- Cathedrale Notre-Dame de Noyon
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Cathédrale Notre-Dame de Noyon
Cathédrale
Notre-Dame de NoyonVue générale de l'édifice Latitude
LongitudePays France Région Picardie Département Oise Ville Noyon Culte Catholique romain Type Église paroissiale
(cathédrale jusqu'en 1790)Rattaché à Diocèse de Beauvais Début de la construction 1145 Fin des travaux 1235
(quelques travaux par la suite)Style(s) dominant(s) Gothique Classé(e) Monument historique (1840) modifier La cathédrale Notre-Dame de Noyon est une cathédrale française située dans la ville de Noyon, en Picardie. Auparavant, elle était le siège de l'évêché de Noyon. Ce dernier fut aboli lors du concordat de 1801 et son territoire incorporé au sein du diocèse de Beauvais.
La cathédrale Notre-Dame de Noyon constitue un exemple de transition architecturale entre l'architecture romane et l'architecture gothique.
Sommaire
Histoire
L'édifice que nous voyons actuellement n'est pas la première cathédrale de la ville de Noyon. Quatre cathédrales ont été construites avant l'actuelle. Celle-ci fut édifiée à partir de 1145 sur le site d'une église romane incendiée en 1131, et est chronologiquement la deuxième cathédrale gothique construite en France, après la cathédrale de Sens (1135) et avant les cathédrales de Laon et Paris.
Le chantier de l'actuelle Notre Dame de Noyon débuta par la construction du chœur et du transept en 1145. Le chantier initial se poursuivit par l'édification de la nef et enfin par celle de la grande façade occidentale, achevée vers 1235. Le 19 juillet 1293 un énorme incendie se produisit à Noyon et endommagea la cathédrale surtout dans sa partie ouest. Suite à ce sinistre, on dû reconstruire les voûtes et une restauration de la tour nord s'imposa. La salle capitulaire et les chapelles du bas-côté nord furent édifiées peu après.
La révolution française, puis la Première Guerre mondiale ont considérablement endommagé la cathédrale. Après cette dernière, l'édifice a eu besoin de vingt ans de travail de réparation.
Description générale
Son plan est en croix latine.
Le chœur est composé de trois travées rectangulaires et d'un rond-point semi-circulaire. Il est entouré d'un bas-côté ou collatéral qui le borde au nord, à l'est et au sud. Le chœur se termine par cinq chapelles rayonnantes absidiales également circulaires. En outre, au nord comme au sud du chœur, s'ouvrent de chaque côté deux chapelles latérales de plan carré.
La façade ouest comporte un porche à trois portes ajouté au XIVe siècle, et deux tours qui n'ont jamais été terminées, leurs portions les plus hautes datent du XIIIe siècle; ses motifs décoratifs ont été grandement abimés.
L'élévation de la nef comme celle du chœur est à quatre niveaux : grandes arcades, tribunes, triforium et fenêtres hautes.
Sur le bas-côté ou collatéral nord de la nef s'ouvrent six chapelles latérales, sur le bas-côté sud, elles sont au nombre de trois et beaucoup plus vastes.Les arc-boutants de la cathédrale furent reconstruits au XIXe siècle dans le style du XIIe siècle.
Dimensions
La tour nord est haute de 66 mètres (contre 69 mètres pour Notre-Dame de Paris). Remaniée suite au grand incendie du 19 juillet 1293, elle a une élévation plus importante que la tour sud et une décoration plus complexe. Les flèches prévues initialement n'ont jamais été construites.
La longueur totale hors œuvre de la cathédrale, d'est en ouest, est de 103,11 mètres. La longueur dans œuvre est de 91,33 mètres.
La hauteur des voûtes de la nef est de 22,73 mètres. Celle des collatéraux ou bas-côtés de la nef est de 8,77 m. Les bas-côtés du chœur s'élèvent à 8 mètres, et les chapelles du chœur à 8,10 mètres.
La largeur de la nef entre les axes des colonnes vaut 10,23 m., tandis que celle de chaque collatéral est de 4,75 mètres. La largeur totale dans œuvre du sanctuaire, sans les chapelles latérales, est de 19,76 mètres.
La largeur de la façade occidentale est de 32,8 mètres.
Le transept a une longueur de 48,6 mètres. Sa largeur dans œuvre est de 9,6 mètres.L'intérieur
La nef
La nef est constituée de onze travées, incluant celle de la façade ouest, qui à l'intérieur forme une sorte de petit transept. Son élévation est à quatre niveaux : grandes arcades s'ouvrant sur les collatéraux nord et sud, tribunes, triforium et fenêtres hautes.
L'arc en plein cintre roman a été maintenu dans les deux niveaux supérieurs, c'est-à-dire dans les arches du triforium, et les baies des fenêtres hautes. Il en va de même pour les fenêtres des bas-côtés. Par contre les arcs aigus ogivaux apparaissent au niveau des deux étages inférieurs, celui des grandes arcades et celui des tribunes.La construction de la nef daterait des années 1180-1190. On remarque une alternance entre des piles fortes formées de faisceaux de colonnes, et des piles faibles constituées de colonnes monocylindriques. Cette disposition indique nettement que les voûtes supérieures étaient à l'origine des voûtes sexpartites composées d'arcs ogives portant sur les grosses piles, avec arcs doubleaux simples sur les piles faibles intermédiaires. Les voûtes furent effectivement reconstruites après un incendie en 1293, et ce sur le mode quadripartite définitivement dominant dans l'architecture gothique à l'époque.
Les tribunes à claire-voie comportent des baies géminées à remplage orné d'un oculus trilobé. Elles sont bordées d'une belle balustrade en fer forgé.
Au-dessus, le triforium qui forme le troisième niveau est aveugle, c'est-à-dire que le mur de fond est plein. Il est formé pour chaque travée de quatre petites arcades de type roman en plein cintre.
Enfin, tout en haut, le quatrième niveau celui des fenêtres hautes est composé de baies doubles, en plein cintre également.Six chapelles latérales ont été ajoutées au bas-côté nord au XIIIe siècle. Les trois grandes chapelles latérales du bas-côté sud datent des XIVe, XVe et XVIe siècles. La chapelle située au centre (du XVIe) appelée Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours est particulièrement riche en décorations. C'est un superbe exemple d'architecture du règne de François Ier.
Le transept
Les deux bras du transept se terminent par des absides semi-circulaires. Chacun de ces bras ou croisillons du transept s'ouvre à l'est par un porche.
La croisée du transept
À l'entrée du chœur, après les deux piles de la croisée du transept, sont élevées deux piles tout aussi épaisses, ce qui fait que la première travée du chœur repose sur quatre piles extrêmement fortes. En regard de cette travée, les maçonneries des bas-côtés sont également très fortes (c'est là que se trouvent des escaliers menant aux tribunes du chœur). Cela peut paraître excessif et inutile. La raison en est que deux tours ont été commencées reposant sur ces supports solides mais elles ne furent jamais terminées.
Le chœur
Comme la nef, l'élévation du chœur est à quatre niveaux : les grandes arcades s'ouvrant sur le déambulatoire sont surmontées par les tribunes, puis le triforium et enfin les fenêtres hautes.
Le chœur ayant été construit bien avant la nef, ces quatre niveaux présentent quelques différences avec cette dernière. Au niveau des travées rectangulaires, les tribunes s'ouvrent par deux arcades ogivales non surmontées d'un oculus trèflé. Ce nombre se réduit à une seule arcade pour la partie arrondie de l'abside.
Le triforium comporte entre cinq et trois petites arcades ; elles sont de type roman, comme dans la nef.
Enfin les fenêtres hautes ne comportent qu'une seule baie par travée, de type roman elles aussi.Les tombeaux des évêques ont été détruits dans la cathédrale pendant la révolution française.
Le quartier cathédrale
Du coin du nord-ouest de la nef court la galerie occidentale d'un joli cloître érigée en 1230 ; et à côté du cloître se situe l'ancien réfectoire (aujourd'hui salle capitulaire) construit à la même époque, avec son entrée ornée de statues d'évêques et d'autres sculptures.
La bibliothèque du chapitre (XVIe siècle).
Annexes
Voir aussi
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