- Albert Glatigny
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Albert Glatigny Autres noms « Le premier des Parnassiens » Activités Poète, écrivain, comédien, dramaturge Naissance 21 mai 1839
LillebonneDécès 16 avril 1873
SèvresLangue d'écriture français Distinctions Prix de littérature de l’Académie française, 1917 Joseph-Albert-Alexandre Glatigny, dit « Albert Glatigny », né à Lillebonne le 21 mai 1839 et mort à Sèvres le 16 avril 1873, est un poète, écrivain, comédien et dramaturge français.
Fils d’un ouvrier charpentier nommé gendarme à Bernay en 1844, Glatigny y fut placé comme boursier au collège de la ville. Il en sortit pour entrer dans une étude d’huissier, puis comme expéditionnaire au greffe du tribunal de commerce. Il s’en échappa presque aussitôt pour gagner Pont-Audemer, où il trouva une place d’apprenti typographe.
Il composa en quatre jours son premier drame en trois actes et en vers, les Bourgeois de Pont-Audemer au dix-septième siècle pour le théâtre de la ville. Engagé à dix-sept ans dans une troupe de comédiens qui passaient par Pont-Audemer, il se mit à courir la province avec eux, composant dans une cour d’hôtel de Falaise un nouveau drame en vers sur Guillaume le Conquérant.
Il visita Nevers, Épinal, Belfort, Paris, Bruxelles, avant de finir par rencontrer, à Alençon, l’éditeur de Baudelaire, Poulet-Malassis, qui lui fit connaître les Odes funambulesques de Théodore de Banville. Ce fut une révélation. Quelques mois plus tard, il publiait les Vignes folles (1857), où l’influence de ce maitre est particulièrement sensible.
Glatigny n’avait cependant pas renoncé à sa vie errante et il courait, seul ou avec sa troupe, les principales villes de province : Nancy, où il écrivit, pour l’ouverture du théâtre, un prologue en un acte, en vers, l’Ombre de Callot (1863), Vichy, où il donna au Casino Vers les saules, comédie en un acte, en vers (1864), Bayonne, qui lui inspira successivement un grand drame en trois actes, Pès de Puyanne, et une saynète délicate, le Bois (1868).
Entretemps, Glatigny, qui faisait de courtes apparitions dans la capitale, s’y lia avec Catulle Mendès, qui venait de fonder la Revue fantaisiste. En 1864, il avait publié un nouveau recueil de vers, les Flèches d’or. Il revint ensuite au théâtre avec un Prologue pour l’ouverture des Délassements comiques (1867), Le Compliment à Molière (1872), le Singe (1872), l’Illustre Brisacier (1873). Un troisième et dernier recueil de vers, Gilles et Pasquins, parut de lui en 1872. Ce recueil, joint aux précédents, devait servir à former l’édition complète de ses poésies.
L’année suivante, Glatigny fut emporté par une maladie de poitrine dont il avait peut-être contracté le germe en Corse, où un gendarme, qui le prenait pour l’assassin Charles Jud, l’avait stupidement enfermé pendant plusieurs jours dans une manière de cave servant de salle de police à Bocognano. Lorsque sa maladie ne laissait plus aucun espoir, Emma Dennie, la jeune femme que Glatigny avait épousé en 1871, le soigna avec dévouement et lui survécut à peine. Glatigny avait collaboré au Parnasse et à divers journaux et revues. Il a reçu, à titre posthume en 1917, le prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.
Publications
- Les Vignes folles, poésies (1860) Texte en ligne
- Prologue d'ouverture, dit le 5 octobre 1863 par Mlle Jeanne Favre, théâtre de Lunéville, représentations de la troupe du théâtre de Nancy, Nancy, 1863, Texte sur Gallica
- Les Flèches d’or, poésies (1864) Texte en ligne
- Joyeusetés galantes et autres du vidame Bonaventure de La Braguette (1866)
- Les Bons contes du Sire de la Glote
- La Sultane Rozréa Luxuriopolis
- Le Jour de l’an d’un vagabond (1869)
- Le Fer rouge, nouveaux châtiments (1870) Texte en ligne de la 4e éd., 1871
- Gilles et pasquins (1872) Texte en ligne
- Œuvres d’Albert Glatigny. Poésies complètes. Les Vignes folles. Les Flèches d’or. Gilles et Pasquins, notice par Anatole France (1879) Texte en ligne
- Lettres d’Albert Glatigny à Théodore de Banville, préface par Guy Chastel (1923)
- Lettres inédites de Albert Glatigny, publiées par Victor Sanson (1932)
- Pages retrouvées. Les Héritiers de Scarron, roman comique du XIXe siècle (1940)
- Théâtre
- L’Ombre de Callot, prologue en vers en 1 acte, Nancy, Théâtre, 26 septembre 1863
- Vers les saules, comédie, Vichy, Casino, 25 juin 1864 Texte en ligne
- Prologue, Paris, Théâtre des Délassements-Comiques, 4 mai 1867 Texte en ligne
- Le Bois, comédie en 1 acte, Bayonne, Théâtre, 1er janvier 1868
- Pès de Puyane, maire de Bayonne, drame en 3 actes, Bayonne, Théâtre, 2 mai 1868
- Le Compliment à Molière, à-propos en 1 acte, Paris, Théâtre de l'Odéon, 15 janvier 1872 Texte en ligne
- Les Folies-Marigny. Prologue, Paris, Alphonse Lemerre, 1872. Représentation : Les Folies-Marigny, 8 mars 1872. Texte sur bmlisieux
- Le Singe, comédie en 1 acte (1872)
- L’Illustre Brizacier, drame en 1 acte (1873)
- Scapin maquereau, drame en deux actes (1883)
- Erreur n’est pas compte, proverbe en un acte (1925)
Bibliographie
- Job-Lazare, Albert Glatigny, sa vie, son œuvre, Paris, Bécus, 1878 Texte en ligne sur Gallica
- Anatole France, Albert Glatigny (1879) Texte en ligne sur wikisource
Sources
- Gérard Walch, Anthologie des poètes français contemporains : le Parnasse et les écoles postérieures au Parnasse (1866-1906), Paris, C. Delagrave, 1906.
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