- Abbaye Notre-Dame de Bellozanne
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Abbaye Notre-Dame de Bellozanne Présentation Culte Catholique romain Type Abbaye Rattaché à Ordre des Prémontrés Début de la construction 1198 Géographie Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Ville Brémontier-Merval Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
modifier L'abbaye Notre-Dame de Bellozanne est un établissement prémontré, situé sur la commune de Brémontier-Merval, en Seine-Maritime.
Sommaire
Histoire
Cette abbaye est fondée en 1198 par Hugues V de Gournay, et confiée à l'ordre des Prémontrés. Elle est la fille aînée de l'abbaye de l'Isle-Dieu. En 1198, l'église est consacrée et les religieux investissent l'abbaye. La charte de fondation fait mention de la présence de Robert, abbé de Beaubec, Geoffroy, abbé de l'Isle-Dieu et Robert, abbé d'Ardenne. Elle était située entre deux étangs, depuis asséchés: l'étang du Mont-Louvet et l'étang de Bray. Le 13 juillet 1198, Richard Cœur de Lion confirme les donations faites à l'abbaye. Elles sont à nouveau confirmées par Jean sans Terre le 1er janvier 1200, et par Philippe le Bel le 10 août 1304, de Bellozanne même[1]. Le premier abbé est Raoul, venu de l'Isle-Dieu.
L'abbaye avait le patronage de 7 paroisses, toutes données sauf une en 1198: Bellozanne, Brémontier et sa succursale Merval, Elbeuf-en-Bray[2], Saint-Lucien[3], Le Thil et sa succursale Riberpré. De plus, l'abbaye est la mère du prieuré du Val-Guyon, à Bonnières, aumôné à l'abbaye par Guy Mauvoisin, seigneur de Rosny, en mai 1234.
En août 1314, l'abbaye accueille le roi Philippe le Bel. En juin 1327, c'est au tour du roi Charles IV d'y venir.
L'établissement subit la commende dès 1521. L'un de ses abbés commendataires est le poète Pierre de Ronsard. Au XVIIe siècle, l'abbaye est ravagée par les guerres de la Ligue. Parmi les membres de la communauté, on peut citer François Placet, prieur en 1666, qui est un précurseur de la théorie de la dérive des continents[4]. L'abbaye est l'une des rares en Normandie avec celle de Blanchelande à ne pas adopter la réforme de l'Ordre des Prémontrés, et à conserver la Commune Observance.
A la Révolution, il reste sept religieux. L'abbaye se trouve pillée. L'église est vendue comme bien de la nation à Cartier, boucher de Pont-de-l’Arche, qui achète pour 16 500 livres l’enclos abbatial de Bellozanne, le dépèce et en revend les restes[5] le 6 avril 1797 à Charles Certain pour 2 000 francs seulement[6], qui ordonna sa démolition. Toutes les pierres ont été réutilisées. En 1827, un château a été construit à l'emplacement de l'abbaye.
Il ne reste aujourd'hui que des vestiges de l'abbaye: la porterie du XVIIIe siècle, plusieurs bâtiments de la ferme des religieux et les caves sous le château.
Abbés (35 abbés dans l'histoire de l'abbaye)
Abbés réguliers:
- Raoul (1198 -), venu de l'Isle-Dieu.
- Hugues (2 février 1259 -)[7]
- Nicolas (1350)
- André Hestrel (1399)
- Mathieu Lejeune (1423)
- Jean Leclerc (1480 -), prieur-curé du Thil.
- Jean Boudet (1499 - 1518), prieur-curé de Saint-Lucien.
- Antoine d'Outreleau (1518 - 1521), prieur-curé de Brémontier.
- Robert Coppin, prieur claustral[8].
- Michel Lelong (1522 - 1539)[9], bénédictin de Fécamp, prieur d'Évecquemont.
Abbés commendataires:
- Louis Héraut de Servise (1539 - 1543), maître de la chapelle de la reine.
- François Vatable (1543 - 1547), professeur d'hébreu à l'Université de Paris.
- Jacques Amyot (1547 - 1564)[10], élève de Vatable, traducteur de Plutarque, grand aumônier de France, évêque d'Auxerre.
- Pierre de Ronsard (15 mars 1564 - 10 août 1564)[11], poète.
- Jean de Maumont (10 août 1564 - 1576)[12], hélléniste, principal du collège de Pompadour à Paris.
- Jean Touchard (1583 - 1597)[13], chanoine de Notre-Dame de Paris, ancien précepteur du cardinal de Vendôme. Il reprend la commende à la mort de Brossin.
- Charles Brossin (1588 - 1591)[14], docteur en théologie, prédicateur ordinaire du duc de Mayenne.
- Antoine Regnard (1599 - 1626), neveu de Touchard, curé de Montjavoult.
- Jean Coignard (1626 - 1668)
- Jacques de Fieux (1668 - 1675)[15]
- Étienne de Fieux (1676 - 1694), frère du précédent, vicaire général et grand archidiacre de Rouen.
- Pierre de Hangest d'Argenlieu (1694 - 1701), prévôt de Saint-Gervais de Soissons.
- Denis Léger (1701 - 1729), docteur de la Sorbonne, grand archidiacre d'Angers, chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris.
- Urbain Robinet (1729 - 1758)[16], chanoine de Paris, vicaire général de Rouen.
- Thomas Le Rat (1759 - 1790), chanoine de Rouen.
Armes de l'abbaye
d'azur à trois fleurs de lys d'or, 2 et 1[17].
Bibliographie
- Jean Benoît Désiré Cochet, « Notice historique sur l'ancienne abbaye de Bellosane », dans Précis analytique des travaux de l'Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Rouen, Rouen: Alfred Péron, 1847, p. 327-336
- Jean Benoît Désiré Cochet, Répertoire archéologique du département de la Seine-inférieure, Paris, Imprimerie nationale, 1871 lire sur Gallica
- J. Fournée, O. Le Bertre-Turban, L'abbaye de Bellozanne, Association de l'Année des abbayes normandes, Rouen, 1979.
- Achille de Rochambeau, La famille de Ronsart: recherches généalogiques historiques et littéraires sur P. de Ronsard et sa famille, Paris: A. Franck,1868.
- Dieudonné Dergny, Les cloches du Pays de Bray, Paris: Derache, 1863.
- Simon Barthélemy Joseph Noël, Premier essai sur le département de la Seine-Inférieure, Rouen: Imprimerie des arts, 1795, lire sur Gallica
- Abbaye de Bellozanne, archives départementales de la Seine-Maritime, 4H.
Notes et références
- lire sur Google Livres N R. Potin de la Mairie, Recherches historiques sur la ville de Gournay, Éditions veuve Folloppe, Gournay, 1844,
- Le patronage avait été donné à l'abbaye du Bec par la famille de Gournay. Repris et échangé, il est donné à l'abbaye de Bellozanne.
- Ce patronage a été donné par Enguerrand de Saint-Lucien, et confirmé le 17 janvier 1200 par l'archevêque de Rouen.
- lire sur Google Livres Bernard Ardura, Prémontrés, histoire et spiritualité, Publications de l'Université, Saint-Étienne, 1995,
- lire le pdf Bernard Bodinier, De la Révolution à la séparation de l’Église et de l’État : le sort des abbayes normandes,
- comte de Bellozanne, ancien conseiller de la Cour des Aides.
- Il reçoit la bénédiction abbatiale d'Eudes Rigaud, archevêque de Rouen.
- Il meurt l'année de son élection.
- Il est nommé par le roi pour la commende de l'abbaye, mais se comporte comme un abbé régulier.
- lire sur Google Livres François-René de Chateaubriand, Génie du Christianisme, Volumes 3 à 4, Ledentu, Paris, 1830,
- lire sur Google Livres Il renonce la même année à l'abbaye et reçoit en échange le prieuré de Saint-Cosme en l'Isle en mars 1565 et celui de Croixval en mars 1566. Paul Laumonier, Ronsard, poète lyrique: étude historique et littéraire, Genève et Paris, 1997,
- lire sur Google Livres Isidore Silver, Ronsard and the Hellenic Renaissance in France, Volume 1, Washington University, St Louis, 1961,
- lire sur Google Livres Claude Fleury, Histoire Ecclesiastique, Volume 24, Libraires associés, Paris, 1781,
- Il est nommé par le duc de Mayenne. Il meurt lors du siège de Gournay et meurt sans avoir reçut son investiture canonique.
- Il devient en 1675 évêque de Tulle.
- lire sur Google Livres Michel Pierre Joseph Picot, Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique pendant le dix-huitième siècle, tome 4, Imprimerie d'Adrien Le Clère, Paris, 1816,
- Armorial de la province des villes de Normandie, Rouen: A. Péron, 1849. Alfred Canel,
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