Cathédrale Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-André de Saint-Claude

Cathédrale Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-André de Saint-Claude
Cathédrale Saint-Pierre
Image illustrative de l'article Cathédrale Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-André de Saint-Claude
Présentation
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Diocèse de Saint-Claude
Style(s) dominant(s) Gothique
Protection  Classé MH (1906)
Géographie
Pays Drapeau de France France
Région Franche-Comté
Département Jura
Ville Saint-Claude
Coordonnées 46° 23′ 11″ N 5° 51′ 59″ E / 46.38639, 5.8663946° 23′ 11″ Nord
       5° 51′ 59″ Est
/ 46.38639, 5.86639
  

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Cathédrale Saint-Pierre

La cathédrale Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-André a été élevée au rang de cathédrale en 1742, et a été fondée en tant qu'abbaye Saint-Oyend au XIVe siècle.

Ce monument fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 1906[1].

Sommaire

Présentation

Cathédrale gothique à la curieuse façade achevée au XVIIIe siècle. Elle possède de superbes stalles du XVe siècle, sculptées par Jean de Vitry reconstituées à l'identique après l'incendie de 1983.

Historiques du site

La cathédrale de Saint-Claude succède à l'abbaye de Saint-Claude. L'abbaye a été fondée vers 415 sous le nom d'abbaye de Condat par saint Romain. La tradition attribue la construction de la première église à saint Oyand. Au IXe siècle il y avait deux églises dédiées à saint Oyand et aux trois apôtres, Pierre, Paul et André.
L'église Saint-Oyand a été reconstruite au XIe siècle par l'abbé Gauceran et a servi de modèle pour l'église Saint-Lupicin. Sous cette église se trouvait une crypte construite par saint-Hippolyte au IXe siècle et dédiée à saint Martin. À la fin du XIIe siècle cette église passa sous le vocable de Saint-Claude.

Au XIVe siècle il fut nécessaire de reconstruire les deux églises. Une bulle du 4 avril 1384 de l'antipape Clément VII réunit les revenus de la sacristie à ceux de la fabrique pour permettre des réparations aux deux églises.
Le 3 juillet 1392, l'archevêque de Narbonne François de Conzié, camérier de l'antipape Clément VII, envoie une lettre au sacristain de l'église Saint-Nizier de Lyon, collecteur de la Chambre apostolique, acceptant une remise des annates que devait l'abbaye au Saint-Siège à condition de l'employer à la reconstruction de l'église Saint-Pierre et non à d'autres usages.
On peut déduire de ces lettres que la construction de l'église Saint-Pierre commencé entre ces deux dates pendant l'abbatiat de Guillaume de La Baume (1386-vers 1412). Les travaux ont commencé par l'abside, et, peu après, par la façade. On ne connaît pas l'architecte qui a donné les plans de la nouvelle église. Certains ont noté l'originalité de l'élévation de l'église, cherchant à la rapprocher de l'abbatiale Saint-Robert de La Chaise-Dieu. Le seul point pouvant soutenir ce rapprochement est l'existence au Moyen Âge d'une association entre les abbayes de Cluny, La Chaise-Dieu et Saint-Claude marquée par un rouleau des morts qui circulait entre les trois abbayes.

Un incendie qui se produit dans l'abbaye en 1418 a dû ralentir les travaux de l'église.

Les archives du Jura permettent de savoir que l'abside est pratiquement terminée en 1421. Il en est de même pour les deux premières travées du chœur. Les comptes désignent le Renaud de Beaujeu comme maître d'œuvre. Il travaille avec son fils Pierre.
La construction avança assez vite sur la nef et la façade, y compris le clocher, jusqu'en 1470, puis les travaux s'arrêtèrent sans qu'on en connaisse la raison. Louis XI ayant une dévotion particulière pour saint Claude fit des dons importants pour terminer la construction.
Pierre de la Baume, évêque de Genève entre 1522 et 1544 et abbé de Saint-Claude fit continuer la construction, mais elle fut interrompue par les guerres au XVIIe siècle.
Au XVIIIe siècle il manque encore les voûtes des deux premières travées.
L'église n'était pas achevée en 1742 quand l'abbaye fut sécularisée et devint le siège d'un évêché. On termina alors rapidement la façade en plaçant un décor à caractère gothique pour conserver une certaine unité rompue par la partie supérieure de style baroque que le premier évêque, Mgr Méallet de Farge, qualifiait de "frontispice".

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Gustave Duhem, La cathédrale de Saint-Claude, pp. 132-144, Congrès archéologique de France. 118e session. Franche-Comté. 1960, Société Française d'Archéologie, Paris, 1960

Liens externes


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