- Abbaye Saint-Amand
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Abbaye Saint-Amand
Façade de bois sculpté et tourelle du logis des abbesses de l'abbaye de Saint-Amand à Rouen. Détruite en partie lors de la 2nd guerre mondiale. La tourelle subsiste dans une propriété privée.Présentation Culte Catholique romain Type Abbaye Rattaché à Archidiocèse de Rouen Protection Classé MH (1976) Géographie Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Ville Rouen Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
modifier L’abbaye de Saint-Amand est une ancienne abbaye de femmes bénédictine, située à Rouen.
Sommaire
Historique
Selon la tradition, l’abbaye est établie sur un ancien temple dédié à Vénus. La fondation semble remonter à l’époque de Clovis II.
Ruinée par les Normands, Goscelin d’Arques, vicomte de Rouen et d’Arques, et sa femme Emmeline, sur une concession du duc Robert le Magnifique, rétablirent en 1030 le monastère de Saint-Amand[1]. Elle se trouve dotée par des personnes influentes, dont Guillaume le Conquérant et sa femme Mathilde. Cette abbaye a été construite simultanément avec l’établissement de la Sainte-Trinité sur la colline Sainte-Catherine de Rouen. L’église abbatiale est consacrée à Notre-Dame et Saint-Amand en 1068 par Jean II, évêque d’Avranches, futur archevêque de Rouen.
Lors de l’érection de la paroisse Saint-Amand en 1100, l’église abbatiale a dû être partagée entre l’abbaye (chœur) et la paroisse (nef).
Cette abbaye avait la réputation de pouvoir faire guérir des possédés.
L’abbesse de Saint-Amand avait le privilège de pouvoir passer l’anneau pastoral au doigt du nouvel archevêque de Rouen. Elle disait alors : « Je vous le baille vivant, vous me le rendrz mort. » De plus, c’est dans l’abbaye que le corps de l’archevêque était translaté avant son inhumation dans la cathédrale.
Guillemette d'Assy fait élever vers 1520 à côté du manoir de Boos, propriété de l'abbaye un colombier. Vers 1540 est construite une tourelle polygonale[2]. En 1562, les calvinistes envahirent et pillèrent l’abbaye. En 1569, le clocher de l’abbaye s’écroule sur l’église. Anne de Souvré pendant son abbatiat fit relever l’abbaye. Vers 1620, un clocher et sa flèche remplace le clocher tombé en 1569. Les anciens bâtiments au sud du chœur (sacristie, salle capitulaire, cuisine, réfectoire, dortoir) sont réparés en 1640. Ils sont remplacés en 1700 par un bâtiment construit par Nicolas Bourgeois. La sacristie est élevée par Charles Thibaut vers 1760.
Supprimée en 1790, les bâtiments servent de magasin central de 1792 à 1797. Vendus en l'an V de la République, peu de trace ont survécus au percement de la rue de la République, qui vit la destruction de logis des abbesses.
La tourelle du logis des abbesses, remontée 75-77 rue Bouquet, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 14 mars 1929[3]. La façade du logis des abbesses, actuellement démontée, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 25 mai 1976[3].
Liste des abbesses
- Emma d'Ivry -1069, 1re abbesse de Saint-Amand[4]
- N. de Saint-Amand -avant 1087
- Maceline
- Emme II
- Marsile
- Agnès
- Elicie
- Haïde -avant 1196, prieure de Bourg de Saane.
- Mathilde Ire d'Avranches 1196-
- Mathilde II de la Haye, 10e abbesse.
- Mathilde III d'Ibleron 1222-, prieure avant de devenir abbesse.
- Béatrix Ire d'Eu 1240-
- Jeanne Ire d'Iville 1262-
- Mathilde IV -1268, cousine de Saint-Louis.
- Emmeline d'Eu 1268-1286, nièce de Béatrix Ière.
- Béatrix II d'Eu -1317, sœur de la précédente.
- Marie Ire de Pîtres 1317-1330, nièce des précédentes abbesses.
- Alix de Trie[5]
- Jeanne II d'Iville 1337-1341
- Béatrix III Adam -1359, 20e abbesse.
- Aliénor de Varennes -1362
- Pétronille Boudart 1362-
- Marguerite de Saane 1385-1401[6]
- Mathilde V de Reuville ou Maheut[7]
- Luce d'Aubeuf 1425-1432[8]
- Marie II de Bréauté1432-1461[9]
- Guillemette Ière du Croq -1475[10]
- Thomasse Daniel[11]
- Yolette ou Yvette Sochon[12]. Elle se résigna en faveur d'Isabeau Ire Daniel.
- Isabeau Ire Daniel 1492-1517, 30e abbesse, elle est la seule à avoir obtenu l'abbaye par résignation.
- Guillemette II d'Assy 1517-1531[13]. Élue et confirmée par une bulle du pape, elle est reconnue comme seule abbesse de Saint-Amand en 1518.
- Marguerite de Gourlay 1517-1518[14]
- Marie III d'Annebault 1531-1543, sœur de Claude d'Annebault, nièce de Jean Le Veneur. Prieure de l'Hôpital de Vernon avant de devenir abbesse. Elle devint abbesse de Maubuisson[15].
- Isabeau II de Vieux-Pont[16] 1544-1544, , sœur de l’abbaye de Maubuisson.
- Guillemette III de Saint-Germain[17] 1544-1594, nièce de Marie III d'Annebaut.
- Anne Ière d'Arcona[18] 1594-1630, nièce et élève de la précédente. Prieure de Bourg de Saane avant de devenir abbesse.
- Anne II de Souvré[19] 1630-1651, fille de Gilles de Souvré, Maréchal de France. Abbesse de Préaux en 1617.
- Léonor de Souvré 1651-1672, coadjutrice de sa tante.
- Madeleine de Souvré 1672-1691, sœur de la précédente.
- Marie-Elisabeth Barentin 1691-1721, religieuse du Val-de-Grâce.
- Claude-Thérèse de Durfort-Lorges 1721-1745
- Madame de Lévis 3 mars 1746-1772.
- Marthe de la Baume de Suze, 1772–1786.
- Jeanne-Baptiste-Nicole-Marie de la Guiche, 4 juin 1786–1792, ancienne moniale de Bonneval-lès-Thouars et abbesse de Beaumont-lès-Tours (1772-86).
Bibliographie
- Eustache-Hyacinthe Langlois, Notice sur l’Abbaye de Saint-Amand de Rouen, Nicétas Périaux, Rouen, 1834.
- François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Editions PTC, Rouen, 2004. p. 144-147.
- Emile Augé, Rouen illustré, 1884.
- Marie-Josèphe Le Cacheux, Histoire de l’abbaye de Saint-Amand de Rouen des origines à la fin du XVIe siècle, Société d'impression de Basse-Normandie, Caen, 1937.
- Dom Pommeraye, Histoire de l’abbaye de Saint-Amand de Rouen, Rouen, 1662.
- Yves Chaussy, Les bénédictines et la réforme catholique en France au XVIIe siècle, Éditions de la Source, 1975.
- Lucien-René Delsalle, Rouen à la Renaissance sur les pas de Jacques Le Lieur, Rouen, L'Armitière, 2007, 591 p. (ISBN 978-2-9528314-1-3), « L'abbaye royale de Saint-Amand », p. 356-360
- François Farin, Histoire de la ville de Rouen, Volume 2, Rouen: Louis du Souillet, 1731. p.128-150
Notes et références
- Notice no IA00021985, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Goscelin à la fin de sa vie prend l’habit de moine et termine sa vie à l’abbaye Sainte-Catherine du Mont tandis qu’Emmeline prend le voile et finit sa vie à Saint-Amand, comme le fera leur fille Béatrix.
- Elle est aujourd'hui déplacée à la rue Bouquet.
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00100798 » sur www.culture.gouv.fr.
- Raoul d'Ivry. Elle épouse Osbern de Crépon dont elle aura trois enfants connus. C'est à la fin de sa vie qu'elle se retire de la société et devient abbesse de Saint-Amand. Emma est la fille de
- Ses armes sont: d'or à la bande d'azur chargée d'une molière d'argent qui est de Trie, et d'or à trois fasces de gueules qui est de Dreux.
- Ses armes sont: gironné de 14 pièces d'azur et d'argent, chargées d'un écu en abîme de pourpre.
- Ses armes sont: d'azur semé de billettes d'or à deux gougeons adossés d'argent.
- Boos, en échange de terres situées près du Mont-aux-Malades, possession de l'abbaye depuis sa fondation. Ses armes sont: fuselé de sable au champ d'argent. C'est elle qui acquis lors de son abbatiat le fief de
- Ses armes sont: d'argent à une quintefeuille de gueules.
- Ses armes sont: d'argent au chevron de gueules à trois merles de sable, deux en fasce et un en pointe.
- gueules à la bande d'argent chargée de trois merlettes de sable, accompagnée de deux lions, l'un en chef, l'autre en pointe. Ses armes sont : de
- Ses armes sont: trois renards passants de sable au champ d'azur.
- Ses armes sont: un champ d'argent à la croix de sable chargée de cinq coquilles d'or cantonnée de douze merlettes de sable.
- Abbesse de Notre-Dame du Trésor, elle se présente avec un brevet du roi pour prendre sous commende l’abbaye, suite au concordat entre Léon X et François Ier. Elle sera obligée de se retirer au profit de Guillemette d’Assy.
- Ses armes sont: d'or à la croix de vair.
- Ses armes sont: d'argent à dix annelets de gueules.
- amiral d’Annebault, elle lutte au titre d’abbesse avec Isabeau Le Cauchois, qui sera finalement renvoyée dans l’abbaye de la Chaise-Dieu. Elle se résigna au profit de sa nièce en 1594, mais effectif qu'en 1603. Ses armes sont: un chevron de gueules accompagné de trois roses de même. Petite-fille de l'
- Ses armes sont: cinq pointes d'or équipolées d'azur.
- Les armes de la famille de Souvré sont: d'azur à six cotices d'or.
Articles connexes
Catégories :- Monument historique inscrit en 1929
- Monument historique classé en 1976
- Abbaye de la Seine-Maritime
- Abbaye bénédictine française
- Rouen
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