- Alexandre de Tilly
-
Pour les articles homonymes, voir Tilly.
Alexandre de Tilly Nom de naissance Jacques-Pierre-Alexandre de Tilly Activités Écrivain Naissance 1764
Le MansDécès 23 décembre 1816
BruxellesLangue d'écriture Français Genres Mémoires Œuvres principales - Mémoires (1828)
Jacques-Pierre-Alexandre, comte de Tilly, né au Mans[1], en 1764, mort à Bruxelles, le 23 décembre 1816, est un aventurier et homme de lettres français.
Appartenant à une ancienne famille normande, qui s’est subdivisée en plusieurs branches, le comte de Tilly fut admis, à l’âge de quinze ans, dans les pages de la reine. Il en sortit pour passer comme sous-lieutenant dans les dragons de Noailles, et quitta de bonne heure le service militaire.
À l’époque de la Révolution, il se montra l’adversaire des idées révolutionnaires, et inséra dans les Actes des apôtres[2] et la Feuille du jour des articles remarquables par la vivacité des opinions. II quitta la France après la journée du 10 août 1792, et mena une existence extrêmement dissipée en Angleterre jusqu’en 1796.
L’année suivante, il alla aux États-Unis où il épousa, en 1799, une Américaine, à Philadelphie, d’où il revint en Angleterre dans les premiers mois de 1799. Il parut en septembre de la même année à Hambourg, puis il se rendit à Leipzig, à Dresde et à Berlin. En 1801, le roi de Prusse le nomma son chambellan.
Tilly quitta Berlin au printemps de 1807, et il obtint sans doute plus tard la permission de revenir en France, car on le vit à Paris en 1812 et en 1813. Il s’y trouvait après le retour des Bourbons, mais il s’en éloigna avec eux en 1815, resta en Belgique, où, las d’une vie orageuse et dissipée, il se donna la mort l’année suivante.
Tilly a été représenté comme un de ces roués froids, polis et méchants dont Laclos a reproduit le type. Il est surtout connu pour ses Mémoires remplis d’anecdotes galantes, où il parle, notamment, longuement d’Émilie de Sainte-Amaranthe dont il tenta vainement de faire la conquête. Tilly est également l’auteur du distique si connu sur Louis XVI :
II ne sut que mourir, aimer et pardonner ;
S’il avait su punir, il aurait su régner.Publications
- Œuvres mêlées ; Amsterdam et Paris, 1785, in-8° ; nouv. édit., augmentée des opuscules publiés par l’auteur de 1785 à 1795, Berlin, 1803, in-8° ; Leipzig, 1803, 1813, in-8° [3];
- Lettre à M. Philippe d’Orléans[4], Paris, 1790, in-8°, brochure publiée ordinairement à la suite d’une autre, intitulée : À moi Philippe, un mot ! s. d., in-8°;
- Lettre à Louis XVI ; Paris, 1793, in-8° ; Berlin, 1794, in-8° ;
- De la Révolution française en 1794 ; Londres, 1795, in 8° ; réimpr. dans les Œuvres mêlées, édit, de Berlin ;
- Mémoires du comte Alexandre de Tilly, pour servir à l’histoire de mœurs de la fin du XVIIIe siècle, 1828, 3 vol. in-8° ; 2e édit., Paris, 1830, 3 vol. in-8° ; rééd. Christian Melchior-Bonnet, Paris, Mercure de France, 1965 ;
Les Mémoires, dédiés au prince de Ligne, trad. en allemand sur les manuscrits autographes, avaient paru à Berlin, 1825, 3 vol. in-12[5].
Source
- Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. XLV, Paris, Firmin-Didot, 1866, p. 388-9.
Notes et références
- Son acte de baptême n’est pas dans les registres de l’état civil du Mans et son acte de décès le dit « né à Chassily (Normandie) », bien qu’il n’existe aucune commune de ce nom en France.
- Jean-Gabriel Peltier, Alexandre de Tilly et François-Louis Suleau, Les actes des apôtres, tome premier : XVIIIe siècle : 1789-1791, Paris, Publié s.n, 1790. Notice Bnf n° FRBNF32681651
- Edition numérisée
- 11 octobre 1790
- Tome troisième Mémoires du comte Alexandre de Tilly,
Catégories :- Mémorialiste français
- Aventurier français
- Naissance en 1790
- Naissance au Mans
- Décès en 1868
- Suicide par moyen indéterminé
Wikimedia Foundation. 2010.