- Peter Benoit
-
Peter Benoit Petrus Leonardus Leopoldus Benoit Naissance 17 août 1834
HarelbekeDécès 8 mars 1901 (à 66 ans)
AnversActivité principale Compositeur, professeur de musique
Petrus Leonardus Leopoldus Benoit est un compositeur et professeur de musique flamand né à Harelbeke (Belgique) le 17 août 1834, et décédé le 8 mars 1901 à Anvers.
Sommaire
Biographie
1834-1859
Peter Benoit reçut ses premières leçons de musique de son père, Petrus, qui fut lui-même un musicien polyvalent du chœur et de l’orchestre paroissial et un enseignant de musique. C’est en tant que choriste de l’Église Saint-Sauveur de sa ville natale, que le jeune Benoit apprit à connaître la musique sacrée. En 1847, il entra comme apprenti chez un pianiste et organiste de Desselgem, Pieter Carlier, auprès de qui il resta jusqu’en 1851. Il eut également des contacts avec les compositeurs Pieter Vanderghinste et Joannes Vandewiele de Courtrai. En 1851, il s’inscrivit au Conservatoire royal de Bruxelles où, outre les cours de piano de Jean-Baptiste Michelot et d’harmonie de Charles Bosselet, il suivit les cours de contrepoint, fugue et composition auprès du directeur François-Joseph Fétis. En dépit des entraves d’ordre familial, financier et psychologique, il termina ses études après trois ans. Il reçut le diplôme d'harmonie et de composition en 1854 et remporta un 1er prix.
En général, la littérature sur le compositeur situe le début de sa période nationaliste plus tardivement, vers l’époque où il écrivit des œuvres telles que l’oratoire Lucifer ou De Schelde (L’Escaut, 1869): Lucifer, parce que, dans cette œuvre, il opta pour la langue vernaculaire, et De Schelde pour son sujet historique et national et le traitement du Wilhelmus comme leitmotiv de Guillaume d'Orange. Cependant, précédemment Benoit avait déjà écrit un nombre d'autres pièces sur des textes en langue néerlandaise, comme Het dorp in 't gebergte (1854, Le village dans les montagnes) et De Belgische Natie (1856, La Nation belge) et deux pièces de théâtre musical sur des textes de Jakob Kats (1804-1886). « L'éminent compositeur belge Pierre LL Benoit » ne devint donc pas d’un jour à l’autre « Peter Benoit, l'homme qui a appris son peuple à chanter ». Ses idées nationalistes avaient déjà mûri progressivement après ses études au Conservatoire de Bruxelles, lieu où il entra en contact avec Charles-Louis Hanssens (1802-1871), un compositeur et chef d’orchestre de tendance orangiste, et avec le metteur en scène, autant anticlérical que flamingant, Kats. Cette prise de conscience ne fut pas un simple processus en ligne droite. Benoit fréquenta les salons francophones bruxellois et, après avoir remporté le prestigieux prix de Rome en 1857, il devint un compositeur célébré par l’ordre établi de la Belgique. Il alimenta davantage ses idées sur le nationalisme et le naturalisme au cours du voyage d'étude qu'il fit en Allemagne dans les années 1858-1859 en tant que lauréat du prix de Rome.
Benoit eut le soutien de François-Joseph Fétis, alors l'homme le plus puissant de la vie musicale belge, et il resta à Bruxelles afin de s’y préparer pour le prix de Rome, le prestigieux prix d'État pour la composition. Charles-Louis Hanssens, directeur du théâtre de la Monnaie, lui accorda son soutien. Benoit composa une symphonie, de la musique sacrée, des chansons sur des paroles en françaises et néerlandaises, mais aussi des pièces vocales plus ambitieuses, les zangspelen (des œuvres théâtrales parlées et chantées), pour le théâtre populaire (Toneel der Volksbeschaving) de Jacob Kats. En 1855, Benoit reçut une mention honorable au prix de Rome et devint lauréat du 1er prix du célèbre concours avec sa cantate Le meurtre d'Abel deux ans plus tard, à l’âge de 23 ans. Déjà en 1856, il dirigea l’orchestre du théâtre du Parc de Bruxelles.
Grâce au prix de Rome, généralement destiné au voyage d’étude en Italie, et après son début musical marqué par des mélodrames flamands et un petit opéra, il effectua un voyage d'études de quelques années en Allemagne, où il visita les centres les plus importants de la musique allemande (Cologne, Bonn, Leipzig, Dresde, Berlin et Munich en 1858), et en Hongrie. C'est ainsi qu'il fit notamment la connaissance de Franz Liszt.
1859-1863
Entre 1859 et 1863, comme tant de nombreux homologues européens, son ambition devint de faire consacrer son talent comme compositeur d’opéras à Paris ; consécration à laquelle il avait presque abouti. Après avoir dépensé sa bourse d'études, il s’établit donc à Paris, à partir du mois de mai 1859 et jusqu’en mars 1863, quoique interrompu par plusieurs visites à Bruxelles afin d’y défendre son travail. Le cycle pour piano Contes et Ballades (1861), reçu favorablement, fut souvent interprété. Contrairement à un grand nombre de virtuoses du piano, qui eurent beaucoup de succès avec leurs propres compositions, Benoit écrivit ici plutôt une musique intime. Les critiques ont également souligné l'intérêt que Benoit porta aux traditions folkloriques de sa région, marquant le tout début du nationalisme dans la musique, et la façon originale dont il a introduit celles-ci dans ses pièces pour piano.
En 1861, il devint chef de la compagnie d’opérette du Théâtre des Bouffes-Parisiens, alors dirigée par Jacques Offenbach, à qui il succéda comme chef d'orchestre. Avec Les Bouffes-Parisiens, il apparut également à Vienne, Bruxelles et Amsterdam. Il retourna définitivement en Belgique en 1863, où il connut le succès avec sa Messe solennelle.
1863-1877
Musique nationaliste
De retour en Belgique, où il obtint un grand succès avec son cycle religieux Quadrilogie, il fut largement considéré comme l'un des compositeurs les plus prometteurs. Cette réputation fut confirmée par ses concertos pour piano de 1864 et pour flûte de 1865, mais surtout par son oratoire Lucifer de 1866, qui fut le début d'une longue collaboration avec le poète Emanuel Hiel (1834-1899), mais également celui, cette fois-ci irrévocable, de l'emploi de textes en langue vernaculaire dans ses compositions. En 1864 encore, il incorpora une chanson populaire dans un poème symphonique pour piano et orchestre. Après son retour en Belgique, ses idées nationalistes se développèrent donc encore - notamment sous l’influence du poète Emanuel Hiel - de sorte qu’il put les appliquer après sa désignation comme directeur de l’École de musique anversoise (Antwerpsche Muziekschool) en 1867. Étant l'un des premiers de ce courant européen de nationalisme musical, il nota ses théories sur le nationalisme dans la musique et sur sa réalisation dans l’enseignement et dans les concerts, dans une impressionnante série d'essais et de polémiques souvent empruntés aux idées d’écrivains romantiques allemands et de philosophes comme Johann Gottfried Herder (1744-1803).
En 1868, Benoit publia son article de base sur le nouveau mouvement de musique nationaliste flamande : « Une école est une série d'hommes de la même race qui progressivement développent l'art, afin d'élargir son domaine en introduisant de nouvelles formes, et dont les œuvres sont liées par leur propre nature. C’est dans celle-là qu’ils se recréent sans cesse, parce qu'elle est la source de la vie dans laquelle toutes les formes qui enrichissent l’art trouvent leur origine, et la seule base d'un développement logique et cohérent. » Sur ce principe « nationaliste », il fonde toutes ses activités. Afin de créer un langage musical flamand particulier non corrompu par des influences étrangères, il proposa le retour aux sources en ce qui concerne la chanson populaire et la langue maternelle. Il considéra les chansons populaires comme les « annonciatrices de la musique nationale ». Elles sont les sources naturelles quoique cachées dans lesquelles le caractère essentiel de la musique nationale est stocké. Benoit sut intégrer la chanson populaire à la fois dans son enseignement et dans ses compositions. S’opposant à l'utilisation prédominante de la langue française dans l'enseignement et dans la pratique musicale, outre de celle du latin (« reste déformé d’époques et de peuples disparus depuis longtemps ») dans la musique de l’église, il recommandait l’usage de la langue maternelle – comme trait distinctif d'une nation – puisque uniquement celle-ci peut rendre « humain » l’art musical : « Un peuple ne parlant pas sa propre langue ne pourra jamais produire des types d’art mélodique originaux. »
Dans le système politique belge de son époque, mettre en musique des textes en néerlandais eut une grande valeur symbolique. Il fallut attendre jusqu’en 1865 pour que des candidats aux prix de Rome puissent également composer leur cantate sur un texte en langue néerlandaise. En 1846, le ministre responsable, de Theux, avait encore déclaré qu’« un peu de réflexion suffit pour indiquer qu'il ne peut s'agir que de la langue française, la langue la plus répandue, langue qui est du reste celle de l'enseignement musical dans notre pays. »
Benoit ne fut certainement pas le premier à composer des œuvres sur des textes dans la langue vernaculaire, mais à partir de 1866, il le fit exclusivement et avec détermination. Ses œuvres religieuses ne firent pas exception, ce qui est assez progressiste. Et il y a encore des éléments plus radicaux, voire visionnaires, dans la doctrine nationaliste de Benoit, comme son engagement en faveur de l'autonomie culturelle de la Flandre. Cet idéal fut contesté par des compositeurs orientés davantage vers le « cosmopolitisme », comme François-Joseph Fétis (1784-1871), François-Auguste Gevaert (1828-1908) et Adolphe Samuel (1824-1898), qui considérèrent la Belgique comme un domaine musical cohérent - un carrefour d'influences latines et germaniques - et ils rejetèrent les écoles nationales parce que, à leurs yeux, l’universalité est la caractéristique de toute musique de qualité.
Un système éducatif intégré
En outre, Benoit élabora un système éducatif intégré destiné à la fois au public, aux amateurs et au musicien professionnel, tout en englobant la vie musicale du plus petit village jusqu’à la grande ville. Le but de son enseignement ne fut pas d'élever des virtuoses mais « des hommes et des femmes qui pensent » (Benoit a d’ailleurs introduit l’enseignement mixte) : « Les grands artistes n'existent pas pour ni en eux-mêmes. » Les compositeurs, autant que les interprètes, durent se trouver au milieu du peuple : leur public. Cette dimension sociale se reflète aussi dans son intention d’éduquer le public par l’intermédiaire de ses conférences. Il vit une ligne nécessaire partant du compositeur en passant par l'interprète pour aboutir à l’auditeur. Il considérait ce rapport comme tellement intense qu'à ses yeux tout équilibre esthétique intime est appelé à disparaître lorsque ce lien serait rompu ou n'existerait pas. C'est pourquoi il crut qu’une représentation ne serait authentique que dans le cas où les musiciens auraient la même nationalité que le compositeur. À cause de cette relation intense entre messager et destinataire, Benoit décida d’adapter au grand public son idiome jusque-là qualifié d’original et de contemporain par la critique intérieure et étrangère. Il vit la musique comme « l'une des armes les plus puissantes de la propagande » du mouvement flamand, mais se posa la question comment l’on peut élever les gens par l’intermédiaire d’un langage musical qu’ils ne comprennent pas ? Benoit se vit forcé d’écrire une musique plus adaptée au peuple.
Benoit eut de bons contacts à Anvers, ville dans laquelle il fut soutenu par la famille Teichmann. Le 3 juin 1867, le conseil communal d’Anvers le nomma directeur de l’école de musique (Vlaamsche Muziekschool). C’est dans cette position qu’il élabora dans ses nombreux écrits l’idée d'une « instruction nationale avec et par la langue maternelle », pour développer ensuite un programme général d’apprentissage. S'étant vu confier la direction de l'école de musique flamande à Anvers, il en accomplit la transformation en Conservatoire royal flamand (Koninklijk Vlaamsch Muziekconservatorium) à part entière en 1898. Il y introduisit l’enseignement dans la langue maternelle néerlandaise.
En dehors de l’emploi de la langue, un autre facteur important dans ses conceptions sur la musique nationale fut la chanson populaire dans laquelle Benoit vit incarné le tempérament d'un peuple. Il la considéra comme annonciatrice de la musique nationale. À partir de l'oratorio De Schelde (L’Escaut, 1869) il appliqua également les idées, qu’il avait développées dans sa musique et qui furent basées sur les différences de style des nations, dans ses compositions. Dans les années 1870, il écrivit encore quelques pièces très personnelles comme Liefdedrama aan zee (Drame d’amour à la mer, 1872) et Oorlog (Guerre, 1873) ; comme il voulut diffuser ces idées largement, il simplifia son idiome et ne composa quasiment que de la musique vocale. Afin d’atteindre un public plus large, il composa des cantates sur des sujets nationaux et historiques, destinées à être exécutées en plein air. Ceci eut son influence sur l’interprétation. Pour des raisons pédagogiques, Benoit voulut, dans la mesure du possible, associer autant d’interprètes que possible à ses œuvres. Ces œuvres furent donc conçues pour des chœurs et orchestres de taille et il employa des chœurs essentiellement homophones, une orchestration colorée, des mélodies simples mais attrayantes et des effets dramatiques. C’est un art communautaire, écrit dans le but d’édifier le peuple et ayant comme objectif de faire passer le message haut et clair.
1877-1901
Á partir de la cantate Rubens (1877), dont le texte est de Jules De Geyter, il exprima ses convictions nationalistes en musique principalement dans ses chansons, chœurs et cantates, souvent conçus pour être représentés en plein air. Ses cantates rendent hommage à des personnages historiques (Van Rijswijckcantate, Ledeganckcantate) ou chantent la louange de la créativité humaine assurant la paix, le bonheur et le bien-être dans la patrie (L'hymne à la beauté, L'hymne au progrès). Pour obtenir ce résultat, il applique un style accessible employant des mélodies dynamiques, de nombreux passages à l’unisson, une instrumentation abondante et des orchestrations colorées. Sans contredit, il s’agit d’un phénomène unique dans l’histoire de la musique dans la mesure où un compositeur confère une importance secondaire à sa vocation artistique pour se concentrer sur sa tâche socioculturelle, et cela au moment où il écrivit avec Drama Christi, Liefdedrama (Drame d’amour) et De Oorlog (La guerre) ses œuvres les plus personnelles. On n'a pas pu accuser Benoit d'un nationalisme étroit, ne fût-ce qu'à cause de cette dimension sociale omniprésente. Il préconisa l'autodétermination de toute nation. Son nationalisme trouva ses origines dans un mouvement d’émancipation et n’impliqua aucun sentiment de supériorité aux autres peuples. Ce fut précisément la variété et l'individualité de toutes les nations qui contribuèrent à l'enrichissement de l'humanité. Ce n’est que quand un pays a acquis son identité, qu’il peut entrer en dialogue avec d'autres nations. En tant que chef d'orchestre, Benoit dirigea non seulement des œuvres de compositeurs d'autres écoles nationales, mais également un bon nombre de pièces écrites par des compositeurs wallons tels que Grétry, Fétis et Radoux, et - malgré son aversion de la francofolie, la Franschelarij – des compositeurs français tels que Berlioz, Gounod ou Saint-Saens.
La vie et l’œuvre de Pierre Benoit sont illustrés de façon appropriée dans la plus célèbre de ses chansons, Mijn Moederspraak, (en version française connue sous le titre A tes accents, échos du ciel, 1889).
Benoit mourut à Anvers en 1901.
Influence
Dans la musique
Son rôle fut à la fois culturel et politique. Sa musique, d'un lyrisme coloré, parcourue d'élans postromantiques et épiques, est une référence à laquelle le public est demeuré fidèle comme à celle d'un barde national. Outre par ses œuvres pour orchestre et ses opéras flamands, Benoit est surtout resté connu pour de vastes partitions avec chœurs : De Schelde (l'Escaut), De Oorlog (la Guerre), Anvers (Anvers), etc. Les compositions de Benoit ont été interprétées avec succès à Paris, Amsterdam, Londres, Vienne et même en Amérique. La troisième fantaisie pour piano a été adaptée pour harmonie par Arthur Prévost, chef de la Grande Harmonie de 1918 à 1945.
Dans le mouvement nationaliste
À l’instar de Wagner, Peter Benoit créa un art musical susceptible d’exprimer pleinement le caractère propre à la nation flamande. Comme l'un des premiers au sein du mouvement européen du nationalisme musical, Benoit écrivit des essais élaborés et des polémiques afin de défendre ses idées face à l’ordre établi belge. Il considéra comme essentielle l’utilisation de la langue maternelle dans l'enseignement de la musique. Comme il fut convaincu que le caractère national était mieux préservé dans la chanson populaire, il souhaita établir sa musique flamande nouvelle sur celle-ci.
Parmi ses élèves, on retrouve les compositeurs flamands Lodewijk Mortelmans et Jan Blockx : le dernier fut son successeur en tant que directeur du Conservatoire. Benoit exerça sur eux une grande influence, comme d’ailleurs sur Emile Wambach. Son influence en tant que chef principal du mouvement nationaliste pour une musique flamande fut si intense, qu'il resta peu de place pour les compositeurs qui travaillèrent en dehors des tendances nationalistes. De plus, beaucoup de ses disciples confondirent fins et moyens et considérèrent son art communautaire et nationaliste comme la pierre angulaire de toute la production musicale flamande. Les compositeurs qui ne se mirent pas entièrement au service de la musique flamande tout en préconisant un art musical autonome en rapport avec les courants contemporains en Europe, ont parfois été condamnés par ses successeurs.
Dans l’enseignement
Il plaida entre autres pour la néerlandisation de l’enseignement de la musique, pour la musique sacrée dans la langue vernaculaire, pour l’opéra flamand, pour un festival flamand, pour le théâtre musical flamand dans les petites villes et pour la coopération culturelle avec les Pays-Bas. Bien que Benoit n’eût pu réaliser tous ses projets pour une vie musicale intégrée destinée à la fois au public, à l’amateur et au musicien professionnel, il réalisa néanmoins plusieurs de ses projets controversés, comme la création du théâtre lyrique néerlandais (Nederlandsch Lyrisch Tooneel ; l’ancêtre de l’Opéra flamand) et l’accès de son école musicale au statut des autres conservatoires royaux, même s’il lui a fallu attendre jusqu'en 1898 avant de voir son rêve devenir réalité. Cette institution a préservé certaines de ses idées et structures jusqu’à ce jour. Avec ses « compositions populaires », il parvint à atteindre un public assez large et à enthousiasmer les masses.
Divers
L'école de musique de son village natal, Harelbeke, porte son nom.
On a souvent prétendu que Benoit, comme tant de célèbres belges du XIXe siècle, était un franc-maçon sans qu’on en fournisse la preuve. Les chercheurs considèrent douteuse cette allégation.
Compositions
Théâtre musical
Opéras
Terminé en titre actes première livret 1855 De Belgische Natie d’après un poème de Jacob Kats 1856 Het dorp in 't gebergte Jacob Kats 1859 De Elzenkoning - Le Roi des Aulnes 1er acte 2 décembre 1859, Bruxelles E. Castin 1864 Isa 3 actes 24 février 1867, Bruxelles Emanuel Hiel 1876 Charlotte Corday 5 actes 18 mars 1876, Anvers Ernest Van der Ven 1876 De Pacificatie van Gent 5 actes 3 septembre 1876, Gand Emiel Van Goethem 1892 Karel van Gelderland 5 actes 29 septembre 1892, Anvers Frans Gittens 1893 Het Meihef 3 actes 12 octobre 1893, Izegem Julius De Meester 1895 Pompeïa 5 actes Frans Gittens Autres
- 1871 't Leven is Liefde. Poème de Johan Alfred De Laet.
- 1879 Joncvrouw Kathelijne, drame romantique. Poème de Julius De Geyter.
- 1886 Juicht met ons (Buls cantate), théâtre populaire en un acte. Poème d’Emanuel Hiel.
- 1897 Sterftoneel van Van Blek, parlé et lyrique pour petit orchestre. Texte de Frans Gittens.
Musique vocale
Oratorios
- 1857 Abels moord. Poème de Clemens Wytsman.
- 1865 Prometheus. Poème d’Emanuel Hiel.
- 1865 Lucifer. Poème d’Emanuel Hiel.
- 1868 De Schelde. Texte d’Emanuel Hiel.
- 1873 De Oorlog. Poème de Jan van Beers.
- 1889 De Rijn. Poème de Julius De Geyter.
Cantates
- 1857 Le Meurtre d'Abel
- 1874 De Vlaamsche Leeuw. Poème d’Edmont Van Herendael.
- 1874 Feestmarsch (cantate pour le théâtre). Poème d’Emanuel Hiel. Marche écrite à l’occasion de la pose de la première pierre du théâtre néerlandais à Anvers.
- 1875 De Leie. Poème d’Adolf Verriest.
- 1877 Vlaanderens kunstroem (Rubenscantate). Poème de Julius De Geyter.
- 1878 De Wereld in! (kindercantate). Paroles de Julius De Geyter.
- 1880 Hucbald. Poème de Julius De Geyter.
- 1880 Breidel-marsch. Paroles de Karel Victor Hippoliet de Quéker.
- 1880 Triomfmarsch (De Genius des Vaderlands). Paroles de Julius De Geyter.
- 1880 De muze der geschiedenis. Paroles de Julius De Geyter.
- 1882 Hymnus aan de Schoonheid. Poème d’Emanuel Hiel.
- 1884 Kinderhulde aan een Dichter (Van Rijswijck-cantate). Paroles de Julius De Geyter.
- 1885 Feestzang (Hymnus aan de Vooruitgang). Paroles de Jan van Beers.
- 1885 Domine salvum fac regem en Brabançonne.
- 1886 Treur- en triomfzang, (Conscience-cantate). Poème de Victor Alexis de la Montagne.
- 1887 Stichting van het Gemeentehuis te Schaarbeek. Poème symphonique. Poème d’Emanuel Hiel.
- 1888 Heilgroet aan den Hoogachtbaren Heer Polydoor De Keyser, Lord-Major van Londen, in zijn vaderstad Dendermonde. Paroles d’Emanuel Hiel.
- 1888 Welkom der Stad Brussel aan den Hoogachtbaren Heer Polydoor De Keyser, Lord-Major van Londen, op 9 oktober 1888. Poème d’Emanuel Hiel.
- 1893 Goedheil. Paroles de Dr. Constant Jacob Hansen.
- 1897 Volkshulde aan een Dichter (Ledeganck-cantate). Poème de Jan Bouchery.
Chœur a cappella
- 1864 Mozes op den Sinaï. Traduction néerlandaise de Worp, d’après Alphonse de Lamartine. Double chœur d’hommes.
- 1877 Anvers. Poème de Frans de Cort. Triple chœurs d’hommes.
- 1879 Het Dietsche Bloed. Poème de Dr. Constant Jacob Hansen. Chœur mixte.
- 1886 De Maaiers. Poème de Napoleon Destanberg. Chœurs d’hommes double et triple.
- 18?? Aan de Goede Negen. Chœur d’hommes.
- 18?? Welkom. Poème de Virginie Loveling. Pour voix sopranos, altos et basses.
Musique religieuse pour la salle de concert
- Tetralogie (1859-1863), comprenant:
- 1871 Drama Christi
- 1871 Onze Vader
Musique religieuse pour l’Église
- 1858 Ave Maria
- 18?? Kleine Mis
- 1859 Twee en dertig Latijnsche gezangen (motets).
- 1871 Ave Maria. Marche de célébration.
Harmonie et fanfare
- 1856 Ouverture Fantastique
- Derde Fantasie
- Lied der Vlamingen
- Rubensmars
- Van Rijkswijkmars
Autres
- Concerto pour flûte et orchestre, poème symphonique, opus 43a
- Concerto pour piano et orchestre, poème symphonique, opus 43b
- Le Roi des aulnes
- Mijn moederspraak
- Opgewekt, pour hautbois seul
Bibliographie
Sur Peter Benoit
Livres
- H. Baccaert: Peter Benoit, een kampioen der nationale gedachte, Anvers, 1919.
- Marc van Berglede: Peter Benoit, 1834-1901. Opdebeck, Anvers, 1951. 32 S.
- Charles van den Borren: Peter Benoit. Nederlandsche Boekhandel, Anvers, 1943
- August Louis Marcel Corbet: Peter Benoit, leven, werk en beteekenis. Standaard, Anvers, 1943. 535 p.
- August Louis Marcel Corbet (redactie): Geschriften van Peter Benoit. Nederlandsche Boekhandel, Anvers, 1942. 167 p.
- August Louis Marcel Corbet, Bert Janssens, Lies Huylebroeck: Het televisieprogramma Peter Benoit. BRT, Bruxelles, 1963. 32 p.
- Paul Douliez: Peter Benoit. Gottmer, Haarlem / Anvers, 1954, 2e impression 1959.
- H. Melis: Peter Benoit. Eenige woorden over zijn leven, zijne werken en zijne school, Anvers, 1892.
- Flor Van der Mueren: Benoit, man van zijn volk. Davidsfonds, Louvain, 1935.
- Floris Jan van der Mueren: Peter Benoit in het huidig perspectief. Halewijnstichting, Anvers, 1968. 186 p.
- Willem Pelemans: De Vlaamse muziek en Peter Benoit. Hoste, Bruxelles, 1971. 108 p.
- Gerard Edward Karel Schmook: Peter Benoit. Ontwikkeling, Anvers, 1960. 71 p.
- André M. Pols: Het leven van Peter Benoit, Arbeiderspers, Bruxelles/Amsterdam, 1965. 46 p.
- Ger Schmook: Peter Benoits onrust. Hertoetst aan oud beproefd en nieuw onder de hand gekomen materiaal, 1980. Metropolis, Anvers, 1983.
- Marc Somers, Luc Leytens: Peter Benoit, 1834-1901. Groot zij alleen wie verrukt en bezielt! Kredietbank, Bruxelles, 1984. 53 p.
- M. Vanderlinden: Opstellen van en over Peter Benoit in Vlaamse kulturele tijdschriften van 1867 tot 1914. Kritische studie van de gedachteninhoud der muzikale Vlaamse Beweging, Louvain-la-Neuve, U.C.L., mémoire de licence inédit (section philologie germanique), 1970.
- Hendrik Willaert: Peter Benoit, de Levenswekker. Bruxelles, BRT, 1984. ISBN 90-70447-16-9
Articles
- C.E. Ameye: Herinneringen aan Peter Benoit, in : De Vlaamse Gids, XXXV, 1951, p. 137-149.
- C.E. Ameye: Peter Benoit te Harelbeke, in : De Vlaamse Gids, XXXV, 1951, p. 605-608.
- J. Bouchery, et al.: De Vlaamsche Kunstbode, avril 1901, Peter Benoitnummer.
- August Louis Marcel Corbet: Peter Benoit als Conservatoriumsdirecteur. Revue Belge de musicologie. 5 (1951), p. 61-68.
- August Louis Marcel Corbet: Brieven van Peter Benoit, in : Nieuw Vlaams Tijdschrift, V, 1951, p. 528-543.
- August Louis Marcel Corbet: Het œuvre van Peter Benoit in de tijd beschouwd, in : Band, X, 1951, p. 363-368.
- August Louis Marcel Corbet: Muzikale analyse van Charlotte Corday. Peter Benoitfonds, Anvers, 1961. 22 p.
- August Louis Marcel Corbet: Peter Benoit, Eugeen Van Oye en het liefdesdrama aan zee, in : De Vlaamse Gids, XLV, 1961, p. 644-648.
- August Louis Marcel Corbet: Lucifer; oratorium in drie delen. Algemene beschouwingen en muzikale analyse. Kultuurraad voor Vlaanderen, Anvers, 1962. 32 p.
- J.J. Ghyssaert: Muzikale bedrijvigheid in de St. Salvatorskerk te Harelbeke, tot en met Peter Benoit. Revue Belge de musicologie. 5 (1951), p. 75-89.
- M. Kufferath: Peter Benoit, in : Revue de Belgique, oct. 1897, p. 176-183
- Julius Sabbe: Ons Vlaamsch Staats-conservatorium en Peter Benoit, in : Tijdschrift van het Willemsfonds, II, tome 1er, 6, juin 1897, p. 321-337.
- Julius Sabbe: Peter Benoit. In memoriam, in : Tijdschrift van het Willemsfonds, jg. VI, tome 1er, 6, avril 1901, p. 321-339
- Julius Sabbe: Peter Benoit. De Vlaming, in : Tijdschrift van het Willemsfonds, jg. VI, tome 2, 7, mai 1901, p. 5-29.
- Julius Sabbe: Peter Benoit. Zijn leven, zijne werken, zijne betekenis, Gand, Willemsfonds, 1934, 118 p.
- M. Sabbe: Benoit en Hiel, in : Verslagen en Mededeelingen van de Koninklijke Vlaamsche Academie, 1934, p. 749-756.
Livres de références
- Paul E. Bierley, William H. Rehrig: The heritage encyclopedia of band music: composers and their music, Westerville, Ohio: Integrity Press, 1991, ISBN 0-918048-08-7
- Marie-Thérèse Buyssens: Van Private Muziekschool tot Koninklijk Vlaams Muziekconservatorium, Anvers: Koninklijk Vlaams Muziekconservatorium, Bruxelles: Grafische dienst van het ministerie van nationale opvoeding en Nederlandse cultuur, 1981, 106 p.
- Jan Dewilde: Nationalistische muziek in Vlaanderen, in : Louis Peter Grijp: Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, Amsterdam/Utrecht/Kapellen, Meertens Instituut / Koninklijke Vereniging voor Nederlandse Muziekgeschiedenis, Amsterdam University Press-Salomé, Éd. Pelckmans, 2001, p. 455-460 + CD-rom., ISBN 978-90-5356-903-0
- François-Joseph Fétis: Biographie Universelle des Musiciens et bibliographie générale de la musique, Paris: Firmin-Didot et Cie., 1881-89, 8 vols. Supplement et complement. 2 vols. ISBN 2-84575-049-8; réédition 2006, Adamat Media Corporation, ISBN 0-543-98534-2 (paperback); ISBN 0-543-98533-4 (hardcover)
- Adolph Goldberg, Karl Ventzke: Komponisten, in: Porträts und Biographien hervorragender Flöten-Virtuosen, -Dilettanten und -Komponisten, Reprint d. Ausg. Berlin 1906, Celle: Moeck Verlag, 1987, 124 p. ISBN 978-3-87549-028-2
- Victor van Hemel: Voorname belgische toonkunstenaars uit de 18de, 19de en 20ste eeuw, Anvers: Éd. Cupido, 1958, 84 p.
- L.E. Jooris: Memorial usuel : des musiciens et dilettanti, Bruxelles: Imprimerie A. et C. Denis Preres, 1911
- Charles Leirens: Belgian music, New York: Belgian Government Information Center, 1963
- Jacques Philip Malan: South African music encyclopedia, Cape Town: Oxford University Press, 1979, 4 vols., ISBN 0 86965586 8
- F. Z. van der Merwe: Suid-Afrikaanse musiekbibliografie : 1787-1952, 1974
- Jozef Robijns, Miep Zijlstra: Algemene muziekencyclopedie, Haarlem: De Haan, (1979)-1984, ISBN 978-90-228-4930-9
- Karel De Schrijver: Bibliografie der Belgische toonkunstenaars sedert 1800, Louvain: Vlaamse drukkerij, 1958, 152 p.
- Jacques Stehman: Histoire de la musique en Belgique, Ministère de la Défense Nationale, 1950
- Wolfgang Suppan, Armin Suppan: Das Neue Lexikon des Blasmusikwesens, 4. Auflage, Freiburg-Tiengen, Blasmusikverlag Schulz GmbH, 1994, ISBN 3-923058-07-1
- Wolfgang Suppan: Das neue Lexikon des Blasmusikwesens, 3. Auflage, Freiburg-Tiengen, Blasmusikverlag Schulz GmbH, 1988, ISBN 3-923058-04-7
- Wolfgang Suppan: Lexikon des Blasmusikwesens, 2. ergänzte und erweiterte Auflage, Freiburg-Tiengen, Blasmusikverlag Fritz Schulz, 1976
- Gérard Pinsart: Ces musiciens qui ont fait la musique. Autographes et manuscrits musicaux du 16e au 20e siècle, catalogue d'exposition, (Musée Royal de Mariemont du 26 octobre 1985 au 31 mars 1986) , Morlanwelz, Musée Royal de Mariemont, 1985-86, 251 p.
Catégories :- Compositeur belge de la période romantique
- Compositeur flamand
- Prix de Rome belge en composition musicale
- Nationalisme flamand
- Naissance en 1834
- Décès en 1901
Wikimedia Foundation. 2010.