- Abbaye Saint-Vigor-le-Grand
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Abbaye Saint-Vigor Présentation Culte Catholique romain Type Abbaye puis prieuré Début de la construction VIIe siècle Géographie Pays France Région Basse-Normandie Département Calvados Ville Saint-Vigor-le-Grand Coordonnées [1] Géolocalisation sur la carte : Basse-Normandie
Géolocalisation sur la carte : France
modifier L’abbaye Saint-Vigor est une ancienne abbaye pré-normande, devenue prieuré, située sur la commune de Saint-Vigor-le-Grand. De l'ancienne abbaye, la conciergerie fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 18 mai 1908[2].
Sommaire
Historique
Fondation
D'après la Vita Vigoris, Saint Vigor, évêque de Bayeux, se voit attribuer par le roi Childebert II le site païen du mont Phène (mons Phanus)[3]. Il y établit vers 525[4] un monastère dédié à Saint-Pierre et rebaptise l'endroit Mont Chrismat (Mons Chrismatus)[3]. À sa mort, il est enterré dans l'abbaye. Théodomir lui aurait succédé à Vigor[5].
Des fouilles ont attesté sur le site une présence gallo-romaine ainsi que des sépultures mérovingiennes[3].
En 981, Avicien de Bayeux qui fuit les Normands emporte les ossements de Saint Vigor dans l'abbaye de Saint-Riquier en Picardie[6]. L'abbaye est rasée[7].
Restauration
Au XIe siècle, le domaine devient la propriété de la cathédrale de Bayeux[3]. Vers 1063, Odon de Bayeux entreprend de restaurer l’abbaye, avec des moines issus du Mont-Saint-Michel et à sa tête Robert de Tombelaine[7]. Mais l'opération échoue[3], par la retenue de Robert auprès du pape Grégoire VII jusqu’à sa mort en 1085 et la capture d’Odon par le roi Guillaume[7]. L'abbaye devient prieuré et se trouve rattaché à Saint-Bénigne de Dijon[3], suite à la visite d'Odon à Jarenton lors de son voyage pour se rendre au concile de Clermont[4]. La donation est confirmée par Robert de Normandie en 1096 et par plusieurs papes en 1097, 1102, 1127.
Le 11 février 1579, la chute d'une tour de l'église provoque la ruine du bâtiment[7]. Elle est réédifiée par le chanoine de Bayeux et prieur Charles Marguerye.
Barthélémi Robin, profès de l'Abbaye Saint-Corneille et abbé de Sorèze y introduit la Congrégation de Saint-Maur[7]. Vers 1712, le prieuré est affranchit de tous les droits que l'abbé de Saint-Bénigne se réservait[7].
Le prieuré Saint-Gabriel, fondé en 1049/1066 par Richard, fils de Turstin, seigneur de Creully, devient un bénéfice simple et se trouve réuni au prieuré de Saint-Vigor[8].
En 1791 a lieu la vente de « maisons, église, cour, enclos et ferme du prieuré de Saint-Vigor-le-Grand » pour la somme de 156 000 francs[9].
Il reste du prieuré en 1914, une entrée, une grange et un corps de logis[10].
Liste des prieurs
Liste des abbés et prieurs :Liste fournie par Jacques-François Faucon, p. 132-142.
Abbés:
- Saint Vigor
- Théodomir
Prieurs réguliers:- Robert de Tombelaine, religieux profès du Mont-Saint-Michel
- Richard de Cremelle 1074-1106, il devient abbé de Préaux
- Guillaume Ier
- Guillaume II
- Gui de Reims
- Gérard vers 1250
- Simon vers 1260
- Renier 1270
- Pierre de Besanchon 1303-1315
- Bernard 1351-1360
- Gaillard du Solier 1372
- Pierre d'Angueville 1382
- Aymar de Gumin 1406
- Francçois d'Auvillers 1415
- Jacques Le Boucher 1415-1444
[Jean Delaunay[11] économiste]
Prieurs commendataires:
- Hugues Cuilleret 1446-1450
- Guillaume de Bissezelles 1450-1465
- Renaud de Colligny appelé Dandelost 1474-1478
- Louis de Tinteville 1479-1490, administrateur perpétuel[12].
- Jean de Monreaut 1491-1519[13]
- René de Brèche 1520-1523, abbé de Flavigny, de Bussière, de Saint-Bénigne et Saint-Étienne de Dijon.
- Jacques de Courbary 1523-1537
- Bertrand de Kavernignan 1539-1543
- Claude de Selve 1544-1554
- Georges Amiot 1555-1559
- Jean Cornet 1560-1576, seigneur de Saint-Sulpice.
- Jacques-Charles de Marguerie 1576-1600, chanoine de Cambremer de la cathédrale de Bayeux.
- Nicolas Le Roux 1600-1615
- Noël Faron 1616-1633, licencié de lettres, chanoine et grand-vicaire de Paris.
- Bartélémi Robin 1634-1654, docteur en théologie, abbé de Sorèze, prédicateur, aumônier et conseiller du roi.
- Julien-Cyprien Beaugeard 1654-1670, religieux profès de l'abbaye de Vendôme.
- Gabriel de Cassagnet de Filladet 1670, évêque de Mâcon[14].
- Charles-Maurice Le Tellier, archevêque de Reims et abbé de Saint-Étienne de Caen.
- Martin Brimont 1671-1673, religieux profès de l'abbaye Saint-Faron de Meaux.
Depuis la réforme de Saint-Maur:
- Colomban de Lesdo 1658-1660
- Vallery Parent 1660-1666
- Polycarpe Trouque 1666-1669[15]
- Pierre Richer 1669-1675
- Bonaventure Le Cocq 1675-1678
- Jean Ledier 1678-1684[16]
- Adrien Le Clerc 1684-1687
- Pierre Lengigneur 1687[17]
- Gui Bailleul 1688-1691
- Pierre Poujaud 1693-1694
- Pierre Thibault 1695-1700
- Michel Housset 1700-1702
- Joseph Le Paulmier 1702-1704[18]
- Louis Fillastre 1705-1710
- Jacques-Pompone-Auguste de Sainte-Marie 1711-1720
- Matthieu Hue 1720[19]
- Charles de Camusat 1721-1722
- Mathurin Larcher 1723-1729
- Thomas Billouët 1729-1733[20]
- Jean-Louis Lefebvre 1733-1734
- Honoré-Étienne Lemeré 1734-1736
- Charles Renault 1736-1742
- Pierre-François Boudier 1742-1754
- Jacques Wilson 1754-1760 (1)
- Charles de Mezanges 1760
- Joseph Fallon 1760
- Pierre Faudemer 1760-1763
- Jacques Wilson 1763-1772 (2)
- Luc-Pierre-Jacques du Bois 1772-1778 (1)
- Louis-François d'Albignac 1778-1781
- Louis Valaincourt 1781
- René Duclot 1782-1783
- Luc-Pierre-Jacques du Bois 1783-1788 (2)
- Jacques-François Travers 1788-1790
Architecture
Notes et références
- Géoportail
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00111725 » sur www.culture.gouv.fr.
- Lucien Musset, Monachisme d'époque franque et monachisme d'époque ducale en Normandie: le problème de la continuité dans « Aspects du monachisme en Normandie : actes du Colloque scientifique de l’Année des abbayes normandes, Caen, 18-20 octobre 1979 » / IVe ‑ XVIIIe siècles : Colloque scientifique de l’Année des abbayes normandes, J. Vrin, Paris, 1982, (ISBN 978-2-7116-2034-0), p. 65.
- Jacques-François Faucon, Essai historique sur le Prieuré de Saint-Vigor-Le-Grand, A. Delarue, Bayeux, 1861.
- XVIIIe siècle selon plusieurs auteurs. Son épitaphe se voyait à la porte du cloitre. Il serait lui aussi enterré dans l'abbaye. Une inscription funéraire existait encore au
- Le prieuré recevra plus tard comme relique de son fondateur une omoplate.
- p. 175-178. Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), E. Repos, Paris, 1864-1873,
- p. XXVI. J. Laffetay, Histoire du diocèse de Bayeux, XVIIe et XVIIIe siècles, A. Delarue, Bayeux, 1855,
- p. 157. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de Bayeux, Volume 7, Paris et Bayeux, 1839,
- p. 138-139. Jean-Martial Besse et Charles Beaunier, Abbayes et prieurés de l'ancienne France, tome 7, Ligugé et Paris, 1914,
- Nommé par l'évêque de Bayeux Zanon de Castiglione.
- Il occupe également la fonction d'abbé de Saint-Bénigne.
- C'est sous son abbatiat qu'eut lieu la bénédiction dans l'église abbatiale de Jean Ouenne, abbé de Longues
- Il remet la même année sa position à l'abbé de Saint-Bénigne.
- Il meurt suite à sa chute d'une mule alors qu'il se rend au Bec.
- Il fait partie des religieux envoyés de Caen à Saint-Pierre-sur-Dives pour y introduire la réforme mauriste.
- Il est transféré peu de temps après son arrivée à Saint-Évroult.
- Il devient plus tard prieur de l'abbaye Saint-Étienne de Caen.
- Il se retire peu après comme simple moine de l'abbaye de Lyre dont il avait été prieur.
- À la fin de son tiennat, il se retire comme simple religieux à Saint-Étienne de Caen.
Bibliographie
- Jacques-François Faucon, Essai historique sur le Prieuré de Saint-Vigor-Le-Grand, A. Delarue, Bayeux, 1861, lire sur Google Livres.
Catégories :- Monument historique classé en 1908
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