- Arces-sur-Gironde
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Arces (Charente-Maritime)
Arces
L'église Saint-Martin, sur son promontoire, domine le villageAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente-Maritime Arrondissement Saintes Canton Cozes Code Insee abr. 17015 Code postal 17120 Maire
Mandat en coursYves Pérochain
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique Démographie Population 608 hab. (2006) Densité 28 hab./km² Gentilé Arcillons Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 55 m Superficie 21,74 km² Arces est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Arcillons et les Arcillones.
Sommaire
Géographie
Localisation
Le village d'Arces se situe dans la partie sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de la Saintonge. Le territoire communal se compose pour partie d'une succession de collines dominant l'estuaire de la Gironde, lesquelles dominent une vaste prairie marécageuse qui s'étend à l'ouest jusqu'à Talmont et Meschers. Le Nord-ouest de la commune conserve quelques traces de la forêt originelle qui s'étendait à l'époque gallo-romaine jusqu'à Chenac. Ces maigres zones boisées s'étendent au nord du hameau de Maine-Moutard, ainsi qu'aux alentours du hameau du Breuil. Le bourg proprement dit s'étire au pied d'un promontoire calcaire qui supporte l'église romane.
Hydrographie
L'ouest de la commune est formé des marais de Barrails, parsemés de nombreux chenaux tributaires de l'estuaire de la Gironde. Les principaux sont le riveau de Bardécille, qui marque la séparation avec la commune de Semussac, et le Désir, ruisseau traversant le lieu-dit Loriveau.
Géologie
L'essentiel de la commune s'étend sur un plateau vallonné formé de couches calcaires datant du crétacé, tandis qu'à l'ouest, les marais sont constitués d'alluvions beaucoup plus récents.
Climat
Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît , soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[1].
Données générales
Ville Ensoleillement (h/an) Pluie (mm/an) Neige (j/an) Orage (j/an) Brouillard (j/an) Paris 1 797 642 15 19 13 Nice 2 694 767 1 31 1 Strasbourg 1 637 610 30 29 65 Brest 1 749 1 114 9 11 74 Arces-sur-Gironde[2] 2250 755 4 13 26 Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40 Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[3] Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2 Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1 Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7 Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250 Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3 Ouragan de décembre 1999
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan.
Lieux dits et hameaux
L'habitat est principalement regroupé autour du bourg. Les principaux hameaux sont Liboulas, Brézillas et Maine-Moutard. Ils s'étendent le long de la D244, qui porte également le nom de route de l'estuaire. Au sud de la commune, au milieu des marais, se trouve un lieu-dit nommé Les Mottes Gachins.
Axes de communication
Communes limitrophes
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 Yves Pérochain - mars 2001 mars 2008 Yves Pérochain - Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution de la population
Pyramide des âges
Économie
L'économie de la commune repose essentiellement sur l'agriculture ( culture des céréales, de la vigne, élevage ), qui occupe près des 2/3 de la population active[7]. Le tourisme, que la municipalité s'efforce de développer, vient compléter les ressources de la commune. Le village est équipé des services publicss et possède quelques commerces de base : boulangerie, traiteur, coiffeur sont situés en centre-bourg. Trois campings sont situés sur le territoire communal, ainsi que deux chambres d'hôtes[8] et une location saisonnière été et hiver.
Toponymie
Le village tire son nom du latin Arcis, qui désigne un promontoire ou un lieu fortifié. En 1170, il est désigné sous le nom de Villa de Arcis dans le cartulaire de Vaux, avant d'être déformé en Arx durant une partie du Moyen Âge.
Histoire
Si des restes de silex taillés et polis furent autrefois retrouvés sur le territoire de la commune, attestant une occupation humaine dès la période néolithique, c'est à l'époque romaine que le village semble avoir été fondé. Situé au bord d'une voie romaine reliant la capitale de la cité des Santons, Mediolanum Santonum, au port de Novioregum, à quelques kilomètres à l'est, il semble que le promontoire dominant le village ait abrité un camp retranché romain, dont on n'a retrouvé aucun vestige. Seules traces de cette période, des restes de poteries, de terres cuites et d'amphores furent retrouvés dans les champs environnants.
Au XIe siècle, Arces est un petit bourg doté d'une église dédiée à saint Martin.
Entre 1083 et 1091 Arnaud de Gammon de la Maison de Mortagne, fonde l'abbaye de Vaux et lui cède l'ensemble des droits et privilèges de la paroisse d'Arces. Les moines installent à Arces deux prieurés, l'un étant situé près de l'église Saint-Martin, le second dans le hameau de Loriveau. De ce dernier subsiste un pont, établi sur le ruisseau Désir. Dès cette époque, l'économie est basée sur les céréales, la vigne, les quelques marais salants en bordure de la Gironde et les bois. Arces devient une étape sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, car de nombreux pèlerins se rendaient à Talmont-sur-Gironde où ils embarquaient pour traverser la Gironde.
En 1151, Benoît de Mortagne envahit le bourg et tente d'accaparer les terres et les privilèges du prieuré Saint-Martin. Menacé d'excommunication, il dût se retirer, et promettre de respecter les droits de l'abbé. La paroisse dépendit longtemps, pour les deux tiers de la baronnie de Cozes, et pour le tiers restant de la châtellenie de Talmont[9]. Des conflits entre seigneurs et habitants du village semble avoir été monnaie courante.
En 1661, Mademoiselle d'Orléans, adjudicataire de la baronnie de Cozes, exigeant des habitants de nouvelles corvées, fut déboutée par le parlement de Bordeaux. Plusieurs logis nobles semblent avoir existé sous l'ancien régime : le logis du Breuil, le château de Théon ou celui de Conteneuil sont encore bien visibles. Au XVIIe siècle, la dame de Théon se rendit célèbre pour sa haine des calvinistes, qu'elle persécuta. Cette haine était d'autant plus vive que sa seigneurie avait été assiégée par les soldats de Benjamin de Rohan, seigneur de Soubise, et l'un des principaux chefs du parti protestant, et que son frère avait été tué durant le siège de Royan. Elle fit saisir les meubles et démolir les maisons des protestants qui, réduits à la misère, allèrent porter l'affaire devant la duchesse de La Trémoille[9].Ayant droit de justice, elle fit condamner à mort entre 140 et 160 protestants, les uns étant roués vifs, les autres pendus[10]. Durant la révolution, la paroisse est transformée en commune.
La population en 1790 atteint les 1129 habitants, mais l'exode rural eut tôt fait de faire tomber ce nombre à environ 474 au sortir de la seconde guerre mondiale. Depuis lors, la population a recommencé à croître, atteignant 561 habitants en 1999. Le village est aujourd'hui tourné vers les activités agricoles, et s'essaie au tourisme vert.
Monuments et lieux touristiques
L'église Saint-Martin
Les origines de cette église semblent remonter au moins au XIe siècle. Cédée en 1086 à l'abbaye Saint-Étienne de Vaux, elle sera reconstruite au cours du XIIe siècle. De cette période date son abside à trois pans, de style roman, seul vestige de l'édifice originel, qui sera considérablement remanié au cours de son histoire. D'importants travaux ont lieu à partir de 1670, lesquels modifieront la structure de la nef. La façade, quant à elle, fut édifiée en 1703. Elle se compose d'une porte à fronton triangulaire brisé, surmontée d'une baie rectangulaire, et est encadrée par deux contreforts massifs.
Le sanctuaire est composé d'une nef unique de deux travées, coupée par un transept prolongé par deux chapelles seigneuriales gothiques, qui ont remplacé les absidioles romanes au XIVe siècle. Le clocher octogonal, surmonté d'une flèche d'ardoise, se dresse à la croisée du transept. La décoration de l'abside fut entièrement repensée au XIXe siècle : de cette époque datent les fresques murales et la voûte céleste peinte sur le cul de four.
Les vitraux et la statuaire ornant l'édifice datent également de cette même époque. Le retable qui se trouve dans le chœur fut restauré en 1994.De l'église, située sur un promontoire dominant le bourg, l'on a une vue panoramique sur les collines, l'estuaire de la Gironde et les côtes du Médoc.
L'église fut classée monument historique le 19 janvier 1911.
Le château de Théon
Le château de Théon, datant du XVIe siècle, fut le siège d'une seigneurie dont les limites s'étendaient autrefois jusque sur le territoire de l'actuelle commune de Cozes. Il se trouve à l'extrémité nord de la commune. La seigneurie appartient en 1458 à Jean du Breuil. En 1790, une descendante, Anne-Marie du Breuil l'apporte à son époux Louis de Rigaud de Vaudreuil
On retrouve des traces d'un souterrain qui reliait le château de Théon à Meschers en passant par Arces.
À la révolution la propriétaire fut brûlée dans la cheminée du salon[réf. nécessaire].Équipements et services
Notes et références
- ↑ Données Météo France.
- ↑ Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
- ↑ Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
- ↑ Données Cassini.
- ↑ Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 27 février 2009]
- ↑ Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
- ↑ Économie de la commune
- ↑ Commerces à Arces
- ↑ a et b Monographie d'Arces, dans Recueil de la Commission des arts t. II (t. VI de la collection),Saintes, 1883)
- ↑ Commune d'Arces sur Gironde
"Histoire des Isle", J.-F.Bascans, tapuscrit, Paris, 1980.
Liens externes
- Site des 14 communes du Canton de Cozes
- Site consacré à la commune
- Informations des 14 communes du Pays de Cozes
- Arces sur le site de l'Institut géographique national
- Arces sur le site de l'Insee
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