II : L'Anténore : Traîtres à leur cité (fin) : Le comte Ugolin raconte son histoire à Dante ; on sait donc que celui qui dévorait la tête inférieure est le comte Ugolin et que l'autre est l'archevêque Roger. Le comte Ugolin s'est retrouvé là car il avait été accusé de trahison pour avoir vendu des châteaux aux factions adverses, et l'archevêque, pour avoir ignoblement enfermé le comte et ses fils dans la Tour de la Faim et le poussant presque à les dévorer il fut aussi condamné à ce châtiment de se faire dévorer par sa victime.
- III : La Ptolémaïe : Traitres à leurs hôtes : Frère Albéric (l'un des frères joyeux), les traîtres à leurs hôtes sont aussi emprisonnés dans les glaces, mais cette fois la position de leur tête est différente : Ils ont la tête renversée, ainsi les larmes qui coulent de leurs yeux forment une barrière de cristal qui les aveugle et leur cause des souffrances inimaginables. Et le Frère Albéric s'était brouillé avec ses confrères depuis un moment, et voulant mimer la réconciliation il les invita tous pour un grand repas, ils mangèrent et lorsque Albéric demanda à ce qu'on apporte les fruits (c'était le signal), ses invités furent massacrés égorgés. Et notamment Branca d'Oria, qui jalousant la seigneurie de son beau-père l'invita à diner et le tua, son beau père était Michel Zanche, qui se trouve au 8e cercle, cinquième fosse, on dit qu'à sa mort, Branca descendit plus vite aux Enfers que le malheureux qu'il avait assassiné.
- 9e cercle : Les traitres (suite et fin) :
- IV : La Judaïe : Traîtres à leur bienfaiteur : Dernier chant où Dante rencontre Lucifer, Dité, au milieu d'un endroit où tout est silencieux et où les autres damnés sont entièrement ensevelis sous la glace et souffrent en silence. Dité a trois paires d'ailes ainsi que trois têtes et donc trois visages, le premier visage est rouge de feu (représentant la haine), l'autre est livide (représentant l'impuissance), et le troisième est noir (représentant l'ignorance). Emprisonné dans la glace jusqu’à la poitrine, il bat éternellement des ailes pour tenter de se libérer, produisant ainsi des vents glacials qui maintiennent le Cocyte gelé. Les trois têtes mâchent éternellement les trois coupables : Judas (qui a trahi le Christ), Cassius et Brutus (traitres à César). Dante et Virgile sortent en s'accrochant aux poils de Lucifer et, après une petite explication de Virgile sur la manière dont ils sont sortis des Enfers, les deux acolytes, finalement, peuvent enfin "revoir les étoiles".
Le Purgatoire
Dante et Virgile ressortent sur la plage d'une île située de l’autre côté du globe terrestre. Ils aperçoivent alors le mont du Purgatoire, le long duquel montent les âmes des morts qui se sont repentis. Le mont est composé d'un antépurgatoire et de sept girons où doivent attendre les morts, le même temps qu’ils ont mis à se repentir. Alors que des cris et des plaintes déchiraient l'Enfer, le Purgatoire résonne de mélodies. Les âmes arrivent en chantant le psaume "In exitu Israël de Aegypto". Chaque pécheur occupe une place relative à son péché, qui lui est systématiquement rappelé tandis qu'on invoque pour lui l'exemple de personnes qui se sont distinguées dans la qualité contraire. Au fur et à mesure qu'ils expient leurs fautes, les pénitents peuvent gravir la montagne, jusqu'à ce qu'ils parviennent à l'entrée du Paradis. Les prières des vivants peuvent alors les aider à en ouvrir les portes.
- 1er cercle : les coupables de péché d’orgueil sont courbés par un poids sur leurs épaules
- 2e cercle : les coupables d’envie ont les yeux cousus de fil de fer
- 3e cercle : colère
- 4e cercle : paresse
- 5e cercle : avarice
- 6e cercle : gourmandise
- 7e cercle : luxure, sodomites
Encore une fois, la montée est ponctuée des rencontres avec divers personnages connus de Dante ou plus célèbres (Arnaut Daniel, Adrien V, etc.). On peut noter que Dante place ses amis du Dolce Stil Novo dans le Purgatoire. Arrivés au Paradis terrestre, en haut de la montagne, Virgile laisse Dante et retourne en Enfer. C’est Béatrice qui vient alors chercher le poète pour lui servir de guide, et « sortir vers les étoiles ».
Le Paradis
Cette partie du texte est dédiée à Cangrande della Scala. Béatrice fait passer Dante au Paradis, qui est construit à l'inverse de l'Enfer (neuf cercles concentriques dirigés vers le haut). Ici on croise de nombreux saints. Chaque cercle correspond en fait à un ciel (ciel de la Lune, de Mercure, de Vénus, etc.) dans lequel sont logés les hommes sans péchés selon leur mérite. À la fin du parcours les apôtres du Christ interrogent Dante, qui répond justement à leurs questions, et passe au dixième ciel ou Empyrée. Là Béatrice le quitte et c'est saint Bernard de Clairvaux qui devient le dernier guide de Dante. Ce dernier adresse une prière à la Sainte Vierge et finalement Dante s'éteint complètement en Dieu, l'« Amour qui meut le ciel et les étoiles ».
Contexte
La Divine Comédie se déroule « au milieu du chemin de notre vie ». Dante a précisément trente ans (L'espérance de vie étant faible au XIVè siècle).
Inspirations
Arts visuels
- Par son coté initiatique, la Divine Comédie et ses trente trois chants dans chacune des trois parties, a pu inspirer les fondateurs de la Franc-maçonnerie au XVIIIe siècle
- William Blake, poète et graveur anglais du XVIIIe siècle, sous commande effectue environ 100 tableaux inspirés par l'œuvre de Dante. Ces tableaux se retrouvent repartis dans des prestigieux musées anglais.
- Gustave Doré réalise une célèbre série de gravure de l'œuvre.
- Auguste Rodin finit en 1889 sa première Porte de l'Enfer directement inspirée de la Divine Comédie avant d'en compléter une seconde version plus abstraite en 1900 à l'occasion de l'Exposition universelle de Paris de la même année.
- Le peintre espagnol Miquel Barceló réalise d'importantes illustrations de l'œuvre entre 2000 et 2002 qui seront exposées au Louvre en 2004.
- Masami Kurumada, s'y inspire pour sa partie Hades de sa première série Saint Seiya dont beaucoup de ces dessins ou scènes sont copiés de Gustave doré. [1][2][3]
- Romeo Castellucci, metteur en scène et plasticien italien, par ailleurs illustre représentant du « théatre postdramatique », invité d'honneur au festival d'Avignon, donne une version librement adaptée de la trilogie de Dante, notamment en représentant l'Enfer sur la scène du Palais des papes avec une centaine d'acteurs dont des enfants agés de 4 ou 5 ans ainsi que des chiens et des chevaux .
- Entre 2006 et 2009, le chorégraphe contemporain italien Emio Greco s'inspire librement de La Divine Comédie pour une trilogie éponyme.
- Conte démoniaque, d'Aristophane, est une bande dessinée librement inspirée de l'univers de la Divine Comédie, éditée à l'Association (1996).
- Dans l'épisode 2 de Sol Bianca the legacy intitulé La Reminiscencia fait référence à La Divine Comédie.
Architecture
- Le Palacio Barolo à Buenos Aires, un gratte-ciel édifié par l'architecte Mario Palanti en 1923 s'inspire de La Divine Comédie.
Musique
Le nom même du groupe Iced Earth est une subtile référence à la vision de l'enfer gelé de Dante. Sur leur troisième album Burnt Offerings, on trouve une chanson (longue de 16 minutes) intitulé Dante's Inferno retracant le voyage de Dante.
- Dans les années 70, la Divine Comédie fait l'objet d'une oeuvre électroacoustique de grande ampleur en deux parties : l'Enfer de Bernard Parmegiani et le Purgatoire et paradis terrestre de François Bayle.
Éditions et traductions anciennes
La Divine Comédie a eu une foule d'éditeurs et de commentateurs :
- la première édition est de 1472, il en existe encore dix exemplaires (trois en France et sept aux États-Unis). En 1999, un exemplaire s'est vendu en France pour la somme de 777 500 euros.
- l'une des plus estimées est l'édition publiée à Rome par Baldassare Lombardi, 1791, et réimprimée en 1815 avec des notes.
Parmi les traductions en français, on estime au XIXe siècle celles de :
- Antoine de Rivarol (1783) ;
- Alexis-François Artaud de Montor (1811 et 1828, 9 volumes in-12, avec texte) ;
- Pier-Angelo Fiorentino, 1841 ;
- Auguste Brizeux, 1843 ;
- Étienne-Jean Delécluze, 1854 ;
- Victor de Saint-Mauris, 1853 ;
- Félicité de Lamennais, 1855 ;
- Jacques-André Mesnard, 1857, en prose.
La Divine Comédie a été mise en vers par :
- Balthazar Grangier (1596) ;
- Henri Terrasson (1817) ;
- Antoni Deschamps (1830) ;
- Joseph-Antoine de Gourbillon (1831) ;
- Charles Calemard de La Fayette (1835) ;
- Eugène Aroux (1842) ;
- Jean-Antoine de Mongis (1846) ;
- Louis Ratisbonne (1852-1857), dont une réédition sera richement illustrée par Gustave Doré ;
- Charles Bagot Cayley en a fait une traduction littérale.
Source partielle
« La Divine Comédie », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
Adaptations
- Dante Shinkyoku de Go Nagai en 3 volumes dessinées à la façon de Gustave Doré. [4][5]
- "Dante's Inferno", jeux vidéo édité et développé par Electronic Arts (l'équipe de Dead Space).
Annexes
Références
- ↑ Cf. Enfer, II, 31-32
Vidéographie
- Conférence (Vidéo) du Collège de France, intitulée La Divine Comédie, par Carlo Ossola, professeur au Collège de France (27/11/2006)
Liens externes
- (it) La Divine Comédie
- Œuvres de Dante Aligheri : Vie nouvelle (traduction française de Delécluze) et Divine comédie (traduction de Brizeux). Paris 1843. Livre ancien numérisé disponible au format PDF en libre téléchargement. Autre édition. Quelques pages défectueuses sur chacun des deux fichiers indiqués.
- L'Enfer, traduite par Rivarol
- Concordances de La Divine Comédie
- La Divine comédie, traduction des éditions Flammarion 1880. Numérisation par l'abbaye Saint Benoît de Port-Valais.
- (en) World of Dante, outil de recherche multimédia sur La Divine Comédie
- (fr) La Divine comédie - L'Enfer, version audio
- (fr) La Divine comédie - Le Purgatoire, version audio
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