- Flamingantisme
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Les partisans du mouvement flamand sont traditionnellement appelés « flamingants » en Belgique francophone. Le terme revêt une connotation péjorative.
Sommaire
Étymologie
Dérivé de la forme ancienne du français flameng[1] issu lui-même d'une francisation de Vlamingen (Flamands en néerlandais), le terme flamingant désigne à partir de 1721 une personne qui défend la culture flamande et s'oppose à l'influence de la France et du français en Belgique. Ainsi, on parle de parti flamingant depuis 1901 et le substantif flamingant apparait en 1902, tandis que le terme flamingantisme apparaît vers la même époque[2].
Usage
Le terme sert à qualifier un mouvement initié par les curés des Flandres sous l'occupation française à partir de 1792. La République française, laïque, devait annexer les Pays-Bas autrichiens trois ans plus tard et les conserver jusqu'en 1815. Elle fut très mal perçue dans les provinces catholiques. Menace pour le clergé, elle ruinait aussi les secteurs économiques en compétition avec ceux de la métropole. C'est ainsi que le peu de vignoble wallon qui subsistait et de mauvais rendement fut arraché et que le secteur textile en Flandre se mit à dépérir. Partout, la langue française fut imposée dans l'administration, or c'était depuis le Moyen Âge la langue du pouvoir féodal et des classes aisées qui gravitaient dans son orbite.
Entré plus ou moins en sommeil à la chute de l'Empire en 1815, le mouvement s'accommode pourtant mal de la domination protestante pendant la période hollandaise de sorte que, en 1830, ce n'est pas un accident de l'histoire qui poussa les Belges du nord comme ceux du sud à se défaire de la tutelle néerlandaise mais une religion commune, catholique en l'occurrence.
Le choix de la langue française pour la jeune nation belge était logique. Bien que les Wallons et les Flamands utilisassent de nombreuses variantes dialectales, la bourgeoisie belge était coutumière du français, comme dans l'Europe entière. Il paraissait par ailleurs peu commode de choisir comme langue nationale celle des Pays-Bas, la révolution étant justement dirigée contre ce pays.
Après l'apparition de l'État belge, le développement progressif du mouvement flamand et la revendication d'un territoire unilingue flamand fut longtemps considéré comme incompatible avec le projet de nation belge.
Le terme de flamingant a été repris plus récemment comme terme péjoratif pour les nationalistes flamands : voir, par exemple, la chanson Les F... de Jacques Brel critiquant les nationalistes flamands.
Un terme fut également créé pour parler de l'équivalent chez les nationalistes wallons, le wallingantisme.
Notes et références
- flamengangs dès 1432.
- II, p. 1438. Article Flamingant in Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française, éd. Le Robert, 1998, t.
Voir aussi
- Belgicanisme
- Réunionisme
- Crise politique belge
Catégories :- Histoire de la Flandre
- Question communautaire en Belgique
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