Frans de Cort

Frans de Cort

Frans Jozef de Cort, né à Anvers le 21 juin 1834, décédé à Ixelles le 18 janvier 1878, est un poète flamand en langue néerlandaise.

Biographie

Frans de Cort

De Cort étudia à l’athénée d’Anvers et travailla ensuite pour un bureau commercial. Dès 1857, en collaboration avec Jan van Rijswijck, il publia le journal « De Grondwet » (la constitution) jusqu’à ce qu’il devint, au mois d’août de l’année suivante, rédacteur du journal anversois « De Schelde » (l’Escaut). En 1860, il devint agent d’une compagnie de navigation.

En 1861, il devint secrétaire de l’auditeur général du tribunal militaire à Bruxelles, poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie. Il s'installa définitivement à Bruxelles et, la même année, devint le gendre du poète Johan Michiel Dautzenberg à qui il succéda, toujours en 1861, en tant que rédacteur du De Toekomst (l'avenir), un magazine pour l’éducation, l’enseignement, la linguistique et la littérature. Il gardera ce poste jusqu'en 1875. Il fut également cofondateur du Nederduitsch Maandschrift (1862-1863, le mensuel bas-allemand ou néerlandais).

Il fut un éminent poète populaire, libéral et flamingant à la fois, de chansons dans le style de Jan van Rijswijck et, plus tard et d’après Van Bork et Verkuijsse[1], de « scènes de genre sensibles et chaleureuses », comme « Moeder en kind » (mère et enfant), qui excellent par leur « simplicité frappante » et qui ont souvent été mises en musique.

Selon Coopman en Scharpé[2], l’exubérance des chansons généreuses de la période anversoise fut remplacée, sous l’influence du « bonheur tranquille et intime », par un « sentiment plus profond » afin de mettre désormais l’accent sur la « parfaite exactitude » formelle.

Comme flamingant libéral convaincu, De Cort exprimait son attachement à son peuple éprouvé par des poèmes et chansons d’esprit combatif, tout en dénonçant l’influence néfaste de la France sur l’âme du peuple flamand. Il ne s’agissait pas là d’une conception de la nature d’un peuple par son appartenance à une race mais par sa langue, puisque : « la patrie disparaît avec la langue »[3]. Ainsi il créa une chanson ayant comme refrain : « Oh Seigneur, accordez aussi à ce Français frivole un peu de bon sens. » [4] Sa solidarité avec la lutte d’émancipation flamande l’emporta sur les principes libéraux, raison pour laquelle il se refusa d’être tout simplement un partisan servile du parti libéral. Il s’exclama : « Cléricaux, libéraux, disputez-vous et lutter tant que vous voulez ». Il voulut rester en dehors de tout ça, ne désirant autre chose que de « bouger librement et joyeux sur la terre », pourvu que les intérêts flamands prennent le dessus[5]. En 1864, il s’adressera aux Gantois par les paroles suivantes : « Déchirez ces cocardes qui vous distinguent ! Amis, frères, vous tous : flamingants est votre nom ! » [6]

La ville d'Anvers donna son nom à l’une de ses rues[7].

Œuvres

  • 1857 : Liederen (chansons), première série, Anvers
  • 1859 : Liederen, seconde série, Anvers
  • 1862 : De schoonste Liederen van Robert Burns, uit het Schotsch vertaald (les plus belles chansons de Robert Bruns, traduites de l’Ecossais), Bruxelles
  • 1864 : Het gebruik der talen in België, door Frans Reynen (l’emploi des langues en Belgique, par Frans Reynen), Bruxelles
  • 1866 : Zingzang (chantechant), Bruxelles
  • 1868 : Liederen, Groningen
  • 1912 : Liederen en Gedichten (chansons et poèmes), Mevr. de Wildeman-de Cort/Maurtis Sabbe (éd.), introduction de Paul Frédéricq.

Notes et références

  1. G.J. van Bork & P.J. Verkruijsse (red.), De Nederlandse en Vlaamse auteurs van middeleeuwen tot heden met inbegrip van de Friese auteurs, De Haan, Weesp, 1985, “van gevoelvolle huiselijke genrestukjes”, “die uitmunten door treffende eenvoud”
  2. Th. Coopman en L. Scharpé, Geschiedenis der Vlaamsche letterkunde, De Nederlandsche Boekhandel, Anvers, 1910, p. 283, “het stille huiselijk”, “inniger gevoel”, “onberispelijke keurigheid”
  3. Jan te Winkel, De ontwikkelingsgang der Nederlandsche letterkunde VII, Geschiedenis der Nederlandsche letterkunde in de eerste eeuw der Europeesche staatsomwentelingen (2), De erven F. Bohn, Haarlem, 1927, seconde édition, p. 354, “met de tale gaat het vaderland verloren”
  4. Jan te Winkel, De ontwikkelingsgang der Nederlandsche letterkunde VII, Geschiedenis der Nederlandsche letterkunde in de eerste eeuw der Europeesche staatsomwentelingen (2), De erven F. Bohn, Haarlem, 1927, seconde édition, p. 354, “Och Heer, verleen dien geestige Franse ook iets of wat gezond verstand!”
  5. Jan te Winkel, De ontwikkelingsgang der Nederlandsche letterkunde VII, Geschiedenis der Nederlandsche letterkunde in de eerste eeuw der Europeesche staatsomwentelingen (2), De erven F. Bohn, Haarlem, 1927, seconde édition, p. 354, “Clericalen, liberalen, kijft en vecht naar hartelust”, “« vroo en vrij door de wereld te rollen »”
  6. Jan te Winkel, De ontwikkelingsgang der Nederlandsche letterkunde VII, Geschiedenis der Nederlandsche letterkunde in de eerste eeuw der Europeesche staatsomwentelingen (2), De erven F. Bohn, Haarlem, 1927, seconde édition, p. 354, “Scheurt aan flarden die cocarden, die u onderscheiden! Vrienden, broeders al te zaam, Flaminganten is uw naam!”
  7. J.G. Frederiks en F. Jos. van den Branden, Biographisch woordenboek der Noord- en Zuidnederlandsche letterkunde, L.J. Veen, Amsterdam, 1888-1891

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