- Cathedrale Saint-Mammes de Langres
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Cathédrale Saint-Mammès de Langres
Cathédrale Saint-Mammès
de Langres
Vue générale de l'édifice Latitude
LongitudePays 
FranceRégion Champagne-Ardenne Département Haute-Marne Ville Langres Culte Catholique romain Type Cathédrale Rattaché à Diocèse de Langres (siège) Début de la construction 1150 Fin des travaux 1196 Style(s) dominant(s) Roman -Gothique modifier 
La cathédrale Saint-Mammès est située à Langres, en France, dans le département champenois de la Haute-Marne. Elle fut édifiée entre 1150 et 1196 au centre du quartier canonial. Elle est dédiée à saint Mammès, martyr de Cappadoce au IIIe siècle. Son style conjugue harmonieusement les volumes romans bourguignons et gothiques avec ses voûtes d’ogives.
Sommaire
Historique
Plan de la partie médiévale de la cathédrale (hors bloc façade)
Aux environs de 1140, l'évêque Geoffroy de La Roche-Vanneau (1139-1162), compagon de Saint Bernard, prit la décision de reconstruire la cathédrale. À cette époque, la cathédrale Saint-Étienne de Sens était déjà en construction. Le plan de la cathédrale de Langres en est largement inspiré.
La construction commença par le chœur. L'élévation à trois niveaux fut reprise de celle de l'église de Cluny III. Les arcs-boutants du chœur étaient cachés sous les combles mais ceux de la nef étaient visibles de l'extérieur. En 1170, une bulle du pape Alexandre III, réfugié à Sens de 1163 à 1165, nous apprend que la construction était fort avancée. Il ne devait manquer que les premières travées de la nef et la grande façade.En 1190, suite à l'achat des terrains situés à l'ouest, une dernière campagne fut entreprise en vue de terminer la construction de la cathédrale. Celle-ci fut dédicacée en 1196. Il semble qu'à cette date seules les voûtes de la nef étaient encore à édifier.
En 1209, le pieuse relique du chef de Saint-Mammès fut confié à la cathédrale de Langres.
Le XIIIe siècle vit la construction du cloître dont il reste actuellement deux galeries, ainsi que l'édification, sous l'impulsion du chanoine de Vergy, de la chapelle de la Vierge dans l'axe de l'abside (1282).En 1314, un incendie détruisit la toiture de la nef. Les chapelles rayonnantes datent des années 1324 à 1366.
Au XVIe siècle, de 1547 à 1551, le chanoine Jean d'Amoncourt, vicaire général de Claude de Longwy de Givry, évêque de Langres et cardinal de Givry, fit construire la superbe chapelle de la Sainte-Croix située du côté gauche de la nef. En 1562, eut lieu un nouvel incendie dû à la foudre.
En 1746, la façade occidentale menaçant de s'effondrer, décision fut prise de la démolir. Elle fut reconstruite de 1761 à 1768 en style classique, suivant le projet de Claude-Louis d'Aviler datant de 1758. Les travaux furent dirigés par l'architecte Jean-Antoine Caristie.
Le 12 décembre 1790, la cathédrale fut fermée, mais rouverte en 1791 au profit de l'évêque constitutionnel Hubert-Antoine Wandelaincourt. Ce dernier fit détruire le jubé en 1792.
Au XIXe siècle, les parties hautes de la cathédrale furent refaites par l'architecte Alphonse Durand, à partir 1852. Ce dernier construisit aussi la sacristie, de 1857 à 1862.
Vue de la nef de la cathédrale.
La voûte en berceau à caissons sculptés de la chapelle de la Sainte-Croix (1549).Description générale
La cathédrale s'apparente aux dernières constructions romanes de type clunisien. Il est le premier édifice de type bourguignon à être vouté d'ogives.
Lors de l'édification du sanctuaire, les architectes de Langres restent fidèles à l'élévation à trois niveaux du modèle clunisien : grandes arcades ouvrant sur le collatéral, puis arcatures aveugles du triforium (qui se trouve au niveau des combles du collatéral), enfin fenêtres hautes. À la différence de Cluny, on abandonne le berceau brisé et on le remplace par un voûtement d'ogives. Ceci permet de donner une nouvelle ampleur au vaisseau principal tant au niveau du chœur qu'au niveau de la nef (23 m de haut pour 11,50 de large).
La façade primitive, qui menaçait ruine, fut remplacée, au XVIIIe siècle, par une façade classique, laquelle contraste violemment avec la partie médiévale du sanctuaire.
Quelques dimensions
- Longueur intérieure : 94,3 mètres
- Hauteur sous voûte de la nef et du chœur : 23 mètres
- Largeur du vaisseau central de la nef entre l'axe des colonnes : 11,36 mètres
- Largeur totale de la nef y compris les bas-côtés : 24,4 mètres
- Diamètre des colonnes de la nef : 1,25 mètre
- Largeur du transept : 13 mètres
- Longueur intérieure du transept 41,6 mètres
- Hauteur des tours : 45 mètres. Il y a 227 marches pour accéder au sommet de la tour sud (visitable).
L'intérieur
L’intérieur mêle habilement les dernières influences romanes bourguignonnes (volumes, élévation, décor) aux premières et timides pratiques gothiques (voûtement, contrebutement).
Chef-d’œuvre de la Renaissance, la Chapelle de la Sainte-Croix, située du côté gauche de la nef, date de 1549 : sa voûte en berceau à caissons sculptés, son autel et son dallage en faïence polychrome de Rouen sont remarquables.
Deux galeries d’architecture gothique du XIIIe siècle forment le cloître ; aujourd’hui siège de la bibliothèque municipale.
A l’intérieur les proportions sont grandioses : long de 94 mètres, le sanctuaire a une largeur de 43 mètres au transept et s’élève à 23 mètres dans la nef.
Ornementation
Au XVIe siècle, Claude de Longwy de Givry, cardinal de Givry, fit don à la cathédrale de huit splendides tapisseries, figurant la légende de saint Mammès, dont deux sont exposées dans son transept (une troisième est déposée au musée du Louvre à Paris).
Le Trésor
La salle du Trésor contient de nombreux objets d'art de grande valeur. Parmi eux :
- Un buste-reliquaire contenant le crâne de saint Mammès, que la cathédrale reçut jadis de Constantinople.
- Un reliquaire provenant de l'abbaye de Clairvaux, contenant un morceau présumé de la vraie Croix du Christ.
- Une petite statue en ivoire, datant du XVe siècle et représentant saint Mammès se tenant les entrailles. Rappelons que, selon la légende, les lions refusèrent de dévorer le jeune Mammès, livré aux fauves par les Romains, qui décidèrent alors de l'étriper au moyen d'un trident.
Galerie photos
La cathédrale vue du cloître
Toiture style bourguignon de la cathédrale
Détail
Annexes
Voir aussi
- La liste des évêques de Langres
- Saint Mammès
- Langres
- Le diocèse de Langres
- La liste des évêchés et archevêchés français en 1748
- Les circonscriptions catholiques françaises depuis 2002
- Les cathédrales françaises
Liens externes
- (fr) Fiche du ministère de la culture
- (fr) Fiche sur le site Monum
- (fr) Fiche sur le site Structurae.de
- (de) (fr) Site Gotik-Romanik.de - Photos et plans de la cathédrale de Langres
- (en) Galerie de photos de la cathédrale de Langres
Bibliographie
- Collin, Hubert Champagne romane, Zodiaque, La Pierre-qui-Vire (France) , 1981.
- Pérouse de Montclos, Jean-Marie Le guide du Patrimoine: Champagne-Ardenne, Hachette, Paris (France) , ISBN 2-85822-614-8, 1995.
- Schlink, Wilhelm Zwischen Cluny und Clairvaux, Berlin (Allemagne) , 1970.
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