La Londe-les-Maures

La Londe-les-Maures

43° 08′ 17″ N 6° 14′ 04″ E / 43.1381, 6.2344

La Londe-les-Maures
Hôtel de Ville de La Londe - Place du 11 novembre.
Hôtel de Ville de La Londe - Place du 11 novembre.
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Var
Arrondissement Arrondissement de Toulon
Canton La Crau
Code commune 83071
Code postal 83250
Maire
Mandat en cours
François de Canson
2008-2014
Intercommunalité Depuis le 1er décembre 2010 , La Londe est devenue la commune siége de la communauté de communes "Méditerranée porte des Maures" réunissant les villes de Bormes / Cuers/ La Londe / Pierrefeu , François de Canson est le président de la CC Porte des Maures .
Démographie
Population 10 028 hab. (2008)
Densité 126 hab./km²
Géographie
Coordonnées 43° 08′ 17″ Nord
       6° 14′ 04″ Est
/ 43.1381, 6.2344
Altitudes mini. 0 m — maxi. 601 m
Superficie 79,29 km2

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Voir la carte administrative

La Londe-les-Maures est une ville du département du Var, en France. Elle est située sur la Côte d'Azur dans la baie d'Hyères.

Sommaire

Géographie

Le territoire de la commune s’étend sur 7 826 hectares au pied du massif des Maures. Environ 75 % de cet espace est constitué de forêt, 22 % est consacré à l’agriculture (dont 1 170 hectares de vignobles) et 3 % sont occupés par les habitations.

La ville possède un port de plaisance : « Miramar » qui se situe parmi les plus grands en capacité d’accueil du département du Var avec plus de 1 000 places à quai ou sur ponton. Situé en face des Îles d’Or, il est le point de départ fréquent pour les touristes qui effectuent la traversée.

Toponymie

La Londe est un toponyme récent (XVIIe siècle) qui résulte du transfert du nom du village d'origine d'Antoine Lemonnier qui acquiert des terres et fait construire une demeure.

Londe est un ancien terme dialectal normand utilisé comme nom commun jusqu'au XVe siècle au sens de « bois, forêt ». Il est issu du vieux norrois lundr de même sens[1],[2].

Le déterminant complémentaire -les-Maures a été ajouté par l'administration, en référence au massif des Maures, pour éviter une confusion avec les autres La Londe.

Héraldique

Blason de La Londe-les-Maures.

Blasonnement : « De gueules au croissant contourné d'or senestré d'une étoile du même, au chef cousu d'azur chargé de trois croisettes d'argent. »

C'est François de Leusse qui est à l'origine du blason de La Londe, ainsi qu'en témoigne son fils[3]. Il a été inspiré du blason des commandos d'Afrique auxquels appartenait F.de Leusse, et qui voulait ainsi honorer ceux qui les premiers débarquèrent sur la côte Varoise pour libérer la Provence.

Le blason est orné d’un croissant de lune et d’une étoile. Selon le Colonel Fabius (le père de Laurent),auquel F. de Leusse s'est adressé pour connaître l'origine du blason des commandos d'Afrique, le croissant était à l'origine une nef (bateau), surmontée d'une étoile. Elle avait pour fond une carte de France. F. de Leusse fit opérer un quart de tour à la coque de la nef qui prit la forme d'un croissant et plaça l'étoile en face. Une autre version de l'histoire de ce blason dit que le croissant de lune et l’étoile sont surmontés de trois croisettes, symbole de chrétienté, qui trouve leur explication dans une légende Londaise. Au retour de sa septième croisade, Saint Louis débarqua à Hyères et trois de ses chevaliers seraient venus trouver repos et guérison dans un hôpital situé aux Bormettes. Ayant retrouvé leur vaillance, chacun d’entre eux auraient offert à leurs hospitaliers une croix détachée de leur insigne en gage de reconnaissance. En fait, il ne s'agit que d'une légende, l'historique F.de Leusse étant vérifié.

Article connexe : Les Bormettes.

Histoire

La première occupation humaine du territoire semble remonter à 2500 av. J.-C. comme en témoigne le dolmen de Gaoutabry, découvert en 1876 par le baron Gustave Charles Ferdinand de Bonstetten et situé au nord de la commune. D’après les fouilles effectuées sur le site, il daterait de la fin du néolithique. De nombreux fragments de poteries et d’outils en pierre taillée retrouvés sur le site attestent de la présence humaine bien qu’aucun vestige d’habitation n’ait encore été découvert. En 1988, le site du dolmen a été classé aux Monuments Historiques.

Dans les siècles qui suivirent, le site a probablement été occupé par d’autres peuples : Ligures, Bormani, Phocéens, etc., mais il reste peu de traces matérielles qui permettraient d’attester ces mouvements de population avec certitude.

L’Antiquité

En revanche, des traces incontestables révèlent qu’entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ve siècle ap. J.-C., le peuple gallo-romain[réf. souhaitée] s’installent sur le territoire. De nombreux vestiges de villas, des domaines viticoles, des sépultures, des poteries, et des pièces de monnaie attestent leur présence. L’activité économique de ces nouveaux arrivants est principalement agricole. Les cultures de l’olivier, de la vigne et des céréales se répandent dans la région grâce au climat favorable. Les Romains établissent un port à l’Argentière et commencent très probablement l’exploitation de la mine toute proche qui se poursuivra à l’époque médiévale.

Le Moyen Âge

À partir du XIe siècle, le territoire de la commune est désigné sous le nom de Bormette. Plusieurs moines de Saint Victor de Marseille puis des Chartreux de Montrieux et surtout de La Verne acquièrent d’importantes propriétés par donations. Ils construisent les premiers châteaux à vocation agricole comme celui des Bormettes (bâti sur le Pic Saint Martin au XIIIe) et celui du Bastidon bâti entre les XVIe et XVIIIe siècles.

Les temps modernes

En 1678, Antoine Lemonnier, sieur de la Londe, originaire de Normandie, acquiert de vastes parcelles de terres sur l’actuel territoire de la commune et se fait construire une maison nommée « Château de La Londe », qui va transmettre son nom au futur village. Curieusement, le terme de Londe convient très bien à ce village entouré de forêts, londe signifiant "forêt, bois" en ancien dialecte normand. En 1788, le hameau naissant acquiert le statut de paroisse tout en demeurant sous la dépendance de la ville d’Hyères. En 1791, le village compte 132 habitants et apparaît sur le cadastre en tant que quartier d'Hyères.

L’époque contemporaine

Le jardin des Oliviers
Plage de l'Argentière (le Pellegrin se trouve derrière le premier cap)

Après La Révolution, les Chartreux sont totalement dépossédés de leurs biens. Progressivement une nouvelle bourgeoisie arrive et s’implante sur le site au cours du XIXe. Les nouveaux arrivants bâtissent de nombreuses demeures (comme le château de La Pascalette, construit en 1889 par Victor Roux[4]), rachètent les domaines agricoles et les agrandissent. L’un de ces aristocrates Horace Vernet (1789-1863), peintre officiel de Louis-Philippe, achète le domaine situé au lieu-dit Les Bormettes en 1855 et se fait construire un château d’inspiration classique et mauresque[5]. Grâce aux dons en terrains de certaines familles bourgeoises le village se développe. L’église est édifiée en 1847 et une école communale voit le jour en 1884 sur la place Allègre.

L’exploitation minière

Vers 1875, Victor Roux, riche financier marseillais et nouveau propriétaire du Domaine des Bormettes, redécouvre et développe la mine de l'Argentière laissé à l’abandon depuis des siècles. En 1881, il fonde la Société des Mines des Bormettes et relance l’exploitation de la mine, riche en zinc, dès 1885[6]. À partir de 1890, d’autres filons, plombifère et zincifère, sont découverts sur le territoire. La prospérité de ces mines impose alors la création d’un chemin de fer en 1899 pour le transport des mineurs et l’acheminement du minerai jusqu’à l’Argentière où s’effectuait son expédition par voie maritime. La prospérité de la mine dynamise toute l’économie de la région. Dans le village, un bureau de poste et télégraphe est créé, ainsi que des écoles et une gendarmerie.

À partir de 1890, le village s’ouvre vers l’extérieur avec la mise en service de la ligne de chemin de fer du littoral qui effectue le trajet Toulon-Saint-Raphaël. En 1897, une fonderie de plomb est construite. La plus longue cheminée-tunnel d’Europe est bâtie sur près d'un kilomètre de colline. Cependant, la fonderie est un échec économique, étant peu fonctionnelle et mal adaptée au minerai extrait. Elle ferme donc rapidement.

En 1901, le chemin de fer minier est relié à celui du littoral qui passait par le village. La Londe demande alors son détachement de la ville d’Hyères. Finalement, le 11 janvier 1901, le statut de commune lui est octroyé. La commune prend alors le nom officiel de « La Londe Les Maures ». Le mot « maures » venant du latin « mauros » qui signifie « brun foncé », évoquant la couleur du massif du même nom.

Alors que le village poursuit son expansion, à partir de 1901, l’exploitation des mines décline. L’épuisement du filon de l’Argentière et la chute des cours des métaux à partir de 1904 vont générer une baisse de productivité jusqu’à l'abandon de l’exploitation qui cesse définitivement toute activité en 1929.

De 1945 à aujourd'hui

Après le mandat de André Barbier, de 1946 à 1947, le nouveau maire, le comte François de Leusse (le collège de La Londe porte son nom) demeure aux affaires pendant 24 ans, jusqu'en 1971. Après cette date, c'est le neveu du baron, Philippe de La Lombardière de Canson qui devient maire, pour une période de 24 ans, comme son prédécesseur. En 1995, la liste divers gauche de René Benedetto l'emporte pour être finalement battue après deux mandats, en 2008 par celle UMP de François de Canson[7].

Dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie, un hameau de forestage y fut installé en 1962, à destination d'anciens harkis et de leurs familles[8].


Centres d’intérêt et Monuments

Les Bormettes, la place et le théâtre.

Le principal attrait de La Londe reste le tourisme estival. Le nombre et l’étendue des plages de la commune ainsi que sa situation privilégiée, favorisée par un microclimat, en fait une station balnéaire qui offre près de 300 jours de soleil par an.

  • Les Bormettes : construit par le propriétaire de l'usine des Bormettes pour ses employés, ce quartier est un village à part entière, groupé autour de la place Belot, typiquement provençale, où se trouve par ailleurs le Théâtre des Bormettes, non loin du port et donc des plages.
  • Le dolmen de Gaoutabry : superbe monument mégalithique perché au milieu d'une colline des Maures, dominant un panorama sur les îles d'Or.
  • Les plages : le long du littoral de la commune se trouvent quatre plages qui totalisent près de 3 km de sable naturel : Miramar, Tamaris, L'Argentière (primées par le label « Pavillon bleu d'Europe ») et le Pellegrin.
  • Le sentier sous-marin de l'Argentière : c'est une réserve naturelle protégée située à la pointe de l'Argentière abritant une faune et une flore unique, grâce aux herbiers de posidonies, par ailleurs tout à fait accessible au public.
  • Le Musée de l'école publique : il reconstitue une classe d'école en 1903, avec accessoires, ateliers, jeux...

Le jardin d'oiseaux tropicaux

Le jardin ornithologique et botanique de La Londe classé Jardin Remarquable présente sur 6 hectares une collection d'oiseaux exotiques et de plantes rares. Au total, le jardin compte 450 oiseaux répartis en 80 espèces originaires d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud. Une partie du parc, le « Jardin d'oiseaux » contribue à la sauvegarde et à la reproduction d'espèces en voie d'extinction en participant à plusieurs programmes internationaux d'élevage. C’est ainsi que certains oiseaux nés en captivité sont ensuite expédiés pour des projets de réintroduction dans leurs pays d’origine.

Place André Allègre

Vue du numéro 6 de la place Allègre.
Maison des associations.

Cœur de la ville, ombragée par des nombreux platanes, la place, au croisement des principales artères de la ville, est bordée de bâtiments anciens, comme la maison des associations (ancien Hôtel de Ville) et de grands immeubles provençaux.

Elle est bordée à l'ouest par l'axe formé par les rues Joseph-Laure et Maréchal-Foch, à l'est par la rue Aristide-Perrin, au nord par la rue Dixmude et enfin au sud par le boulevard Azan .

La place est formée d’un premier plateau en hauteur, en face de la maison des associations, relié par des escaliers à un second niveau damé lui-même joint à la rue Joseph-Laure par une nouvelle série d’escaliers.

Le premier niveau est articulé autour de la fontaine de la place, puis de façon concentrique, des bancs et des grandes jardinières sont disposées, rendant le lieu particulièrement agréable. Le deuxième niveau est une vaste esplanade au motif de damier bordée par des platanes. Sur le côté sud, des bancs et des jardinières sont également disposées.

Fontaine de la place Allègre.

Personnalités londaises

Communes voisines

Notes et références

  1. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150). p. 101.
  2. Jean Renaud, Vikings et noms de lieux en Normandie, OREP éditions 2003. p. 59 - 63.
  3. Anne Cantele, La Loundo Lei Mauro, d'Hyères et d'aujourd'hui, images de La Londe. pages 80 et 81.
  4. Histoire de la Pascalette.
  5. Histoire du château des Bormettes.
  6. L'exploitation minière par Victor Roux.
  7. "La Londo lei Mauro" de Anne Cantele
  8. Voir des photos du hameau de forestage de La Londe sur ce site.


Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article La Londe-les-Maures de Wikipédia en français (auteurs)

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