- Gare du Mans
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Le Mans
Entrée sud de la gare du Mans.Localisation Pays France Commune Le Mans Quartier Le Vieux Mans Adresse Place du 8 Mai 1945
72000 Le MansCoordonnées géographiques Gestion et exploitation Propriétaire RFF / SNCF Exploitant SNCF Services TGV
Intercités Normandie
TER Basse-Normandie
TER Centre
TER Pays de la Loire
Fret SNCFCaractéristiques Ligne(s) Paris-Montparnasse à Brest
Le Mans à Mézidon
Le Mans à Angers-Maître-École
Tours au MansVoies 7 + voies de service Quais 3 centraux + 1 latéral Transit annuel 4,3 millions[1] (2008) Altitude 51 m Historique Ouverture 1er juin 1854 (Gare Nord)
1989 (Gare Sud)Correspondances Tramway oui Bus oui modifier La gare du Mans est une gare ferroviaire des lignes de Paris-Montparnasse à Brest, du Mans à Mézidon, du Mans à Angers-Maître-École et de Tours au Mans, située sur le territoire de la commune française du Mans, dans le département de la Sarthe, en région Pays de la Loire.
C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par les trains des réseaux TGV, Intercités Normandie, TER Basse-Normandie, TER Centre et TER Pays de la Loire.
Sommaire
Situation ferroviaire
Gare de bifurcation, elle est située au point kilométrique[2] (PK) 210,980 de la ligne de Paris-Montparnasse à Brest, entre les gares ouvertes de Champagné et Domfront. Autrefois, avant ces deux précédentes gares se trouvaient les gares d'Yvré-l'Évêque et La Milesse - La Bazoge.
La gare est le terminus, au PK[2] 333,690 de la ligne de Tours au Mans. La dernière gare avant Le Mans est la gare d'Arnage.
Elle est également l'origine des lignes :
- du Mans à Mézidon. La première gare après Le Mans est la gare de Neuville-sur-Sarthe ;
- du Mans à Angers-Maître-École. La première gare après Le Mans est l'ancienne gare de Saint-Georges - Étival, la première gare ouverte est celle de Voivres.
Son altitude est de 51 m.
Histoire
La création
Articles détaillés : Dépôt vapeur du Mans et Gare du Mans-Triage.L’histoire de la gare du Mans débute en 1848. C’est à cette date, avec l’expansion du chemin de fer, que la France veut s’unifier grâce aux machines à vapeur. La Deuxième République veut créer une voie reliant Paris à Rennes, deux villes sont alors pressenties pour faire un mi-chemin à la ligne : Alençon et Le Mans. Longtemps la capitale de l’Orne conservera un grand service ferroviaire. Trouvé-Chauvel, commissaire du gouvernement pour la Sarthe fait pencher la balance en faveur des Manceaux en débloquant la somme 400 000 francs, afin de faire travailler des chômeurs sarthois sur la ligne. La ligne Le Mans-Connerré est construite.
C’est le 28 mai 1854 que le premier train arrive en gare du Mans, accueilli par trois jours de fête. La Compagnie des chemins de fer de l'Ouest met officiellement en service la station du Mans le 1er juin 1854[3] lors de l'ouverture du service voyageurs de sa ligne de l'Ouest jusqu'au Mans. La station dispose également des installations nécessaires pour les marchandises dont le service est ouvert quelques jours plus tard, le 20 juin[3]. La ville, comme le département se modernisent et se tournent vers l'industrie. En cinq ans, la population du Mans est doublée. Les lignes, elles, se poursuivent : Sablé, Alençon, Tours ou Laval… en bénéficient. Dès 1863, ce sont 42 machines qui sont au départ de la gare.
L’après-guerre, les Trente Glorieuses, la retombée
En 1937, la ligne Paris-Le Mans est l’une des premières lignes de France à être électrifiée. En 1939, ce sont encore 150 locomotives à vapeur qui stationnent en dépôt et partent chaque jour de la ville. Pendant des décennies on voit alors se croiser sur les ponts de la ville des locomotives vapeurs et des trains électrifiés. Dès le début des années 1970, la vapeur disparaît entièrement du paysage ferroviaire français. La prospérité de l’industrie se poursuit dans l’après-guerre et la gare du Mans en profite en étant « la plaque tournante » de l’ouest. Mais avec le ralentissement de l’activité industrielle dès les années 1970, les activités de la gare diminuent, les industries tournent au ralenti et la main d’œuvre au chômage apparaît de plus en plus nombreuse. La ville perd ses habitants et le train de marchandise n’aura de cesse que de ne se faire de plus en plus rare jusqu’aux années 1990.
Trois autres gares ont existé par le passé: la gare du Mans-les Halles, la gare du Mans-Gué de Maulny et la gare du Mans-Triage. Les deux premières desservaient le réseau ferré de la Sarthe, l'autre était réservée aux transports commerciaux.
Le TGV : évènement national
Le renouveau apparaît en 1981, le récent président François Mitterrand annonçant la création de nouvelles lignes TGV, mais en 1982, la SNCF annonce que la ligne Atlantique contournera Le Mans par le nord pour rejoindre directement Rennes ou Nantes. Angers et Le Mans sont délaissées. Deux ans de négociations s’engagent et les élus d’alors, Robert Jarry (maire du Mans) et Jean-Claude Boulard (président de la communauté urbaine) parviennent à faire pencher la balance en faveur du Mans. Les quais, trop courts, sont allongés. Une station de triage est créée au sud de l’agglomération. Un tout nouvel espace « tertiaire », Novaxis, est en construction non loin de la gare Sud. Ces projets sont lancés dès 1986. Novaxis coûtera 23,5 millions de francs à la ville. Le Mans sera alors la première ville de l’ouest desservie par le TGV et l’accueillant en son centre.
Entre 1987 et 1989, les aménagements techniques sont réalisés et les rails sortent de terre en pleine campagne sarthoise. 10 milliards de francs sont débloqués pour la création de la ligne. En mars 1989, le projet est fin prêt et les performances de vitesse sont supérieures aux estimations. Le TGV Atlantique bat le record de vitesse allemand de l’époque : 406 km/h. Drôle de coïncidence que de voir le TGV français battre le record mondial de vitesse alors qu’il arrive en gare du Mans, ville de « l’automobile rapide » par excellence (405 km/h sur la ligne des Hunaudières, longue et mythique ligne droite du circuit des 24 Heures du Mans). L’inauguration et le record sont signés en même temps le 16 mai 1989 alors que le président de la République est à bord de la « flèche bleue ».
« C’est le train de votre époque. Ça bouge au Mans, vous avez fait vos preuves, ses habitants ont la réputation de comprendre les besoins du futur avant les autres. »
- François Mitterrand, le 16 mai 1989 au Mans
François Mitterrand n’ouvre pas seulement une perspective européenne pour la ville du Mans, mais également pour tout l’ouest de la France. La ligne commerciale est lancée le 24 septembre 1989. Le Mans est donc à 54 minutes de Paris. Le 18 mai 1990, c’est sur cette même ligne que le record du monde de vitesse est pulvérisé. À 10h06, la rame 325 du TGV Atlantique atteint 515,30 km/h.
Service des voyageurs
Accueil
Elle est équipée de trois quais centraux et d'un quai latéral qui sont encadrés par sept voies, ainsi que de voies de service. Le changement de quai se fait par un passage souterrain.
Gare Nord
La gare Nord permet un accès direct au centre-ville. La gare Nord est un édifice ancien qui accueillait autrefois le tri du courrier et bon nombre de marchandises. Cette partie de la gare a été rénové pour accueillir un pôle d'échange multimodal. Les créations récentes d’un parking souterrain et un agrandissement de la largeur de la façade d’environ 50%, avec l'ajout d'une verrière tout le long du bâtiment reliant la station de tramway jusqu'à un futur hôtel et centre de congrès font partie de cette rénovation.
Aujourd’hui, le trafic de touristes et de voyageurs quotidiens a « pris le pas » sur les transports de marchandises. Le Mans bénéficie d’une gare située non loin du centre-ville, ce qui est un atout certain pour une ville moyenne. Cependant en contrecoup, la vitesse des TGV doit être ralentie pendant l’entrée en ville, relativement longue. Ceci engendre une perte de temps sur les parcours.
Gare Sud
La gare Sud est un atout majeur pour l’économie Mancelle. Elle a été créée en même temps que l’arrivée du TGV dans l’ancienne capitale du Maine. Alors que l’économie mancelle déclinait, l’arrivée du TGV a permis à bon nombre d’entreprises parisiennes de se délocaliser de la capitale pour venir s’installer au Mans à prix bas. La rapidité du TGV a été sans conteste un atout majeur.
Le développement a permis de créer une zone de développement économique avec de nombreux bureaux et un quartier résidentiel comprenant des hôtels et des appartements. Depuis les années 2000, l'entreprise MMA y a installé ses bureaux. Devenue centre d’un nouveau technopôle, la gare Sud a subi une nouvelle métamorphose en 2005 puisqu’un réaménagement de l’espace a été démarré. L’objectif est de privilégier des constructions en hauteur comme les nouveaux bâtiments Novaxis, ou de profiter des souterrains pour construire encore plus de places de parkings. Après une baisse de dynamisme en fin des années 1990, la gare Sud redevient un quartier d’affaires d’importance stratégique.
Dessertes
La gare est desservie par :
- des trains du réseau TGV ;
- des trains des réseaux TER Centre et TER Pays de la Loire (ligne Paris - Chartres - Nogent-le-Rotrou - Le Mans), à raison[4] de :
- douze allers-retours : Paris - Le Mans,
- un aller-retour : Chartres - Le Mans,
- deux allers-retours : Nogent-le-Rotrou - Le Mans,
- les trajets étant assurés par des TER 2N NG, des voitures VO 2N et RIO tractées par des BB 8500 ainsi que des voitures Corail en livrée TER tirées par des BB 7200. Le temps de trajet est d'environ 49 minutes depuis Nogent-le-Rotrou, 1 heure 44 minutes depuis Chartres et 2 heures 46 minutes depuis Paris-Montparnasse.
Intermodalité
Tramway
La gare est desservie par la ligne 1 du Tramway du Mans.
Autobus / Autocars
La gare est desservie par les lignes 6, 7, 9, 11, 12, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 8/5 et 4/10 du réseau TIS et par les lignes 5, 6, 16 et 17 du réseau de bus SETRAM.
Service des marchandises
Cette gare est ouverte au service du fret[5].
Plan de voies
Plan de voies du complexe ferroviaire du Mans[6] Vers Alençon /
MézidonVers
ParisVers
Rennes
LavalLGV LGV Bretagne-Pays de la Loire
(en projet)Gare de Montfort-
le-GesnoisGare du Mans Dépôt Vers Tours /
Le Mans-TriageVers Angers /
NantesVers Le Mans-Triage LégendeVoie ferrée Quai de gare Route ou rue Bifurcation Bâtiment voyageurs Passage à niveau Sens de circulation Voies de service, de garage, de triage Tunnel Le plan de voies affiché ci-dessus n'est qu'un schéma, il ne prétend pas à une exactitude géographique, en particulier en ce qui concerne les échelles ou les directions.
Technicentre du Mans
Le Mans possède un important dépôt de locomotives, dépôt rebaptisé technicentre. À l'époque des locomotives à vapeur, ce dépôt était titulaire de locomotives à vapeur 141 C, 141 P, 141 R et 241 P. Avec la diesélisation[Quand ?] apparurent les BB 66000 et les BB 67000. Puis l'électrification[Quand ?] amena les BB 9200, BB 8500 et BB 25200 ainsi que diverses séries d'automotrices électriques comme les Z 3700, Z 3800 et Z 5100. Aujourd'hui[Quand ?] engins thermiques (comme les BB 69200) et électriques de côtoient[réf. nécessaire].
Galerie de photos
Notes et références
- Réinventer les gares du XXIe siècle vol.2 p5 , Dossier de presse Gares & Connexions 13 avril 2010.
- Livre : Nouvelle géographie ferroviaire de la France par Gérard Blier, Tome 2, page 331.
- lire en ligne (consulté le 2 mars 2011). Site Gallica, Département de la Sarthe : rapport du préfet et procès-verbal des délibérations du conseil général, Le Mans, 1854
- Fiches horaires TER Centre.
- Site Fret SNCF : gare du Mans.
- Gérard Blier, Nouvelle Géographie ferroviaire de la France. Tome 2 : L'organisation régionale du trafic, plan de voies du complexe du Mans (p.331).
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des gares de France
- Liste des gares desservies par TGV
- Liste des gares des Pays de la Loire
- Ligne de Paris-Montparnasse à Brest
- Ligne du Mans à Mézidon
- Ligne du Mans à Angers-Maître-École
- Ligne de Tours au Mans
Liens externes
- La gare du Mans sur Gares en mouvement, un site officiel de la SNCF
- La gare du Mans sur le site du TER Pays de la Loire
Bibliographie
- La France des gares, collection Guides Gallimard, 2001
- Livre : Les 141R, ces braves américaines, par Bernard Collardey et André Rasserie, Éditions La Vie du Rail, paru en 1981.
- Livre : Les 141 P, de valeureuses Mikado, par Bernard Collardey et André Rasserie, Éditions La Vie du Rail, paru en 1999.
- Livre : Histoire du réseau ferroviaire français, par Patricia et Pierre Laederich, André Jacquot et Marc Gayda, Éditions de l'Ormet à Valignat (Allier), paru en 1996.
- Livre : Le matériel moteur de la SNCF, par Jacques Defrance, Éditions N.M. à Paris, paru en 1969 et réédité en 1978.
- Revue : Le Train, numéro 257 - 9/2009, article sur l'électrification en 1500 V de la ligne Paris - Le Mans, par Jean-Marc Dupuy, paru en septembre 2009.
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