- Fanum
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Un fanum (pluriel fana ou fanums) est la forme typique du temple gallo-romain. Ce type de temple est une évolution des temples celtiques, qui en bois au départ, se sont peu à peu monumentalisés. Les sanctuaire de Ribemont-sur-Ancre ou bien encore de Corent en sont de bons exemples, puisque, sous les monuments religieux d'époque romaine, ont été retrouvés leurs équivalents en bois datés de l'époque gauloise.
Sommaire
Définition
Le fanum, de construction généralement simple, possède une cella (pièce où le dieu réside), le plus souvent carrée, mais qui peut être ronde ou rectangulaire, entourée d'une galerie, couverte ou non. On ignore l'utilité de cette galerie : elle pouvait servir à une déambulation des fidèles autour de la cella, qui pouvaient ainsi se rapprocher de la divinité. En effet, dans les religions antiques, le temple est la demeure sacrée du dieu et seuls les prêtres y pénètrent, les rites cultuels ayant lieu à l'extérieur du temple. À ce temple central, s'ajoute une enceinte, quelquefois matérialisée sous la forme d'un fossé ou d'un mur, (Le temenos (templum ou area sacra en latin) est l'espace sacré, le péribole est la limite (mur ou fossé).temenos), qui à pour principal but de délimiter l'espace sacré (placé sous la protection de la divinité" de l'espace profane. Cette séparation sacré / profane n'est pas exclusive à la religion gallo-romaine car on la retrouve aussi bien chez les grecs que chez les romains. De même, à l'époque gauloise, les fossés entourant les sanctuaires sont considérés comme des temenos.
On notera l'étymologie du mot profane (qui n'est pas consacré, qui n'est pas initié, ignorant) qui vient directement du latin profanum (de pro « devant » et fanum « lieu consacré »).
On retrouve des fanums dans toute la Gaule (France et Allemagne) ainsi qu'en Grande-Bretagne, aussi bien en ville que dans les campagnes. Le nom du sanctuaire celtique préromain est nemeton, de nemeto- qui signifie bois ou enclos sacré.
Villes dont le nom est issu du terme fanum
- Feneu : commune de 2000 hab. dans le Maine-et-Loire (49). Aucun vestige de fanum n'a cependant été découvert.
- Fains : commune de l'Eure[1].
- Famars : commune du Nord, de Fanum Martis, temple de Mars[2]
- Fa : village de la haute-vallée de l'Aude, possède un oppidum[3]
- Fanjeaux : commune de l'Aude, de Fanum Jovis, temple de Jupiter
Villes ayant porté le terme fanum dans leur nom
- Corseul : Fanum Martis également.
Voir aussi
- Tour de Vésone à Périgueux
- Temple dit de Janus, à Autun
- Site gallo-romain de Tintignac
- Fanum d'Aron à Aurillac
- Site gallo-romain de Barzan
- Le templum étrusque
Liens externes
Notes et références
- ISBN 2-7084-0067-3 François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Editions Picard 1981.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris 1978. ISBN 2-85023-076-6
- Page touristique
Bibliographie
- Isabelle Fauduet, Les Temples de tradition celtique en Gaule romaine, éd. Errance, 1993 (ISBN 978-2877724166)
Catégories :- Gaule
- Temple de la Rome antique
- Typologie des sites archéologiques
- Fanum
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