- Cathédrale Notre-Dame d'Évreux
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Cathédrale Notre-Dame d'Évreux Présentation Culte Catholique romain Type Cathédrale Rattaché à Diocèse d'Evreux Début de la construction XIe siècle Fin des travaux XVIe siècle Style(s) dominant(s) architecture gothique Protection Classé MH (1862) Géographie Pays France Région Haute-Normandie Département Eure Ville Évreux Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Eure
Géolocalisation sur la carte : Haute-Normandie
Géolocalisation sur la carte : France
modifier La Cathédrale Notre-Dame d'Évreux est l'un des bâtiments les plus remarquables de la ville d'Évreux, dans le département de l'Eure. L'édifice actuel présente des styles architecturaux divers : gothique rayonnant, gothique flamboyant et style Henri II. La cathédrale fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862[1].
Sommaire
Histoire
Les origines
Le diocèse d'Évreux est créé au IVe siècle. La première cathédrale a dû être construite à l'emplacement de l'ancienne basilique romaine, à l'intérieur des fortifications de la ville[2].
La cathédrale romane
Rollon, au moment de son baptême, fait des donations aux nombreuses églises qu'il avait dévasté dont le troisième jour vit la dotation de la cathédrale d'Évreux[2].
Guillaume Flaitel, évêque d'Évreux (1046-1066) commence les travaux de reconstruction de la cathédrale[2]. Elle est terminée sous l'évêque Gilbert II de la Grue (1070-1113)[2] et consacrée en l'honneur de la Vierge en 1077 par l'archevêque de Rouen, Jean d'Ivry[3].
Une nouvelle cathédrale
En 1119, la cathédrale est incendiée[2]. Cette décision est prise au cours du siège de la ville par Audin, évêque d'Évreux, chapelain et conseiller du roi Henri Ier, suite à l'attribution du comté d'Évreux à Amaury de Montfort, vassal du roi de France[2]. Évreux redevient normand et le pape Calixte II, au concile de Reims, oblige le roi d'Angleterre à reconstruire la cathédrale[2].
La reconstruction commence en 1126, pour se terminer vers 1140[2]. Toutefois avec la reprise du conflit entre Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste entraine un nouvel incendie de la cathédrale en 1198[2].
La cathédrale gothique
Le 22 mai 1199, Évreux est rattaché au domaine du roi de France[2]. L'absence d'excommunication et le peu de finance dont dispose le chapitre de la cathédrale empêche une restauration rapide[2]. L'évêque Robert de Roye (1201-1203) obtient une indulgence du pape Innocent III pour favoriser la reconstruction de l'édifice[2]. Toutefois, les travaux de restauration ne commencent qu'à partir de 1220[2]. En 1253, la nef est reconstruite.
La façade flamboyante du bras nord, conçue par Jehan Cossart, ponctue magistralement au XVIe siècle à l'érection du volume transversal. La Renaissance, tardivement introduite, laisse le portail ouest, logé sous la grande rose. La manière française triomphe aux tours dissemblables qui l'encadrent.
Menés par François Galopin, les travaux scellent au début du XVIIe siècle, l'achèvement de l'église. Au rhabillage classique relevant le côté sud succède, au nord, une superposition de supports bagués, dans l'esprit de Philibert Delorme.
De la Révolution à nos jours
La cathédrale fortement restaurée au XIXe siècle par Denis Darcy, architecte diocésain, sous la direction de Viollet-le-Duc, a souffert des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. La cathédrale est bombardée en 1940.
De récentes réfections ont redonné à l'édifice son lustre d'antan et son vigoureux « clocher d'argent », haute flèche coiffant la tour - lanterne du transept qui le domine depuis le Moyen Âge. Les travaux de restauration s'achèvent en 1973.
Dimensions
- longueur totale : 109 m
- hauteur des voûtes de la nef : 21,75 m
- largeur de la nef : 25,40 m
- hauteur des voûtes du chœur : 24,10 m
- largeur du chœur : 31,60 m
Description extérieure
La façade occidentale
La façade nord
La tour-lanterne
Le chevet
Le cloître
L'évêché
Visite intérieure
La nef
La nef, rehaussée sur ses grandes arcades romanes par Gauthier de Varinfoy, contraste avec le chœur gothique rayonnant, accolé à partir de 1260. De remarquables vitraux rehaussent l'espace.
La chaire, installée en 1811, provient de l'abbaye du Bec Hellouin, elle a été sculptée en 1675.
L'orgue
Les chapelles latérales
Chapelles du collatéral nord
Chapelles d'ouest en est.
- Chapelle Saint-André (ancienne chapelle des Saints-Apôtres).
- Clôture Renaissance. Retable comprenant six panneaux peints du XVIIe siècle représentant les douze apôtres.
- Chapelle Saint-Nicolas.
- Clôture Renaissance. Statue de Marie-Madeleine du XVIe siècle.
- Chapelle Saint-Sébastien.
- Clôture Louis XIII. Autel en bois Louis XV avec retable du martyr de Saint-Sébastien.
- Chapelle Notre-Dame-du-Mont-Carmel.
- Chapelle Saint-Aquilin.
- Clôture du XVIIe siècle. Statue de Sainte-Clotilde. Vitraux Renaissance représentant « le Massacre des Saints-Innocents », Saint-Raymond de Pégnafort, Saint-Léonard, Saint-Aquilin et Saint-Georges.
Chapelles du collatéral sud
Chapelles d'ouest en est.
- Chapelle de la Bonne Mort.
- Clôture Louis XIV.
- Chapelle Sainte-Anne.
- Clôture Louis XIV. Retable en bois sculpté du XVIIe siècle. Confessionnal Louis XIV
- Chapelle de l’Annonciation.
- Clôture Louis XIII. Autel Louis XV.
- Chapelle des Saints-Anges.
- Clôture Louis XIII. Plaque commémorative et pierre tombale de Henri-Marie Boudon († 1702), archidiacre d’Évreux.
- Chapelle des fonts baptismaux.
- Clôture Renaissance. Fonts baptismaux en marbre de 1788.
Le transept
Le transept, bâti après la réparation des sacs de la Guerre de Cent Ans, offre en effet une tour-lanterne à la croisée.
Le chœur
Le chœur renferme des stalles qui furent offertes en 1377 par Charles le Mauvais, tandis que tout autour, s'ouvrent 13 chapelles dont les clôtures de bois sont du XVIe siècle.
Les chapelles rayonnantes
Un retable peint anonyme, représentant le Christ et les apôtres, se trouve dans la dernière chapelle nord, il date du XVIIe siècle, à l'entrée du bas-côté sud de la nef, se trouve également un calvaire de terre cuite du XVIIIe siècle.
La chapelle de la Mère de Dieu
La chapelle absidiale dite de la Mère de Dieu fut construite entre 1461 et 1470 par l'évêque Jean La Bahue en 1465 en commémoration du sacre de Louis XI. On y trouve une Vierge à l'enfant, statue de pierre polychrome, qui date du début du XVIe siècle.
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Nef, tour-lanterne et bras sud du transept
Notes et références
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00099400 » sur www.culture.gouv.fr.
- Annick Gosse-Kischinewski (préf. Éliane Carouge-Deronne), Évreux : la légende des pierres, Évreux, Fromont Glatigny, 1988 (ISBN 2-906806-13-7), « La cathédrale », p. 15-51
- Richard Allen, « ‘A proud and headstrong man’: John of Ivry, bishop of Avranches and archbishop of Rouen, 1060–79 », Historical Research, vol. 83, no 220 (mai 2010), p. 189-227.
Bibliographie
- Robert de Burey, Le chœur de la cathédrale d'Évreux depuis sa restauration, Imprimerie de Charles Hérissey, Évreux, 1897, lire sur Gallica
- Jules Gailhabaud, « Cathédrale d'Évreux (boiseries) » dans Monuments anciens et modernes, tome 4, Firmin-Didot Frères, Paris, 1853, lire sur Google Livres
Liens externes
- (fr) Fiche sur le site Structurae.de
- Fiche sur la cathédrale Notre-Dame d'Evreux
- L'orgue de la cathédrale
- Cathédrale Notre-Dame
- La cathédrale d'Évreux
Catégories :- Monument historique classé en 1862
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