- Cathédrale Saint-Jean de Belley
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Cathédrale Saint-Jean-Baptiste
Extérieur de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de BelleyPrésentation Culte Catholique romain Type Cathédrale Rattaché à Diocèse de Belley-Ars Début de la construction XIXe siècle Fin des travaux 1850 Style(s) dominant(s) Néo-gothique Protection Classé MH Géographie Pays France Région Rhône-Alpes Département Ain Ville Belley Coordonnées modifier La cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Belley est la cathédrale du diocèse de Belley-Ars. Malgré ce statut, l'évêque du diocèse, qui recouvre le département de l’Ain, réside à Bourg-en-Bresse depuis 1978. La collégiale Notre-Dame-de-Bourg a été d’ailleurs érigée en co-cathédrale en 1992. Enfin, c’est en 1988 que le nom Ars a été ajouté au nom du diocèse. La cathédrale Saint-Jean-Baptiste constitue un bel exemple d’édifice religieux néo-gothique du XIXe siècle.
Sommaire
Histoire de l'édifice
L'existence de l'évêché est attesté depuis le Ve siècle.
La première mention d'une cathédrale remonte au 5 avril 722 : l'édifice abrite alors une relique de Saint-Jean-Baptiste, constituée d'une partie de sa main droite.
Au XIIe siècle est édifié une église romane dont la nef subsistera jusqu’au XIXe siècle. Les chapelles absidiales sont reconstruites dans un style gothique et sont terminées 1520.
La cathédrale souffre durement pendant la Révolution française : elle perd ses reliques, ses deux clochers sont détruits. Elle est transformée en temple de la raison.
Le tremblement de terre de 1822 fragilise un peu plus l'édifice.
De 1835 à 1853, l'église est presque entièrement reconstruite sous l'impulsion de Mgr Alexandre Devie. L'architecte lyonnais Antoine-Marie Chenavard réalise un édifice dans le style néo-gothique, ne conservant de l'ancien que les chapelles absidiales et une partie du portail Nord, ancienne entrée principale de la cathédrale.
- 1992-1996 : restauration de l'ensemble de la décoration, vitraux et décors peints.
- 2008 : inauguration du nouveau mobilier liturgique réalisé par Dominique Kaeppelin.
Description de la cathédrale
La cathédrale présente trois nefs de quatre travées, prolongées par un transept et par le chœur de cinq travées. Le déambulatoire de l'abside présente cinq chapelles rayonnantes. Deux autres chapelles s'ouvrent des deux côtés du transept. L'ensemble de l'édifice s'étend sur 78,40 m de long, 32,10 m de large, 17 m de haut pour la nef principale et 9,50 m pour les nefs latérales.
Extérieur
La façade principale à l'ouest se caractérise par un simple clocher-porche : la tour de 40 m de haut est flanquée de murs de façade des bas-côtés sur lesquels s'appuient des arcs-boutants. Un seul portail présentant un gâble ajouré d'une rose permet l'accès à l'édifice. La décoration de la façade se caractérise également par sa modestie : une statue de Saint-Jean-Baptiste, œuvre d'un tailleur local, orne le tympan et 16 statues de saints et d'évêques ont pris place dans les quatre clochetons au sommet de la tour.
Le portail de la façade nord du transept, ancienne entrée principale de l'édifice, garde la trace de l'édifice de XIIe siècle. Fortement restauré, il présente une archivolte à voussures reposant sur des colonnettes à chapiteaux de feuillage.
Intérieur
L'intérieur présente une ampleur certaine et une grande harmonie. L'architecte Chenavard a en effet réussi à unifier les parties anciennes gothiques du chœur avec la nef nouvellement construite. La décoration est sobre, les chapiteaux sont tous identiques et une coursière fait le tour de l'édifice.
Œuvres d'art
L'intérieur est riche d'œuvres d'art :
- dans la chapelle axiale, statue de la Vierge Marie par le sculpteur Joseph Chinard (1756-1813). Commandée par Mgr Gabriel Cortois de Quincey, dernier évêque avant la Révolution qui est aussi à l'origine du palais épiscopal, la sculpture a été terminée en 1789. Elle trouve son inspiration dans un dessin de Canova et dans la statue Livie adorante du musée Pio-Clementino à Rome. Ressemblant plus à une dame romaine qu'à la Vierge, l'œuvre a été respectée par les révolutionnaires qui l'ont peut-être utilisée comme représentation de la déesse Raison.
- l'orgue fabriqué par Aristide Cavaillé-Coll et inauguré en 1860.
- un ensemble important de fresques et de peintures murales réalisées de 1869 à 1875, notamment par le peintre Antoine Sublet.
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Statue de la Vierge Marie de Joseph Chinard
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Présentation de la Vierge au Temple par Antoine Sublet
Références et illustrations
- Paul Cattin et Jacques Paul-Dubreuil, « La cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Belley » dans Cathédrales de Rhône-Alpes, Art et archéologie en Rhône-Alpes, Lyon, Cahiers René de Lucinge, no 4, 1988.
- Collectif, Richesses touristiques et archéologiques de la ville de Belley, Pré-inventaire, éd. Département de l'Ain, 2007 (ISBN 2-90765-638-4).
- Madeleine Rocher-Jauneau, « La Madonne de la cathédrale de Belley de J. Chinard », dans Le Bugey, revue, no 80, 1993.
Catégories :- Cathédrale du Rhône-Alpes
- Cathédrale dédiée à saint Jean-Baptiste
- Monument historique de Belley
- Monument historique classé en 1906
- Architecture néogothique en France
- Monument cultuel de l'Ain
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